• . 58. Le matérialisme excessif des asuras et la création

     

    Vishnu créateur

    "Toute condition matérielle, qu'elle soit faite de bonheur ou souffrance relatifs,n'aboutit finalement qu'au malheur. Les matérialistes insensés n'ont aucune connaissance de la voie à suivre pour atteindre au bonheur éternel et absolu, au delà de de toute condition matérielle. Närada s'adresse à ces karmis en réalité infortunés ( ajout : soumis à l'avidité et à la prison matérialiste rendant les êtres esclaves de leurs caprices, imposant la souffrance à autrui pour les servir)et leur indique la façon de saisir la réalité du bonheur.(Remarque : Jusqu'à présent, Närada a travaillé, ne récoltant pas tant que cela au vu de l'évolution de la terre, les asuras ont le dessus sur toute la vie matérielle avec les fortunes acquises au prix de l'esclavage sous toutes ces formes qu'ils ont construit pour asseoir leur pouvoir de domination).

    Il enseigne aux hommes atteints de matérialisme aïgu comment leurs occupations présentes peuvent être orientées de façon à les conduire vers la voie de l'émancipation spirituelle". Ainsi, le traducteur commmente le Verset VIII. (remarque : les asuras semblent sourds et insensibles ; les êtres sensibles s'en préoccupent et continuent leur cheminement malgré les entraves des matérialistes voulant tout dominer y compris utiliser les religions à des fins de pouvoirs et d'abus par la croyance des foules dans les faux gourous de tout genre).

    Certains êtres n'ont pas conscience de leur réalité spirituelle, de l'avant et de l'après. Ils agissent en fonction de leur corps physique matérialisé et de leurs sens matériel sans avoir conscience de l'existence de leurs corps subtils. Celui ci pourtant peut leur apparaître comme étant bien tangible car, le corps éthérique reste encore matériel et visible : il suffit d'exercices purement techniques à le percevoir comme tel. Un refus obstiné ne permet même pas d'écouter le chant des oiseaux et de s'arrêter à regarder le ciel : rien de la nature ne les intéressent sinon ce qui sert leurs besoins de bien être matériel à satiété et leur nature vénale et vampirisante de toutes sortes de biens y compris l'inimaginable. Même si la technique visuelle leur permet de voir leur corps éthérique, leur incapacité d'aller plus loin au sein même de leur être spirituel, par leur nature opaque dense,  ils ne pourrons y accéder de par l'occupation de leur matérialité terrestre et, de par leur incapacité de pénétrer en profondeur le véritable nectar de la Vie et de sa Source. Cependant certains êtres du monde des démons et du monde des esprits infernaux ... possèdent des capacités de pouvoir à jouer avec des forces dites occultes mais pourtant limitées. Ces pouvoirs visant à impressionner ou à nuire. Ils ne peuvent supporter la lumière, celle de la vérité : celle ci les blesse et ils rejettent toute possibilité de supériorité quant à leur capacité à eux qui doit demeurer la plus haute matériellement et tout est fait pour maintenir ces pouvoirs de domination. Ils aiment à dominer. Ils sont habités par l'orgueil  les situant au centre de l'intérêt de leur préoccupation  propre et s'accoutument à fréquenter ceux qui se trouvent à leur niveau. Tel l'adage qui dit :"Qui se ressemble s'assemble". Il en est de même pour les baktas d'essence qui se retrouvent et se rejoignent, se reconnaissent.

    La planète terre est dominée par le matérialiste destructeur ravageant l'oeuvre originelle et semant misère et ravage sur toutes les substances vivantes. Actuellement, le matérialisme et la corruption provoque de grands ravages mortifères. L'état de la planète terre est inquiétant. Nous verrons par la suite ce que nous révèle le Sri Bhagavatam à ce sujet, cet écrit datant de plusieurs millénaires, édifiant.

    VERSET IX

    En quatrième lieu, le Seigneur apparut sous la forme de Nara et Näryana les fils jumeaux du roi Dharma et de son épouse. Sous cette forme, Il entreprit une ascèse sévère et exemplaire, visant à la maîtrise des sens.

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    La maîtrise des sens ne semble pas si simple pour les êtres habitant la planète terre. Ainsi, la maladie s'est installée dans l'ère de Kali yuga : viols, abductions diverses, violences extrêmes : il semble qu'ils soient peu aptes à maîtriser leur sens. Les ascètes apportent ils du réconfort à qui les fréquente à voir autant de sagesse ? Permettent ils un monde meilleurs de par leur ascétisme ? Au moins, ils ne font de tort à personne. 

