• FAURE Gabriel

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    BELLE QUI TIENT MA VIE    

    Belle qui tient ma vie ,Captive dans tes yeux

    Qui m'a l'âme ravie D'un sourire gracieux

    Viens tôt me secourir Ou me faudra mourir. 

    Pourquoi fuis-tu mignarde Si je suis près de toi

    Quand tes yeux je regarde Je me perds dedans moi

    Car tes perfections Changent mes actions.

    Tes beautés et ta grâce Et tes divins propos

    Ont échauffé la glace Qui me gelait les os

    Et ont rempli mon cœur D'une amoureuse ardeur.

    Mon âme voulait être Libre de passions

    Mais amour s'est fait maître De mes affections

    Et a mis sous sa loi Et mon cœur et ma foi.

    Approche donc ma belle Approche-toi mon bien

    Ne me sois plus rebelle Puisque mon cœur est tien

    Pour mon mal apaisé Donne-moi un baiser. 

    Je meurs mon angelette Je meurs en te baisant

    Ta bouche tant doucette Va mon bien ravissant

    A ce coup mes esprits Sont tous d'amour épris.

    Plutôt on verra l'onde Contre mont reculer

    Et plutôt l'œil du monde Cessera de brûler

    Que l'amour qui m'époint Décroisse d'un seul point

     

     

    PAVANE

     

      

    GABRIEL FAURE

    Il est le plus jeune des six enfants de Toussaint-Honoré (1810-1885) et de Marie-Antoinette-Hélène Lalène-Laprade (1809-1887). En 1849 la famille s'installe près de Foix, à Montgauzy où Toussaint-Honoré est nommé directeur de l'Ecole normale. Il prend l'habitude de jouer de l'harmoniuam à la chapelle, jouxtantl'école, il est conseillé par une vieille dame aveugle.

     

    En octobre 1854, après avoir obtenu une bourse, Gabriel Fauré entre à l'Ecole de musique classique et religieuse de Paris, communément appelée École Niedermeyer. En plus des études générales, il suit des cours d'orgue (Clément Loret), d'harmonie (Louis Dietsch), de contrepoint et de fugue (Xavier Wackenthaler), de piano de plain-chant et de composition (Niedermeyer).

     

     

     

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    1860

     

     

    Le 28 juillet 1865, après avoir régulièrement obtenu des premiers prix de piano et de composition, il quitte l'école les études achevées, en remportant le premier prix de composition avec Le Cantique de Jean Racine (opus11).

    Il obtient son premier poste d'organiste à la basilique Saint-Sauveur de Rennes, qu'il occupe de janvier 1866 à mars 1870. Il donne également quelques leçons de piano et compose intensément. En 1868 assure la partie d'harmonium dans le  Faust de Gounod au Grand Théâtre de Rennes.

     

     

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     1868

     

    Entre mars et août 1870 il est organiste (orgue de chœur) à l'église Notre-Dame-de-Clignancourt de Paris, il s'enrôle dans la Garde Impériale le 16 août  (guerre franco-prussienne) et participe à plusieurs engagements dans la région parisienne.

    Le 25 février 1471, un mois après la capitulation, il participe à la création de la Société Nationale de Musique (avec : César Franck, Ernest Guiraud, Camille Saint-Saëns, Jules Massenet, Henri Duparc, Jules Garcin Théodore Dubois, Paul Taffanel et Romain Bussière). Il habite alors avec son frère Arnaud à Paris (45 rue des Missions). Il est démobilisé le 9 mars 1871.

    Il est pendant quelques semaines organiste de l'église Saint-Honoré d'Eylau dans le XVIe arrondissement de Paris. Pendant la Commune de Paris il réside à Rambouillet, l'été, il enseigne la composition à Cours-sous-Lausanne (en Suisse), où l'École Niedermeyer est réfugiée.

    Il est de retour à Paris en octobre, et loge à l'emplacement actuel du 167 boulevard de Saint-Germain (qui était alors le 19 rue Taranne). Il tient l'orgue du chœur de l'église Saint-Sulpice, où Widor tient le grand orgue.

    Il fréquente le salon de Saint-Saëns où se rencontre la société musicale parisienne, et au cours de l'année 1872, Saint-Saëns l' introduit dans le salon de Claudine Viardot, où il rencontre, en plus des fondateurs de la Société Nationale de Musique, Renan, Gounod, George Sand ou Flaubert.

    En 1874, il est suppléant de Saint-Saëns à l'église de la Madeleine (Messager le remplace à Saint-Sulpice), et il déménage rue de Parme. Il est élu le 22 novembre 1874, Secrétaire de la Société Nationale de Musique.

    En avril 1877 Théodore Dubois remplace Saint-Saëns au grand orgue de la Madeleine, Gabriel est nommé maître de choeur. En 1877, il déménage rue Mosnier (IXe arrondissement de Paris). Il est fiancé quelques temps à Marianne Viardot, la fille de Pauline. Il compose à cette époque sa Première sonate pour violon, son Premier quatuor avec piano et la Ballade pour piano.

     

     

     

     

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    Les frère de Gabriel en 1878. De gauche à droite :
    Albert, lui , Armand, Fernand

     

     

     

    En décembre 1877 il est à Weimar où il rencontre Liszt qui trouve sa Ballade trop difficile à jouer.

    En avril 1879 il est à Cologne où il assiste à la représentation de l' Or du Rhin et de La Walkyrie. Il passe l'été 1881 à Villerville en Normandie et y compose sa Messe basse pour chœur de femmes. En 1882, il rencontre de nouveau Liszt à Zürich.

