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    VERSET 4 du SRIMA BHAVAGATAM Livre Sacré de 5000 ans  (UNIVERS MYSTIQUE)posté le mardi 04 novembre 2014 02:23

    Blog de colinearcenciel :BIENVENUE DANS MON MONDE MUSICAL, VERSET 4 du SRIMA BHAVAGATAM Livre Sacré de 5000 ans
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    VERSET 4
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    naimise nimisa-ksetre
    rsayah saunakadayah
    satram svargaya lokaya
    sahasra-samam asata.
    Autrefois, de grands sages, conduits par Saunaka, s'assemblèrent en un lieu saint, dans la forêt de Naimisaranya, en vue d'accomplir, pour la satisfaction du Seigneur et de Ses dévots, un grand sacrifice qui devait se poursuivre pendant mille années.
     

    Les trois premiers slokas constituaient une manière de prélude au Srimad-Bhagavatam; avec le présent verset, nous abordons la trame même de ce grand récit.

    Srila Sukadeva Gosvami a donc rapporté le Srimad-Bhagavatam pour la première fois, et c'est dans la forêt de Naimisaranya que le Texte sera transmis pour la seconde fois. Le Vayaviya Tantra nous apprend que Brahma, démiurge de l'univers que nous habitons, imagina une immense roue qui encerclerait l'univers tout entier, et dont le pivot reposerait en un endroit bien précis, nommé Naimisaranya. Le Varaha Purana mentionne également la forêt de Naimisaranya, ajoutant que tout sacrifice accompli en ces lieux aura le pouvoir de réduire la puissance des êtres démoniaques. Ainsi les brahmanas préfèrent-ils cet endroit pour l'accomplissement de leurs sacrifices.

    Le mot animisa, utilisé dans notre verset, désigne un être dont les paupières ne clignent jamais, trait particulier du seul Seigneur Suprême, Sri Visnu, auquel les bhaktas offrent toutes sortes de sacrifices en vue de Lui plaire, faisant par là même la joie de tous Ses dévots. Les bhaktas s'attachent constamment à Son service, alors que les âmes déchues préfèrent s'attarder aux plaisirs de l'existence matérielle. Mais, la Bhagavad-gita l'enseigne, toute action accomplie en ce monde pour une raison autre que le plaisir de Visnu a pour effet d'enchaîner toujours davantage son auteur. Les Écritures nous enjoignent donc d'accomplir tous nos actes dans un esprit de sacrifice pour la satisfaction de Visnu et de Ses dévots, seul moyen d'apporter au monde paix et prospérité.

    Les grands sages sont toujours empressés de faire le bien pour tous, et c'est ainsi que ceux conduits par Saunaka s'assemblent au lieu saint de Naimisaranya, avec l'intention d'accomplir une suite ininterrompue de grands sacrifices. L'homme plongé dans l'oubli ne connaît pas la voie de la paix et de la prospérité; mais les sages, qui la connaissent bien, sont toujours désireux d'accomplir, au bénéfice des hommes de vertu, des actes qui donneront la paix au monde. Amis sincères de tous les êtres, ils s'engagent constamment pour leur bien dans le service du Seigneur, au risque de s'imposer pour eux-mêmes de grandes privations. Sri Visnu, le Seigneur, est comparable à un grand arbre dont les branches et les feuilles seraient tous les autres êtres -devas, hommes, Siddhas, Caranas, Vidyadharas... Or, lorsqu'on arrose la racine d'un arbre, toutes les parties en sont par là même nourries. Seules les branches et feuilles détachées de l'arbre ne seront pas satisfaites; bien plus, malgré tous nos efforts pour les arroser, elles se dessécheront graduellement. De même, lorsque l'homme se sépare de Dieu, il devient comme une branche ou une feuille tombée de l'arbre, et il ne peut plus être nourri; tout effort pour le satisfaire devient alors pure perte de temps et d'énergie. La société d'aujourd'hui, entièrement matérialiste, a coupé sa relation avec le Seigneur Suprême, et tous les plans érigés par ses dirigeants athées sont avec certitude voués à l'échec. Mais les hommes ne savent pas en tirer l'enseignement qui convient.

    Dans l'âge où nous vivons, le chant collectif et public des Saints Noms du Seigneur est la méthode recommandée pour "réveiller" les hommes, pour leur redonner conscience. Cette méthode fut présentée de manière fort scientifique, et dans tous ses détails, par Sri Caitanya Mahaprabhu, qui est le Seigneur en Personne, et tout homme d'intelligence devrait tirer parti de Son enseignement s'il veut connaître paix et prospérité véritables et les faire partager à l'humanité tout entière. Le Srimad-Bhagavatam, quant à Lui, poursuit le même but, comme il sera expliqué plus tard.

     

     

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    VERSET 5 du SRIMA BHAVAGATAM Livre Sacré de 5000 ans  (UNIVERS MYSTIQUE)posté le mardi 04 novembre 2014 02:41

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    . VERSET 5 .ta ekada tu munayah
    pratar huta-hutagnayah
    sat-krtam sutam asinam
    papracchur idam adarat
    Un jour, après avoir complété leurs devoirs matinaux, et allumé le feu sacrificiel, puis offert avec respect un siège à Srila Suta Gosvami, les grands sages commencent à l'interroger gravement.
     

    Le matin représente le meilleur moment de la journée pour l'exécution des cérémonies spirituelles. Les grands sages offrent donc à celui qui va leur transmettre le Srimad-Bhagavatam, un siège élevé, digne de sa personne; un tel siège porte le nom de vyasasana, ou siège de Vyasadeva, car ce dernier est, pour les hommes, le premier des maîtres spirituels. Tous les autres maîtres venant à sa suite sont considérés comme ses représentants, à condition, bien entendu, qu'ils puissent présenter tel qu'il est le message du précepteur originel. Sri Vyasadeva transmit le message du Srimad-Bhagavatam à Srila Sukadeva Gosvami, et c'est de la bouche de ce dernier que l'entendit Sri Suta Gosvami. Tous les représentants authentiques de Sri Vyasadeva dans la succession disciplique sont qualifiés du titre de Gosvami, car ils restreignent leurs sens et suivent strictement la voie tracée par les acaryas précédents. Les Gosvamis ne donnent jamais de conférences à la légère sur le Srimad-Bhagavatam; ils prennent toujours grand soin de marcher sur les traces de leurs prédécesseurs, ceux-là mêmes qui leur ont transmis intact le savoir spirituel.

    Les auditeurs du Srimad-Bhagavatam peuvent parfois interroger celui qui parle en vue d'obtenir des éclaircissements, mais la chose ne doit jamais être faite dans un esprit de défi. Il convient de proposer ses questions en faisant montre d'un grand respect, à la fois pour celui qui parle et pour le sujet qu'il traite. Telle est également l'attitude recommandée par la Bhagavad-gita: on doit recuillir le savoir spirituel d'une oreille soumise, et auprès d'une source sûre. Nos sages, don, s'dressent ici au maître Suta Gosvami en lui manifestant le plus grand respect.

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    VERSET 6 à 10 du SRIMA BHAVAGATAM Livre Sacré de 5000 ans  (UNIVERS MYSTIQUE)posté le mardi 04 novembre 2014 03:04

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    VERSET 6rsaya ucuh
    tvaya khalu puranani
    setihasani canagha
    akhyatany apy adhitani
    dharma-sastrani yany uta

    Les sages lui disent:
    O vénérable Suta Gosvami, tu es totalement affranchi de tout mal, et tu maîtrises le savoir de tous les Ecrits spirituels, des Puranas et des Itihasas, car tu les as étudiés de la belle manière, auprès d'un maître qualifié, puis tu les as expliqués de même.


