• Chers lecteurs et amis,

                                        Il a été question dans les pages précédentes du corps d'arc-en-ciel , c'est pourquoi en voici les explications en attendant de pérégriner vers d'autres monastères et temples tibétains et de poursuivre, par pause, certains enseignements et études de l'incommensurable richesse du bouddhisme tibétain pour l'épanouissement dans la pratique du dharma.

    Le corps d'arc-en-ciel (Tibétain : jalus : ja' lus) est un concept du bouddhisme  selon lequel la pratique de méditations spéciales réservées à des méditants accomplis, au moment de la mort, transformerait le corps physique en lumière et le ferait disparaître. 

    16. A LA RECHERCHE DES TEMPLES TIBETAINS

    Le corps d'arc-en-ciel, appelé aussi corps de lumière serait le résultat de la pratique de Longdé (tib. : Klong-sde, skt. : Abhyantaravarga) et thögal  (pratique faisant partie du mengakdé, Tib : Man-ngag-sdeSk : Upadesavarga). Longdé et mengakdé étant respectivement la deuxième et la troisième des trois séries (tib. : sde-gsum) du Dzogchen. 

    Selon cette croyance, les pratiquants du Dzogchen manifesteraient le « corps d'arc-en-ciel » quand leurs divers éléments se résorbent dans l'essence lumineuse qui les a créés et que le corps physique se fond en lumière (ou pure énergie lumineuse) avant de disparaître complètement aux yeux des vivants. Ce processus est censé générer une lumière vive et des arc en ciel  d'où son nom. Il s'agirait d'une transmutation  durant laquelle le corps physique deviendrait de plus en plus subtil. La tradition considère que Vairotsana, Yeshe Tsogval, Rechungpa et Milarépa  ont réalisé le corps d'arc-en-ciel, ainsi que plus récemment Sönam Namgval au Tibet orienta en 1952 et Nvala Rinpoche en 1978. 

    Nyala Rinpoché Rigdzin Changchub Dorje (né en 1875 et mort en 1962). Il était un enseignant du Dzogchentertön et médecin utilisant la médecine tibétaine traditionnelle. Il est né à Nyarong dans la région de l'est du Tibet. Les enseignants de Nyala Rinpoché étaient Adzom DrukpaNyala Pema Dündul, son étudiant Nyala Terton Rangrig Dorje et l'enseignant Bön Shardza Rinpoché (Shardza Tashi Gyaltsen (en).

    Nyala Rinpoché a organisé et mené une communauté de pratiquants du Dzogchen à Nyalagar, dans l'est du Tibet. Selon Namkhai Norbu Rinpochéil est né en 1826, et aurait vécu 135 ans. Un de ses étudiants est Chögyal Namkhai Norbu Rinpoché dont nous voyons ici quelques photos et la couverture de l'un de ses précieux livres.

    16. A LA RECHERCHE DES TEMPLES TIBETAINS

    16. A LA RECHERCHE DES TEMPLES TIBETAINS

    16. A LA RECHERCHE DES TEMPLES TIBETAINS

     

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    Nyala Pema Dündul (en tibétain : ཉག་བླ་པད་མ་བདུད་འདུལ), né dans le village de Shanglang Drakkar dans le Kham le 30 octobre 1816 et mort en juin 1872 dans la vallée de Nyin dans la basse région de Tromkhok dans le Kham, également connu sous le nom de Tertön Nyala Pema Duddul, était professeur de Dzogchen  et de bouddhisme tantrique au Tibet orientall. 

    En particulier, il a découvert et pratiqué le Terma  de la pratique de longue vie de Guru Amitavus , appelé l'Union des Essences primordiales. 

    La plupart des sources indiquent que le maître a atteint en 1872 le corps d'arc-en-ciel.

    Beaucoup de ses élèves ont également atteint le corps d'arc-en-ciel, notamment Ayu Khandro et Nyala Rinpoché Rigdzin Changchub Dorje

     

    Longue vie pratique

    Il existe trois types de pratique de longue vie que nous utilisons très souvent dans notre communauté de Dzogchen.

    Bien sûr, cela ne signifie pas qu'il n'y a que trois types de pratique de longue vie, ou que nous allons nous limiter à ces trois méthodes, car nous savons qu'il existe des milliers de méthodes différentes ou des pratiques de longue vie importantes en général. Nous essayons de faire de notre mieux, en appliquant de nombreux types de méthodes sans nous limiter, mais ces trois pratiques de longue vie sont les méthodes avec lesquelles nous avons le plus de connexions par le biais de notre transmission […]

    GourouRinpoché

    Le premier s'appelle Könchog chindü tsedrub ( Longue pratique de la vie, Union universelle de la sagesse(UWU)). C'est une pratique de longue vie avec le Guru Yoga de  Guru Padmasambhava. Cette méthode a été enseignée à l'origine par Guru Padmasambhava lui-même à ses disciples, et il l'a conservée dans un trésor caché (gter ma) pour le bien des futurs êtres humains […]

