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Par colinearcenciel le 3 Octobre 2017 à 11:31
Le Vénérable Lama Karta
Témoignage à son sujet d'une autre personne :
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"J’aurai pu donner ce titre à l’article : Départ d’un Bon lama…
A l’annonce du décès du Vénérable Lama Karta Rinpoché qui s’est éteint en toute sérénité à 10 h le 23 février 2013, j’ai été pris d’une grande tristesse.
Son départ pour les champs purs nous rappelle à l’impermanence et nous invite à songer au sens de notre vie… Je vous invite à découvrir pourquoi il m’a enseigné la gentillesse.
Lama Karta : une puissante douceur incarnée
J’ai eu l’occasion de rencontrer Lama Karta à plusieurs reprises, et en particulier au cœur de ma retraite de trois ans, puisque quelques lamas et maîtres sont venus nous rendre une « sainte visite ».
Sa présence était chargée de « quelques pépites qui enseignent sans mots » :
Il avait un charisme doté de douceur et de puissance, d’humilité et de noblesse… autant de qualités qui en général ne vont pas de pair en notre culture. Il incarnait, comme de nombreux autres lamas qui ont ponctué mon parcours, ces qualités qui nourrissent et transforment sans que les mots ne soient nécessaires. En cela réside une alchimie magique, une précieuse fibre que mon entendement cartésien ignorait avant la rencontre de ces maîtres authentiques".
Les drapeaux de prières spontanées par le vent jouant avec les couleurs et les tissus pour honorer la Nature et les déités, les bouddhas, les êtres réalisés toujours auprès de nous demeurent et répondent à nos souhaits, se manifestent discrètement au travers de cette image. Par les délicates draperies étendues sur des fils sur les collines et les montagnes. Nous découvrirons le Tibet ancien, le Tibet actuel au travers de documentaires, d'écrits divers édifiants et ce qui découlent des enseignements millénaires bien médités au sein des grottes et habitations dans les montagnes enneigées où se sont perpétués des traditions et surtout une littérature répandue dans le monde, malgré la rigueur des froidures, de la vie dure, les tibétains vivent de spiritualités, de thé et beurre, d'orge. Découvrir leur vie actuelle, malgré le désastre chinois et le génocide, la destruction des temples.
Sachez, que rien ne pourra détruire les acquis, car le bouddhisme tibétain affiné, provenant du bouddhisme hindous s'est vu répandu dans le monde entier, avec une grande ferveur.
Nous voyagerons avec le Lama Karta Rinpoche, Vénérable boddhisattva, Vénérable Lama où nous nous sommes rencontrés. Je pourrai ainsi vous le faire connaître au travers de l'oeuvre qu'il a laissé et de son voyage au Tibet après des années d'exil. Un voyage très touchant car il a offert tout le fruit de son travail et de ses chants, ses livres. La simplicité de cet être qui a quitté ce monde il y a quelques années à peine. Sa présence reste dans ma vie. Je vous raconterai notre rencontre et son inspiration à dire les mots justes et son silence, sa beauté de par l'émanation de sa présence physique, douce, chaleureuse, illuminée dans son sourire et son regard tranquille comme l'océan de l'équateur reflétant le ciel.
S'il est une belle rencontre que je fis : la sienne. Discret, retiré, aimable, simple, tout fut spontané au premier regard. Je pense que nous nous comprenions sans nous parler. La lignée Kagyu, une des quatre lignées tibétaines, est la seule à offrir les enseignements par télépathie et, nous le sommes. Les liens se tissent et se retissent au travers des vies antérieures où l'on s'est rencontré.
Il a donc donné mon nom : Karma Samten Tcheu Dreun. Le nom porté a une signification profonde de la réalité spirituelle. Son parcours est aussi particulier en ce monde traversée de vie dense. L'identité spirituelle s'assimile à l'identité réelle.
Mon parcours m'a fait rencontré des êtres très édifiants, des personnalités connues du monde entier et je n'en retire aucune vanité car, nous sommes ici tellement petits dans ces univers multidimentionnels (ce qui le rend plus vaste).
