• 35. Les tablettes parlantes

     

     

    Photo de Miko et de ses voyages du site ici Il s'agit de tablettes d'argile se situant en Birmanie.

     

     

    3.10.Les précieuses tablettes parlantes. - Seconde audience du Dalaï-Lama. - L’histoire des tablettes

     

    Le lendemain matin, tandis que nous attendions l’abbé, un messager vint nous annoncer que le Dalaï-Lama nous recevrait à deux heures de l’après-midi. Sur quoi nous nous mîmes à la recherche de l’abbé et le rencontrâmes à la sortie de la salle des audiences. Son visage était rayonnant, car il tenait à la main une autorisation nous permettant de circuler librement dans le pays.

     

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    Après lecture du message qui nous avait été apporté, l’abbé dit : Votre convocation n’est pas un ordre, ce n’est qu’une requête. L’audience a pour but de vous remettre officiellement votre laissez-passer. Comme nous étions tous réunis, quelqu’un suggéra d’aller immédiatement à la salle des archives. Nous nous y rendîmes en groupe. À notre arrivée, une grande surprise nous attendait.

     

    Il y avait des milliers de tablettes d’argile et de documents graves sur cuivre et sur bronze, ainsi que de minces tablettes de marbre blanc magnifiquement ciselées. C’était la première occasion qui nous était offerte d’examiner de près ce genre de documents. Nous décidâmes donc de les inspecter immédiatement. L’abbé nous dit que les tablettes ne lui étaient pas familières, mais on lui avait dit qu’elles étaient d’origine persane. Il s’offrit à chercher un lama qui les connaissait bien. Il s’en alla donc, et nous commençâmes notre examen.

     

    Aucun membre de notre groupe ne connaissait les caractères employés. Les tablettes étaient faites de deux plaques de pur marbre blanc, chacune de six à sept millimètres d’épaisseur, réunies comme du contre-plaqué par un ciment que nous ne pûmes identifier. Les bords en étaient magnifiquement biseautés et il y avait autour de chaque tablette une marge de cinq centimètres comportant des images taillées en relief.

     

    Beaucoup de ces images étaient formées d’incrustations d’or pur, tandis que tous les titres étaient également d’or pur, mais pas en relief. Les tablettes étaient soigneusement numérotées par groupes, et chaque groupe portait un numéro d’or.  Les dates étaient représentées par des guirlandes de fleurs entrelacées de vignes et de feuilles. Si par exemple il s’agissait d’inscrire une date comme le 1 janvier 1894,  premier mois de l’année était représenté par la tige d’une fleur dont le bouton n’était pas encore ouvert, avec des incrustations de jade.

    Le premier jour du mois était représenté par la tige avec un bouton entrouvert et des incrustations d’or. Le chiffre 1 de 1894 était représenté par la tige portant un bouton juste assez ouvert pour découvrir le pistil de la fleur. Les pétales étaient formés d’incrustations de lapis-lazuli.

     

    Le pistil était d’or et se terminait par un petit diamant enchâssé dans de l’or. Le chiffre 8 était représenté par la fleur dans son plein épanouissement avec huit étamines en incrustations d’or entourant le pistil, chacune terminée un diamant plus petit que celui du pistil et également enchâssé dans de l’or. Le 9 était représenté par une rose avec neuf pétales épanouies, le premier en incrustations de lapis-lazuli, le second de jade, et le troisième de calcédoine.

     

    Cet ordre était répété trois fois, montrant que l’on était arrivé à la fin de la série des doigts. Les artisans employaient donc la numérotation de zéro à neuf, et se resservaient ensuite des premiers chiffres. Le 4 est un lis en train de s’ouvrir, dont le pistil et trois étamines apparaissent déjà. Le calice de la fleur est formé d’une incrustation de jade pâle. Les étamines sont d’opale brûlée enchâssant quatre petits diamants. Le pistil est formé d’une incrustation de lapis-lazuli, et orné aussi de quatre petits diamants. L’espace consacré au texte est entouré d’une vigne filiforme incrustée d’or, avec des feuilles de jade vert. Chaque détail est exécuté à la perfection, et chaque tablette est un joyau parfait par elle-même. Le type des tablettes et la méthode employée pour les dater sembleraient indiquer qu’elles ont été oeuvrées au début de l’époque de l’Atlantide.