    En général, le jour de Guru Padmasambhava, qui est le 10e jour de chaque mois selon le calendrier lunaire tibétain, vous pouvez essayer de pratiquer le guruyoga de Padmasambhava […]

     

    detail_amitayus

    Le second s'appelle Tsedrub gongdü (Dus Tshe sgrub dgongs), Long Life Practice, Union des Essences Primordiales(UPE). À l'origine, cet enseignement de longue vie avait été transmis directement par Bouddha Amitayus   au gourou Padmasambhava qui appliquait cette méthode avec son épouse Dakini Mandarava, dans la grotte sacrée de Maratika, au nord du Népal, où ils avaient obtenu l'état de Rigdzins d'immortalité […]

    Le 15e jour (de la pleine lune) de chaque mois, conformément au calendrier lunaire tibétain, vous pouvez généralement effectuer la pratique de longue vie de l'Union de pratique des essences primordiales (UPE) […]

     

    mandarava-partic1

    Le troisième s'appelle Tsedrub dorjei sogthig (Tshe sgrub rdorje 7 srog thig), Pratique de longue vie, cycle de vie de Vajra (CLV). Cet enseignement particulier est un termadécouvert par moi-même à travers mes visions de rêve lorsque je me trouvais dans la grotte sacrée de Maratika, au nord du Népal, l'année de la souris des bois, en 1984. Toutes les syllabes symboliques de cet enseignement ont commencé à apparaître dans mes visions de rêve quand j'étais à Tharlingar (Thar Gling sgar) dans le nord du Népal […]

    En particulier le 15e jour des mois spéciaux, qui sont le 1er, le 4e, le 7e et le 10e jour, vous pouvez essayer de faire la longue vie pratique Cycle of Life's Vajra (CLV) […]

      

    Extrait du livre de Chögyal Namkhai Norbu - Pratiques collectives pour des journées spéciales, Shang Shung Edizioni (Texte de la Communauté Internationale de Dozgchen).

     
     
     
     
     
     

     


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    17 Le premier monastère bouddhiste au Tibet

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    Le fantastique site du monastère de Samyé, le plus ancien monastère du Tibet

    Du site ICI 

     

    17 Le premier temple bouddhiste au Tibet

    Temple de Samyé en 1938 avant sa destruction lors de la révolution chinoise

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    17 Le premier temple bouddhiste au Tibet

     

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    Temple de Samyé en 1938 avant sa destruction lors de la révolution culturelle chinoise

    17 Le premier monastère bouddhiste au Tibet

     

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    Le Monastère de Samyé (Tibétain : བསམ་ཡས་དགོནWylie bsam yas dgon pa ) est le premier monastère bouddhiste construit au Tibet sous l'Empire du Tibet, il faut construit entre 629 et 877  et vers l'an 779. Fondé par Padmasambhava et Shantarakshita.

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    17 Le premier temple bouddhiste au Tibet

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    Selon la vie légendaire de Padmasambhava, ce dernier est né quelques années après le Parinirvâna du Bouddha sous forme miraculeuse au milieu d'un lac dans le royaume d'Oddiyana situé dans l'actuelle vallée du Swat..

    Il aurait vécu de nombreux siècles avant de venir au Tibet. Pour les tibétains dans la lignée du Dzogchen Nyingmapa, le Bouddha Shakyamuni représente le principe du Bouddha qui donne tous les enseignements fondamentaux rassemblés dans les sutra. Padmasambhava est un avec le Bouddha Shakyamuni mais représente le principe, plus élevé encore, du maître qui révèle tous les enseignements à caractère initiatique des tantras. En d'autres termes, Ils ne sont pas différents mais Bouddha Shakyamuni représente l'aspect exotérique du Bouddhisme alors que Padmasambhava représente l'aspect ésotérique.

    Padmasambhava n'est pas seulement le fondateur du bouddhisme au Tibet, il est également à l'origine de la tradition terma  ou « Trésors spirituels » transmis par ceux qui les découvrent, les Tertons  de l'école gyingmapa.  

    À plusieurs reprises dans ses enseignements Padmasambhava prophétisa la venue au Tibet des Karmapas de l'école Kagyu.

     

    Le monastère possède une palissade circulaire entourant plusieurs temples de taille plutôt petits.  

    Samyé est un endroit sacré important pour les pèlerinages tibétains. Il se situe à environ quatre heures d'autobus (environ 120 km au sud-est) du chef-lieu de la région autonome du Tibet, Lhassa en République populaire de Chine. Il se trouve dans une zone touristique restreinte contrôlée par Pékin.

     

    Trisong Detsen de 704 à 797 fut le , 38ème roi de la dynastie Yarlong, et 6ème empereur de l'Empire du Tibet, y implanta le bouddhisme et c'est sous son règne, en 779 que Shantarakshita et Padmasambhava fondèrent Samyé, le tout premier monastère bouddhiste du Tibet. 

    Le moine indien Shantarakshita,  dont l’enseignement reposait sur les soutras, avait choisi le site de Samyé pour y bâtir un monastère. Néanmoins, arrivée à une certaine hauteur, la construction s’écroula. De nouvelles tentatives ne furent pas plus fructueuses. C’est alors qu’arriva Padmasambhava maître indien du bouddhisme tantrique qui lui acheva la construction du monastère. 