Il y a tellement à dire sur le Tibet et les Tibétains que j'ai ouvert cette rubrique. Rubrique existant déjà sur l'ancien blog disparu dans les méandres de la toile. Car tout ici disparaît un jour mais quelque part, tout reste comme inscrit dans les étoiles et l'autre dimension surtout en ce qui concerne la Bonté. Ainsi Rinpoché Lama Karta reste dans sa Bonté, vivant dans la béatitude des champs de la Félicité. Voici Lama Karta, son visage, son regard et son sourire.
J'aime à me souvenir de ses gestes et de ses paroles et toute la douceur émanant de mon bien aimé Lama.
Lama Karta m'invita à rencontrer le Daïla Lama en mai 1990 s'il me souvient bien du mois de cette année là, au château de Yeuten Ling en Belgique. Une foule immense l'attendait auprès d'une tente dressée en l'honneur de sa visite.
Je retrouve un texte du journal Le Soir daté du 23 avril 1990 et voici ce qu'il est écrit :
"Le dalaï-lama en touriste à Bruxelles
A son arrivée lundi matin à Zaventem, le dalaï-lama, chef spirituel et politique des Tibétains et Prix Nobel de la paix 1989, ne trouvera aucune personnalité gouvernementale pour lui souhaiter la bienvenue. La Belgique, à l'instar d'autres pays du monde occidental, continue, malgré le massacre de la place Tien An Men de juin dernier, à vouloir ménager Pékin pour qui le dalaï-lama n'est qu'un «exilé engagé dans des activités visant à saboter l'unité nationale».
Le gouvernement belge n'a pas jugé utile de suivre l'exemple du nouveau président de la Tchécoslovaquie, Vaclav Havel, qui a bravé les Chinois en recevant officiellement, en février dernier, pendant cinq jours, le «moine» Tenzin Gyatso, ou le dalaï-lama, qui est pour les six millions de Tibétains la quatorzième «réincarnation de Bouddha». Pékin avait essayé d'empêcher l'arrivée du dalaï-lama à Bruxelles, même pour une visite privée: «Ce serait un acte inamical à l'égard de la Chine si des officiels ou toute autre personne exerçant une charge ou des personnalités de haut rang d'un pays quelconque recevaient le dalaï-lama»...
Le leader tibétain, qui vit depuis plus de trente ans en exil (en Inde), est en Belgique pour participer au Parlement européen à l'audition publique sur les violations, par Pékin, des droits de l'homme au Tibet. Il se rendra jeudi à l'Institut tibétain à Huy.
C'est tout. Un maigre programme pour un «dieu vivant». En somme, la Chine n'est pas l'Afrique du Sud et le dalaï-lama n'est pas Nelson Mandela. Aussi, trente et un ans d'exil ne se comptent pas comme vingt-sept ans de prison et ce qui se passe au Tibet, annexé de force par la Chine, ne se compare pas à ce qui se passe en Afrique du Sud. Pourtant l'oppression, selon le dalaï-lama et d'autres sources, a fait depuis l'entrée au Tibet de l'armée populaire de Mao en 1950 plus d'un million de morts et détruit plus de 6.000 monastères.
En dépit de la poursuite de la répression à Lhassa, le dalaï-lama refuse toujours de prôner à ses fidèles le recours à la violence. Il a même renoncé implicitement à l'indépendance du Tibet. En juin 1988, il avait en effet proposé lors de sa visite «privée» au Parlement européen de Strasbourg un plan qui ferait du Tibet une «entité démocratique autonome donnant à la Chine» le contrôle des Affaires étrangères et de la Défense.
Pour la Chine, c'est insuffisant: «Le dalaï-lama n'a pas explicitement reconnu l'appartenance du Tibet au territoire sacré de la Chine». Depuis, il y a eu, en mars 1989, la répression du mouvement séparatiste de Lhassa. En juin, le massacre de la place Tien An Men. En octobre, le pied de nez du jury d'Oslo aux maîtres de Pékin... Et la capitale Lhassa est toujours sous la loi martiale". Article signé de ABED ATTAR.
Voici le Dalaï Lama et Lama Karta
Voici de belles photos de Lama Karta au Potala lors de son voyage au Tibet
© Colinearcenciel © Karma Samten Tcheu Dreun
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