• LE SOLDAT DE MARSALA - JE VOIS L'EPINE AVEC LA ROSE - LA BONNE AVENTURE ...

     LA BONNE AVENTURE  CHANSON DU 14 JUILLET 1790|  (CHANSONS POPULAIRES D'AVANT LE XIXeme)posté le dimanche 27 décembre 2009 16:07

     

    La bonne aventure, chanson populaire faite pour l'anniversaire du 14 juillet.
    air : la bonne aventure oh gué ! (le 14 juillet est la St Bonaventure !) auteur anonyme




    Le 14 de juillet , saint bonaventure
    est le saint qu'avec respect, on fête en nature
    il deviendra la patron de notre fédération
    la bonne aventure au gué , la bonne aventure

    Quel beau jour que celui là dans toute la France,
    les calotins sont à bas , robin et finance
    quand du noble et du cagot
    nous ferons un haricot
    la bonne aventure au gué, la bonne aventure

    Nous n'aurons plus de marquis, de ducs , de comtesses
    les voilà ma foi bien pris, bonsoir les princesses
    adieu donc la vanité et vive la liberté
    la bonne aventure au gué, la bonne aventure

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    JE VOIS L'EPINE AVEC LA ROSE Chanson de 1780|  (CHANSONS POPULAIRES D'AVANT LE XIXeme)posté le dimanche 27 décembre 2009 16:10

     
    Par Maximilien de Robespierre, alors avocat à Arras
    Il s'agit du premier et du dernier couplet de ses Remerciements à la Société des Rosati, sur l'air : Résiste-moi, belle Aspasie.

    Cette société littéraire tirait son nom d'un berceau de roses, sous lequel s'assembla pour la première fois, à Arras, le 12 juin 1778, une réunion anacréontique composée de magistrats, d'avocats, d'abbés, d'officiers du génie et de propriétaires de l'Artois.


    Je vois l'épine avec la rose
    Dans les bouquets que vous m'offrez,
    Et lorsque vous me célébrez,
    Vos vers découragent ma prose.
    Tout ce qu'on m'a dit de charmant,
    Messieurs, adroit de me confondre:
    La Rose est votre compliment
    L'Epine est la loi d'y répondre ....
    . . . . . . . . . . . . .
    A vos bontés, lorsque j'y pense,
    Ma foi, je ne vois pas d'excès,
    Et, le tableau de vos succès
    Affaiblit ma reconnaissance.
    Pour de semblables jardiniers
    Le sacrifice est peu de chose ;
    Quand on est si riche en lauriers,
    On peut bien donner une Rose.
     
     
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     LE SOLDAT DE MARSALA  CHANSON D'AVANT LE XIXème Siècle|  (CHANSONS POPULAIRES D'AVANT LE XIXeme)posté le dimanche 27 décembre 2009 16:24

     
    Chanson pacifiste de Gustave Nadaud 1820-1893
    Après avoir été comptable dans l'entreprise familiale, Gustave Nadaud compose des chansons à l'âge de vingt-huit ans. Fort de son succès auprès de ses amis, il publie ses textes, notamment dans les journaux L'Illustrator et Le Figaro. Son répertoire est composé de morceaux populaires, drôles, ironiques et engagés. Avec 'Le Roi boiteux', il brosse une satire politique du Second Empire ; quant à son oeuvre intitulée 'Pandore', elle est interdite par le régime. Gustave Nadaud se nourrit également du contexte social. 'Le Soldat de Marsala' lui est inspiré par 'l' Expédition des Mille', lancée par Garibaldi en Sicile en 1860 , mais la chanson n'est autorisée que sous la Troisième République disne tla pluspart des sources , fut elle alors composée avant cette date ?
    Preuve de son talent, il est un des seuls chansonniers de l'époque à écrire lui-même ses textes et à les mettre en musique. Malgré le succès de ses quelques trois cents morceaux, Gustave Nadaud meurt dans la pauvreté, ayant toujours refusé les cachets.



    Nous étions au nombre de mille
    Venus d'Italie et d'ailleurs
    Garibaldi, dans la Sicile
    Nous conduisait en tirailleurs
    J'étais un jour seul dans la plaine
    Quand je trouve en face de moi
    Un soldat de vingt ans à peine
    Qui portait les couleurs du roi
    Je vois son fusil se rabattre
    C'était son droit, j'arme le mien
    Il fait quatre pas, j'en fais quatre
    Il vise mal, je vise bien

    Ah ! que maudite soit la guerre
    Qui fait faire de ces coups-là
    Qu'on verse dans mon verre
    Le vin de Marsala !