     

    Si on les mettait en vente, chacune vaudrait la rançon d’un roi. Tandis que nous étions perdus dans nos rêves, l’abbé et le prêtre arrivèrent en compagnie du vieux lama qui avait la charge des documents. Il nous raconta leur histoire, et celle-ci nous intéressa tellement que l’abbé fut obligé de nous rappeler l’audience du Dalaï-Lama.

     

    L’heure approchait, et il fallait au préalable revêtir les robes apparat. Nous nous rendîmes à nos logements où nous trouvâmes pour chacun de nous une robe préparée. Mais la manière de la mettre constitua pour nous un obstacle inopiné. Le temps passait tellement vite que nous décidâmes de faire un essai audacieux et rapide et de mettre les robes n’importe comment.

     

    Nous sûmes plus tard que les uns avaient mis le dehors dedans, et les autres le devant derrière tandis que quelques-uns les avaient misés correctement. En arrivant à la salle des audiences, nous vîmes le Dalaï-Lama traverser le hall avec sa garde pour entrer dans la salle par la grande porte. Nous sommes certains d’avoir vu un discret sourire voltiger sur son visage. Nous nous composâmes une attitude vigilante en attendant l’ouverture de la porte de côté, qui devait marquer l’instant de notre entrée dans la salle.

     

    La porte ne tarda pas à s’ouvrir, et l’on nous introduisit dans la pièce qui était ornée des plus somptueuses décorations qu’il nous eût jamais été donné de contempler. Le plafond formait un grand dôme muni de trois larges ouvertures à travers lesquelles de grands rayons de soleil inondaient la pièce avec un éclat et une splendeur trop magnifiques pour être décrits. Les murs étaient complètement couverts de tapisseries en fils d’or avec des dessins en fils d’argent.

     

    Au centre de la salle, le Dalaï-Lama était assis sur une estrade surélevée recouverte d’un drap d’or. Il était vêtu d’une robe tissée d’or, avec une parure de pourpre et de tissu argenté. Le daïla lama est à l'époque Thubten Gyatso  Intronisé en 1879, il accède au pouvoir en 1895, à la suite du régent Lobsang Trinley et gouverne jusqu'à sa mort. Il supprime la peine de mort.En 1904, il fuit en Mongolie  puis dans l'Amdo devant l'irruption d'une force expéditionnaire britannique, avant de retrouver son trône en 1909 à la suite des accords passés par la Chine avec la Grande Bretagne.  En 1910, il fuit à nouveau Lhassa, cette fois-ci pour l'Inde britannique,  devant les troupes envoyées par le gouvernement impérial mandchou de la dynastie Qing.  Il revient en 1913 à la faveur de la chute de l'Empire et de l'instauration de la République de Chine.  

    En 1912, proclamant ce qui est diversement interprété comme l'indépendance du Tibet ou la fin de la relation prêtre-protecteur entre dalaï-lama et empereur, il entame une série de réformes visant à moderniser l'administration, la justice, l'enseignement et la médecine (Institut de médecine et d'astrologie tibétaine) .Ainsi, il crée les premiers billets de banque tibétains, organise une poste tibétaine, modernise l'armée tiétaine et fait installer une centrale hydroélectrique dans la vallée de Dodé.

     Cependant, en 1926, face au mouvement de rejet chez les éléments conservateurs de l'élite tibétaine et aux revendications des jeunes officiers de l'armée, il met un terme au programme de modernisation de l'armée ainsi qu'à d'autres réformes. La même année, l'école anglaise de Gyantsé  est fermée. En 1932, un an avant sa mort, le Grand Treizième publie son testament, insistant en particulier sur la nécessité de ménager l'Inde et la Chine, d'entretenir une armée garante du territoire, de refouler le communisme pour éviter au Tibet le sort de la Mongolie).