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    17 Le premier temple bouddhiste au Tibet

    Shantarakshita

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    Shantarakshita est considéré comme un bodhisattva (Bodhisattva Khenpo (abbé) ou Bodhisattva Bhikshu (moine), et une incarnation de Vajrapani. Une tradition probablement légendaire fait de lui le fils d’un roi de Zahor (Bengale) et le frère de Mandarava, l’une des compagnes de Padmasambhava.

    La légende du stupa Bya-rung-kha-shor, mentionnée dans une biographie légendaire de Padmasambhava, associe quatre acteurs importants de l'implantation du bouddhisme au Tibet. Selon cette légende, une larme de compassion d’Avalokiteshvara tomba sur terre et devint la fille d’un éleveur de poulets. Elle eut quatre fils et décida de bâtir un stupa pour y conserver des reliques de Mahakashyapa, mais du fait de sa basse position sociale sollicita tout d'abord la permission du roi, qui la lui accorda, d’où le nom de l'édifice qui signifie « Il a donné son accord pour le faire ». Ses fils, qui achèvent l’œuvre après sa mort, renaquirent sous les formes de Trisong Detsen, Shantarakshita, Padmasambhava et Jnana Kumara, qui aurait ramené Shantarakshita.

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    Trisong Detsen y organisa, en 792, un débat philosophique entre les tenants du bouddhisme indien et ceux du bouddhisme chinois. À l'issue du débat, connu sous le nom de concile de Lhassa,  le bouddhisme indien l'emporta. Aussi Trisong Detsen déclara-t-il le bouddhisme religion d'État au Tibet en présence de Padamasambhava  et sa parèdre (épouse mystique) Yeshe Tsogyal, de Shantarakshita  et Vimalamitra, ainsi que de nombreux traducteurs dontVairotsana.  

    En 838, Langdarma  tue son frère Tri Ralpachen, empereur du Tibet et prend son trône, il fait interdire le bouddhisme et rend le bön, chamanisme local tibétain, religion officielle. Il se fait assassiner par un ermite bouddhiste (en 841 ou 842), le pays se retrouve alors de nouveau divisé.

    Détruit en partie pendant la révolution culturelle,  son toit et ses Stupa ont totalement disparu, Samyé a été reconstruit après les années 1980.

    En mai 2007, le Centre Tibétain pour les Droits de l'Homme et la Démocratie (TCHRD) affirme que la police armée chinoise a démoli une statue colossale de Padmasambhava   au monastère de Samyé et que les blocs résultant de la démolition ont été transportés en un endroit inconnu. La statue avait été construite grâce aux fonds donnés par deux fidèles chinois de la ville de Guangzhou, dans la province de Guangdong. Interrogés, les responsables du monastère ont déclaré que la statue avait été démolie car elle avait été construite sans autorisation.

    Le 10 février 2009, le Tibetan Centre for Human Rights ans Democracy (TCHRD)  a affirmé que 9 moines suivant des études au monastère de Samyé ont été condamnés à des peines de 2 à 15 ans de prison pour avoir participé aux brèves manifestations du 15 mars 2008 qui s'étaient tenues devant le siège principal administratif du gouvernement de Samyé dans le comté de Dranang, où les moines ont été rejoints par des centaines de Tibétains exigeant la liberté religieuse, les droits de l’Homme pour les Tibétains et le retour du dalaï lama. Ils ont été détenus au centre de détention du Bureau de sécurité publique  (PSB) du Lhoka.

    Le 19 mars 2008, un moine qui venait du monastère de Dorjie Drak, Namdrol Khakyab, s'est suicidé laissant un message où il parlait de la répression insupportable du régime chinois, clamant l'innocence des autres moines du monastère et prenant l'entière responsabilité de la manifestation.

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    En 1980, le temple de Samyé fut reconstruit.

    17 Le premier temple bouddhiste au Tibet

     

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    • Présentant certaines similitudes architecturales, le monastère Kagyu Samye Ling en Ecosse fut fondé en 1967 par Chôgyam Trungpa Rinpoché et Akong Rinpoché et fut le premier centre de pratique du bouddhisme tibétain en Occident.
    • Le projet de la construction du Temple pour la Paix de la congrégation Vajradhara Ling  en Normandie s’inspire de l'architecture traditionnelle de Samyé.

    Pour les voyageurs ou ceux qui aiment à savoir où se trouve ce temple par rapport à Lhassa voici une carte google de trajet de kilométrage situant bien le monastère de Samyé. A vol d'oiseau, le trajet est beaucoup plus court si nous pouvions être oiseau nous y serions de Lhassa beaucoup plus vite.