    Il fit demi-tour sur lui-même.
    Pourquoi diable m'a-t-il raté ?
    Pauvre garçon ! il était blême
    Vers lui je me précipitai
    Ah ! je ne chantais pas victoire
    Mais je lui demandai pardon
    Il avait soif, je le fis boire
    D'un trait il vida mon bidon
    Puis je l'appuyai contre un arbre
    Et j'essuyai son front glacé
    Son front sentait déjà le marbre
    S'il pouvait n'être que blessé...

    Ah ! que maudite soit la guerre
    Qui fait faire de ces coups-là
    Qu'on verse dans mon verre
    Le vin de Marsala !




    Je voulus panser sa blessure
    J'ouvris son uniforme blanc
    La balle, sans éclaboussure
    Avait passé du coeur au flanc
    Entre le drap et la chemise
    Je vis le portrait en couleurs
    D'une femme vieille et bien mise
    Qui souriait avec douceur.
    Depuis, j'ai vécu Dieu sait comme,
    Mais tant que cela doit durer
    Je verrai mourir le jeune homme
    Et la bonne dame pleurer.

    Ah ! que maudite soit la guerre
    Qui fait faire de ces coups-là !
    Qu'on emporte mon verre !
    C'était à Marsala.
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    LE DEPART DE BOULOGNE  CHANSON de 1805 |  (CHANSONS POPULAIRES D'AVANT LE XIXeme)posté le dimanche 27 décembre 2009 16:29

     

    Chanson anonyme probablement composée en 1805 et en tous cas citée par le sergent Bourgogne dans ses "mémoires 1812-13" concernant la campagne de Russie



    Les autrichiens disaient tous bas entrons vite en besogne;
    prenons pendant qu'il n'y sont pas l'alsace ou la bourgogne,
    ah! il leur souviendra'larira, du depart de boulogne.

    De paris le général mack s'emparait sans vergogne;
    il nous preparait du mick-mack, et voila qu'on l'empoigne.
    ah! il lui souviendra,larira, du depart de boulogne.

    Ne trouvant plus ses bons amis, la russie se renfrogne.
    monsieur kutusof,il sont pris: regagnez la pologne.
    ah!il vous souviendra,larira, du depart de boulogne.

    On m'a fait faire,dit francois, de la belle besogne:
    j'ai cru leur donner sur les doigts ce sont les miens qu'on rogne.
    ah!il m'en souviendra,larira , du depart de boulogne.

    Je te vois rire,anglais cruel, quand pour toi l'on se cogne,
    mais nos amis sont au texel, aissi qu'a la corogne
    et l'on retrouvera,larira, le chemin de boulogne.

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    C'EST MON AMI : une CHANSON de 1773 (CHANSONS POPULAIRES D'AVANT LE XIXeme)posté le dimanche 27 décembre 2009 16:33

     

    Enfin, une chanson plus douce, une chanson d'amour. En écoutant tout ce répertoire, je constate que l'on a bien employé les hommes à la guerre durant les siècles précédents.

     

    Tout le monde est d'accord pour dire que c'est jean Pierre Claris de Florian , dit Florian, (1755 -1794) qui est l'auteur des paroles de cette chanson bien dans le ton des pastourelles de la fin du XVIIIe siècle.
    Par contre , l'auteur de la musique semble moins définitivement admis !
    Pour certains c'est la reine Marie Antoinette elle même qui l'aurait composé. Pour d'autres (en particulier Marc Robine dans son "anthologie de la chanson française, la tradition",) il s'agirait de Chardin dit Chardini (1755-1793)

    Dans son livre "Florian , aspects méconnus de l'auteur de Plaisir d'amour" (2007) , Michel Cointat, explique que chardin était le maitre de musique de la reine et que , s'il compose bien une mélodie sur les paroles de Florian, c'est celle de son élève , Marie Antoinette , qui est restée... (Cointat crédite également la reine pour les paroles d'une autre chanson "pauvre Jacques" )

    interprétation : Yvonne Printemps (disque 33t chants et musiques de France , les plus belles chansons de France , reader digest )

    Ah! s'il est dans votre village
    Un berger sensible, sensible et charmant,
    Qu'on chérisse au premier moment,
    Qu'on aime ensuite d'avantage,
    Ah! C'est mon ami, rendez-le-moi;
    J'ai son amour, il a ma foi!