     

    32. Les tablettes parlantes

     

    1910 à Calcutta, le XIIIème daïla lama rencontré par Baird Spalding. Nom de réincarnation du daila lama est  : 

    Thub-bstan rgya-mtsho.

    (Le nom de réincarnation définit les attributs de l'être à qui il est donné)

    L’abbé et le grand prêtre nous conduisirent devant lui et se tinrent comme précédemment à chaque extrémité du rang que nous formions. Après quelques paroles de bienvenue, le Dalaï-Lama descendit de son estrade et se tint debout devant nous en levant les mains. Nous nous agenouillâmes pour recevoir sa bénédiction. Quand nous nous levâmes, il se dirigea vers notre chef, épingla une broche sur sa poitrine, et fit prononcer par un interprète les paroles suivantes : "Cette broche vous confère, à vous et à vos camarades, la liberté de circuler dans tout le pays. Vous pouvez vous y déplacer à volonté, et j’y ajoute ce diplôme qui vous donne titre et rang de Citoyen du Tibet. Je vous confère le titre de Seigneur du Grand Gobi".

     

    Il longea ensuite toute notre rangée et épingla une broche similaire mais plus petite sur la poitrine de chacun de nous, disant : "Portez ceci comme un gage de mon estime. Cela vous ouvrira tout le pays du Tibet et vous servira de mot de passe partout où vous irez". Il prit ensuite le rouleau contenant le diplôme des mains de l’abbé et le remit à notre chef. Les broches étaient magnifiques, faites d’or ouverte en filigrane avec un portrait du Dalaï-Lama taillé en relief sur jade et serti comme un camée au centre de la broche.

     

    Le portrait était extraordinairement vivant et ressemblant. Le Dalaï-Lama et tout son entourage furent la gracieuseté même, et nous ne pûmes rien dire d’autre que : « Merci. » Le vieux lama chargé des archives fut introduit. Il nous informa que nous partagerions le repas du soir avec le Dalaï-Lama Après le dîner la conversation s’orienta sur ces étonnantes tablettes. Le Dalaï-Lama et le vieux lama, aidés d’un interprète, nous narrèrent leur histoire détaillée dont nous primes soigneusement note et que je relate ici.

     

    Les tablettes furent découvertes par un prêtre bouddhiste dans un caveau situé sous les ruines d’un vieux temple persan. Ce prêtre raconta avoir été conduit vers les tablettes par de douces chansons qu’il entendait émaner des ruines, tandis qu’il était assis en samadhi (extase). Les chansons étaient si douces et la voix si claire que son intérêt fut éveillé. Il suivit la direction d’où elles venaient et se trouva à l’intérieur de caves en ruine. La voix semblait venir d’en dessous. Une inspection approfondie ne lui révéla aucune trace d’ouverture. Il décida donc de localiser la source de la voix. Il se procura des outils rudimentaires et commença à creuser dans les débris. Il découvrit bientôt une dalle qui paraissait faire partie du sol de la cave. Son cœur en fut désespéré, car il crut pendant un moment avoir été détourné du bon chemin par le sifflement du vent dans les ruines. Avant de quitter la place, il s’assit en méditation pendant quelques instants. Tandis qu’il était dans cette posture, la voix devint plus claire et plus distincte, et lui enjoignit de poursuivre ses investigations. Un effort presque surhumain lui permit de déplacer la lourde dalle et de découvrir un passage. Dès qu’il eut franchi l’ouverture, le passage fut éclairé comme par une force invisible.

    Devant le prêtre brillait une éclatante lumière. Il la suivit, et elle le conduisit jusqu’à l’entrée d’une vaste cave fermée par de puissantes portes de pierre.

    Tandis qu’il contemplait ces portes, leurs gonds se mirent à crisser, et une énorme plaque de pierre se déplaça lentement, dévoilant une ouverture à travers laquelle il passa. Cependant qu’il la franchissait, la voix se fit à nouveau entendre, claire et douce comme si son propriétaire occupait l’intérieur. La lumière qui avait paru stationnaire près des portes se déplaça jusqu’au centre de la grande voûte et l’éclaira complètement. Les tablettes étaient là, dans des niches murales, recouvertes de la poussière des âges.