    Un Gosvami, ou représentant qualifié de Sri Vyasadeva, doit être affranchi de tout vice. Les quatre grands vices du Kali-yuga sont: 1) La vie sexuelle illicite, 2) l'abattage des animaux, 3) l'intoxication, et 4) le jeu de hasard. Le Gosvami doit être intact de toutes ces corruptions, sinon il se prive de tout droit de, s'asseoir sur le vyasasana. Nul ne devrait occuper ce siège à moins d'être sans tache, et affranchi de tous ces maux. Plus encore, il doit posséder la pleine connaissance de tous les Ecrits révélés, de tous les Textes védiques, qui comprennent les Puranas et aussi des récits historiques (Itihasas), tel leMahabharata et le Ramayana. Le Gosvami, ou acarya, doit donc être parfaitement versé dans tous ces Ecrits.

    Ecouter et expliquer le message des Ecrits révélés est plus important que de le lire, car c'est la seule manière de vraiment l'assimiler. Ecouter se traduit parsravana, et expliquer par kirtana. Ces deux procédés, sravana et kirtana, sont d'une importance primordiale quant au progrès spirituel. Et seul celui qui a saisi le message spirituel par une écoute attentive, et auprès d'une source autorisée, peut ensuite expliquer ce message comme il convient.

    VERSET 7
    yani veda-vidam srestho
    bhagavan badarayanah
    anye ca munayah suta
    paravara-vido viduh

    O Suta Gosvami, toi le plus ancien des doctes vedantistes, tu es instruit du savoir de Vyasadeva, l'avatara, comme de celui d'autres sages, maîtres de diverses connaissances physiques et métaphysiques.


    LSrimad-Bhagavatam constitue un commentaire naturel du Brahma-sutra, ou Badarayana Vedanta-sutra. Naturel, car Vyasadeva est l'auteur et duVedanta-sutra et du Srimad-Bhagavatam, ou l'essence de toutes les Ecritures védiques. Outre Vyasadeva, il existe six autres sages, auteurs de six grands systèmes philosophiques, et qui sont Gautama, Kanada, Kapila, Patanjali, Jaimini et Astavakra. Le Vedanta-sutra renferme toute la science de Dieu, alors que les écrits appartenant aux autres systèmes philosophiques ne font que peu ou pas mention de la cause ultime de toutes les causes. Nous disions donc qu'avant de pouvoir s'asseoir sur le vyasasana, l'on doit être parfaitement versé dans tous les systèmes de philosophie, et ce, afin d'être en mesure d'établir la suprématie de la science théiste du Srimad-Bhagavatam sur tout autre système de pensée. Srila Suta Gosvami représente le maître adéquat, et les sages de Naimisaranya l'élèvent donc sur le vyasasana. Sri Vyasadeva est ici désigné comme avatara, car il est une manifestation authentique du Seigneur Suprême.

    VERSET 8
    vettha tvam saumya tat sarvam
    tattvatas tad-anugrahat
    bruyuh snigdhasya sisyasya
    guravo guhyam apy uta

    Et par ta soumission, tu t'es attiré toutes les faveurs de tes maîtres spirituels. Ainsi peux-tu maintenant nous faire part de tout ce qu'ils t'ont appris.


    Pour qui veut réussir dans la vie spirituelle, la clé est de satisfaire le maître spirituel, et par là, obtenir ses bénédictions. Srila Visvanatha Cakravarti Thakura écrit, dans ses huit fameuses stances sur le maître spirituel: "Je rends mon hommage respectueux aux pieds pareils-au-lotus de mon maître spirituel. Qu'il soit satisfait, cela seul me permet de plaire au Seigneur; qu'il soit mécontent, la voie spirituelle se jonche aussitôt d'embûches." Il est donc de toute première importance que le disciple reste tout à fait obéissant et soumis devant le maître spirituel qualifié. Srila Suta Gosvami possédait toutes les qualités du parfait disciple; c'est pourquoi il reçut les faveurs de ses maîtres spirituels, tous érudits et réalisés, tel Srila Vyasadeva. Les sages de Naimisaranya mettent leur confiance en la valeur de Srila Suta Gosvami, et ils sont tous désireux d'entendre ses paroles.

    VERSET 9
    tatra tatranjasayusman
    bhavata yad viniscitam
    pumsam ekantatah sreyas
    tan nah samsitum arhasi

    Nous te prions donc, ô toi qui as jouissance d'une longue vie, révèle-nous ce que tu considères être, pour tous les hommes, le bien ultime, le bien absolu.

    LBhagavad-gita recommande qu'on vénère l'acarya. C'est que les acaryaset les gosvamis aspirent toujours au bien de l'humanité -plus particulièrement à son bien-être spirituel, qui entraîne de soi le bien-être matériel. Aussi les acaryasdonnent ils des directives quant au bien-être spirituel de la masse des hommes. Et les sages, prévoyant l'ignorance des hommes du kali-yuga, ou âge de fer, de discorde, l'âge où nous vivons, prient maintenant Suta Gosvami de résumer toutes les Écritures au profit de ces hommes voués à un noir destin. Ils veulent donc savoir ce qu'est pour l'homme le bien ultime, le bien absolu. Le verset suivant dépeindra le triste sort des hommes du kali-yuga.

    VERSET 10
    prayenalpayusah sabhya
    kalav asmin yuge janah
    mandah sumanda-matayo
    manda-bhagya hy upadrutah

    Dans cet âge de fer, âge de Kali, ô docte sage, les hommes ne vivent que peu d'années, ils sont belliqueux, indolents, égarés, infortunés et, par-dessus tout, constamment troublés.


    Les dévots du Seigneur aspirent sans cesse au progrès spirituel de l'humanité tout entière. Lorsque les sages de Naimisaranya étudièrent la condition de l'homme en cet âge de Kali, ils découvrirent entre autres que la durée de sa vie serait courte. Si le temps de l'existence est tellement réduit dans cet âge, ce n'est pas tant dû à un manque de nourriture qu'à des habitudes de vie irrégulières, car des habitudes régulières et une nourriture saine maintiennent aisément l'homme en bonne santé. Trop manger, trop rechercher le plaisir des sens, trop dépendre de la bienveillance d'autrui, tous ces excès, alliés à un cadre de vie purement artificiel, vident l'homme de toutes ses énergies, d'où l'amoindrissement de sa durée d'existence.

    Les hommes de cet âge font également preuve d'une grande indolence, non seulement sur le plan matériel, mais aussi face à la réalisation spirituelle. Or, la vie humaine est particulièrement destinée à la réalisation spirituelle: l'homme doit pouvoir découvrir au cours de son existence sa propre nature comme celle du monde qui l'entoure et de la Vérité Absolue. La naissance humaine offre le moyen de mettre un terme à tous les déboires et souffrances nés, dans l'univers matériel, de la lutte pour la vie, et de retourner auprès de Dieu, en sa demeure éternelle. Mais parce qu'ils reçoivent une éducation malsaine, les hommes n'éprouvent plus aucun intérêt pour la réalisation spirituelle. Et même s'ils viennent dans ses parages, ils tombent alors le plus souvent victimes de maîtres dévoyés.

    Dans cet âge encore, les hommes sont confrontés à nombre de credos politiques divergents, et aussi à une infinité de divertissements incitant au plaisir sensuel, comme le cinéma, les sports, le jeu, les boîtes de nuit, les boutiques de livres matérialistes, la mauvaise compagnie, fumer, boire, tricher, chaparder, se quereller... Toutes choses dont ils deviennent les victimes et qui rendent leur mental constamment troublé et rempli d'angoisse.