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    17 Le premier monastère bouddhiste au Tibet

     

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    LE MONASTERE DE SAMYE ENTOURE DE HAUTES MONTAGNES

    17 Le premier monastère bouddhiste au Tibet

     

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    17 Le premier temple bouddhiste au Tibet

     

    17 Le premier monastère bouddhiste au Tibet

     

    LE SITE DU MONASTERE DE SAMYE ENTOURE DE HAUTES MONTAGNES ( par map's google)

    et plus de visibilité de ces chaînes montagneuses en y joignant Lhassa et les routes y parvenant.

    A vol d'oiseau bien sûr que le chemin est plus court, mais il faut voler très haut dans l'Himalaya !

    17 Le premier monastère bouddhiste au Tibet

     

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    Je ne m'attendais pas à trouver la construction de monastère, par ordre, surtout le premier construit et toujours présent sur le même site, plus que jamais et, d'être réellement guidé vers celui ci avec des aides importantes dans les lectures de visu. Je ressens une grande gratitude pour ces lectures ne se trouvant pas intégralement sur internet.

    Merci à Wikipédia pour les textes et images anciennes de ce monastère fort heureusement reconstruit car nous avons besoin de hauts lieux spirituels en ce monde favorisant le chemin spirituel et les pratiques spirituelles et l'étude.

    ©  Colinearcenciel &Karma Samten


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  • Chers lecteurs et amis,

    Comme vous le savez beaucoup de temples tibétains ont été détruit par les chinois. Seules des littératures anciennes permettent de retrouver leurs traces. Quelques temples importants ont échappé souvent miraculeusement aux massacres des chefs d'oeuvre de la culture tibétaine tellement riche pour l'humanité entière.

    C'est pour cela que cette rubrique me tient à coeur et ces humbles recherches avec les outils qui sont à ma portée mais aussi par des souvenirs personnels au sujet d'un temple dans lequel j'ai vécu. J'ai tout les indices qu'il faut, en souvenir de ce temple. Outre cet aspect des temples disparus, nous parleront des temples existants, les plus importants ainsi que d'autres temples liés à la culture tibétaine hautement spirituelle.

    Il est très difficile de trouver de la littérature à ce sujet. Je me base pour démarrer cette recherche sur un livre d'un explorateur russe provenant de Mongolie et de Russie G. T. Tsybikov. Cependant, les recherches ne sont pas facile, il me faut commencer par l'histoire du Tibet et la liste des rois pour retrouver des monastères anciens.

    Nous allons donc nous pencher sur la liste des rois tibétains.

    La liste des rois et des empereurs tibétain du Tibet  de la dynastie Yarlung.

    Cette dynastie héréditaire débuta dans la période prébouddhiste. Elle participera avec Songtsen Gampo au VIIème siècle, à la première vague de l'introduction du bouddhisme ayant mené au développement du bouddhisme tibétain  et à la mise en place d'une politique impérialiste qui unifiera différents pays du plateau du Tibet, puis amènera à l'apogée de l'Empire du Tibet, attaquant les empires chinois, abbasside et ouighour.. Elle se termine par  le roi Langdarma opposé au bouddhisme et l'ère de la fragmentation  qui divisera le Tibet en différents royaumes indépendants. Royaume de gugé à l'Ouest, U Tsang au centre, Royaume de Dergé à l'Est

    L'année d'intronisation du 1er roi tibétain Nyatri Tsenpo , dont le règne débuta en l’an moins 127 au IIème siècle avant Jésus Christ et marque la première année du calendrier tibétain. 

    C'est donc en l'honneur du 1er roi du Tibet qu'est célébré le nouvel an tibétain, le Losar. Selon une légende de la religion, le premier bâtiment tibétain, Yumbulagang,  aurait été érigé pour le roi Nyatri Tsenpo.

    Il n'existe aucune source autre que la légende pour les vingt-six premiers rois. La constitution du royaume du Tibet débute avec le 31ème, Tagbu Nyasig.  

    Les souverains précédents étaient les chefs d'un territoire d'étendue limitée de la vallée du Yarlung.

    Les trois rois du Dharma furent les 33e38e et 41e souverains (Songtsen Gampo, Trisong Destsen et Tri Ralpachen). .

    Le premier d'entre eux, Songtsen Gampo  unifia le Tibet (les 2 provinces de l'U Tsang du Kham) et fonda l'Empire du Tibet en l'étendant à des régions voisines, telles que l'Amdo), notamment par la création d'une langue et d'une écriture communes pour traduire et diffuser le bouddhisme. 

    La dynastie des Empereurs du Tibet arriva presque à sa fin lorsque Langdarma de religion Bön, la  religion traditionnelle tibétaine, et, opposé au bouddhisme, se fit assassiner par Lhalung Pelgyi Dorie,  un moine bouddhique en 842,  et aboutissant à un premier morcellement entre ses deux fils de l'Empire, avec Yumten dans l'U Tsang  Osung au Ngari. 

    16. A LA RECHERCHE DES TEMPLES TIBETAINS

    Lhalung Pelgyi Dorjé est né à Dromto Gungmoche, à l'est de Lhassa. Lhalung est le nom de sa famille et dérive du lieu auquel elle est associée. Il a combattu sur le front de l'Est contre les Chinois, mais fatigué des carnages de la guerre, il commença à pratiquer la religion.

