• Henry Purcell

     

    Purcell compte parmi les plus grands compositeurs anglais. Son premier professeur fut Pelham Humfrey

    Il a incorporé à sa musique des éléments des styles baroques français et italien, mais a développé un style anglais particulier. 

    On dit que Purcell composa dès l’âge de 10 ans ; mais l’œuvre la plus précoce qui peut lui être attribuée est une ode pour l’anniversaire du roi, écrite en 1670, alors qu'il avait 11 ans (les dates de ses compositions sont souvent incertaines, malgré de nombreuses recherches).

    Après la mort d'Humfrey (mort en 1674), Purcell poursuivit ses études auprès de John Blow.

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    Car Pelham Humfrey, né en 1647, est le premier compositeur anglais de la nouvelle génération à créer originalement et à se faire remarquer, au début de la Restauration. 

    Malgré sa mort à l'âge de 27 ans, il a exercé une forte influence sur ses pairs, même dans son jeune âge, y compris sur Henry Purcell  dont il fut l'un des professeurs. Lui succéda John Blow.  Sa disparition prématurée doit être considérée comme l'une des plus grandes tragédies de l'histoire de la musique anglaise ; à sa mort il avait déjà composé plusieurs œuvres poignantes et d'un grand pouvoir expressif.

    À l'âge de 17 ans ses anthems  étaient manifestement déjà joués et il fut envoyé par le roi pour étudier en France avec Lully et en Italie. Il succéda à son beau-père Henry Cooke comme Maître de la Chapelle Royale et devient également compositeur de la cour. 

    La manière de s'habiller et la tenue générale de Pelham Humfrey ne sont pas mentionnés en sa faveur dans le journal de Samuel Pepys dont celui-ci dit et écrit : « Le petit Pelham Humphreys est un monsieur absolu, plein de formes, de confiance et de vanité, et dénigre les talents de tous, hors le sien ». (Perso, je n'aime pas ces calomnies superficielles : les oeuvres de ce très jeune compositeur recèle une très haute spiritualité, douceur, suavité de sa haute conscience "percevant les choses du ciel"). Ecoutez ici l'hymne qu'il composa  Hymn to God the Father.

    L'orgue Harrison  de l'abbaye de Westminster a été installé pour le couronnement du roi George VI en 1937. Avec quatre manuels et 84 arrêts parlants, il a intégré une partie des tuyauteries des cinq instruments manuels précédents, construits par William Hill en 1848. 

    La première preuve d'un organe dans l'abbaye date de 1304, se référant à «une paire d'organes» dans la chapelle de la Dame. À la fin du XVIe siècle, il y avait un organe au Quire, dont aucun détail précis ne survit, mais John Blow et Henry Purcell l'ont certainement joué - deux des noms les plus éminents parmi la liste des Organistes distingués de l'abbaye de Westminster . Un nouvel orgue, construit pour le couronnement de George II en 1727, a été retrouvé et placé sur l'écran central à l'entrée du Quire. Cela a été remplacé en 1848 par l'orgue de la Colline, construit sur les côtés Nord et Sud de l'écran de la Nef où se trouve l'instrument Harrison et Harrison. Les deux cas d'orgues, construits à l'origine pour l'orgue de la Colline en 1895 par l'architecte JL Pearson, ont été colorés et réintégrés en 1959.

    Aucun changement significatif n'a été apporté à la spécification originale jusqu'à une révision majeure en 1982. Une deuxième division de chœur non fermée a été installée dans le cas du Nord, et de nouveaux arrêts ont été ajoutés aux divisions Great et Pedal. À la console, un cinquième manuel a été ajouté en prévision de la division Bombarde située dans le nord du Triforium. Terminé en 1986, ce nouveau département comprend des roseaux de fanfare et un chœur robuste, offrant à l'orgue une plus grande présence et le soutien de grandes congrégations à des occasions majeures. Nous ne pouvons qu'admirer l'architecture de cet édifice et le grand orgue orné d'anges et d'or. L'instrument roi se trouve placé de toute beauté.

    Henry Purcell

     

     Il fréquenta la célèbre école musicale de l'abbaye de Westminster,  (la Westminster School)  puis y fut nommé organiste en 1676.

    Henry Purcell

     

    L'Abbaye de Westminster

     

    La même année, Pelham Humfrey composa la musique de scène d’Aureng-Zebe, une pièce de John Dryden et celles  d’Epsom Wells et The Libertine, pièces de Thomas Shadwell.

    Elles furent suivies en 1677 par la musique de la tragédie d’Aphra Behn, Abdelazer, Aphra Behn,  où l'on trouve le fameux rondeau en ré mineur.

    En 1618, ce fut l’ouverture et la pantomime pour la nouvelle version du Timon of Athens (Timon d'Athènes) de Shakespeare.  

    Actuellement, le chœur In these delightful pleasant groves y est toujours interprété.

    Voici une partition écrite par Pelham Humfrey provenant de la collection digitale de The British Library gracieusment mis à disposition sous licence commons : gratitude de permettre de consulter de telles partitions grâce à la générosité de la British Library afin d'édifier tous ceux, passionnés de musique, peuvent les consulter. Constatez : les traits de la portée sont tracées sans latte avec une grande précision : l'encre est utilisée pour l'écriture des symboles musicaux. Ecrit de la main de Pelham "Have mercy upon me, O God". Voici ces chants pieux  ci dessous : ils sont imprégnés de ferveur et suavité.

    Have mercy upon me, O God

     

    Portrait de Pelham Humfrey

    Henry Purcell

     

     

    Have mercy upon me, O God

    Partition écrite de la main de Pelham Humfrey

    Henry Purcell

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    Pour en revenir à Henry Purcell : en 1679, il écrivit quelques pièces pour le Choice of Ayres, Songs and Dialogues (Choix d'airs, chansons et dialogues) publié par le maître à danser John Playford. Il écrivit aussi un anthem (un motet), dont le nom demeure inconnu, pour la Chapelle Royale. Par une lettre de Thomas Purcell (lettre encore conservée aujourd'hui), on apprend que cet anthem a été composé pour la voix de John Gostling,   alors chantre à la cathédrale de Canterbury,  et qui devint par la suite gentilhomme de la chapelle de Sa Majesté (ce choriste professionnel entrait donc au service du roi).

    Henry Purcell écrivit plusieurs anthems à des époques différentes, pour cette basse profonde. Il semble que sa voix se développait sur une étendue de deux octaves complètes, du ré sous la portée (en clé de fa) au ré au-dessus de celle-ci (il s'agit bien d'un registre de basse profonde mais cet ambitus  n'a rien d'exceptionnel).

    Les dates de ses compositions sacrées sont très peu connues.

    L’exemple le plus notable est peut-être l’anthem sur le texte They that go down to the sea in ships que l'on entend sur cette page.

    En action de grâces pour un sauvetage providentiel du roi, menacé de naufrage, Gostling, qui fut de la fête royale, assembla quelques vers des Psaumes  sous forme d’anthem, et demanda à Purcell d’écrire la musique. L’œuvre inclut un passage qui utilise tout l'ambitus de la voix de Gostling, commençant au ré le plus aigu et descendant deux octaves plus bas.

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