    Toujours dans cet âge, des êtres sans scrupule concoctent leur propre religion, leur propre voie de salut, sans tenir compte des Ecritures révélées; et il n'est pas rare que des hommes attachés au plaisir de leurs sens se laissent attirer par leur propagande. En conséquence, bon nombre d'actions impies s'accomplissent au nom de la religion, qui empêchent les hommes de trouver la paix du mental comme la santé du corps. Le brahmacarya n'existe plus, la vie étudiante est tout à fait dégradée, les chefs de famille ne suivent plus les normes du grhastha-asrama. Et les prétendus vanaprasthas ou sannyasis que deviennent parfois ces "grhasthas" se laissent facilement dévier du droit chemin. L'âge de Kali est aussi caractérisé par l'absence de foi qui y règne. Les hommes n'y portent plus d'intérêt aux valeurs spirituelles; la civilisation entière y repose sur la satisfaction des sens. Et pour maintenir cette civilisation matérialiste, les nations ont créé des systèmes fort complexes, causes de luttes constantes, où s'enchaînent guerres chaudes et froides. Les valeurs se sont tellement dégradées qu'il est devenu extrêmement difficile de raviver la conscience spirituelle des hommes. Mais les sages de Naimisaranya ont grand désir de désembourber toutes les âmes déchues; c'est pourquoi ils s'enquièrent ici du remède à tous les maux de l'âge noir auprès de Srila Suta Gosvami.

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    VERSETS 11 à 15 du SRIMA BHABAVANTAM  (UNIVERS MYSTIQUE)posté le mardi 04 novembre 2014 18:48

    Blog de colinearcenciel :BIENVENUE DANS MON MONDE MUSICAL, VERSETS 11 à 15 du SRIMA BHABAVANTAM


    VERSET 11
    bhurini bhuri-karmani
    srotavyani vibhagasah
    atah sadho tra yat saram
    samuddhrtya manisaya
    bruhi bhadraya bhutanam
    yenatma suprasidati

    Il existe une grande variété d'Ecritures, qui toutes prescrivent d'innombrables devoirs pour l'homme; or même en procédant par ordre, il faut des années nombreuses avant de pouvoir prendre connaissance de tous. Par suite, ô sage, accepte de choisir les enseignements essentiels contenus dans ces Ecrits et daigne les expliquer pour le bénéfice de tous les êtres, afin de satisfaire leur coeur.


    L'atma, l'âme, se distingue de la matière, des divers éléments matériels, par sa nature spirituelle, si bien qu'aucun arrangement matériel ne peut jamais la satisfaire. Mais tous les Ecrits à valeur d'enseignement spirituel sont précisément destinés à combler cette âme, ou atma. Différentes approches sont recommandées pour divers êtres, selon diverses circonstances de temps et de lieu, et c'est pourquoi on trouve une quantité innombrable d'Ecritures, qui chacune prescrivent des voies différentes. Considérant la condition déplorable de la masse des hommes dans cet âge de Kali, les sages de Naimisaranya proposent à Sri Suta Gosvami d'extraire l'essence de toutes ces Ecritures, car il est devenu impossible aux âmes déchues de cette ère d'en étudier et d'en assimiler tous les enseignements, comme de les appliquer dans le cadre du varnasrama-dharma. L'institution du varnasrama était considérée comme la meilleure pour l'élévation de l'humanité au plan spirituel, mais avec l'apparition du kali-yuga, il n'est plus possible d'en observer les lois et principes. Ce système social recommandait entre autres de trancher tout lien avec sa famille à un certain moment de l'existence, chose qui est devenue impraticable pour la plupart des hommes. L'atmosphère de cet âge est surchargée d'oppositions face à l'institution du varnasrama, et on peut facilement constater à quel point l'émancipation spirituelle de l'homme du commun est devenue chose difficile. Le verset suivant explique le motif pour lequel les sages s'enquièrent de la sorte auprès de Suta Gosvami.

    VERSET 12
    suta janasi bhadram te
    bhagavan satvatam patih
    devakyam vasudevasya
    jato yasya cikirsaya
    svami, toi qui sais les raisons de l'avènement du Seigneur Suprême comme Fils de Vasudeva, dans le sein de Devaki

    Le mot bhagavan désigne le Seigneur tout-puissant, maître de toutes les excellences -beauté, richesse, renommée, puissance, sagesse et renoncement- et protecteur de Ses purs dévots. Bien que la justice de Dieu soit égale envers tous, Il est plus particulièrement porté vers Ses dévots. Le mot sat désigne la Vérité Absolue, et ceux qui servent la Vérité Asolue portent le nom de satvatas. Et le Seigneur Suprême, qui toujours protège Ses purs dévots, est qualifié de satvatam pati, ou protecteur des satvatas. Quant aux mots bhadram te ("sois béni"), ils révèlent le grand désir qu'ont les sages de voir Suta Gosvami les éclairer sur la Vérité Absolue. Sri Krsna, le Seigneur Suprême, Dieu, apparut à Devaki, l'épouse de Vasudeva, et vasudeva s'identifie au niveau spirituel et absolu où le Seigneur Suprême apparaît, Se manifeste.

    VERSET 13tan nah susrusamananam
    arhasy anganuvarnitum
    yasyavataro bhutanam
    ksemaya ca bhavaya ca

    Eclaire-nous, ô Suta Gosvami, nous qui en exprimons le plus vif désir, sur le Seigneur Suprême et sur Ses Avènements, car ce savoir, transmis par les précédents acaryas, sert le bien et l'élévation de tous ceux qui lui prêtent l'oreille.


    On trouve ici les conditions nécessaires à la réception auditive de la connaissance spirituelle de la Vérité Absolue. Il faut d'abord que celui qui écoute soit ensemble sincère et désireux d'entendre, et que celui qui parle soit dans la lignée d'un acarya authentique. Le message spirituel de l'Absolu demeure incompréhensible pour les êtres par trop absorbés dans des considérations d'ordre matériel. Celui, cependant, qui suit les instructions d'un maître spirituel authentique se voit graduellement purifié. Il faut donc s'en remettre à la succession disciplique, et apprendre l'art de la réalisation spirituelle en y prêtant une oreille soumise. Dans le cas de Suta Gosvami et des sages de Naimisaranya, toutes ces conditions se trouvent remplies, car Srila Suta Gosvami appartient à la lignée de Srila Vyasadeva, et les sages de Naimisaranya sont tous fort sincères et désireux de connaître la Vérité. Ainsi la connaissance spirituelle des Activités surhumaines, de l'Avènement, de l'Apparition et de la Disparition, des Formes et des Noms du Seigneur, Sri Krsna, devient-elle facilement accessible, car toutes les conditions sont remplies. Et de tels récits ont pour effet d'aider tous ceux qui les écoutent à progresser sur la voie de la réalisation spirituelle.

    VERSET 14apannah samsrtim ghoram
    yan-nama vivaso grnan
    tatah sadyo vimucyeta
    yad bibheti svayam bhayam

    Les êtres empiégés dans le terrible filet des morts et des renaissances peuvent aussitôt s'y soustraire en chantant, fût-ce de façon inconsciente, le Saint Nom de Krsna, que redoute même la terreur en personne.


    Vasudeva, ou Sri Krsna, la Personne Divine et Suprême, est le maître Absolu. Or, il n'est aucun être dans la création qui ne craigne le courroux du Tout-puissant, de Dieu, la Personne Suprême, qui a anéanti même les plus grands asuras, tel Ravana, Hiranyakasipu, Kamsa, et d'autres encore, tous d'une redoutable puissance. Et le tout-puissant Vasudeva donne à Son Nom les mêmes pouvoirs qu'à Sa Personne propre, puisque rien de ce qui Lui est directement lié n'est différent de Lui. Même la peur en personne, nous apprend ce verset, tremble devant le Nom de Krsna. Il est ainsi souligné que le Nom de Krsna n'est en rien différent de Krsna Lui-même, qu'il possède donc la même puissance que Lui. Ainsi, tous peuvent prendre refuge dans les Saints Noms de Krsna au coeur même des pires dangers. Le Nom absolu de Krsna peut aider celui qui le prononce, même inconsciemment ou poussé par la force des choses, à surmonter tous les obstacles sur le sentier de la libération hors du cycle des morts et des renaissances.