    Il s'est rendu, avec son frère Rabjor Wangpo aussi appelé Tsunpa Pelyang, au monastère de Samyé où il fut ordonné moine par VIimalamitra. Il reçut de Padmasambhava  les vœux de bodhisattva et les initiations du Vajrayana.

    Pelgyi Dorje reçut aussi les enseignements de l'Abhidharma  de Jinamitra et de Kawa Paltsek  qu'il aurait propagé dans le Kham. Il reçut de Vairocana des enseignements du Dzogchen  qu'il transmit à Nyak Jñyānakumara

    Pelgyi Dorje est surtout connu pour avoir tué Langdarma, le dernier roi de la dynastie Yarlung. Langdarma était le frère de Relpachen,  qui agrandit la taille de l'empire tibétain à sa plus grande taille et considéré comme un grand patron du bouddhisme. Langdarma aurait été un souverain anti-bouddhiste qui exécuta et bannit des moines et ferma des monastères.

    Selon la version la plus souvent mentionnée de l'assassinat, Pelgyi Dorje méditait dans une grotte à Drak Yerpa quand il entendit parler de la persécution du bouddhisme par Langdarma. Il résolut de sauver à la fois la religion et le roi en l'assassinant - l'empêchant de fait d'accumuler le terrible karma de nuire au bouddhisme. Il est présenté comme un tantrikâ, excellent dans l'art de la « libération » des ennemis. Selon une inscription découverte à Yerpa, il était en fait un moine. Une anecdote rapporte qu'il s'enfuit en Amdo  où il refusa d'ordonner un nouveau moine au motif qu'ayant commis un assassinat, il n'était plus qualifié pour ordonner d'autres personnes.

    Après une longue vie passée dans la solitude, Pelgyi Dorje est décédé, et manifesta le corps d'arc en ciel. Ses réincarnations comprennent le 1er Pelyul Pema Norbu (1679-1757), Chakri Rigdzin Nyima Drakpa (1647-1710), et les Surmang Trungpa  Tulkous, en commençant par Kunga Gyeltsen.

    Nous venons de trouver le premier temple tibétain bouddhiste au Tibet grâce à cette recherche et nous allons le découvrir dans l'article suivant.

    ©  Colinearcenciel, 30 décembre 2018

     


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    LE DESERT DE GOBI

    SA SITUATION GEOGRAPHIQUE

    14.

    G.T. Tsybirov débute son voyage vers le Tibet, en traversant des régions de grandes importances pour notre recherche concernant deux ouvrages dont il est parlé dans cet espace "La vie des maîtres" et "La vie secrète de Jésus". Il part à dos de chameaux exprimant qu'il est plus simple de s'asseoir sur les bagages qui sont des supports beaucoup plus confortables pour les longs voyages.

     

    Il se rend au Désert de Gobi décrivant d'abord leur arrêt au puit d'Ata Chinda afin de s'approvisionner en eau. Il décrit le désert comme étant une steppe où certains endroits sont arides ou pourvu d'une végétation et eaux de ruissellement.

    L'Europe n'apprit que tard l'existence du Désert de Gobi et ce, au XIIIème siècle dans une période où les hordes de Mongol dirigée par Dinghiz Khan pillait toute l'Asie. Un intrépide missionnaire, le Père Gerbillon et quelques savants russes et anglais mais c'est surtout le général Prievalsy qui y fit de grandes découvertes mais il mourut prémanturément et fut donc ravi à la science. La moitié du Désert de Gobi est reconnu Patrimoine mondial de l'Unesco depuis 1994 et ceci n'est pas un hasard car de nombreux vestiges prestigieux historiques s'y trouvent parfois gardant leur mystère

    Vous trouverez sur ce site des éléments intéressants sur le désert de Gobi ICI

     

    Il se rend ensuite près du puit de Khar Tolgoï à la Colline Noire. 

    Une région dont on découvrira des mines d'or et de cuivre donnant un aspect coloré particulier au paysage et aux collines. Actuellement, ces mines sont exploitées et constituent un intérêt financier très important.

     

     

    14.

    Stupa datant de plusieurs siècles dans le désert de Gobi. 

    Désert de Gobi Les tombes d'Astana C'est l'ancienne nécropole de Gaochang. Les tombes datent du 3ème au 8ème s. Plusieurs corps momifiées en très bon état y ont été trouvés. Seules trois tombes sont ouvertes au public. Cette photo ci dessous vient du site ICI et vous trouverez d'autres photos ICI 

    Cependant, reste un mystère par rapport à des données de Baird Spalding concernant un temple, un site remarquable qu'il décrit comme se trouvant dans le désert de Gobi. Seulement, nous avons remarqué dans ce récit parfois des données qui ne correspondent pas complètement au lieu dont il parle dans son fameux livre "la vie des maîtres". A t'il voulu volontairement taire les lieux précis des "trésors" dont il trouva avec le groupe de chercheurs et constinuAnt des richesses inestimables antant sur le plan esthétique mais contenant des richesses inestimable de matière précieuse. Il est donc très difficile de trouver les vestiges du désert de Gobi : cela peut aussi être expliqué par le mystère qui entoure "le patrimoine mondial de l'humanité" reconnu par l'Unesco dans le désert de Gobi mais qui semblent innaccessibles y compris sur la toile. Il est possible de faire des recherches via google maps si elles apparaissent réellement... Donc, je dois me limiter dans ces recherches : avis à ceux qui souhaitent les faire.. Et je serai très heureuse d'avoir des renseignements complémentaires si cela est possible ... Avis aux amateurs.

