• Ma rencontre avec Lama Karta

     

    Pratiquante de la méditation depuis des dizaines d'années et ce, de manière instinctive regroupant trois formes de méditation, il m'arrivait aussi de chanter des mantras sans savoir de quelle langue il s'agissait, en obtenant des résultats de ces invocations et cela même en conduisant ma voiture. Ces chants me venaient tout seul et les mots également, transformant parfois ma voix : comme un dialogue entre deux personnes lorsque le chant ne se faisait pas, sans comprendre un seul mot avec mon intellect, je sentais qu'il s'agissait de quelque chose de sérieux. Et c'est à cause de cela que je voulais rencontrer un Lama tibétain. Ainsi, le hasard n'existant pas en certaines démarches, je fus amené à me rendre au château de Yeunten Ling à Huy pour un entretien avec le Lama Karta et son traducteur Franz duquel je garde un si bon souvenir.

    Ainsi, lorsque je me trouvais devant le Lama Karta pour poser ma question, je ne sus que lui dire :"Ma méditation est t'elle bonne ?". Il me répondit simplement :"oui votre (ou "ta") méditation est bonne" en tibétain.

    Aussitôt après cet entretien, il m'invita dans son appartement où il fit du thé et présenta des biscuits que nous mangeâmes tranquillement. Il parlait très bien le français. Nous n'avons que très peu parlé : ce fut comme des retrouvailles, nous nous comprenions sans parler. L'ambiance était sereine, calme et tranquille, souriante et paisible.

    Je fus amenée à devenir sa disciple le jour où il me donna mon nom tibétain en me passant l'écharpe blanche autour du cou avec toujours son fidèle Franz à ses côtés. Karma Samten Tcheu Dreun c'est ainsi qu'il m'appella. Puis, je participais à des séances de mantra tibétain et, il m'était familier de les réciter sans pourtant que ces mots ne ressemblent (sauf prononcé par un autre grand lama avec des sons comme la langue des indiens du dakota où je retrouve ces mots familiers) à la langue dont je recherchais l'origine, celle qui me venait dans les mantras, ou chants spontanés me venant à l'esprit chez moi ou n'importe où lorsque je sentais venir ces paroles. J'aimais bien ces réunions où tout un groupe se rassemblait pour réciter des mantras tibétains. Le rimpoché était souvent en compagnie de Kalou Rimpoché en fin des années 1980.

    Le Lama Karta me fit savoir que le Daïla Lama allait venir en 1990. Il souhaitait que je vienne ce jour là et bien sûr que j'acceptais cette invitation. Je ne connaissais pas grand chose du bouddhisme tibétain mais je l'avais en moi.

    J'étais enceinte de 8 mois lorsque je me rendis à cette fête accueillant le chef spirituel des quatre branches tibétaines dont les kagyupas, la lignée dans laquelle je me trouvais. Ainsi, je vis une grande foule qui se bousculait.

    Je me rendis compte que, quelque soit la religion ou philosophie, j'étais très bousculée car tous voulaient probablement une belle place pour voir le Daïla Lama. Et je fus méchamment bousculée malgré l'enfant que je portais. Néanmoins malgré cette marée humaine assez déchaînée j'arrivais près de la tente dressée pour l'accueil du chef spirituel tibétain. Lama Karta me vit et me fit placer au premier rangt. Le Daïla Lama arriva et, regarda l'assemblée pour commencer son discours.

    Ma rencontre avec Lama Karta

     

    Lama Karta est au centre

    Je me sentais choyée par Lama Karta de toute son attention bienveillante. Les circonstances de ma vie n'ont pas permis de contact constant. Cependant lorsque Kalou Rinpoché quitta ce monde, des recherches se firent pour savoir où il allait renaître en ce monde. Ainsi l'on me posa la question et je répondis qu'il reviendrait vite et je donnais mes impressions à ce sujet. Kalu Rinpoché revient rapidement en effet car sa naissance se situe un mois après la naissance de mon premier enfant en 1990.

    Le lama Karta me fit un cadeau précieux : un bouddha d'une très grande beauté et il me dit qu'il s'en était lui même occupé car il y avait déposé à l'intérieur de la Protection sous une forme que je ne puis révélé. Ce bouddha me suivi partout dans mes voyages et fait le sujet de toute mon attention chaque jour. Je ne m'attendais pas à ce cadeau des plus extraordinaires reçu en cette vie. Lama Karta aurait aimé que je l'accompagne en Indes et dans ses voyages mais la situation que je vivais ne me permettait pas de répondre à sa demande. La situation de ma vie fut ensuite assez bouleversée et je comptais ménager Lama Karta de ces évènements aussi, je ne savais plus le rencontrer mais nous nous parlions au téléphone et par correspondance.

    Sa simplicité lumineuse,sa réalisation l'a fait nommé Rinpoché Lama Karta bodhisattva.

    Il y a quarante ans que j'ai rencontré Lama Karta. Je sens parfois qu'il est présent près de moi, avec toute la douceur et l'équanimité qui l'animait, et cette lumière qui l'habitait, son sourire, ses gestes et sa bienveillance. Cela me rassure car je sais qu'il est toujours présent et qu'il sait pourquoi, je n'ai pu le rencontrer plus souvent. Le lien restera à jamais dans l'unicité des êtres sensibles et du divin primordial.

    Lama Karta, ces retrouvailles ou rencontres, me comble ici bàs. Mon coeur me pousserait à redevenir lama au sein de cette communauté précieuse ; mon hermitage demande des responsabilités que j'assume dans ce que j'ai à faire et mon âme reste avec mes amis tibétains chaque jour avec les trois joyaux.

    Je suis aussi le parcours de Kalu Rimpoche revenu dans cette sphère en 1990 et mes pensées vont vers lui avec mon coeur et mon âme. Il poursuit sa tâche d'enseignant afin d'aider et éclairer tous ceux qui en ont besoin, les êtres sensibles en cette vie.

    Nous reviendrons sur les enseignements des grands maîtres dans les pages qui viennent. Mais nous allons aussi visiter les temples tibétains et parler du Tibet au cours de ces pages. Belle journée à vous qui passez par ici et meilleurs souhaits.

     

     


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