    VERSET 15yat-pada-samsrayah suta
    munayah prasamayanah
    sadyah punanty upasprstah
    svardhuny-apo nusevaya

    O Suta Gosvami, les grands sages qui ont entièrement pris refuge aux pieds pareils-au-lotus du Seigneur peuvent d'un coup sanctifier quiconque vient à leur contact, quand les eaux du Gange ne purifient qu'après un long usage.


    Les purs dévots du Seigneur possèdent un pouvoir supérieur à celui des eaux sacrées du Gange. Par un usage prolongé des eaux du Gange, on peut certes recueillir divers bienfaits spirituels, mais la miséricorde d'un pur bhakta possède un pouvoir de sanctification immédiat. La Bhagavad-gita enseigne que tout être, fût-il de basse naissance, un sudra, une femme ou un simple marchand, peut prendre refuge aux pieds pareils-aux-lotus du Seigneur et ainsi retourner à Lui. Or, prendre refuge aux pieds pareils-au-lotus du Seigneur signifie prendre refuge auprès des purs bhaktas. On honore ces purs bhaktas, dont le seul souci est de servir le Seigneur, des noms de Prabhupada et Visnupada, indiquant par là qu'ils représentent les pieds pareils-au-lotus du Seigneur. Par suite, quiconque prend refuge aux pieds pareils-au lotus d'un pur bhakta, acceptant celui-ci comme son maître spirituel, peut aussitôt se purifier. On révère en fait ces dévots du Seigneur au même titre que le Seigneur Lui-même, car en affranchissant des chaînes de la matière les âmes déchues, que le Seigneur désire voir de retour auprès de Lui, en leur demeure originelle, ils deviennent les serviteurs les plus intimes du Seigneur. Les Ecritures leur attribuent même le titre de "vice-Seigneurs". Par ailleurs, le disciple sincère d'un pur bhakta regarde toujours son maître spirituel comme l'égal du Seigneur, se considérant lui-même comme humble serviteur du serviteur du Seigneur. Telle est la voie de la pure dévotion.

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    LES PRODIGIEUX ITALIENS DE LA RENAISSANCE  (HISTOIRE DE LA MUSIQUE)posté le samedi 22 novembre 2014 13:19

    Blog de colinearcenciel :BIENVENUE DANS MON MONDE MUSICAL, LES PRODIGIEUX ITALIENS DE LA RENAISSANCE

    Florence : la ville des Arts par excellence prodigieusement illustrée dans la Galerie des Arts visitée au travers de ce très beau document. Bonne visite et Bonne Fête de la Musique : aujourd'hui, nous fêtons la Sainte Cécile, patronne des musiciens.

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    L'ETOILE ROHINI  (UNIVERS MYSTIQUE)posté le vendredi 31 octobre 2014 15:13

    Blog de colinearcenciel :BIENVENUE DANS MON MONDE MUSICAL, L'ETOILE ROHINI

    L'étoile centrale d'Orion, ALDEBARAN (ROHINI) envoye des rayons spéciaux sur le taureau à travers le soleil dont la personification sur terre est le taureau. Dans l'astrologie des Védas, Krisna naquit en fonction de l'étoile Rohini avec un alignement astrologique parfait. Peu de renseignements sur l'étoile Rohini sinon qu'il est exprimée contradictoirement qu'elle ferait partie de la constellation du taureau juste  au-dessus de la constellation d'Orion. Voici le site d'où une partie de cette image ci-dessus est extraite où il est parlé de manière plus développéed'Orion. http://secretebase.free.fr/complots/zodiac/orion/orion.htm

    Aldébaran, également appelée Alpha Tauri (α Tauri/α Tau) selon la désignation de Bayer, est l'étoile la plus brillante de la constellation du Taureau. Située à environ 65 années-lumière du Soleil, elle est la 14 ème étoile la plus brillante du ciel nocturne. Sa magnitude absolue est de −0,63 et sa magnitude apparente moyenne de +0,86. Son nom vient de l'arabe al dabarān (الدبران) qui signifie le suiveur, en référence à l'étoile qui suit les Pléiades dans leur course à travers le ciel nocturne.

    Visuellement, Aldébaran semble être le membre le plus brillant d'un groupe d'étoiles assez étalé : l'amas des Hyades, qui est l'amas le plus proche de la Terre, mais Aldébaran est en fait situé à mi-chemin entre la Terre et les Hyades et est donc indépendant de celui-ci.

    Aldébaran est une géante rouge de magnitude 0,86 et de type spectral K5III, ce qui signifie qu'elle est orangée, grande et qu'elle a quitté la séquence principale après avoir utilisé tout son hydrogène. Maintenant, elle brûle essentiellement de l'hélium et s'est étendue en atteignant un diamètre approximatif de 6,1×107 km, soit environ 44,2 fois celui du Soleil. Elle a une compagne, une naine rouge de type M2, difficile à voir car de faible magnitude (13).

     

    Comparaison de la taille d'Aldébaran et de celle du Soleil.

    Du fait de son grand diamètre, la température de surface de l'étoile est faible (3 400 K). Elle nous est distante de 65 années-lumière environ. Le satellite Hipparcos l'a située à une distance de 20,0 pc (65,1 al) et sa luminosité est 150 fois plus grande que celle du Soleil. Lorsqu'on tient compte de sa magnitude et de sa distance, elle est la treizième étoile la plus brillante dans le ciel. C'est une étoile faiblement variable de type pulsante ; sa magnitude varie d'environ 0,2 unité.

    En 1997, on détecta autour d'elle ce qui pourrait être une grosse planète ou une petite naine brune avec une masse minimum de 11 fois celle de Jupiter et orbitant à une distance de 1,35 ua.

    Aldébaran est une des étoiles les plus faciles à situer dans le ciel, partiellement à cause de sa luminosité et partiellement à cause de sa relative proximité avec l'un des astérismes les mieux connus :

    Aldébaran est la première étoile brillante que l'on trouve en suivant les trois étoiles de la ceinture d'Orion (de gauche à droite dans l'hémisphère nord et de droite à gauche dans l'hémisphère sud).

    Aldébaran est une des quatre « étoiles royales » des Perses, il y a environ 5 000 ans

    Dans Les Mondes d'Aldébaran et plus particulièrement le Cycle d'Aldébaran, l'étoile Aldébaran possède un système de planète recelant la vie.

    Dans le roman de science-fiction La Guerre éternelle (1974) de Joe Haldeman, la race extraterrestre hostile aux humains, les Taurans sont rencontrés pour la première fois près d'Aldébaran. Le nom tauran viennent d'ailleurs du nom de la constellation du Taureau, aldbéranien étant trop compliqué à prononcer.

     

     

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    UN MONDE DANS L'OBSCURITE (UNIVERS MYSTIQUE)posté le vendredi 31 octobre 2014 15:44

    Blog de colinearcenciel :BIENVENUE DANS MON MONDE MUSICAL, UN MONDE DANS L'OBSCURITE

    Le monde dans lequel nous vivons est plongé dans l'obscurité. Même si la société présente se targue souvent d'être une société de progrés, d'avoir grandement progressée dans les domaines de la technologie, de la science, de la médecine, ..., parallèlement et malgré tout, au sein de la population même, on observe un réel malaise, une véritable insatisfaction.


    Grâce aux progrès de la science médicale l'homme a vu son espérance de vie augmenter de façon substantielle. Grâce aussi aux nombreuses découvertes technologiques de ces derniers siècles notre confort matériel s'est indéniablement amélioré. Dans les domaines du travail, du transport, des communications, de l'énergie, des loisirs, etc...des progrès considérables ont été réalisés.