     

    ici nous sommes entrés en Chine ci dessous

    Résultat de recherche d'images pour "Turfan Vallée de Tuyugou"

    Résultat de recherche d'images pour "Turfan Vallée de Tuyugou"

    Vallée de Turfan, plus bas que le désert Gobi et déjà en Chine (la route de la soie)

    Résultat de recherche d'images pour "Turfan Vallée de Tuyugou"

     

    Il se rend à KhüberDersTebchi bulungArshand, la source du Kharmagt, la steppe infinie, le versant sud de la châine du Shankhaï puis prend la direction du sud ouest vers les monts Khoïor Öndör.

    Il longe ensuite le monastère de Doloon shig zagiin süm appartenant territorialement au du de la province de Gobi. Il passe un moment, une nuit à Budargyn shine us, la steppe, le lit asséché du Dund gün, le sud de Noyon ells, la steppe, le puits aryn gashuun khudag. Le puits Dobu yin zagh, l'ALASHAN dans le district du Ravin Rouge de la Mongolie du sud.

    Remarque : il est très difficile de retrouver les lieux cités dans le paragraphe précédent car l'orthographe a changé depuis hélàs. Il faudrait faire des investigations massives, ce dont je ne peux me charger : avis aux amateurs.

    Je vous propose de voir ce site sur le désert de Gobi  en cliquant ICI http://www.madeleine-et-pascal.fr/spip.php?rubrique118

    Le 15 décembre il passe la nuit non loin du monastère de Tukumun süm de la cour du prince de l'Alashan. On dit que ce monastère a été fondé par le VIème Dalaï Lama Tsangyang Gyamtso (1683 à 1706). 200 moines y résidaient. Nous retrouvons ce monastère ci dessous avec illustration.

     

    Voici un article qui démontre la complexité des recherches au vu des changements géopolitiques.

    Fils d'un prince Alashan, un Mongol devenu Chinois. Pékin, 1874

    Description

    En 1874-1875, le gouvernement russe organisa une mission commerciale et de recherche en Chine. Cette mission avait pour objectif de trouver de nouvelles routes terrestres vers le marché chinois, d'étudier les perspectives d'une expansion commerciale, de rechercher des sites pour l'installation de consulats et d'usines, et de recueillir des informations sur la révolte de Dungan qui faisait alors rage dans les provinces de la Chine occidentale. Composée de 9 hommes et dirigée par le lieutenant-colonel Iulian A. Sosnovskii de l'état-major général de l'armée, cette mission comprenait également un topographe, le capitaine Matusovskii, un responsable scientifique, le Dr Pavel Iakovlevich Piasetskii, des interprètes chinois et russes, trois sous-officiers cosaques et le photographe de la mission, Adolf Erazmovich Boiarskii. La mission se déroula de Saint-Pétersbourg à Shanghai, en passant par Oulan-Bator (Mongolie), Pékin et Tianjin. Elle longea ensuite le fleuve Yangtsé et suivit la grande Route de la soie à travers l'oasis Hami et jusqu'au lac Zaysan, de retour en Russie. Adolf Erazmovich Boiarskii prit quelque 200 photographies, ce qui constitue une source unique pour l'étude de la Chine de cette période. La plupart des photographies prises durant cette mission apparaissent dans cet album, lequel rejoignit par la suite la collection Thereza Christina Maria, rassemblée par l'empereur Pierre II du Brésil qui en fit don à la Bibliothèque nationale du Brésil.
    Voici une photo du fils du Prince Alashan 

    14.

    Nous pouvons constater que de nombreux temples Tibétains furent créés eh dehors du Tibet et que le bouddhisme tibétain était déjà bien connu d'autres pays et cultures.

    La Mongolie aujourd'hui.

    "La Mongolie est un pays délimité par la Chine et la Russie. Il est connu pour ses grandes étendues sauvages et sa culture nomade. Oulan-Bator, sa capitale, s'articule autour de la place Gengis Khan, qui porte le nom de l'illustre fondateur de l'Empire mongol des XIIIe et XIVe siècles. La ville comporte aussi le musée national de Mongolie, où sont exposés des objets historiques et ethnographiques, et le monastère restauré de Gandantegchinlin, qui date de 1830".

    Carte géographique de la Mongolie d'aujourd'hui :

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    Monastère d'Urgelling, lieu de naissance de Tsangyang Gyatso près de Tawang 

     dans l'actuel État indien de l'Arunachal Pradesh

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    Tsangyang Gyatso

     


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    Nous commençons ce voyage au Tibet avec la découverte des temples tibétains en sachant que de très nombreux temples tibétains ont été détruit par les chinois. Cependant certains et des plus importants ont résisté au temps et parfois de façon miraculeuse.