    Il se marie le 27 mars 1883 avec Marie Frémiet, la fille d'un sculpteur en vogue. Ils s'installent dans le XVIIe arrondissement de Paris, 93 avenue de Niel. Ils ont deux fils, Emmanuel (1883-1971) et Philippe (1889-1954).

    Pour subvenir aux besoins de sa famille, il organise un service journalier à la Madeleine (son «travail de mercenaire»), et donne des leçons de piano et d'harmonie.

    Ses musiques lui rapportent peu, son éditeur, qui vend ses partitions 50 francs pièce, ayant le tout des droits.

    En 1886, il achève son second quatuor avec piano et déménage au 154 boulevard Malesherbes.

     

     

     

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    Marie Frémiet
    1824-1910

     

     

     

    En 1885 l'Institut lui décerne le prix Chartier pour sa musique de chambre.

    Le 16 janvier 1888, il dirige des esquisses de son Requiem à l'occasion des obsèques de H. Lesoufaché à l'église de la Madeleine. En mars 1888, il fait un premier voyage à Bayreuth en compagnie de Messager et y retrouve Debussy et Bréville.

    En mai-juin 1891, il séjourne à Venise, où il est reçu par la princesse de Polignac, puis demeure brièvement à Florence. Il a une liaison avec Emma Bardac, qui sera la seconde épouse de Debussy. Il lui dédicace La bonne chanson et le Salve regina.

    Le premier juin 1892, il est nommé inspecteur des conservatoires nationaux en province, en remplacement d'Ernest Guiraud. Il entame une longue série de voyages à Londres, où il se rendra chaque année jusqu'en 1900 (où ses amis les Maddisons, Frank Schuster et John Singer Sargent organisent des concerts privés).

    Le 21 janvier 1893, une première version de son Requiem est donnée à l'église de la Madeleine (il ne sera finalisé dans son orchestration qu'en 1900), et le 26 octobre, pour les obsèques de Charles Gounod, il dirige la maîtrise alors que Saint-Saëns tient le grand orgue.

    Le 19 mai 1894, il est candidat à l'Institut, mais Théodore Dubois est élu par 20 voix contre 4.

    Le 10 Janvier 1896, il tient le grand orgue pour les obsèques de Paul Verlaine, et le 2 juin il succède à Théodore Dubois. Il subit un nouvel échec à l'Institut, Charles Lenepveu est élu par 19 voix contre 4.

    Le 2 juin 1896 il succède à Théodore Dubois au grand orgue de l'église de la Madeleine, en octobre il succède à Massenet à la classe de composition du Conservatoire de musique. Ce poste lui avait été refusé quatre ans auparavant, car Ambroise Thomas trouvait sa musique trop révolutionnaire. Il a comme élèves :  Ravel, Florent Schmitt, Koechlin, Louis Aubert, Roger-Ducasse, Enescu, Paul Ladmirault, Nadia Boulanger, Émile Vuillermoz.

    En 1898, il compose une musique de scène pour la version anglaise de Pelléas et Mélisande de Maeterlinck (pour petit orchestre, qui est orchestré par Koechlin). Le 12 juillet, dans le cadre de l'Exposition universelle, son Requiem dans sa version chœur et orchestre est donnée sous la direction de Paul Taffanel.

     

     

     

     

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    Gabriel Fauré
    Fusain de son ami John Singer Sargent (1898)


     

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    Représentation de Prométhée (1er acte) à Béziers en 1900

     

     

     

    Les 27 et 28 août 1900 il crée Prométhée à Béziers, dans un théâtre de plein-air devant 15.000 spectateurs. Cette œuvre est conçue pour trois ensembles de cuivres, 100 cordes, 12 harpes, chœurs et solistes. Cette œuvre sera redonnée au même endroit les 25 et 27 août 1901, et à Paris les 5 et 15 décembre 1907. Avec l'aide de Roger Ducasse, il en réalise une version pour orchestre symphonique qui est créée à l'Opéra de Paris le 17 mai 1817. C'est au cours de la première, à Béziers qu'il rencontre la pianiste Marguerite Hasselmans (sœur du violoncelliste et chef d'orchestre Louis Hasselmans) qui restera sa compagne.

     

    De 1903 à 1921 il est critique musical au Figaro.

    Le 5 avril 1903 il est fait Officier de la Légion d'honneur. Pendant l'été, il est sujet aux premiers troubles auditifs.

    Entre 1904 et 1913 il enregistre une série de rouleaux pour la société Hupfeld and Welte-Mignon dont on a conservé ou réédité : 3e Romance sans paroles, 1ère Barcarolle, 3e Prélude, Pavane, 3e Nocturne, Sicilienne, Thème et variations, 1ère, 3e et 4e Valses-caprices.

    Le 15 juin 1905, il succède à Théodore Dubois à la direction du conservatoire de musique de Paris. Il y entreprend quelques réformes qui lui valent le surnom de «Robespierre».

    Il est élu en 1909 à l'Institut au fauteuil laissé vacant par Ernest Reyer.

    En 1910 il entreprend un tournée de concerts qui le mène à Saint-Petersburg, Helsinki et Moscou.

    La première de Pénélope le 10 mai 1913 à Paris est un triomphe, mais la faillite du Théâtre des Champs-Élysées, au mois d'octobre, interrompt les représentations, et  la première guerre mondiale ne laisse pas envisager une reprise dans un autre théâtre.

     

     

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    En 1917 il est élu président de la Société Nationale de Musique. Le 26 avril il est fait Grand officier de la Légion d'honneur, et le premier octobre suivant quitte la direction du Conservatoire. Le 20 juin 1922, on lui rend un hommage nationale à la Sorbonne.

    Le 31 janvier 1923 il reçoit la Grande croix de la Légion d'honneur

     

     

     

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    Au piano, chez Isaac Albéniz (à gauche)

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