    Mais alors pourquoi et curieusement, le bien-être et l'évolution de l'homme, en tant que personne spirituelle, ne semble-t'il pas avoir suivi cette courbe ascendante du progrès matériel ? Pourquoi l'homme n'est-il pas devenu, réellement et au fur et à mesure que le progrès matériel s'intensifiait, plus heureux et épanoui ? Pourquoi ce mal-être, cette insatisfaction, ce mécontentement qui semblent le poursuivre comme une fatalité ?


    Les réponses sont certainement multiples mais nombres d'analystes avertis (sociologues, psys, philosophes, religieux...) attribuent ces difficultés principalement au fait que l'homme d'aujourd'hui, de plus en plus, est entouré d'incertitudes. Incertitude face à sa situation personnelle matérielle - amoureuse, familiale, sociale ou professionnelle -, mais incertitude aussi face aux questions existentielles : existe-t'il un véritable sens à la vie? D'où venons-nous? Qui sommes-nous? Pourquoi souffrons-nous ? Pourquoi la maladie, la veillesse ? Tout finit-il avec la mort ou continuons-nous d'exister après ? Et si oui, que se passe-t'il exactement ? Et Dieu, existe-t'Il vraiment ? Ou sommes-nous seuls face à l'immense univers ? Et si Dieu existe, qui est-Il exactement ? Quel est notre relation avec Lui? Etc....


    Ce sont autant de questions philosophiques fondamentales, auxquelles l' homme a dû et continue d'être confronté et auxquelles il doit, pour trouver un tant soit peu de sérénité dans sa vie, donner des réponses.


    Confronté à ces incertitudes, des maux insidieux rongent l'homme actuel ; un sentiment d'isolement, de profonde solitude et de vacuité de l'existence. Si la science moderne a supplanté l'égémonie religieuse des siècles précédents, elle n'a cependant rien donné en retour qui puisse dissiper ses angoisses et épancher sa quête légitime d'un sens à la vie . Au contraire.


    Depuis longtemps déjà les théories scientifiques sont présentées comme vérités établies et sont propagées assidument dans les écoles et les universités. Selon celles-ci la vie est un produit de la matière et résulte de combinaisons chimiques. Elle est un phénomène purement biologique auquel la mort met un terme définitif. L'ancêtre de l'homme est un singe. L'homme lui-même est unenfant du hasard. Dieu est un big bang. L'univers dans quelques milliards d'années sera désintégré et avec lui toute vie disparaitra définitivement ...


    Nourri dès l'enfance aux théories de la science matérialiste, comment espérer que l'homme moderne ne soit pas autrement qu'angoissé, miné par un puissant mal-être ? D'autant plus que, pour ne rien arranger, le système économique moderne, axé sur une productivité intense , une concurrence forcenée et un profit maximum, a accentué sa précarité d'emploi et de revenu. Et lorsque, cerise sur le gateau, la société promeut un idéal de vie hédoniste - la recherche forcenée du plaisir des sens (course au plaisir et à la performance sexuelle oblige...) -, quelle chance l'homme actuel a-t'il d'être un homme équilibré et serein ?


    L'incertitude entraînant la confusion, l'homme d'aujourd'hui est perdu et ne sait plus vraiment comment conduire sa vie et les sociologues s'accordent aussi pour dire qu'une des grandes lacunes de la société moderne est l' absence de valeurs.

     

    La lumière des Vedas

     


    Face à la confusion, l'égarement et l'abscence de valeurs qui prédominent dans la société actuelle, l'homme moderne ressent plus que jamais le besoin d'être éclairé et guidé dans sa vie. Afin de palier à cette carence spirituelle de l'homme d'aujourd'hui, l'apport des Vedas, les Ecritures millénaires de l'Inde, est essentiel et inestimable.


    Toute la sagesse éternelle de l'Inde se trouve exprimée dans les Vedas , ces anciens textes sanskrits traitant de toutes les branches du savoir. Transmis oralement depuis les origines, les Vedas furent transcrits pour la première fois il y a cinq mille ans, par Srila Vvâsadeva, l'avatar écrivain. Les Vedas ne sont pas donc une création humaine mais proviennent de Dieu Lui-même. Les vedas enseigne qu'à l'origine de la création, seul Dieu, Govinda (Krishna) existait. La Bhagavad-gita corrobore ce fait:


    ahaḿ sarvasya prabhavo

    mattaḥ sarvaḿ pravartate



    "De tous les mondes, spirituels et matériels, Je suis la Source, de Moi tout émane"



    Dieu révéla la connaissance des Vedas à Brahma le premier être créé, et Brahma, transmit cette connaissance ensuite à son fils Narada  qui  la transmit à Srila Vyasadeva, son disciple, et Srila Vyasadeva coucha par écrit toutes les Ecritures védiques .

     

    Les Vedas sont les Ecritures révélées les plus anciennes et les plus complètes au monde. Elles contiennent un vaste trésor de savoir qui pendant des millénaires a guidé les hommes et comblé leurs besoins,  matériels certes, mais aussi bien au-delà. En effet, et c'est là l'apport le plus substantiel de la connaissance védique: elle ne limite pas l'homme à la seule sphère corporelle et terrestre mais le révèle aussi à sa véritable identité et à son exceptionnelle destinée - toutes deux purement transcendantes et spirituelles, éternelles , remplies de connaissance et de félicité -, bien au-delà des limites corporelles, psychiques et intellectuelles imposées par son karma et ses réincarnations successives.


    Vedas est un mot sanskrit qui signifie connaissance. Véritable encyclopédie de la connaissance, matérielle et spirituelle, elles contiennent toute la connaissance nécessaire au maintien de l'harmonie du corps et de l'âme. Dans le domaine matériel, on y trouve la connaissance relative à tous les aspects importants de la vie matérielle : la vie politique, sociale, médicale, économique, militaire... Ainsi les Ecritures védiques bien qu'à vocation spirituelle sont aussi extrêmement pragmatiques, tellement, qu'elles contiennent la connaissance détaillée de l'organisation d'une société structurée et épanouie. Cette société, appelée yarnasrama-dharma , est absolument unique ; tout en comblant les besoins matériels, élémentaires, de l'homme, elle n'omet pas de répondre aux besoins essentiels de sa nature spirituelle, et ainsi de donner à sa vie tout son sens.

    Extrait de l'introduction de Srimad Bhagavatam par Sa Divine Grâce A.C. Bhaktivedanta Swami Prabhupâda (1896- 1977)

    Voici un site avec des données intéressantes sur cette Oeuvre Universelle.

    LE CELEBRE HARE HARE KRISNA CHANTé

     

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    LA CARTE DU CIEL : L'ETOILE ROHINI ou ALDEBARAN  (UNIVERS MYSTIQUE)posté le samedi 01 novembre 2014 11:50

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    VERSET 2 et suivants : autres renseignements et liens - Page 1414 (UNIVERS MYSTIQUE)posté le samedi 01 novembre 2014 12:37

    Blog de colinearcenciel :BIENVENUE DANS MON MONDE MUSICAL, VERSET 2 et suivants : autres renseignements et liens - Page 1414

    La langue sanskrite, considérée comme sacrée, apparaissait dans le traduction google il y a un certain temps : il n'existe plus dès à présent. Il sera difficile de vous mettre en sanskrit les versets de cette oeuvre et les chants. Néanmoins je vous mets un lien où vous trouverez l'oeuvre intégrale en Sanskrit : https://archive.org/details/SrimadBhagavatamCanto01withMultipleSanskritCommentaries

    VERSET 2

    Traduction

    Ce Baghavam Purana, entièrement opposé à tout acte de religion que motive un quelconque désir matériel, dévoile la vérité la plus haute accessible aux ddévôs dont le coeur est pur. Cette vérité la plus haute est la pure réalité, qu'il distingue, pour le bien de tous, de l'illusion, et elle met fin aux trois formes de souffrances. Ce magnifique Bhagavatam, compilé par le grand sage Sri Vyasadeva, suffit en llui-même à conférer la réalisation spirituelle, la réalisation de Dieu, et celui qui écoute son message de manière attentive et soumise s'attache dès lors fermement au Seigneur Suprême.

