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    Haendel en 1893 surpris à jouer en cachette de son père

    dans une pièce secrètement aménagée par sa mère pour qu'il puisse s'adonner

    à sa chère musique

    Haendel naît à Halle, en Allemagne, le 23 février 1685.

    Il manifeste très tôt un intérêt pour la musique, mais on ne l’encourage pas à le développer.

    Son père déteste la musique, qu’il considère comme un passe-temps révélant une faiblesse de caractère.

    Désireux que son fils embrasse la carrière d’avocat, qui le mettra à l’abri des problèmes financiers, il lui défend donc de jouer d’un instrument. Néanmoins, Haendel réussit à apprendre l’orgue et le clavicorde, petit instrument qui ressemble à un piano.

    On raconte que c’est sa mère, sympathique à sa cause, qui fait installer un clavicorde dans le grenier. En couvrant les cordes avec du tissu, Haendel peut jouer chaque soir sans que son père l’entende.

    Haendel n’aurait peut-être jamais pu pratiquer ouvertement sa musique si ce n’était d’un duc qui, un jour, l’entend jouer de l’orgue et convainc son père de l’autoriser à prendre des leçons.

    Le premier maître de musique du jeune garçon est F. W. Zachau, organiste de l’église luthérienne de Halle. Haendel, qui a environ huit ans à l’époque, fait des progrès rapides et apprend l’orgue, le clavecin et le violon, de même que la composition, l’harmonie et le contrepoint.

    Quand l’enfant arrive à onze ans, le professeur Zachau déclare qu’il ne peut plus rien enseigner à son brillant élève. Le père de Haendel veut alors mettre fin à l’instruction musicale de son fils et lui ordonne de revenir immédiatement d’une visite à Berlin.

    Haendel rentre chez son père, âgé de 74 ans, juste à temps pour l’assister au moment de sa mort. Pendant longtemps, le garçon se sent tenu de respecter le désir de son père et poursuit ses études de droit. En même temps, il parfait cependant ses compétences musicales en écrivant des cantates pour des services religieux et en travaillant comme organiste d’église.

    À 18 ans, il décide enfin que la musique est sa destinée et il quitte sa ville natale pour se rendre à Hambourg, en Allemagne, afin d’améliorer ses connaissances musicales. C’est le premier d’une série de périples qui influenceront largement son oeuvre.

     

    Quand Haendel arrive à Hambourg, (ce dont il avait le souhait) en 1703, la ville est le centre de l’opéra allemand. Il y obtient un poste à la plus célèbre salle d’opéra de la ville à titre de second violon mais ne tarde pas à profiter de l’absence d’un autre musicien pour faire valoir ses grands talents de claveciniste.

    À la salle d’opéra, Haendel se lie rapidement d’amitié avec Johann Mattheson qui, à 22 ans, est de quatre ans son aîné et oeuvre comme compositeur, chanteur et théoricien de la musique. Leur amitié prend fin en décembre 1704 à cause d’une querelle sur la façon dont un opéra de Mattheson devrait être présenté. Elle se termine en un duel au cours duquel l’épée de Mattheson se brise sur un bouton de la veste de Haendel, dont la carrière faillit prendre fin avant même d’avoir véritablement commencé.

    Un prince invite Haendel en Italie.

    De Hambourg, Haendel se rend en Italie à l’invitation d’un prince qui a entendu et aime sa musique.

    La motivation principale de Haendel est d’acquérir de l’expérience, particulièrement auprès des grands compositeurs d’opéra italiens. L’Italie aura une influence déterminante sur l’évolution musicale de Haendel.

    Celui-ci y rencontre et entend les compositeurs et interprètes de quelques-uns des plus grands opéras, oratorios et cantates du monde, de même que des principales formes instrumentales du concerto et de la sonate.

    L’expérience raffine ses talents. Une entrée remarquée en Angleterre fera de lui un compositeur important dans la musique baroque. Tout comme il l’a fait en Allemagne et en Italie, Haendel absorbe et intègre dans son œuvre la meilleure musique de l’Angleterre. À sa première visite dans ce pays, Haendel, alors âgé de 26 ans, désire entrer à la nouvelle salle d’opéra de Londres, le Queen’s Theatre, situé dans le quartier Haymarket.

    Il y présente, en février 1711, son premier opéra italien composé spécialement pour la ville de Londres, Rinaldo. Ses 15 représentations en quatre mois connaissent un immense succès et ont une influence marquante sur le reste de la carrière de Haendel.

    Haendel effectue plusieurs voyages en Allemagne, où demeurent sa famille et ses employeurs, mais il retourne en Angleterre dès qu’il en a l’occasion.

    En 1713, une commande de la reine Anne lui permet de rompre ses liens avec l’Allemagne et de s’établir définitivement en Angleterre. Haendel est nommé directeur musical de l’Académie royale de musique ouverte en avril 1720.

    Celle-ci sera pendant huit ans la capitale européenne de l’opéra et présentera les meilleurs chanteurs et compositeurs.

    Plusieurs oeuvres de Haendel, de même que la capacité de celui-ci de convaincre les chanteurs étoiles de l’époque de se produire à Londres, contribuent largement au succès de l’Académie. L’institution finit par décliner, sans doute à cause des cachets élevés exigés par les artistes ainsi que des querelles entre les compositeurs, chanteurs et mécènes rivaux.

    Le caractère prompt de Haendel et ses manières de dictateur n’aident pas les choses. Il a plusieurs prises de bec avec d’autres compositeurs. Son irascibilité est cependant adoucie par son sens inné de la répartie. Nombre de ses amis et connaissances aiment beaucoup sa façon amusante de raconter une histoire en mêlant les quatre langues qu’il parle, l’anglais, le français, l’italien et l’allemand, pour se faire comprendre. Son mauvais caractère est reconnu, tout comme sa façon de s’emporter si les chanteurs ne suivent pas ses ordres à la lettre. Une chanteuse refusant d’interpréter une pièce comme il le lui a ordonné, Haendel menace de la jeter par la fenêtre. Après la fermeture de l’Académie, Haendel se joint à une autre salle d’opéra; il continue à produire des opéras et à retravailler ses oeuvres avec plus ou moins de bonheur.

     

     

    Il retrouve le succès en faisant de l’oratorio anglais une forme populaire de musique. 

    Cantata «Donna, che in ciel» HWV 233

     

    Georg Friedrich Händel et son oeuvre de ce Cantate sacré HWV 233 créé pour l'anniversaire de la délivrance de Rome d'un tremblement de terre et pour la fête de la Purification en l'honneur de la Vierge Marie.


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