Il y a un mois, il y avait du soleil, nous ne portions pas de gilet ou à peine, on montait sur les collines ou les rochers sans avoir le vent refroidissant nos épaules, et les arbres portaient encore toutes leurs feuilles.
En quelques jours le vrai hiver nous a rendu visite et nos paysages se sont recouvert d'un blanc manteau de neige.
Au terme de neuf mois soit trois saisons, c'est l'hiver immaculé qui nous apporte des jours plus sereins vers la restauration d'une nouvelle vie, une renaissance.
Au bout de sa souris et devant l'écran, ne sachant plus taper du bout des doigts douloureux, elle s'amusait à faire des montages colorés, particuliers, son univers de fées au milieu de paysages picturaux imaginés ; maintenant, elle a retrouvé la force d'écrire sur un clavier avec le bout de ses doigts fins, et ses jambes la portent enfin, cette petite princesse toute remplie de poésie et de délicatesse, c'est mon enfant qui se pose là où elle en a envie et j'aime les couleurs qu'elle a choisie et tous ces détails bien agencés.
Son courage arrivera à la restaurer et a retrouver la vigueur pour se réaliser enfin dans les rêves que l'on souhaite mettre en oeuvre, libre des barrières que le corps avaient entravés ; en se donnant le temps de chaque chose et en savourant la vie de chaque jour.
C'est au bord du printemps en sa prime arrivée, les bourgeons se préparant à naître en renouveau de verdure, que cela commença, et puis vint ce printemps et l'été aux beaux jours ensoleillés, l'automne montra le bout de son nez avec l'été indien en bénédiction, doux, lumineux et clair.
Voici l'hiver et la persévérance portent ses fruits. Elle s'affronta avec sérénité et au travers des longs jours, elle se fit entourée de délicatesse de toutes sortes : le sort l'avait bien mise à l'épreuve.
Mais elle ne se plia pas aux limitations et son imagination lui firent connaître d'autres douceurs.
Elle persévéra dans tout ce qu'elle avait la possibilité de faire, petitement et simplement, il en résulta de très belles images et quelques très beaux textes.
Des jours durant, étant immobilisée, elle voyagea dans les couleurs chatoyantes explorant un autre univers, prenant son ombrelle, son chapeau et tout ce qu'elle aimait, se parant de jolies robes, créant ses paysages délicieux.
Le neurologue reçoit la jeune fille en consultation qui doit répéter pour la xième fois son histoire. La consultation est difficile pour elle, elle a l'impression de ne pas être comprise mais explique parfaitement le cheminement et ses états.
Elle est envoyée dans un autre hôpital où elle a eu une greffe de moëlle étant petite pour faire des examens plus poussés et nous prenons tout en même temps rendez vous chez un endocrinologue qui constate un problème important au niveau de la thiroïde, des nodules mal placés et un taux anormal au niveau d'une prise de sang. Il envoye chez une spécialiste ORL spécialiste des chanteurs d'opéra pour vérifier les cordes vocales. Chez celle-ci l'examen se passe très mal, la spécialiste injecte un produit dans les narines de cette jeune fille qui fait un malaise important, une hausse de tension et se révolte contre le procédé utilisé sans la prévenir ! L'examen est fait les cordes vocales sont en bon état. Mais une intervention est impossible au risque de toucher les cordes vocales pour elle qui est soprano.
Mois de novembre.Une hospitalisation en neurologie est organisée par l'endocrinologue sur le conseil de l'oncologue notamment pour mettre un traitement en route afin de le contrôler sur place. Au bout de quelques jours le "grand chef du service" est surpris par la maman dans la chambre où sa fille est étendue par ses maux dans son lit. Cette personne lui dit :"tu n'as rien, tu n'es pas malade". La jeune fille est choquée et la maman lui dit "pourquoi vous permettez-vous de lui dire qu'elle n'a rien ?". "Parcequ'elle n'a rien" me répond-t'il. Je lui dis qu'elle souffre des endroits précis vus par un scanner où une dizaine d'ostéocondensations ont été vues (car un scanner avait été réalisé en plus des autres examens pour avoir plus de précisions sur le dos et les vertèbres). Je rétorque à ce monsieur que j'avais parlé à une autorité du fait que l'on tentait de ne pas s'occuper sérieusement des problèmes dont la jeune fille souffrait. Ce monsieur changea subitement de discours en partant dans une histoire qui n'avait rien à voir avec les problèmes dont souffrait cette jeune fille...
Le lendemain, la maman étant hors de la chambre eut un appel de sa fille :"il est de nouveau là". Elle courut pour aller la rejoindre au vu de l'ambigüité du personnage qui amoindrissait la jeune fille dans ses maux réels !. Il était là, à lui redire la même chose...
Le lendemain l'équipe arriva pour expliquer qu'elle ne souffrait pas de neuropathie et d'aucune maladie grave mais que si le traitement fonctionnait c'était bien et qu'il fallait le poursuivre et que nous pouvions donc quitter l'hôpital puisqu'ils en avaient terminés avec nous. Nous disons que nous n'avons pas vu l'endocrinologue qui avait refait un examen mais on nous répond : il n'y a rien de ce côté-là (il avait repris un autre endocrinologue). Cette endocrinologue exprima que le taux de ... dans le sang était impossible et du jamais vu, qu'il devait manquer une virgule...
Cette endocrinologue pourtant d'un certain âge ne disait pas la vérité car nous avons eu l'avis d'autres médecins que ces taux là existaient et pouvaient aussi expliquer une partie des problèmes dont elle souffre : nous devons refaire vérifier cela maintenant. Car le rapport que nous avons reçu de cette hospitalisation est totalement mensongé à divers niveaux, surtout extrêmement ambigü mettant mal à l'aise et suscitant chez moi de la colère...