    ___________

    Il convient de donner à chaque terme leur réel sens. Le mot "religion" signifie "se mettre en groupe, ensemble avec un aspect de solidarité et tout ce qui s'y rattache". Chaque mot sanskrit possède sa subtilité et ses explications.

    Les versets déposés en ce moment font partie du Premier Chapitre qui s'intitule : Questions posées par les Sages.

     

    La religion comporte quatre éléments de base: les actes de piété, l'essor économique, la satisfaction des sens et, finalement, la libération hors des chaînes de la matière. L'irréligion, quant à elle, relève de la barbarie. En fait, la vie humaine véritable commence avec la religion. Manger, dormir, se reproduire, avoir peur et se défendre, ce sont les quatre activités propres à la vie animale, que partage également l'homme. Ce qui distingue l'homme de l'animal est donc cette fonction complémentaire que représente la religion. Sans religion, la vie humaine ne vaut pas mieux que la vie animale. C'est pourquoi on retrouve, dans toute société civilisée, une forme ou une autre de religion, qui vise à réaliser le moi spirituel et s'appuie sur la relation éternelle unissant l'homme à Dieu.

     

    Aux niveaux inférieurs de la civilisation humaine existe une lutte constante pour dominer la nature matérielle, une compétition de chaque instant pour satisfaire les sens. Poussé par ce désir, l'homme se tourne bientôt vers la religion et commence par accomplir certains actes pieux, ou diverses cérémonies religieuses, afin d'en retirer quelque bienfait matériel. Mais s'il trouve d'autres moyens d'obtenir ces bienfaits, il délaisse aussitôt toute pratique de piété, comme cela se produit dans la société actuelle. L'homme connaît maintenant la prospérité économique, c'est pourquoi la religion ne l'intéresse plus beaucoup. C'est ainsi que les églises, temples et mosquées sont pratiquement déserts de nos jours. Les gens préfèrent se tourner vers les usines, les boutiques, les cafés et les cinémas plutôt que de fréquenter les lieux de culte construits par leurs pères. Or, cela montre bien que la religion n'est pratiquée le plus souvent qu'en vue de retirer quelque avantage matériel, puisque l'acquisition de richesses est nécessaire à la satisfaction des sens. Mais lorsqu'en retour, on devient frustré dans sa poursuite du plaisir des sens, il arrive alors qu'on emprunte la voie du salut, qu'on cherche à ne plus faire qu'Un avec le Seigneur Suprême. Ces quatre pratiques ne constituent en fin de compte que la recherche de sources diverses pour le plaisir des sens.

     

    Les Vedas recommandent la pratique de telles activités, mais avec certaines restrictions régulatrices, de façon à éviter toute vaine compétition en vue de satisfaire les sens. Mais le Srimad-Bhagavatam se place tout à fait au-delà de ces entreprises sensorielles. Texte purement spirituel, il ne peut être saisi que par les purs dévots du Seigneur, ceux qui transcendent justement toute recherche compétitive de plaisir sensuel. Dans l'Univers matériel, une vive concurrence oppose les animaux entre eux, et, de même, les hommes, les sociétés, les nations. Mais le bhakta s'élève au-dessus de telles rivalités. Il ne jalouse rien de ce que croient posséder les matérialistes, car il est sur la voie du retour à Dieu, auprès de qui la vie est toute d'éternité et de félicité. Les spiritualistes véritables possèdent un coeur pur et ne nourrissent aucune envie. Dans l'Univers matériel, chacun jalouse à la fois tous les autres êtres: de là tant de rivalités. Or, non seulement les sublimes dévots du Seigneur sont affranchis de toute envie matérielle, mais ils souhaitent également le bien de tous et s'efforcent dans ce but d'établir une société sans rivalité, une société qui aurait Dieu pour centre. L'idéal socialiste contemporain d'une société sans rivalité, au premier abord similaire, n'est qu'une forme artificielle, inauthentique, de la même exigence, car dans l'état socialiste, il existe toujours une lutte impitoyable au niveau des dirigeants. Bref, que l'on considère les trois voies d'action recommandées par les Vedas -l'action intéressée accomplie en vue d'atteindre des planètes aux conditions de vie meilleures, le culte des devas pratiqué en vue d'atteindre leurs planètes respectives, et la réalisation de l'aspect impersonnel de la Vérité Absolue en vue de ne plus faire qu'Un avec Elle- ou bien les activités ordinaires de la généralité des hommes, la base de l'existence matérielle reste toujours le plaisir des sens.

     

    L'aspect impersonnel, ou l'aspect Brahman, de la Vérité Absolue n'est pas le plus élevé. Au-delà se trouve encore l'aspect Paramatma, qui est l'aspect "localisé" de la Vérité Absolue, puis l'aspect Bhagavan, qui en constitue l'Aspect personnel. LeSrimad-Bhagavatam nous fait connaître la Vérité Absolue dans Sa Forme personnelle, et se situe par là d'emblée à un stade plus haut que celui visé par tous les écrits impersonnalistes. Il dépasse même les sections, karma-kanda,jnana-kanda et upasana-kanda des Vedas, car il enseigne l'adoration du Seigneur Suprême, Sri Krsna. La voie du karma-kanda comporte une certaine ambition d'atteindre les planètes édéniques et ainsi de jouir de plus grands plaisirs matériels; les voies du jnana-kanda et de l'upasana-kanda se fondent elles aussi sur le principe de l'ambition. Le Srimad-Bhagavatam, quant à lui, parce qu'il est exclusivement centré sur la Vérité Suprême, qui représente la substance fondamentale, la racine, ou la source, de toutes catégories ou manifestations, transcende l'ensemble de ces voies. Par l'étude du Srimad-Bhagavatam, on peut en venir à connaître et la substance -la Vérité Absolue, ou le Seigneur Suprême- et les catégories -c'est-à-dire les diverses émanations de la Vérité Absolue qui constituent toutes des manifestations relatives de l'énergie du Seigneur.

     

    Rien n'est séparé de la Substance fondamentale, mais les diverses énergies, ou catégories, n'en demeurent pas moins distinctes de cette substance. Le concept corrélatif selon lequel tout est simultanément Un et différent ne comporte en fait rien de contradictoire, et le Srimad-Bhagavatam permet de comprendre de manière fort explicite cette philosophie, celle des Vedanta-sutras, qui commencent par le sutra " janmady asya". Ce savoir, qui permet de comprendre que le Seigneur Suprême est à la fois différent et non différent de Ses énergies, protège celui qui le possède contre les théories fallacieuses des élucubrateurs qui s'efforcent d'identifier l'énergie à l'Absolu. Une fois en possession de ce savoir, on peut déceler les failles à la fois des concepts moniste et dualiste. Le développement de cette conscience absolue, basée sur la compréhension parfaite de ce que tout est simultanément Un et différent, conduit aussitôt à être affranchi des trois formes de souffrance -celle causée par notre corps et notre mental, celle causée par les autres entités vivantes et celle causée par les puissances naturelles, contre lesquelles nous demeurons impuissants.

     

    Le début du Srimad-Bhagavatam coïncide avec l'abandon que fait le bhakta(celui qui vénère vient du mot bhakti yoga : yoga de la Vénération) de son être à la Personne Suprême et Absolue, en pleine conscience du fait qu'il ne fait qu'Un avec l'Absolu, mais en même temps, qu'il occupe par rapport à Lui, éternellement, la position de serviteur. Au niveau matériel, l'être distinct se croit faussement le seigneur et maître de tout ce qui l'entoure, et il doit ainsi subir les attaques répétées des trois formes de souffrance. Mais dès qu'il prend conscience de sa condition véritable, celle de serviteur devant l'Absolu, il s'affranchit de toute souffrance. Aussi longtemps que l'être s'efforce de maîtriser la nature matérielle, il n'a aucune chance de devenir le serviteur de l'Etre Suprême, car le service offert au Seigneur doit l'être en pure conscience de notre identité spirituelle; mais dès qu'il sert ainsi le Seigneur, il s'affranchit de toute difficulté matérielle.

