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    Milarépa
     
     
    Milarépa, étant encore assailli par les esprits affamés ou avides chante ceci :
    Je me prosterne aux pieds de Marpa, Seigneur Traducteur
    Moi le yogi qui ait réalisé la non-existence de toutes choses
    Je récite le chant des Sept grands ornements.
    Vous ici, vénimeux démons mâles et femelles,
    Prêtez l’oreille et soyez attentifs !
     
     
    Le fabuleux Sumeru chödten central (****)
    A l’éclat de malachite
    Est Grand Ornement du ciel de Dzamling
    Au-dessus de l’arbre, haute chevelure de la montagne
    La lumière de lune et soleil
    Est grand Ornement des quatres continents.
    Prodige de l’Esprit d’Eveil, ô Naga
    La chute des pluies depuis les étendues célestes
    Est Grand Ornement de l’étroite terre.
    Dans l’espace, les nuages du Sud
    Surgis des vapeurs d’eau de l’océan.
    Sont Grands Ornements des cieux.
    Loi de causalité, chaleur et humidité,
    Aux pentes herbeuses, l’été fleurit l’arc-en-ciel
    En grand ornement des monts verdoyants.
    A l’ouest s’écoule du lac Mapam
    Au sud s’épanouissent les fruits de Dzamling,
    Ce sont Grands Ornements pour tous les êtres.
     
    Moi le yogi je tiens à la solitude.
    Par mon pouvoir de méditer le Vide de l’esprit,
    Des démons et lutins je subis les maléfices
    Qui sont Grands ornements de l’ascète.
    Ecoutez bien, vous les non-humains !
    Qui suis-je me connaissez-vous ?
    Je suis le yogi Milarépa
    Si vous ne me connaissez pas.
    Depuis mon coeur j’ai donné naissance
    A la fleur de l’esprit, l’amour.
     
    Par un chant, une mélodie plaisante, j’ai expliqué.
    Par une parole, des mots sincères, j’ai enseigné.
    Avec bienveillance je lance un avis.
    Purifiez et tendez votre esprit vers l’Eveil
    Même si cela n’est pas pour le bien des autres
    Si vous renonciez aux dix maux
    Pourquoi ne réaliseriez vous pas le bonheur, le repos.
    L’émancipation pour vous mêmes ?
    Ecoutez ce que je dis, le but sera atteint.
    Pratiquez aujourd’hui le bouddhisme, demain sera félicité.
    Ainsi il a chanté.
     
     
     
    (****) (Le Sumeru mchod-rten pour les bouddhistes et les hindouistes le mont Sumeru est l’axe du monde. Il est placé au centre des quatre continents formant l’univers : l’axis mundi sur lequel repose le ciel. Le “jambudvipa” est notre continent, celui sur lequel nous vivons situé au sud du Tibet). Il est nécessaire de se représenter la montagne Sumeru comme un énorme cristal de roche. L’arbre de Sumeru prend racine dans l’océan et atteint le ciel. Il est souvent associé au canal mystique central. Sur terre il s’agirait du Mont Meru et du Kailash dans wikipédia :
    Le mont Meru est la montagne mythique considérée comme l'axe du monde dans les mythologie persane, bouddhique, jaïe et hindoue. Il serait haut de 80 000 lieues (450 000 km). Le mont Meru serait situé au centre de la Terre, dans le Jambudvipa,, un des continents dans la mythologie indienne. Il est considéré comme le séjour des dieux ou deva. Au-dessus se trouvent les cieux, en dessous les enfers, et tout autour s'étend le monde visible. C'est autour de lui que le soleil tourne.
    Le mont Meru correspondrait, peut-être, à une montagne sur la rive occidentale du lac Manasarovar, qu'on appelle aujourd'hui le mont Kailasht (son nom en sanskrit est Meru ou Sumeru).
     
     
    Milarépa par son chant essaye de convaincre ceux qui ne veulent pas cesser de le tourmenter : ces esprits avides qui errent : ceux-là ont perdu leur corps physiques et se trouvent également dans le monde des enfers : ils oscillent dans les deux mondes : celui des avides et des démons. Il leur fait comprendre leur errance et leur état ainsi que leur stupidité. Est-ce avec un tel discours qu’ils cesseront de le tourmenter ?
     
    Et, puis, il leur dit qu’ils sont nécessaires à son évolution, qu’ils sont même des Ornements pour l’ascète, le yogi, vers sa réalisation. Malgré le fait qu’ils n’ont plus de corps physique du monde de chair : ils arrivent à créer des phénomènes matériels. Milarépa ne les craind pas. Vont-ils cesser de l’ennuyer ? Simplement avec un discours, un dialogue et sa demande à Marpa, son Guru ? Sachant que ces êtres existent de nos jours incarnés et désincarnés, il n’est pas bien vu d’en parler. Quels sont les plus redoutables : ceux qui ont encore prise réelle sur la matière en vivant la vie sur terre ?
     
     
     
     
    Lorsque l’on voit l’état de désolation et de guerre actuellement ... il est important de se ressourcer et de méditer, d’avoir une vie des plus saines pour garder la force et l’équilibre afin de nourrir notre esprit et notre corps et d’être présent à nos proches. Cependant, la vie spirituelle pour être active a besoin d’activation et de nourriture céleste pour alimenter le céleste de nos corps dont nous avons conscience, ce qui n’est pas le cas des esprits dont on parle : ils n’ont pas conscience de cela : les portes sont verrouillées et pourtant, au fond d’eux, ils savent ces choses et de ce fait, ces paroles peuvent trouver un écho.
     
    De là, à ce qu’ils se transforment immédiatement : cela apparaît impossible car un proverbe dit “Chassez le naturel, il revient au galop”. C’est pour cela que ma curiosité me pousse à lire cet ouvrage assez poétique et mystique, pour connaître les expériences de Milarépa. Car je découvre cet ouvrage avec vous, l’ayant depuis des années à ma portée, j’ai vécu mes propres expériences tout comme vous. Quelles subtilités va nous apporter le Vénérable Milarépa au travers de sa vie d’anachorète au travers de ses voyages en solitaire dans l’Himalaya et des multiples aventures de sa vie ? Va t’il nous apprendre autre chose que nous ne savons déjà ?
     
    Son parcours est il un rêve ou une réalité ? Pour que tout soit mis sur papier de nos jours ... et qu’il soit à la source avec ses prédécesseurs Marpa et Tilopa l’Indien, c’est qu’il doit y avoir sans doute des éléments qui pourrons nous intéresser et nous apporter quelques richesses spirituelles en plus. C’est ce que nous verrons en parcourant toutes ces aventures.
     
    Voici un récit d'un livre d'Alexandra D. O'Neel "J'irai au pays des neiges". Profitez au plus tôt car ce lien peut disparaître.
    Bien à vous cher lecteur,
    ©Karma Samten Tcheu Dreun/Colinearcenciel

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