• Saint Guy le 12 juin

     

    Saint Guy est né en Sicile en 290 après J.C. et décède en 303 après J.C. en Lucanie

    Saint Guy ou saint Vit ou saint Vitus ou St. Vith (IVème siècle) est un martyr et saint auxiliaire. Sa fête traditionnelle est le 15 juin mais récemment en Occident fêté le 12 juin.

    Fils d’un païen sicilien, il aurait eu pour nourrice Crescence   et pour précepteur son époux Modeste,qui l’auraient fait baptiser à l'insu de son père.

    Il aurait tenté sans succès de convertir le fils du gouverneur Valérien.

    Après avoir échappé miraculeusement au supplice, il aurait fini par être martyrisé en même temps que Crescence et Modeste.

    Leurs reliques se trouvent dans l'église Sainte-Marie du Rosaire à Venise. 

     

    Allemagne, 1600, auteur inconnu.

    Plus de détail sur sa vie sainte.

    Saint Guy, appelé aussi Vit ou Vite, était d’une illustre famille de Sicile, au sein de laquelle le christianisme n’était pas encore parvenu. Son gouverneur, Modeste, sa nourrice, Crescence, étaient Chrétiens et le baptisèrent à l’insu de ses parents.

    Tout jeune encore, il accomplissait près des infidèles des œuvres merveilleuses, rendait la vue aux aveugles, guérissait les malades, et gagnait de nombreuses âmes à Jésus-Christ.

    Au temps de la persécution de Dioclétien, saint Guy fut dénoncé ; ni les larmes de son père ni les menaces du juge ne purent ébranler sa constance : « Si je désobéis à mon empereur et à mon père, dit-il, c’est pour obéir à Dieu, le premier Maître et le premier Père ; je souffrirai tout plutôt que d’adorer les démons. »

    Les fouets étaient déjà levés pour frapper son corps ; mais les bras des bourreaux sont tout à coup paralysés, et le jeune martyr les guérit au Nom de Jésus-Christ. Le juge, frappé de ce prodige rendit saint Guy à son père, qui prit tous les moyens les plus capables de l’amollir et de le corrompre ; mais le saint enfant avait toujours les yeux baignés de larmes et le regard levé au Ciel.

    Un jour, son père le surprit dans sa chambre au moment où elle était remplie d’une lumière céleste et embaumée d’un délicieux parfum ; mais, par un juste châtiment, il devint aussitôt aveugle et dut s’humilier devant son fils pour être guéri. Les yeux seuls furent ouverts, le cœur demeura endurci.

    Sainte Crescence et saint Modeste, guidés par un Ange, tirèrent saint Guy des mains de ses persécuteurs et s’enfuirent avec lui en Italie ; mais ils n’y trouvèrent pas la tranquillité qu’ils y cherchaient, car saint Guy fut bientôt reconnu comme Chrétien aux nombreux miracles qu’il opérait. Dioclétien le fit venir à Rome pour guérir son fils, possédé du démon. L’enfant approcha du possédé, lui mit la main sur la tête et commanda au démon de sortir, au Nom de Jésus-Christ, et le démon s’enfuit avec un bruit horrible.

    La récompense du jeune martyr fut de voir renouveler ses supplices ; nos saints Guy, Modeste et Crescence sont jetés en prison et traités avec la dernière rigueur ; mais ils sont consolés par la visite des Anges et de Jésus-Christ Lui-même.

    Jetés dans un four où l’on avait mis de la poix enflammée, ils n’en ressentent aucun mal ; un lion est lancé sur eux dans l’amphithéâtre, il vient leur lécher les pieds ; on les attache au chevalet pour leur rompre les membres, la foudre éclate dans un ciel serein et renverse les temples des idoles.

    Enfin les martyrs, par leurs prières, obtiennent de Dieu la fin de leurs combats ; ils meurent bientôt de leurs blessures, et leur âme, empourprée par le martyre, s’envole au Ciel, le 15 juin 303, saint Marcellin étant pape, Dioclétien et Maximien empereurs.

     

    Saint Guy a été longtemps invoqué contre la dans de Saint-Guy, une maladie nerveuse. 

    Au Moyen Âge, on accusait les malheureux atteints de danse de Saint-Guy (ou chorée de Sydenham) d’être possédés, et on les brûlait sur le bûcher.

    L'appellation danse de Saint-Guy semble dater du IXème sicèle, après des guérisons miraculeuses lors du transfert des reliques de Saint Guy  de Saint-Denis vers la Saxe. Le culte de saint Guy, en tant que protecteur des épileptiques et des malades atteints de chorée, s'est alors développé. 

    Plusieurs manifestations importantes de manie dansante ont été répertoriées au cours des siècles, notamment le 15 juin 1237 à Erfurt, le 24 juin 1374 aux Pays-Bas et/ou à Aix-la-Chapelle. D'autres cas furent répertoriés à travers toute l'Europe comme aux Pays-Bas, à Cologne, et à Metz. Selon la tradition, cette épidémie, attribuée alors à l'influence du diable, serait apparue dès le ve siècle « dans les couvents et chez les ermites ». La chapelle de Saint-Guy à Saverne  était un lieu de pèlerinage pour les malades atteints de cette affection.

    Stoeber mentionne à ce sujet des rimes de Kleinlawel issues de la Chronique de Strasbourg :

    Une étrange maladie en ce temps
    A envahi le peuple
    Beaucoup de gens, par folie
    Se sont mis à danser
    Tout le jour et la nuit
    Sans repos
    Jusqu'à en tomber évanouis
    Plusieurs en sont morts.

    Le terme de « danse de Saint-Guy » était passé dans le langage courant sous forme d'imprécations, et on disait par exemple « La danse de Saint-Guy te prenne le ventre et le nombril ! »

    Paracelse nomma cette maladie « chorée » et refusa de mêler ces manifestations à Saint-Guy  ou de dresser tout autre lien religieux. Dans la littérature anglophone, la manie dansante ou danse de Saint-Guy est appelée danse de Saint-Vitus, un autre nom du même saint.

     


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