• Léopold Mozart est très exigeant avec son fils Wolfgang décembre 1769

     
     
     
    Blog de colinearcenciel :BIENVENUE DANS MON MONDE MUSICAL, Léopold Mozart est très exigeant avec son fils Wolfgang Amadeus Mozart : ses écrits

    Léopold,  qui impose à son fils un rythme de vie trépidant,  le trouve pourtant parfois trop rêveur, trop éloigné de la réalité,  voir pas assez actif ni entreprenant, comme il le lui reprochera encore plus tard à Paris,  encouragé en cela par le Baron Grimm, une sorte d'être haineux et faux qui fera semblant de vouloir aider Wolfgang mais l'enfoncera....

    Comment, avec la vie qu'il menait, avec la musique dans laquelle il était tout le temps 'immergé, fourré" , aurait-il pu apparaitre en plus   pragmatique ou pratique  ?  Il l'avoue lui même  : il était incapable de s'occuper de ses vêtements , de son ménage,  tous les détails matériels l'ennuyaient et lui faisaient perdre du temps .  On peut le comprendre.

         Décembre  1769

     

      Maintenant Léopold veut conquérir l'Italie,  et il part seul avec son fils. Dans la diligence, le jeune rêveur inactif qui ne cesse de composer écrira quatre nouvelles symphonies....

     

        En  Italie, où il déclenche un engouement certain,  on l'appelle Amadeo, et il s'en amuse.  D'ailleurs,  l'Italie le vivifie, l'ennivre un peu....  Tombe t'il lui aussi un peu amoureux, et de ce joli et tendre  garçon ,  Thomas Linley,  qui pleurera après son départ ?   amour sans aucun doute platonique,  comme il convient à cet être  un peu à part, et de toutes façons, papa Léopold veille à tout débordement.  De lui, Wolfgang héritera d' un certain dégout pour les gens aux moeurs légères et faciles,  qui se manifestera plusieurs fois dans sa correspondance,  (aussi ceux qui l'ont présenté comme un libertin n'ont décidément pas bien lu ses lettres !)

         Après  Rome, Mantoue, Milan,  Naples, Bologne, Vérone,  retour à ..... Salzbourg  !

    Il neige,  et Wolfgang, sur qui s'abat une lourde tristesse, tombe malade, on ne sait trop de quoi au juste.  Colloredo vient tout juste d'être élu Prince Archevêque et peut être sent-il obscurément que cela ne lui portera pas bonheur....  Contre tout espoir, Léopold n'a pas réussi à l'imposer à Vienne, et il n'a obtenu aucun poste, il a même rencontré un certain mépris. 

        Tant de beautés, pourtant,  visibles ou cachées, figurent dans ses compositions, ses opéras, ses symphonies, ses premières sonates....  Comment le jeune homme ne souffrirait il pas un peu de ne pas être reconnu à sa juste valeur ?

     

        Au lieu de ça,  il devra se contenter d'un poste de Maitre de Chapelle à la Cour de Salzbourg,  pour un salaire de 15O florins.  Et il est obligé, pour satisfaire au goût du public,  de produire des oeuvres de commande, légères et sans profondeur.  S'il s'essaie à un opéra avec un certain goût du tragique comme" Lucio Silla", il subit aussitôt un échec cuisant.  Il écrit aussi un poignant adagio en mi mineur qui ne sera compris de personne....

     

        Et d'où lui  vient cette étrange douleur, à ce jeune compositeur dont l'enfance fut "si heureuse"  ?   Il n'a pourtant pas encore vécu ses pires instants, comme à Paris en 1778, ou à Munich ce terrible jour de noel avec l'indifférente Aloysia....  Ses accès de gravité (sur lesquels évidemment il ne s'expliquera jamais),  son père Léopold s'en inquiète même, et lui déconseille de les faire passer dans ses compositions.... Double détresse alors, s'il ne peut pleinement exprimer ce qu'il voudrait....

        Les symphonies se succèdent donc,  assez lisses.  Parfois, pourtant , le jeune compositeur se révolte malgré lui.  Dans la 25ème en sol mineur, le tonnerre gronde, préfigurant l'autre en sol mineur, la 40ème, ou le Concerto pour piano N° 2O.....

     

    La 29ème symphonie, elle aussi, surprend par son sérieux et ne plait à personne...

    Mais maintenant Mozart est là,  tout entier,  face à son destin .  L'Italie,  les espoirs dérisoires qu'ont fait naitre en lui le Padre Martini,  les faux soupirants,  les admirateurs supeficiels,  les princesses de son enfance dont il appréciait plus ou moins les bisous, tout cela est déjà loin ....   Maintenant,  même si on le brime ou l'humilie, il le sent, il le sait,  il n'y a plus qu'elle,  elle est en lui toute entière, et plus  que jamais.   Il est seul avec elle, SA musique, et jamais il ne la trahira,  il ira au bout de ce don du ciel que Dieu lui a donné..

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