    Si, passant près de sa chaumière,
    Le pauvre, en voyant son troupeau,
    Ose demander un agneau
    Et qu'il obtienne encor la mère
    C'est bien lui: rendez-la-moi;
    J'ai son amour, il a ma foi!

    Si par sa voix tendre, plaintive
    Il charme l'écho de vos bois,
    Si les accents de son hautbois,
    Rendent la bergère pensive
    C'est encor lui: rendez-le-moi.
    J'ai son amour, il a ma foi!
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    | ROSALIE | CHANSON de 1914 | (CHANSONS POPULAIRES D'AVANT LE XIXeme)posté le dimanche 27 décembre 2009 16:43

     

    De Théodore Botrel , auteur-compositeur-interprète français né le 14 septembre 1868 à Dinan, mort le 26 juillet 1925 à Pont-Aven où il est inhumé. Rosalie est le surnom donné à la baionnette du fusil (Lebel ) des soldats français de la grande guerre .

    Rosalie c'est ton histoire
    que nous chantons à ta gloire
    versa à boire
    tout en vidant nos bidons
    buvons donc

    Rosalie est si jolie,
    Que les galants d' Rosalie,
    Verse à boire!
    Sont au moins deux, trois millions.
    Buvons donc !

    Rosalie est élégante:
    Sa robe fourreau collante, Verse à boire!
    La revêt jusqu'au quilon.
    Buvons donc!

    Mais elle est irrésistible
    Quand elle surgit, terrible.
    Verse à boire!
    Toute nue:
    Baïonnette donc!
    Buvons donc!

    Sous le ciel léger de France,
    Du bon soleil d'espérance,
    Verse à boire!
    On dirait le gai rayon,
    Buvons donc!

    Elle adore entrer en danse
    Quand, pour donner la cadence,
    Verse à boire!
    A préludé le canon,
    Buvons donc!

    La polka dont elle se charge
    S'exécute au pas de charge,
    Verse à boire!
    Avec tambour et clairon,
    Buvons donc!

    Au milieu de la bataille,
    Elle pique, et perce et taille.
    Verse à boire!
    Pare en tête et pointe à fond.
    Buvons donc!




    Et faut voir la débandade
    Des mecs de Lembourg et d' Bac
    Verse à boire!
    des Bavarois, des Saxons.
    Buvons donc!

    Rosalie les cloue en plaine,
    Ils l'ont eue déjà dans l'aine,
    Verse à boire!
    Dans lrein, bientôt, ils l'auront,
    Buvons donc!

    Toute blanche elle est partie;
    Mais, à la fin d' la partie,
    Verse à boire!
    Elle est couleur vermillon.
    Buvons donc!

    Si vermeille et si rosée,
    Que nous l'avons baptisée,
    Verse à boire!.
    « Rosalie », à l'unisson,
    Buvons donc!

    « Rosalie », sœur glorieuse.
    De Durandal et Joyeuse,
    Verse à boire!
    Soutiens notre bon renom.
    Buvons donc!

    Sois sans peur et sans reproches,
    Et du sang impur des Boches,
    Verse à boire!
    Abreuve nos sillons.
    Buvons donc!

    Nous avons soif de vengeance.
    « Rosalie, verse à la France,
    Verse à boire!
    De la gloire à pleins bidons,
    Buvons donc!»

     

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    |LES COLLETS NOIRS | CHANSON de 1797 |  (CHANSONS POPULAIRES D'AVANT LE XIXeme)posté le dimanche 27 décembre 2009 16:46

     
    Du chansonnier royaliste Louis Ange Pitou né à Valainville (commune de Moléans) à 5 km de Châteaudun, le 2 avril 1767, mort à Paris le 8 mai 1846. voir http://fr.wikipedia.org/wiki/Louis_An...

    À Paris en 1795, lors de la réaction thermidorienne à la révolution , Tallien et Fréron - on parle de la « jeunesse dorée de Fréron » - organisent des bandes de muscadins. 2 000 à 3 000 de ces muscadins, composés de suspects sortis de prisons, déserteurs, insoumis, journalistes, artistes, clercs, courtiers, petits commerçants vivant principalement sur la rive droite et baptisés « Collets noirs » en raison de leur tenue (un habit étriqué au col de velours noir - en signe de deuil, par rapport à la mort de Louis XVI -, avec 17 boutons de nacre - en l'honneur de Louis XVII - les basques taillées en queue de morue et la culotte serrée sous le genou, les cheveux tressés et retenus par des cadenettes, avec un gourdin plombé), affichent leur rejet de l'ordre révolutionnaire.

    interprétation : Bernard Demigny, cassette la révolution française en chansons , 1989
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    |LA LIBERTE DES NEGRES | CHANSON de 1794 |  (CHANSONS POPULAIRES D'AVANT LE XIXeme)posté le dimanche 27 décembre 2009 19:44

     

    L'esclavage fut aboli le 4 février 1794. Tous les hommes sans distinction de couleur furent reconnus citoyens français. Bonaparte rétablit l'esclavage en 1802. Il faudra attendre mars 1848 pour que l'esclavage sot définitivement supprimé.


