• VARIATIONS SUR LE NOM D'ABEGG - ROBERT SCHUMANN A LEIPZIG ET 1829

    VARIATIONS SUR LE NOM D'ABEGG - ROBERT SCHUMANN A LEIPZIG ET 1829

    Lithographie de Joseph Kriehuber en 1839

     

    Robert étudie à l'université de Leipzig la discipline du droit sèche et rebutante pour lui. Dans une ville de lieu d'échanges commerciaux, bruyante, animée et vulgaire, il va rencontre Friedrich Wieck pianiste et pédagogue de haut mérite qui va s'intéresser à sa personnalité riche et malléable et lui ouvre les portes de sa maison. 

    Il rencontrera sa fille Clara, âgée à peine de dix ans et qui semble promise à une carrière de pianiste virtuose. Une camaraderie franche et remplie de tendresse s'établit entre le jeune homme et l'enfant. Il trouvera là le lieu idéal de calme et tranquillité pour poursuivre ses tâches. Mais au printemps de l'an 1829, il décide de partir pour Heidelberg.

     

     

     

    Les Variations sur le nom « Abegg » en fa majeur

    composée entre 1829 et 1830 et publiée comme son opus 1. Le nom vient probablement d'une amie imaginaire censé se référer à une amie imaginaire Meta Abegg Le nom de Meta est considéré comme une anagramme du mot « Tema ». Toutefois, il existe de nombreux doutes sur le nom de l'amie de Schumann, Meta Abegg.

    Il est également possible qu'il s'agisse de Pauline von Abegg, qui a rencontré Schumann quand il avait vingt ans : celui-ci aurait dédié cette œuvre à Pauline, comme en témoigne par exemple l'édition de Clara Schumann  des œuvres pour piano de son mari.

    Les cinq premières notes du thème sont ABEGG (il s'agit ici de la notation allemande : le B correspond au si bémol, ou bémol-flat en anglais). Les variations sur le nom « Abegg » ne sont pas la seule œuvre de Schumann à faire correspondre sons et lettres : le compositeur l'utilise par exemple également dans son Carnaval. 

     

    Les premiers mois à Heidelberg sont un enchantement. La petite ville est pittoresque, les lilas sont en fleur et les camarades de l'université sont gais et compréhensifs.  Il décide subitement de partir pour Milan, la bourse peu remplie ; il va jusqu'à Venise et puis Rome et veut aller plus loin encore mais, faute d'argent il regagne Heidelberg ! Il a acquis la liberté par ses voyages et son talent d'improvisateur (1829) va se manifester enfin dan sun concert, ébauche des "Papillons" qui seront l'Opus 2 de son oeuvre où il est déjà tout entier, même à terme les Variations sur le nom d'Abegg (Op. 1) que vous pouvez entendre ici.

     

    Robert Schumann constitue une énigme déconcertante à différents niveaux. Il est, en effet, habituel de voir les influences soit poétiques, soit romantiques, de tout apport extérieur pouvant éveiller une sensibilité. Les apports imaginaires peuvent venir aussi du milieu où l'on grandit, de l'éducation, du mode d'expression d'une époque.

    C'est à partir de ce moment-là qu'il va étudier le piano de façon plus méthodique et vouer à la composition le meilleurs de ses ressouces.

    C'est le 30 juillet 1830, que, jeune étudiant à la Faculté d'Heidelberg, que Robert Schumann écrit à sa mère :"Toute ma vie a été une longue lutte entre la poésie et la prose, entre la musique et le droit... Me voici au carrefour. Si je suis mon génie, il me montre le chemin de l'art, et c'est là une vraie voie".

    « LA MELANCOLIE SCHUMANNIENNECONCERTO EN LA MINEUR POUR ORGUE d'ANTONIO VIVALDI »

    Tags Tags : , , , ,
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :