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MISSA SOLEMNIS LUDWIG VAN BEETHOVEN
M I S S A S O L E M N I S
Beethoven en 1818 à l'époque des premiers travaux pour la Missa Solemnis
Portrait de Jaeger
La Messe solennelle en ré majeur fut dédiée à son élève l'archiduc rodolphe qui va être élevé au rang d'archevévêque d'Olmütz le 4 juin 1818 et dont la cérémonie se passera le 9 mars 1820.
Cette oeuvre trouve sa place dans le répertoire sacré au côté de la Messe en si mineur de Jean Sébastien BACH. Elle fut composée entre 1818 et 1823 et publiée en 1827. Dans ce répertoire sacré, cette messe est l'oeuvre la plus longue de Beethoven et qui lui a demandé le plus de travail. N'oublions pas son Oratorio Le Christ au Mont des Oliviers en 1801 et la Messe en ut majeur en 1807. Beethoven lui-même considérait la Missa Solemnis comme son plus grand ouvrage et sa meilleure oeuvre.
En 1816, Beethoven tombe malade gravement au point qu'il songe même à se suicider. Il entre en convalescence vers la fin de 1817 et commence la sonate "Hammerklavier".
Le musicien de génie, a toujours eu la foi sans être pratiquant et dans sa dernière période créatrice, ses citations démontrent sa haute spiritualité. Voici ce qu'il écrit à cette période :"Je veux donc m'abandonner patiemment à toutes les vicissitudes et placer mon entière confiance en ton immuable bonté ô Dieu ! Tienne, immuablement tienne doit se réjouir d'être oui mon âme. Sois mon rocher, ô Dieu, sois ma lumière, sois éternellement mon assurance !".
Il écrit de ses nouvelles à l'archiduc : "Je ne me sens pas du tout bien et de nouveau depuis quelques temps, je dois prendre des médicaments. C'est à peine si je peux quelques heures par jour me consacrer à ce don le plus précieux du Ciel : mon art et les Muses. J'espère cependant être en état de compléter la Messe et en temps voulu, de manière que si notre accord tient toujours, elle pourra être exécutée le 19 mars 1820. Je serai vraiment au désespoir si mon mauvais état de santé devait m'empêcher d'être prêt ce jour-là. Mais j'ai bon espoir que mes souhaits les plus cher pour que ce but soit atteint se réaliseront." Lettre du 31 août 1819.
"Quant à la Messe qui sera bientôt exécutée, les honoraires sont de 125 louis d'or - Il s'agit d'une grande oeuvre. Mais pour celle-ci, je vous prie de me faire avoir une réponse dans quelques semaines au maximum car, autrement, étant obligé de la donner en retard à d'autres éditeur, j'y perdrais". Lettre du 10 février 1820 de Beethoven à l'éditeur Peter Joseph Simrock, Vienne.
"Finalement la Messe vous sera remise à Francfort très certainement le mois prochain, disons à la fin de juin. Le cardinal, qui est en général très entiché de mes compositions, bien que jusqu'à présent je n'aie pas connaissance de sa générosité, n'a pas voulu que la Messe fût publiée plus tôt et c'est depuis trois jours seulement qu'il m'a renvoyé la partition et les parties, afin que je ne puisse être lésé par mon éditeur, selon l'expression de Son Altesse. En même temps Son Altesse me demandait que l'oeuvre lui soit dédiée. Je suis en train de copier une seconde fois la partition pour mon propre usage et la révise avec soin. Dans mon pénible état de santé, tout cela marche plutôt lentement. C'est au plus à la fin du mois prochain que la Messe arrivera à Francfort". Lettre à Franz Brentano, Vienne 19 mai 1822. .
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