    Les matérialistes profitent des vices pour asseoir leur pouvoirs excitant leur sens, les incitant aux pires excès afin de se les approprier comme esclave sous contrôle. Aussi dans ce sens le Sri Bhagavatam, exprime qu'il est utile de savoir contrôler ses sens. Car les sens matériels recèlent des faiblesses pouvant mener à la perte de l'équilibre et de la vie, au gaspillage et aux désordres de tout genre conditionnée par la matière et non libre d'elle. Bien sûr qu'il y a des nécessités, mais la politique ne constitue pas un progrès mais une régression.

    Aucun bhakta ne fera de la politique et ce, en connaissance de cause de tant de malheurs déversés sur les foules manipulées qui s'attachent à des êtres par illusion à leur donner en plus le pouvoir d'agir alors qu'ils pourraient accorder plus de savoir et de bonté par Dieu et ses réels représentants érudits et honnêtes, sans compromission avec les grands affairistes. Plus loin, nous aurons un passage parlant de ces statuts nous permettant de concevoir qu'une vie matérialiste est incompatible avec l'érudition spirituelle et une vie digne : l'illusion est forte et les pièges nombreux pour les naïfs non éveillés ou les dormeurs qui assistent aux scènes sans savoir ce qu'il se passe dans les coulisses. L'érudition, le savoir, la lucidité passe aussi par l'observation profonde et attentive menant au discernement de ce qui est Juste, équilibré et sain pour les êtres, en suivant les règles de la Nature si bien conçue pour les humains à l'origine.

    Cependant il est dit par le Traducteur :"Sri Krisna fait montre de grande bonté à l'égard des âmes oublieuses, conditionnées par la matière" et il ajoute :"C'est pourquoi Il apparaît en Personne, et donne aux hommes sont Enseignement, ou enncoe envoie Ses fils pour le représenteret rappelerà Lui toutes les âmes déchues".

    Le traducteur parle de "Miséricorde" ... un terme que l'on s'accorde plus à entendre dans la religion chrétienne où Dieu est miséricordieux. Les tibétains parle de Compassion. La Miséricorde de Dieu se passe entre une âme et Dieu : elle ne nous regarde pas : nous sommes ignorants de tout ce que Dieu sait.

    Quant à  la Compassion, elle est à notre portée, même devant le pire. Le "pardon" ne peut être à notre portée tellement les crimes sur terre sont odieux. Dans ce cas, laissons Dieu faire Sa Justice. La Compassion, pouvoir la pratiquer, demande un grande élévation de l'âme et l'union avec le Divin, sans cela nous ne sommes pas capable. Sans le Créateur le créé n'existerait pas. Le créé est l'enfant issu du Créateur aimant sa créature. Le mystère peut demeurer tant que nous n'avons pas de connaissance approfondie des lois divines et tant que nous n'avons pas tendu à nous souvenir de qui nous sommes en réalité. Le connais toi toi même. Mais nous allons patiemment suivre le cours du Sri Bhagavatam.

     

    VERSET X

    Le cinquième avatara fut Kapila, le plus haut de tous les êtres accomplis. Son oeuvre fut d'exposer à Asuri Brâhmana la connaissance, alors oubliée, de la métaphysique et des éléments de la création.

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    Kapila

     

    Le traducteur dit ceci :

    "Il y a au total vingt quatre éléments matériels, qu'explique individuellementet en détail la philosophie du sankhya, généralement assimilée à la métaphysique par les érudits occidentaux. Le mot sankhya, dans son sens éthymologique, désigne ce qui explique clairement et en détail l'Univers, par l'analyse des éléments matériels ; le premier à enseigner la philosophie du sankhya fut Kapila, que notre verset décrit comme le cinquième avatära".