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    Le prêtre en inspecta quelques-unes. Il comprit leur beauté et leur valeur. Il décida d’attendre la possibilité de communiquer avec deux ou trois personnes de confiance pour étudier avec elles les moyens d’enlever les tablettes de là pour les mettre en lieu sûr. Il quitta le caveau, remit la dalle en place, la recouvrit à nouveau de débris, puis partit à la recherche d’associés qui voudraient bien ajouter foi à son récit et auraient le courage et les moyens de mettre son plan à exécution. Cette recherche dura plus de trois ans.

     

    Presque toutes les personnes auxquelles il narra sa découverte crurent qu’il était devenu complètement fou. Finalement il rencontra au cours d’un pèlerinage trois prêtres dont il avait fait connaissance lors d’un pèlerinage semblable, et leur raconta son histoire. Ils se montrèrent très sceptiques : Mais un soir à neuf heures exactement, tandis qu’ils étaient assis autour d’un feu de camp, la voix commença un chant dont le thème portait sur les tablettes. Le lendemain, ils quittèrent le, pèlerinage et commencèrent leur voyage vers les ruines. À partir de ce moment, la voix chanta tous les jours à neuf heures du soir.

     

    Elle chantait d’autant plus doucement que les quatre voyageurs étaient plus fatigués et abattus. Vers la fin du voyage, tandis qu’ils approchaient des ruines, la mince forme d’un jeune garçon leur apparut une heure avant le milieu du jour et commença à chanter en les conduisant vers les ruines. À leur arrivée, la dalle était soulevée. Ils se dirigèrent immédiatement vers le caveau. Les portes s’ouvrirent à leur approche, et ils entrèrent. Un bref moment suffit à convaincre les prêtres de la valeur de la découverte. Ils en furent tellement ravis qu’ils ne dormirent pas pendant trois jours. Ils se hâtèrent vers un village distant d’une centaine de kilomètres en vue de se procurer des chameaux et du ravitaillement, afin d’emmener les tablettes en lieu sûr. Ils réussirent à se procurer douze chameaux et revinrent aux ruines. Ils emballèrent les tablettes de manière à ce qu’elles ne pussent pas s’abîmer. Puis ils se procurèrent encore trois chameaux et entreprirent un long voyage vers Peshawar à travers la Perse et l’Afghanistan. Près de Peshawar, les prêtres cachèrent leur précieux fardeau dans une caverne isolée où il séjourna cinq ans.

     

    Pour protéger les tablettes, l’un d’eux restait toujours assis en extase devant la caverne. De Peshawar, ils les portèrent à Lahnda, dans le Panjab, où elles reposèrent pendant dix ans. 

     

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    Ensuite, par lentes étapes, elles furent apportées ici et déposées dans le palais du Grand Lama (au Potala). Cela prit plus de quarante années. Du palais, on devait encore les porter à Shamballa. En d’autres termes, nous les avions trouvées en transit. À ce point de l’histoire, un assistant apporta quatre des tablettes dans la pièce et les plaça soigneusement sur le socle semblable à une table autour duquel nous étions assis, de sorte que nous les voyions de face.

     

    Au moment exact où les aiguilles de l’horloge marquèrent neuf heures, une voix se fit entendre en tons cadencés. Le son en était infiniment doux, bien que le diapason élevé fût celui d’un jeune garçon.

     

    Voici, traduites aussi fidèlement que possible les paroles qu’elle prononça :

    "On ne peut nier qu’il existe un Esprit infiniment sage,

    une intelligence divine et infinie qui imprègne toutes choses.

    Parce qu’elle imprègne toutes choses, elle est infinie et forme la source de tout.

    Elle est divine, et sa divinité manifestée sous forme de pensée ou de corps matériel constitue l’existence véritable de toutes choses.