    Nous prenons comme référence certains livres cités dans la rubrique LIVRES en PDF dont la vie des maîtres et la vie secrète de Jésus Christ ainsi que d'autres ouvrages datant d'avant et après 1900.

    Nous partons avec un livre de G.T. Tsybikov "Un pélerin bouddhiste au Tibet" pour découvrir certains temples.

    Il est un des premiers à avoir pu se rendre à Lhassa entre 1900 et 1901. Il connaissait le sanskrit et le tibétain ce qui fut un avantage et pratiquait le bouddhisme tibétain.

    Il venait de l'empire russe et bouriate, il réussit à se faire passer pour un moine tibétain se rendant à Lhassa en pélerinage. En 1899, il termina ses études de langues orientales à l'université de Saint Pétersbourg.

    Il est le premier à publier une biographie du VIème Daïla Lama et celle du Panchen Lama ainsi que l'histoire des grands monastères de dge lugs pas de la région de Lhasa. Son livre publié en 1919 sous le titre "Un pélerin bouddhiste dans les sanctuaires du Tibet".

    L'auteur écrit dans sa préface que son ami Tsebak Danja Irdiniev, lama officiel du monastère de Yan Gatchin en Transbaïkalie, lui envoya une description du monastère de Boltimor par le lama Mitched Dorje. Il existe un palais de Yan Gatchin à 45 kms au sud de Saint Petersbourg. Ce palais porte aussi le nom de Gatchina.

    Le voici au XVIIIème siècle.

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    Voici une photo récente du palais de gatchina

    Résultat de recherche d'images pour "Yan gatchin monastère"

    Le domaine est acheté en 1765 par l'impératrice Catherine II au prince Kourakine pour l'offrir à son favori, le comte Grigori Orlov. Le palais de Gatchina est construit entre 1766 et 1781 d'après les plans d'Antonio Rinaldi. C'est alors le seul palais d'importance des environs de la capitale impériale. Une chapelle y sera restaurée à partir de 1799. 

    C'est sous le règne de Nicolas  Ier que de nouveaux chantiers s'ouvrent dans les années 1840. Nicolas Ier fait installer en 1851 une statue de son père au milieu de la place d'armes.

    Le palais est électrifié dans les années 1880 et dispose du téléphone, les canalisations sont refaites et l'eau courante installée. De même Alexandre III fait installer des calorifères.

    Le palais en 1850 avec cette peinture sur porcelaine.

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    Ce joyau, devenu un musée retenant des oeuvres d'arts et du mobilier d'art et de factures diverses (Louis XV notamment), (de Chine) ne contient pas de monastère. Cependant pas loin de là  existe un lieu de repos et religieux : il s'agit du Prieuré de Gatchina dont l'histoire ne manquera pas d'intérêt.Voici le Palais du prieuré de Gatchina, Oblast de Léningrad, Russie.

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    Situé au bord du Lac Noir, le Prieuré de Gatchina 

    L'endroit s'appelait jusqu'à la fin du XVIIIe siècle Maly Zverinets, c'est-à-dire la Petite réserve et prendra son nom actuel lorsqu'est construit entre 1797 et 1799 le prieuré au bord du lac Noir. Cette petite demeure ressemble à un manoir gothique avec un clocher, comme un petit prieuré allemand. L'empereur Paul Ier en commande les plans à l'architecte Nikolaï Lvoy, ce qui explique qu'il reste quelques éléments classiques. Paul Ier aimait à s'y reposer non loin de son palais. À la suite de son élection au titre de grand maître de l'ordre de Saint Jean de Jérusalem en 1799, il destine le Prieuré à la protection et la vénération de la parcelle de la Sainte Croix de la Mère de Dieu de Philerme et de la relique de la main de Saint Jean Baptiste, trésors religieux de l'Ordre de Saint Jean de Jerusalem, qui ont quitté l'île de Malte après la conquête napoléonienne en 1798.

    À la mort du Tsar en 1801, les reliques rejoignent la cathédrale du Palais d'Hiver à Saint-Pétersbourg.

    Le parc est aménagé selon les plans de l'architecte-paysagiste James Heckett.

    Le lac Noir est agrandi et approfondi et les berges redessinées avec des chemins de promenade. La terre ainsi creusée sert à créer des îlots artificiels.

    La seconde étape importante date des années 1840–1850. On dessine des allées, on creuse des fossés. En 1854–1856 les berges du lac Noir sont renforcées et l'on procède à la plantation d'un grand nombre d'arbres et à l'assainissement et au drainage du parc.

    Sous le règne d'Alexandre III, cinq portails d'accès sont édifiés. Le parc a été laissé à l'abandon à cause de la guerre et du siège de Leningrad et fut réhabilité à partir de la fin des années 1960.

