CLARA BOW
SYMPHONIE
INACHEVEE
EN
SI MINEUR
Franz Schubert
Symphonie n° 8
Du 21 août au 4 septembre, l'Orchestre National de France part en compagnie de son directeur musical effectuer une tournée des principaux festivals européens (de Lucerne à Montreux en passant par les Proms de Londres, auxquels il participe pour la première fois). Au programme, une dizaine de grandes pièces du répertoire dont la Symphonie inachevée de Schubert qu'il n'est peut-être pas inutile de présenter ici.
On pouvait lire il y a quelque temps, à l'entrée «Symphonie» d'une encyclopédie pourtant bien informée : «Les successeurs de Beethoven, ne pouvant faire mieux, cherchent à faire autrement.» Beethoven, horizon indépassable de la symphonie ? Et s'il n'était au contraire qu'un cas particulier, certes essentiel par la puissance de son œuvre et le rayonnement de son exemple, marginal néanmoins dans le développement même de la forme symphonique ?
Paradoxe, peut-être, qu'une telle interrogation, mais que Paul-Gilbert Langevin n'hésite pas à soutenir lorsqu'il affirme : «A l'âge où Schubert écrit le prodigieux monument qu'est la Grande Symphonie en ut, qui est déjà sa neuvième (...), Beethoven, lui, en était encore à peiner sur sa première symphonie !!! En d'autres termes (et si l'on ajoute que Beethoven était allemand et non autrichien), le troisième grand symphoniste de la première École viennoise n'est pas Beethoven mais bien Schubert.» (1)
Une quinzaine de symphonies ?
Ici, une mise au point chronologique s'impose, qui permettra d'éclairer la succession, passablement controversée, des symphonies écrites, en totalité ou partiellement, par Schubert. Même s'il est convenu d'attribuer le numéro 9 à la Grande Symphonie en ut majeur, la dernière achevée par le compositeur, on sait aujourd'hui que Schubert n'entreprit pas moins d'une quinzaine de symphonies, dont huit seulement furent menées à terme. On peut considérer que la Symphonie en si mineur dite «Inachevée», telle qu'on la joue habituellement (et malgré son titre !), fait partie de celles-ci, ses deux mouvements ayant leur cohérence propre. Aucun problème particulier de numérotation ne se pose concernant les six premières symphonies achevées (de la Première, en ré majeur, de 1813, à la Sixième, de 1817, en ut majeur, baptisée parfois «la Petite» afin de la différencier de «la Grande», également en ut majeur), même si une symphonie en ré majeur inédite précède ce premier ensemble. Pour citer encore Paul-Gilbert Langevin, «les six premières symphonies de Schubert, bien davantage qu'avec Beethoven, appellent la comparaison avec les essais de l'autre enfant prodige du Romantisme, avec les douze symphonies de jeunesse de Mendelssohn».
Symphonie Inachevée - Schubert
GRANDE SONATE
. PATHETIQUE N° 8 Allegro di molto con brio
Cette Sonate pour piano n° 8 en do mineur, op 23 appellée "Pathétique" fut composée en 1798 et 1799 et fut appellée lors de sa publication à Vienne en 1792 : la Grande Sonate pathétique, avec une dédicace à son mécène le prince Lichnowsky.
© Beethoven Haus Bonn
La Sonate pathétique appartient à la période où Beethoven commençait à affirmer son style et à se détacher de l'influence de Haydn et de Mozart, et qui vit la composition des six premiers Quatuors à cordes, du Septuor, du Premier Concerto pour piano et de la Première Symphonie.
Cette Œuvre brillante et novatrice, elle peut être considérée comme le premier chef-d'œuvre pianistique de Beethoven.
Si les deux premiers mouvements sont plutôt classiques, le troisième est empreint de romantisme.
La sonate Pathétique comprend trois mouvements et son exécution dure un peu moins de vingt minutes.
Grave – Allegro di molto e con brio
Adagio cantabile
Rondo : Allegro
Document source partition : wikimedia
Le mouvement débute par un Grave introductif, très pathétique, qui donne son nom à la sonate. Le climat de do mineur y est très marqué. Les multiples tensions (accords diminués, retards) et les silences ponctuent le discours de façon très théâtrale et expressive.
La suite de l'analyse de l'oeuvre vous la trouverez sur ce :lien