    Vous pouvez donner à cet Esprit intelligent et infiniment sage le nom que vous voudrez, par exemple Dieu, ou le Bien, car il faut que l’homme donne un nom à toutes choses.

    Une fois qu’il a dénommé une chose, il a le pouvoir de l’amener à l’existence.

    Si le nom a été donné avec respect, adoration, et louange, l’homme peut devenir ce qu’il a nommé.

    Vous voyez donc que l’homme a le choix de devenir Dieu ou animal.

    Il devient l’idéal auquel il a choisi de se conformer. Selon cette doctrine, il est évident que l’homme est fils unique de Dieu ou fils unique de l’animal.

    Il devient démon si son œil contemple le mal, et Dieu s’il contemple Dieu.

    L’Esprit intelligent et infiniment sage était silencieux et contemplatif dans son état non manifeste.

    Cependant l’Intelligence était là et se voyait elle-même productrice et contemplatrice de toutes les créatures animées et inanimées.

    Dans cet état de silence, elle vit que tout était stagnant.

    Ayant décidé de créer l’univers, elle se forma une image de ce que l’univers devrait être.

    L’univers, n’ayant pas d’autre plan à suivre que l’image divine, prit spontanément la forme ordonnée par l’Intelligence, et son expansion continua jusqu’à ce qu’il devînt parfaitement visible.

    Tel est l’univers que nous voyons aujourd’hui conforme au plan parfait qui lui était dévolu.

    Ce plan divin et idéal a toujours été perçu et régi par l’Esprit intelligent, et continue de l’être.

    L’Intelligence savait qu’il était nécessaire, pour s’exprimer pleinement, de créer une forme animée et de la douer de toutes les virtualités.

    Elle créa donc l’homme immortel.

    Cet idéal divin, qui se différencie dans toutes les directions, est la partie immortelle de l’homme d’aujourd’hui.

    Ayant été créé dans l’idéal divin de l’Esprit, l’homme ne pouvait être que le Fils du Principe, avec domination sur tous les attributs et toutes les circonstances.

    Fils signifie union avec le Principe, et non serviteur du Principe.

    Il était indispensable que ce Fils disposât entièrement de son libre arbitre et ne devînt jamais un esclave ou un mannequin.

    L’idéal immortel contient forcément toujours une étincelle du feu central qui lui a donné la vie, qui l’a projeté dans l’existence.

    La première cellule qui devint finalement le corps de l’homme fut cette projection.

    Elle est l’étincelle de la vie éternelle, et ne meurt jamais.

    Le nom de cette cellule est le Christ.

    Bien qu’elle se divise et se reproduise des millions de fois, elle retient l’image de l’Esprit divin projeté et implanté en elle.

    La pensée de l’homme ne peut la corrompre.

    L’homme est donc toujours divin.

    Cette cellule projette sa divinité dans toutes les cellules résultant de la scissiparité, à moins que la pensée de l’homme ne les corrompe.

    La réunion de ces cellules prend finalement la forme d’un contenant, d’une enveloppe qu’on appelle le corps humain.

    L’esprit, ou essence, reste immuable et possède l’intelligence lui permettant de percevoir tous les changements qui se produisent dans son entourage.

    Si l’homme se maintient dans son royaume élevé, il est Esprit.

    Or l’Esprit est Dieu.

    L’homme doit penser à son moi supérieur, méditer sur lui, l’adorer, et le bénir comme constituant son être le plus intime.

    Tout d’abord il doit avoir foi en l’existence du Moi supérieur. Cette foi conduit à la connaissance de ce moi.

    Puis les bénédictions et les remerciements le rendent visible, et l’homme dévient ce Moi supérieur.

    Tel est le chemin de la vraie connaissance.

    Au début, il semble que le cerveau soit l’organe de perception, car il est formé de l’agrégat des cellules les plus délicates, les premières qui répondent aux vibrations de la pensée et les amplifient de manière à les rendre perceptibles.

    Les vibrations sont ensuite sélectionnées et renvoyées vers tous les organes. Pourvu qu’elles soient maintenues dans l’ordre divin, chacune d’elles se rend à l’organe auquel elle convient.