     

    Essentiellement, le Srimad-Bhagavatam est un commentaire personnel que donne Vyasadeva du Vedanta-sutra, un autre de ses ouvrages. Le Srimad-Bhagavatam fut rédigé par lui après qu'il ait atteint la maturité spirituelle, par la grâce de son maître Narada. Sri Vyasadeva est un avatara, une manifestation authentique de Narayana, le Seigneur Suprême. Il n'est donc pas question de mettre son autorité en doute. Auteur de tous les Textes védiques, il recommande cependant l'étude du Srimad-Bhagavatam de préférence à tout autre. Différents Puranas présentent diverses méthodes par quoi rendre un culte aux devas; mais la particularité du Bhagavata Purana est de ne faire mention que du Seigneur Suprême. Celui-ci constitue en effet le corps total, dont les devasne représentent que les différents membres, ou organes. Pour celui qui adore directement le Seigneur Suprême, il n'est donc point besoin de rendre un culte aux devas. D'autre part, en conséquence d'une telle adoration, le Seigneur Se fixe aussitôt dans le coeur du bhakta. C'est la raison pour laquelle Sri Caitanya Mahaprabhu a baptisé le Srimad-Bhagavatam du nom de Purana immaculé, le distinguant ainsi de tous les autres Puranas.

     

    La méthode adéquate pour en recevoir le message sublime est de l'écouter d'une oreille soumise. Une attitude de défi, de défiance, ne serait d'aucune aide. Le mot qu'utilise ce verset pour nous lancer sur la bonne piste est susrusu, signifiant que l'on doit être possédé par un grand désir d'entendre ce message. Ce désir sincère constitue la première qualité requise. Moins heureux, certains n'éprouvent nul intérêt à écouter le Srimad-Bhagavatam, car bien que la méthode soit fort simple, on juge parfois son application difficile. Ils trouveront du temps pour les vains bavardages, pour les conversations d'ordre social, politique ou autre, mais lorsqu'on les invite à venir entendre le Srimad-Bhagavatam des lèvres des bhaktas, ils deviennent soudain réticents. Certains autres, lisant par profession le Srimad-Bhagavatam, s'empressent de plonger dans le récit des Divertissements intimes du Seigneur, auxquels ils donnent plus ou moins la valeur de contes érotiques. Mais le Srimad-Bhagavatam doit être étudié depuis le commencement. La méthode est simple, bien que son application soit plus difficile. Le verset qui nous occupe décrit les êtres en mesure d'assimiler cet ouvrage lorsqu'il déclare que l'on se qualifie pour écouter le Srimad-Bhagavatam après avoir accompli de nombreux actes de piété. Et le grand sage Vyasadeva assure tout homme d'intelligence et de jugement qu'il pourra directement réaliser la Personne Suprême par l'écoute du Srimad-Bhagavatam. Ainsi, sans avoir à franchir les diverses étapes de réalisation spirituelle que mentionnent les Vedas, on peut immédiatement s'élever au rang deparamahamsa ; il suffit d'accepter de recevoir ce message. (Rappellons-nous de Paramahamsa Yogananda le Saint indien dont il est parlé dans les premières page de la rubrique UNIVERS MYSTIQUE de cet espace).

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    VERSET 3  (UNIVERS MYSTIQUE)posté le lundi 03 novembre 2014 22:51

    Blog de colinearcenciel :BIENVENUE DANS MON MONDE MUSICAL, VERSET 3
    VERSET 3.
    nigama-kalpa-taror galitam phalam
    suka-mukhad amrta-drava-samyutam
    pibata bhagavatam rasam alayam
    muhur aho rasika bhuvi bhavukah

    DIEUX ET DEESSES DE L'INDE

     

    Sachez, hommes d'intelligence, que le Srimad-Bhagavatam représente le fruit mûr de l'arbre-à-souhaits des lettres védiques. Ce tendre fruit à saveur de nectar a touché les lèvres de Sri Sukadeva Gosvami, et pris ainsi, même pour les âmes libérées, un goût encore plus suave.

    ♥ ♥ ♥ ♥

    Les deux premiers slokas ont prouvé de manière définitive que le Srimad-Bhagavatam est l'Ecrit sublime par excellence, dépassant, grâce à ses qualités purement spirituelles, tous les autres Textes védiques. Il se trouve au-delà de toute voie d'action et de connaissance matérielle. Le troisième sloka ajoute que leSrimad-Bhagavatam n'est pas seulement un Ecrit d'ordre supérieur, mais encore le fruit mûr de toute la littérature védique. En d'autres mots, il forme la crème du savoir védique. Il vaut donc, tout bien considéré, qu'on y prête une oreille patiente et soumise. Il est en fait essentiel d'en recevoir le message et les enseignements avec un grand respect et une attention soutenue.

    Si on compare les Vedas à un arbre-à-souhaits, c'est qu'ils contiennent tout le savoir connaissable par l'homme, tant sur le plan des nécessités matérielles que de la réalisation spirituelle. Les Vedas renferment toute la connaissance et les lois relatives à la vie sociale, politique, religieuse, économique et militaire, de même qu'à la médicine, la chimie, la physique et la métaphysique, bref tout ce qui est requis pour maintenir l'harmonie du corps et de l'âme. Mais par-dessus tout, ils contiennent des directives précises quant à la réalisation spirituelle. Le développement méthodique du savoir implique une élévation graduelle de l'être jusqu'au niveau spirituel, et le sommet de la réalisation spirituelle consiste à saisir que Dieu, la Personne Suprême, est le Réservoir de toutes les émotions spirituelles, ou rasas.

    Tout être, depuis Brahma, le premier être créé dans l'univers, jusqu'à l'insignifiante fourmi, désire tirer quelque émotion de ses perceptions sensorielles, et ces plaisirs des sens portent le nom de rasas. Les rasas sont très variés, mais les Ecritures les regroupent sous douze catégories; 1) srngara, ou sentiment amoureux; 2) vatsalya, ou affection parentale; 3) sakhya, ou amitié, fraternité; 4) dasya, ou attitude de service; 5) santa, ou neutralité; 6) raudra, ou colère; 7)adbhuta, ou émerveillement; 8) hasya, ou comédie; 9) vira, ou vaillance; 10)daya, ou compassion; 11) bhayanaka, ou peur, horreur; 12) bibhatsa, ou bouleversement.

    La somme de tous ces rasas traduit le concept d'affection, d'amour. Les manifestations premières de l'amour sont l'adoration, l'attitude de service, l'amitié, l'affection parentale et les sentiments intimes; lorsqu'elles sont absentes, l'amour se manifeste par voies indirectes, à travers la colère, l'émerveillement, la comédie, la vaillance, la compassion, la peur ou le bouleversement. Par exemple, lorsqu'un homme s'attache à une femme, leur relation se base sur des sentiments amoureux, ou srngara-rasa. Mais si leurs rapports se troublent, le rasa d'amour peut se mêler d'émerveillement, de colère, de bouleversement, voire même d'horreur, ou encore se changer en un autre rasa. Ainsi voit-on parfois des affaires amoureuses se terminer par des crimes horribles. Les rasas s'échangent toujours entre des êtres de même espèce. Il ne saurait y avoir échange de rasaentre un homme et une bête, ou tout autre être de ce monde, et vice versa. Mais l'âme spirituelle participe de la même nature que le Seigneur Suprême, ne fait qu'Un avec Lui sur le plan qualitatif; c'est donc au niveau absolu, entre l'être spirituel distinct et le Tout spirituel suprême, l'Etre Souverain, ou Dieu, que les échanges de rasas trouvent leur origine, et aussi leur déploiement total.

