• LA MELANCOLIE SCHUMANNIENNE

     

     

     

    La mélancolie du maître (durant toute sa vie) ne sait être ralliée à une tendance dépressive ; elle était inhérente à sa nature et, pour laisser le goût intact de l'enfant et le plaisir de s'ébattre, elle n'en devait pas moins visiter l'enfant quotidiennement.  Et d'autant plus que les premiers signes de sa vocation n'étant pas encore présent, ses rêveries sollicitaientt l'imprécis.

    Les premiers conflits familiaux dû aux études que l'enfant voulait entreprendre car sa mère s'y opposait tandis que son père l'encourageait virent, quoiqu'ils fussent, l'entrée d'un personnage médiocre du nom de Kuntsch qui l'instruit du rudiment : lectures tant bien que mal assimilée, appétit du théâtre (dans un cercle d'amateur) qui permet à  l'enfant d'entendre les sonates et trios de Mozart, de Beethoven.

    Robert est né le 8 juin 1810. Son père Auguste Schumann vendaient des livres et était éditeur d'almanachs, traducteur de temps en temps de Byron et de Walter Scott mais il était aussi écrivain griffonnant d'histoires romanesques et médiévales, avec son épouse Johanna Schnabel, jeune femme maladive, douce, effacée, qui jouait volontiers du clavecin dans ses rares loisirs car elle avait cinq enfants à élever.

    Robert était le plus jeune des cinq enfants. Il vit partir avant lui ses quatre frères et sa soeur qui disparu très jeune, à l'âge de dix neuf ans : elle s'appellait Emilie et fut frappée de folie ce qui apporta beaucoup de tristesse. Robert, elle l'appellait son "licter Punk", son "point lumineux". Il était joyeux et spontané. Puis, il devint distrait, renfermé et parfois comme absent et ceci au détriment de ses études et pourtant sa curiosité naturelle le disposait à la recherche et à l'habitude d'élargir ses horizons culturel. Déjà se préparait cet être "pas comme les autres", non conformiste. 

    Robert Schumann laisse tant d'oeuvres douces et romantiques, empreintes de bonté, qu'il est bien mal jugé de l'abaisser, comme c'est trop souvent le cas par des musiciens prétentieux aux années de dépression qu'il endura, après avoir certainement connu des revers importants de la méchanceté et vilenie qui peut règner dans un contexte de rivalité musicale et de conflits d'intérêts jouant certainement de manipulations affectives dans sa vie privée car, n'est il pas souvent le cas d'être dupée par les êtres les plus proches, et, de nos jours, l'on peut, avec le recul et les nouvelles connaissances psychologiques, se rendre compte de quoi sont capables certains êtres pour arriver à des fins peu avouables. C'est probablement ce qui arriva à Robert Schumann trahi par l'être, qui, à ses yeux comptaient tant et de laquelle, il ne put se détacher, sinon qu'il fut abandonné, devenu malade, sans pitié aucune pour l'état dans lequel, les circonstances l'avaient plongé ; nous reviendrons sur ce sujet d'ordre privé car, les chocs de la vie peuvent défigurer un être et le plonger dans les abîmes de la mort, sans qu'il n'ait le temps de prendre suffisamment de recul ou de n'avoir personne sur son chemin pour le soutenir, l'éclairer et lui donner la tendresse et l'attention dont il avait tant besoin. La fatigue aidant, la vie est fragile et demande tant de respect.

    L'on sait qu'il dût avoir une enfance choyée en apparence, avec des escapades bucoliques, une famille unie, une mère attentive,une éducation bienveillante et une éducation méthodique. Il connaissait une liberté de rêver et de s'ébattre dans la nature. Il est vrai que le premier souci furent ses études : son père était plutot favorable à sa vocation, mais sa mère, si douce qu'elle fut, ne lui fit pas confiance.

    Il eut un premier maître de musique avec une personne médiocre, Herr Kuntsch, qui, manqua à déceler les dons exceptionnels de son élève. Robert découvrit cependant les sonates et les trios de Mozart, de Beethoven. Malheureusement, son père protecteur quitta ce monde prématurément. Robert plia au voeu de sa mère et entame des études de droit à l'université de Leipzig, à regret. Il écrit beaucoup à ses amis, amies, et même à lui même.

     

    Il est donc obligé d'étudier le droit mais il veut étudier ce qu'il aime c'est à dire la musique. Le hasard fasant bien les choses il rencontre Friedrich Wieck, pianiste et pédagogue de haut mérite, qui s'intéresse à la personnalité de Schumann qu'il trouve riche en ressource et lui ouvre les portes de sa maison. C'est ainsi qu'il rencontre la fille de ce musicien qui a moins de dix ans, appellée Clara, qui elle aussi aime la musique et semble promise à une carrière de virtuose.

    Pourtant, il quitte cet endroit, avec la persmission de sa mère pour partir à Heidelberg ? 

    Les premiers mois à Heidelberg furent pour lui enchanteurs. Les lilas sont en fleurs, la petite ville est exquise et cette liberté qu'il vit il va la pousser plus loin en partant pour Milan, Venise. Il souhaite ensuite aller à Rome mais il est obligé de retourner à Heidelberg faute d'argent. Son talent d'improvisateur, il fait valoir ses dons et joue en soliste dans un concert, ébauche les Papillons qui seront l'opus II de son oeuvre et où il est déjà tout entier Schumann, le musicien que l'on apprend à écouter et cette oeuvre le conduit aux Variations sur le nom d'Abegg (Op 1).

     

    En 1830, l'année suivante, il se rend à Francfort pour assister à un concert du grand virtuose Paganini d'où il ressort très marqué par la personnalité du violoniste qu'il qualifie "d'infernal" par son jeu mais il est très impressionné. Mais le voilà devant un fait important : son tuteur lui accorde des sommes d'argent et lui fait savoir que des "pauses ne saurait se prolonger indéfiniment". Il est obigé dès ce moment de prendre une décision et, il rassemble tout son courage pour écrire une lettre. Voici un extrait d'une lettre à sa mère datée du 30 juillet 1830.

     

    "Mère chérie,

               Je t'adresse une prière que tu ne me refuseras pas. Ecris à Wieck et demande lui de te dire franchement ce qu'il pense de moi et de mes projets. Prie le de répondre rapidement, afin que jepuisse hâter mo départ de Heidelberg. Si tu veux, joins cette lettre à celle que tu enverras à Wieck De toute façon, la question doit être tranchée d'ici à la Saint Michel et alors je marcherai frais et frais et fort et sans une larme vers le but fixé."

     

     

     

     

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