    Chaque organe, chaque centre nerveux est le siège d’une amplification spéciale des vibrations, destinée à centraliser la vie de l’homme véritable.

    Quand les centres sont harmonisés et coordonnés, l’homme se présente dans toute sa maîtrise et sa puissance.

    Il manifeste le Saint-Esprit, la totalité de l’Esprit intelligent infiniment sage sous son aspect d’activité créatrice.

    L’âme et le corps sont réunis en un foyer central.

    Nul n’accomplit une œuvre sans ramener consciemment ou non toutes ses facultés à ce foyer central.

    C’est le lieu du pouvoir, le Christ dans l’homme, la place de la suprématie.

    Comment donc l’homme peut-il souffrir par discorde, inharmonie, péché, ou maladie, s’il n’a d’abord idéalisé ces choses, leur permettant ainsi de se manifester ?

    S’il reste toujours centré sur l’Esprit de la Sagesse universelle, rien d’inférieur ne peut pénétrer dans sa conscience.

    En maintenant toujours cet idéal suprême dans les eaux claires de sa pensée intelligente, l’homme devient Dieu.

    À tout moment, sa voix intérieure lui répondra avec certitude.

    Derrière la volonté se trouve le désir.

    À l’état pur, la volonté est une force incolore mise en mouvement par le désir.

    Si la volonté ne reçoit ni coloration ni commandement, elle reste inactive.

    Si au contraire on met le désir en harmonie avec la force de volonté, elle réagit immédiatement et appelle les légions pour exécuter ses ordres, à la seule condition que ceux-ci soient conformes à l’harmonie divine.

    Il y a des myriades de mondes, mais tous sont issus d’une Pensée unique.

    La Loi de cette pensée est Ordre sans erreur possible.

    Ses créatures sont libres de s’y conformer ou non.

    Elles peuvent créer le désordre qui implique la douleur, le malheur, la haine, et la peur.

    Elles peuvent produire ces choses.

    Le Grand Principe se présente comme une lumière dorée.

    Il n’est pas éloigné, il réside en vous-mêmes.

    Maintenez-vous dans son rayonnement, et vous verrez toutes choses clairement.

    Avant tout, quand vous vous présentez, il faut que votre pensée soit en communion avec celle qui a créé les mondes.

    L’ordre, qui apporte la paix, doit surgir des ténèbres du désordre et du flot des misères que celui-ci entraîne.

    Quand l’homme apprendra qu’il est un avec pensée essentielle de toute beauté, de tout pouvoir, et de toute paix, il saura que nul ne peut lui dérober l’objet du désir de son cœur.

    Il se tiendra dans la lumière et attirera vers lui ce qui lui appartient de droit.

    Mon fils, ne laisse passer dans ta pensée que l’image de ton désir, de ton désir qui est Vérité.

    Ne médite que sur le véritable désir de ton cœur, sachant qu’il est le plus noble et ne nuit à personne.

    Il prend aussitôt forme terrestre et t’appartient.

    Telle est la loi par laquelle se manifestent les désirs du cœur.

    Si quelqu’un étend la main pour attirer l’éclair sur la tête de son frère, c’est à travers sa propre âme et son propre corps que la foudre passera".

     

    Des recherches plus approfondies démontreront peut-être que ces tablettes ne sont que des copies établies pour préserver les originaux.

    Dans l’affirmative, elles ont dû être faites à l’époque indo-aryenne, primitive. Autant que nous sachions, le monde civilisé ne connaît rien qui leur ressemble. D’où émanent-elles, sinon de la Source unique ? Leur contenu pourrait servir de thème à des milliers de chants et de poésies. O Homme, où est ta couronne ? L’Éternité l’a transmise. Où est ton âme ? Elle a pris naissance dans l’Infini. Jusqu’au siècle des siècles Elle n’a été choisie que pour toi. Les quatre tablettes étaient là, dressées devant nous, et valant chacune la rançon d’un roi.

     

     Page 323 à 333 de La vie des maîtres de Baird Spalding.

     

     

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