    Les sruti-mantras, ou hymnes védiques, donnent donc le Seigneur Suprême pour "la Source de tous les rasas". C'est lorsque l'être distinct entre en contact avec Lui, échangeant à nouveau avec Lui le rasa naturel et éternel par quoi ils sont unis, qu'il trouve le véritable bonheur. Ces mêmes sruti-mantras enseignent que chaque être, dans sa condition originelle, est fait pour échanger un rasaparticulier avec le Seigneur Suprême; mais pour retrouver la plénitude de cet état primordial, il est nécessaire d'atteindre à la libération, car dans l'existence matérielle, le rasa ne se trouve que sous une forme temporaire et dénaturée. C'est d'ailleurs pour cette raison que dans l'univers matériel, les rasas prennent diverses formes matérielles, comme celle de la colère (raudra), ou d'autres de même ordre, secondaires. Ainsi, celui qui développe une connaissance approfondie de ces différents rasas, lesquels sont à la base de toute action, peut comprendre que les rasas de l'univers matériel ne constituent qu'un reflet déformé des rasas originels du monde spirituel. Le véritable érudit aspiré à goûter le pur rasa, dans sa forme spirituelle. A un niveau plus bas, d'autres désirent simplement se fondre dans l'Absolu, et tant qu'ils n'ont aucune connaissance des divers rasas, même les plus intelligents d'entre ces spiritualistes ne parviennent pas à s'élever au-delà de cette identification avec le Tout spirituel.

    Par ailleurs, notre sloka établit très clairement que le rasa spirituel, qui réjouit même les âmes libérées, peut être goûté à travers l'étude du Srimad-Bhagavatam, et cela parce que cet Ecrit sublime représente le fruit mûr de l'arbre du savoir védique. En prêtant une oreille soumise à son message purement spirituel, on peut atteindre au comble de la joie et satisfaire tous les désirs de son coeur. Mais il faut prendre garde de recevoir ce message d'une source sûre, de l'exacte manière dont il fut reçu à l'origine. Narada Muni le fit descendre du monde spirituel et le transmit à son disciple Sri Vyasadeva, lequel le transmit à son tour à son fils Srila Sukadeva Gosvami; celui-ci de nouveau le communiqua à Pariksit Maharaja, sept jours seulement avant la mort du roi. Srila Sukadeva Gosvami fut une âme libérée dès sa naissance, et même dans le sein de sa mère; il ne reçut d'ailleurs aucune formation spirituelle après sa venue au monde. A la naissance, nul n'est développé, du point de vue matériel ou spirituel. Mais Sri Sukadeva Gosvami*, parce qu'il était une âme parfaitement libérée, n'avait besoin de se plier à aucune méthode de réalisation spirituelle. Pourtant, bien qu'il fût totalement libéré, établi au niveau spirituel, par-delà les trois gunas, il se sentit attiré par le sublime rasa que l'on goûte auprès du Seigneur Suprême,Celui qu'adorent les âmes libérées en chantant les hymnes védiques. Les Divertissements du Seigneur sont en fait plus fascinants pour l'âme libérée que pour l'homme du commun. Notons ici encore une fois que Dieu, ou la Vérité Absolue, ne saurait être impersonnel, puisqu'il n'est possible d'échanger un rasaqu'avec une personne.

    *Shuka Gosvami est dépeint comme un sannyasin  , renonçant au monde dans la poursuite de moksha (la libération), dont la plupart des récits affirment qu'il l'a réalisée

    Sukadeva Gosvami relate donc de façon systématique les Divertissements spirituels et absolus du Seigneur dans les versets du Srimad-Bhagavatam; il en rend le sujet attrayant pour tous, y compris pour ceux qui cherchent seulement à atteindre la libération ou à ne plus faire qu'Un avec le Tout Suprême. En sanskrit, le mot suka désigne un perroquet, dont le bec rouge a le pouvoir d'accroître la douce saveur du fruit mûr dans lequel il mord. De même, le fruit mûr et savoureux du savoir védique prend un goût encore plus suave lorsqu'il sort des lèvres de Sri Sukadeva Gosvami. On ne compare pas ce dernier à un perroquet en raison de son aptitude à répéter le Srimad-Bhagavatam tel que le lui a transmis l'érudition de son père, mais bien à cause de l'art avec lequel il présente l'ouvrage d'une manière telle que tous les hommes, quelle que soit leur condition, seront fascinés par son message.

    De plus, Srila Sukadeva Gosvami expose le tout d'une manière qui permettra que tout auditeur sincère, s'il y prête une oreille soumise, goûte aussitôt des émotions purement spirituelles, entièrement distinctes des sentiments pervertis propres à l'univers matériel. Ce fruit mûr n'est pas brutalement tombé de Krsnaloka, la planète suprême. Il a été transporté avec grand soin, sans aucun heurt, sans être en rien déformé, suivant les chaînons de la pure filiation spirituelle. Les esprits déraisonnables, n'appartenant pas à la succession disciplique, provoquent de grandes erreurs lorsqu'ils tentent de percer le mystère du plus haut des rasas spirituels, manifesté à travers la danse rasa, sans marcher sur les traces de Sukadeva Gosvami; ce dernier, en effet, présente avec grand soin le fruit du Bhagavatam, assure la progression du lecteur, pas à pas, vers la plus haute réalisation spirituelle, à défaut de laquelle tout reste obscur. L'on devrait donc avoir suffisamment d'intelligence pour reconnaître à sa juste valeur le Srimad-Bhagavatam, en s'inspirant de maîtres comme Sukadeva Gosvami, qui prennent autant de précautions, et d'aussi efficaces, pour révéler ce savoir. La méthode utilisée par les illustres représentants de l'école Bhagavatapour recueillir le savoir, c'est-à-dire en approchant un disciple authentique de Sukadeva Gosvami, s'offre à tous les étudiants du Srimad-Bhagavatam comme l'unique méthode pour en pénétrer le message. Ceux qui font profession de réciter le Srimad-Bhagavatam de manière tout à fait inauthentique ne sauraient être des représentants de Sukadeva Gosvami. Ils ne désirent qu'assurer leur subsistance. Il faut donc éviter d'entendre les discours de tels escrocs, qui ont généralement pour habitude de passer directement à la partie la plus "confidentielle" de l'ouvrage, sans rien connaître de la méthode graduelle qui permet d'en pénétrer la signification profonde. Ils plongent le plus souvent au coeur du récit de la danse rasa, qui ne peut qu'être mal interprétée par l'homme du commun. Certains considèrent ce Divertissement du Seigneur comme immoral, d'autres l'obscurcissent de leurs stupides interprétations. Aucun d'eux n'éprouve le moindre désir de marcher sur les traces de Srila Sukadeva Gosvami.

    Nous devons donc en conclure que celui qui désire sérieusement approfondir ce qu'il en est du rasa trouvera le plus grand intérêt à recevoir le message duSrimad-Bhagavatam d'un représentant qualifié de Sukadeva Gosvami dans la succession disciplique, car ce dernier narre le Srimad-Bhagavatam à partir de son commencement, et non de manière capricieuse ou à seule fin de satisfaire des esprits matérialistes au savoir spirituel des plus minces. En fait, Sukadeva Gosvami présente le Srimad-Bhagavatam avec tant d'art qu'un étudiant sincère et sérieux savourera aussitôt le fruit mûr du savoir védique, simplement s'il accepte d'en boire le nectar de ses lèvres ou de celles de son authentique représentant.

    Extrait du Srima Baghavatam, livre sacré

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