    Le Sāṃkhya se propose d’analyser rationnellement la réalité. De cette compréhension surgit la libération du cycle des renaissances (Samsära) , qui est souffrance (duhkha). Cette analyse de la réalité (c’est-à-dire non seulement le monde matériel, mais également son devenir) établit que de la rencontre, l’union entre le non-manifesté, unique, le pradhāna ou mülaprakrti,  la nature originelle ou matière primordiale et l’une des monades conscientes, le purusa  (littéralement : « homme, mâle, personne ») se déploie le monde phénoménal, la prakrti , en 23 autres principes (tattva)  commençant par l’intellect (buddhi,  littéralement : « l’éveil » aussi appelé mahat, le grand, parce qu’il a une dimension « cosmique »), d’où provient le principe d’individuation ou égo (ahamkära, littéralement : faiseur de moi), duquel provient une double création : la pensée (manas), les cinq facultés d’éveil (buddhīndriya ou jnanendriya) j, c’est-à-dire les cinq sens, et les cinq facultés d’action (karmendriya) , c’est-à-dire la parole, les mains, les pieds, l’anus et les organes génitaux ; d’autre part les cinq éléments subtils (tanmätra)  qui ne sont pas spécifiques, c’est-à-dire perceptibles comme objets des sens, sauf pour les dieux et les yogis. Les cinq éléments subtils créent enfin les cinq éléments grossiers (mahäbhüta), lesquels sont spécifiques, c’est-à-dire perceptibles comme objets des sens.

    Parmi ces principes, l’éveil (budhi), le ‘faiseur de moi’ (ahamkära) – principe d’individuation et de prétention – et la pensée (manas) constituent ‘l’organe interne’ antaḥkaraṇa, qu’on pourrait qualifier d’appareil psychique. Les principes allant de l’éveil aux éléments subtils forment l’entité subtile qui transmigre de mort en naissance, une âme en quelque sorte, qui serait toutefois distincte de la monade consciente, du véritable sujet, qui ne peut jamais être objet. Cette entité est appelée « corps subtil » (süksmasarïra)  ou ‘phallus’ (liṅga), mot par lequel on désigne en logique un signe caractéristique duquel on infère le porteur du signe, le ‘signifié’ (ainsi la fumée est le signe de la présence du feu). L’éveil est également appelé ‘le grand’ (mahat) parce que certaines écoles Sāṃkhya le considèrent comme commun aux puruṣa Si ce n’est pas le cas, il est tout au moins antérieur au principe d’individuation, ‘le faiseur de moi’ (ahaṃkāra), et il est en ceci cosmique qu’il détermine la ‘création idéelle’ (pratyayasarga), qui le positionne dans la création.

    C’est à la fois la force et la faiblesse du Sāṃkhya que de présenter la création tant sur un plan psychologique que cosmologique. Il s’agit in fine d’expliquer aussi bien comment le monde, tant intérieur qu'extérieur se produit à la conscience, que comment le karma (la loi de rétributions des actes lors des renaissances) s’organise, permet l’expérience (la jouissance, bhoga) aussi bien que la délivrance.

    Un autre point particulier au Sāṃkhya, est que la prakṛti est constituée de trois guna, trois fibres ou qualités appelées sattva, rajas et tamas, dont est tissé le monde. Celui-ci n’est pas simplement noir (tamas) ou blanc (sattva), il est aussi rouge, mouvant (rajas). Il n’est pas seulement agréable (sattva)ou désagréable (rajas), il est aussi déprimant (tamas), bien (sattva) , mal (tamas) ou passionné (rajas).

    Contrairement aux cinq autres darśana, le Sāṃkhya classique ne repose pas sur un sütra, mais sur une kārikā, la Sämkhyakärikä. Comme les sūtras, les kārikās sont des textes très laconiques (toute répétition, chaque mot inutile sont considérés comme une faute) et mnémotechniques, quasiment incompréhensibles sans les commentaires qui les accompagnent. Les kārikās, versifiées, sont toutefois plus littéraires et moins cryptiques. Au xve siècle un Sāṃkhyasūtra sera écrit, visant à « védantiser » le Sāṃkhya, védantisation qui s’était déjà amorcée au xe siècle avec le commentaire : Sāṃkhyatattvakaumudī de Väcaspati Misra.

    Le sāṃkhya classique systématique et canonisé n’est naturellement pas apparu soudain. Il s’est formé d’idées éparses, d’un mode de pensée et d’une recherche de la vérité qui l’a d’abord emmené sur des chemins théistes, décrits ci-dessous, pour développer une philosophie à l’épistémologie et la logique solide avant d’être assimilé de nouveau par diverses religions et philosophies, perdant par là même son autonomie.

    Je me réjouis de poursuivre ces articles afin de partager leur teneur. Tous les mots sanskrits peuvent parfois rebuter. Cependant, ce qui compte avant tout : l'essence de cet enseignement transmis oralement ensuite écrit il y a 5.000 ans avant notre ère.

    ©Colinearcenciel

     

     

     

     

     

     

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