    Cette chanson fut chantée à la section des tuileries, après le décret libérant les esclaves, fut voté sur proposition de l'abbé Grégoire.

    interprétation : sextuor de la cité, cassette la révolution française en chansons , 1989


    Le saviez-vous Républicains,
    Quel sort était le sort du nègre ?
    Qu'à son rang parmi les humains
    Un sage décret réintègre
    Il était esclave en naissant,
    Puni de mort pour un seul geste.
    On vendait jusquà son enfant.
    Le sucre était teint de son sang.
    Daignez mépargner tout le reste,
    Daignez mépargner tout le reste.

    De vrais bourreaux, altérés dor,
    Promettant dalléger ses chaînes,
    Faisaient, pour les serrer encor,
    Des tentatives inhumaines.
    Mais, contre leurs complots pervers,
    C'est la nature qui proteste
    Et deux peuples, brisant leurs fers,
    Ont, malgré la distances des mers,
    Fini par s entendre de reste. (bis)

    Quont dit les députés des noirs
    A notre Sénat respectable,
    Quand ils ont eu de leurs pouvoirs
    Donné la preuve indubitable :
    « Nous navons plus de poudre, hélas !
    Mais nous brûlons dun feu céleste,
    Aidez nos trois cent mille bras
    A conserver dans nos climats
    Un bien plus cher que tout le reste. » (bis)

    Soudain, à lunanimité :
    « Déclarez à nos colonies,
    Quau désir de lhumanité
    Elles sont par vous affranchies.
    Et si des peuples oppresseurs,
    Contre un tel vœu se manifestent,
    Pour amis et pour défenseurs,
    Enfin, pour colons de nos cœurs,
    Songez que les Français vous restent. » (bis)

    Ces Romains, jadis si fameux,
    Ont été bien puissants, bien braves,
    Mais ces Romains, libres chez eux,
    Conservaient au loin des esclaves,
    C est une affreuse vérité,
    Que leur histoire nous atteste,
    Puisquavec nous, dhumanité,
    Déjà les Romains sont en reste. (bis)

    Tendez vos arcs, nègres marrons,
    Nous portons la flamme à nos mèches,
    Comme elle part de nos canons,
    Que la mort vole avec vos flèches.
    Si des royalistes impurs,
    Chez nous, chez vous, portent la peste,
    Vous dans vos bois, nous dans nos murs,
    Cernons ces ennemis obscurs,
    Et nous en détruirons le reste. (bis)

    Quand dans votre sol échauffé,
    Il leur a semblé bon de naître,
    La canne à sucre et le café
    Nont choisi ni gérant, ni maître.
    Cette mine est dans votre champ,
    Nul aujourdhui ne le conteste,
    Plus vous peinez en lexploitant,
    Plus il est juste, assurément,
    Que le produit net vous en reste. (bis)

    Doux plaisir de maternité,
    Devenir plus cher à négresse ;
    Et sans nuire à fécondité,
    Prendre une teinte de sagesse.
    Zizi, toi nétais, sur ma foi,
    Trop fidèle, ni trop modeste ;
    Mais toi, ten feras double loi,
    Si petite famille à toi
    Dans case à moi, près de toi reste. (bis)

    Américains, légalité
    Vous proclame aujourdhui nos frères.
    Vous aviez à la liberté
    Les mêmes droits héréditaires.
    Vous êtes noirs, mais le bon sens
    Repousse un préjugé funeste
    Seriez-vous moins intéressants,
    Aux yeux des Républicains blancs ?
    La couleur tombe, et lhomme reste ! (bis)
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    | LA CHASSE DONNEE A MAZARIN | CHANSON de 1650 |  (CHANSONS POPULAIRES D'AVANT LE XIXeme)posté le dimanche 27 décembre 2009 19:52

     

    La chasse donnée à Mazarin par les paisans des bourgs et des villages sur le tocsin

    Pendant la Fronde, les français se consolaient des impôts comme ils pouvaient. Les pamphlets contre Mazarin, chantés ou simplement publiés anonymement, faisaient fureur. On les appelait les Mazarinades, et il y en eut dit-on plus de 4000 répertoriées ! Mais cela ne troublait guère le Cardinal qui laissait chanter ...