    Nous nous rendons compte à partir de ce récit et de ce projet, de l'étroit contact déjà établi entre la Russie et différentes régions du monde avec les Lama tibétains et, des échanges divers qui étaient assez fournis en données diverses. Ce qui établit un fait important par rapport à la chrétienté : c'est le lien fort unissant le bouddhisme tibétain et la chrétienté dans la personne du Christ dont il est question dans différents ouvrages, de son voyage en Asie et notamment de son passage au Tibet.

    Voyons maintenant la relique du bras de Saint Jean Baptiste ci dessous.

    Relique du bras droit de saint Jean-Baptiste 

    La translation des reliques de saints de l’Orient vers l’Occident est un phénomène courant à l’époque médiévale. Il est plus surprenant de trouver une relique chrétienne en possession d'un sultan. C'était pourtant le cas d'une relique supposée être celle du bras droit de Jean-Baptiste, aujourd’hui conservée au musée de Topkapı à Istanbul. La place qu’occupe Jean-Baptiste dans la religion islamique permet d’expliquer ce fait.

    Il s’agit en effet de Yahyâ, le prophète Issâ (Jésus).

    Il existe plusieurs reliques identifiées comme celles d’un bras de Jean-Baptiste. Plusieurs sources historiques, à différentes époques, font mention d’une relique de bras droit considérée comme étant celle du Précurseur . Parmi celles-ci il peut être tentant de rapprocher une relique mentionnée dans les sources byzantines de celle qui est conservée au Musée de Topkapi Sarayi, même si le lien est loin d’être assuré.

    D’après la chronique de Jean Skylitzès, une relique du bras droit de Jean-Baptiste fut transférée en 956 d’Antioche à Constantinople par l’empereur Constantin VII Porphyrogénète (913-959), pour être déposée dans une des chapelles du Grand Palais, sans doute dans l’église de la Vierge du Phare.

    À la fin du XIIe siècle, Antoine de Novgorod, moine et archevêque en pèlerinage à Constantinople, mentionne dans ses écrits, tout ce que contient le trésor de cette église, dont la relique du bras droit de Jean-Baptiste.

    D’après Du Cange, en 1263, Othon de Cicon, seigneur de Karistos en Eubée, fait présent du bras droit de Jean-Baptiste  à l’abbaye de Cîteaux en France. Othon avait donné refuge à Baudouin II, empereur latin de Constantinople, en 1261. En échange d’une somme payée en hyperpères byzantins, l’empereur en fuite lui avait offert la relique. Cette dernière était conservée dans un reliquaire en argent doré. Une inscription mentionnait  qu’il s’agissait du bras du Précurseur, arrachée aux mains des Barbares par l’empereur Constantin et déposé dans un trésor pour protéger l’Empire et augmenter son pouvoir.

    D’après certains defters  conservés dans les archives du Topkapı et du Ministère Turc, on sait qu’en 1484, une relique fut envoyée aux Hospitaliers de Rhodes, présents sur l’île depuis le premier quart du XIVe siècle, par le sultan Bâyazîd II (1481-1512). Ce dernier avait payé une pension aux chevaliers pour qu’ils gardent prisonnier son frère Jem. Il semble donc que la relique revient entre les mains des Ottomans au cours de la dernière décennie du XVIe siècle. Il reste difficile de voir le lien ou de prouver l’identité entre la relique mentionnée par les auteurs byzantins, celle qui va de l’Eubée à Cîteaux et celle qui apparaît comme faisant un aller-retour entre Istanbul et Rhodes, d’autant plus qu’un ambassadeur espagnol, Clavijo, a vu une relique du bras droit de saint Jean-Baptiste dans l’église de la Vierge Peribleptos à Constantinople en 1404.

     

    La relique, telle qu’on peut la voir aujourd’hui, est protégée par un reliquaire médiéval de type occidental, en métal, qui recrée la forme du bras et de la main d’une manière réaliste. Ce reliquaire est manifestement un travail italien, plus particulièrement vénitien, effectué du temps où la relique était à Rhodes entre les mains des Hospitaliers. Un motif continu de feuilles de vigne en rinceaux formant des médaillons, simule une manche en soie recouvrant le bras. On observe sur le reliquaire deux cachets en argent représentant le lion vénitien et la croix maltaise du XVIe siècle, époque à laquelle les Hospitaliers devinrent Chevaliers de Malte.

     

    La position des doigts est bien connue. C’est un geste que l’on trouve dans l’art byzantin comme signe de bénédiction mais aussi comme le geste de Jean-Baptiste lorsqu’il désigne le Christ comme étant l’agneau de Dieu.

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    Saint Jean-Baptiste peint par Léonard de Vinci

    REMARQUES :

    ©Colinearcenciel, 2018 : ces articles ne peuvent être copié; ils sont le fruit de recherches réalisé par Coline Arcenciel : veuillez respecter. Si vous souhaitez partager : citer l'auteur de ces articles et le lien. Merci. Le respect des personnes animaux et nature, ainsi le droit de ne pas subtiliser le travail de recherche et l'écriture des auteurs et des artistes avec leur identité.

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