    Interprétation : Ensemble vocal des professeurs de musique de l'université , disque 33t 1955 , "chansons historiques françaises"

    Bourgs, villes et villages,
    Le tocsin il faut sonner.
    Rompez tous les passages
    Qu'il vouloit ordonner ;
    Faut sonner le tocsin
    Din, din,
    Pour prendre Mazarin !
    Nuitamment, ce perfide
    A enlevé le Roy ;
    Le cruel mérite
    Estre mis aux abois.
    Faut sonner le tocsin,
    Din din,
    Pour prendre Mazarin !

    Ce meschant plein doutrage
    A ruiné sans deffaut
    Vous tous, gens de Village,
    Vous donnant des imposts .
    Faut sonner le tocsin,
    Din din,
    Pour prendre Mazarin !

    Mettez-vous sur vos gardes,
    Chargez bien vos mousquets ;
    Armez-vous de hallebardes,
    De picques et corcelets.
    Faut sonner le tocsin,
    Din din,
    Pour prendre Mazarin !

    Vertu-bleu, se dit Pierre,
    Je n'y veut pas manquer
    Car jay vendu mes terres
    Pour les Tailles payer
    Faut sonner le tocsin,
    Din din,
    Pour prendre Mazarin !

    Foin de cette bataille,
    Chez moi il ny a plus
    Que les quatre murailles,
    Tout mon bien est perdu.
    Faut sonner le tocsin,
    Din din,
    Pour prendre Mazarin !
    Pour payer les subsites,
    Jay vendu mon godet,
    Ma poësle et ma marmite,
    Jusques à mon soufflet,
    Faut sonner le tocsin,
    Din din,
    Pour prendre Mazarin !
    Moy, pour payer les Tailles,
    Jay vendu mes moutons,
    Je couche sur la paille,
    Je nay pas le teston.
    Faut sonner le tocsin,
    Din din,
    Pour prendre Mazarin !

    Taistigué, dit Eustache,
    Jay vendu mes chevaux,
    Ma charrüe et mes vaches
    Pour payer les imposts.
    Faut sonner le tocsin,
    Din din,
    Pour prendre Mazarin !

    Moy jay, chose certaine,
    Vendu mon gros pourceau,
    Mes chèvres et mes gelines,
    Pour payer mes imposts.
    Faut sonner le tocsin,
    Din din,
    Pour prendre Mazarin !

    Coulas prit son espée,
    Et des piarres en sa main,
    Dit : « Faut à la pipée
    Prendre cet inhumain.
    Faut sonner le tocsin,
    Din din,
    Pour prendre Mazarin !

    Guillaume prit sa fourche
    Et trouça son chapeau,
    Il dit : « Faut que je couche
    Mazarin au tombeau.
    Faut sonner le tocsin,
    Din din,
    Pour prendre Mazarin !


    Notre France est ruinée,
    Faut de ce Cardinal
    Abréger les années,
    Il est autheur du mal.
    Faut sonner le tocsin,
    Din din,
    Pour prendre Mazarin !

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    |LES AVENTURIERS DE FRANCE | CHANSON de 1515 |  (CHANSONS POPULAIRES D'AVANT LE XIXeme)posté le dimanche 27 décembre 2009 20:35

     

    Anonyme d'un soldat du roi François 1er lors de sa campagne d'italie de 1515 qui devait s'achever par la victoire de Marignan .

    Interprétation : les musiciens de la marine nationale de Toulon, cassette : anthologie de la musique militaire française



    Le Roy s'en va delà les monts (bis)
    Il mènera force piétons (bis)
    Ils iront à grand peine
    L'alaine, l'alaine, me faut l'alaine.

    Les Espagnols nous vous lairrons (bis)
    Le Roy de France servirons (bis)
    Nous en avons la peine
    L'alaine, l'alaine, me faut l'alaine.

    A nos maisons, à un mouton
    Ma mie avait nom jeaneton (bis)(bis)
    Tondre, le faut en la saison (bis)
    Pour en savoir la laine
    L'alaine, l'alaine, me faut l'alaine.

    Elle avait un si joli con (bis)
    point n'y avait de laine
    lalaine lalaine me faut lamaine (bis)

    Celui qui fit cette chanson (bis)
    Ce fut un gentil compagnon (bis)
    Qui est vêtu de laine
    L'alaine, l'alaine, me faut l'alaine.

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