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    Nous nous rendons compte qu'au Temple de Paro Taksang il y a différentes constructions et temples disséminé sur la montagne ce qui explique tous les temples dont parle Baird Thomas puisque nous revenons sans cesse en ces lieux même si d'autres lieux semblent décrits comme le Mont Everest que nous voyons sur plan et qui ne se trouve pas tout près de Paro Taksang : les cartes géographiques le démontre.

    Nous arrivâmes au sommet du col à trois heures de l’après-midi. À notre étonnement, au lieu des âpres montagnes auxquelles nous nous attendions, nous découvrîmes devant nous une magnifique vallée.

     

    C’était la vallée de Chubi. Bien qu’elle soit à plus de cinq mille mètres au-dessus du niveau de la mer, les deux côtés en sont garnis de belles forêts avec des arbres luxuriants à feuilles vertes. Nous apercevions devant nous des villages avec des temples admirables.

    (Il doit s'agir de la vallée de Chumbi. La vallée de Chumbi est une vallée du Tibet, à l'intersection de l'Inde (Sikkim), du Bhoutan et du Tibet dans les Himalayas.  Deux passages principaux entre l'Inde et le Tibet s'ouvrent ici : les cols de Nathu La et de Jelep La. 

    La vallée est à une altitude de 3 000 mètres et était au premier rang de la mission britannique de 1904 au Tibet. La vallée fleurit au printemps. Elle bénéficie d'un climat modéré).

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    Vallée de Chumbi en 1938 source : auteur Schäfer, Ernst

    Carte géographique de sa situation (via google map's)

    34.Du mont Chomolhari, l'Everest et le temple de ParoTaksang

     

    Nous ne longeâmes pas cette vallée, mais prîmes un chemin plus court par Tachi-Cho-Jong. Cette piste se révéla bonne. Au bout de très peu de temps, nous entrâmes dans une forêt magnifique traversée de tous côtés par des ruisseaux. Nous y vîmes une multitude d’oiseaux chanteurs et de volatiles sauvages. Pendant tout le voyage nous n’avions aperçu aucune bête de proie. C’est probablement pourquoi les animaux inoffensifs y vivaient en si grand nombre.

     

    Le prochain endroit où nous devions nous arrêter était Maha-Muni. Son temple semblable à une forteresse nous étonna. Comme partout ailleurs, nous y reçûmes une chaleureuse bienvenue. Les desservants firent observer qu’il était inutile d’essayer de nous retenir, car le Maître Pouridji nous avait précédé au temple de Pora-tat-Sanga (Taksang) où affluaient de nombreux yogis, sadhous, et gourous.  Le dernier jour de notre voyage se passerait donc en bonne compagnie. Le lendemain, les pèlerins s’assemblèrent de très bonne heure, désireux de partir le plus tôt possible pour honorer leur rendez-vous avec le grand Maître Pouridji.

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    Ils désiraient tous découvrir une première vue de Pora-tat-Sanga, le temple le plus élevé du monde, joyau incrusté dans un rebord rocheux. Le Disciple Rieur chanta : Comment resterions-nous à Maha-Muni devant le mirage de cette grande récompense ? C’est impossible. Adieu, Maha-Muni, nous t’aimons et reviendrons à ton tendre accueil, mais l’attrait de Pora-tat-Sanga est irrésistible. La cavalcade se mit donc en route.

     

    Le grand Everest se dressait devant nous, ressortant dans la lumière de la proche aurore et drapé dans sa robe blanche immaculée de pur cristal. Il semblait nous inviter à faire juste quelques pas de plus, puis à étendre la main et à toucher le bord de son vêtement. Mais chaque fois que nous avions fait les quelques pas, sa masse se dérobait de nouveau à nous.

     

    Nous avions passé le mont Chomolhari, son grand voisin qui s’élève à huit mille mètres, mais ce dernier nous apparaissait comme un pygmée comparé au géant dressé devant nous. Nous avions considéré comme rocailleux et périlleux le sentier qui longeait les flancs du Chomolhari, mais nous peinions maintenant sur un sentier où il fallait marcher souvent à quatre pattes.(Le Chomolarhi, aussi orthographié Jomo'lhari en dzongkha ou Qomo Lhari en tibétain, est un sommet de l'Himalaya situé sur la frontière entre le Bhoutan et la Chine).

    Chomolhari à l'aube depuis Jangothang au Bhoutan

    Altitude : 7 314 Le Chomolarhi, aussi orthographié Jomo'lhari en dzongkha ou Qomo Lhari en tibétain

    Cependant les chansons et les rires du chela nous portaient en avant comme des ailes. Dans notre enthousiasme, nous oubliâmes les dangers. Il semblait que nous franchissions instantanément les passages difficiles. Le soleil vint dissiper l’illusion qu’une enjambée de plus nous permettrait de toucher le puissant Everest et révéla des passages grandioses d’une beauté indescriptible.

     

     

     Fichier:Everest North Face toward Base Camp Tibet Luca Galuzzi 2006 edit 1.jpg

    Everest Altitude 8.848 m  en tibétain  ཇོ་མོ་གླང་མ, Qomolangma ou encore Chomolungma, en népalais सगरमाथाSagarmāthā, aussi appelé mont Everest, est une montagne  située dans la chaîne de lHimalaya à la frontière entre le Népal et la Chine (Tibet). 

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    Carte google situation du Mont Everest

    De tous côtés se dressaient des tours et d’immenses temples naturels couronnés de cristal, mais l’Everest, le grand Everest, se tenait toujours devant nous. Nous le vîmes à l’aurore tandis que les premiers rayons du soleil venaient baiser ses flancs. Nous le vîmes frappé par les rayons ardents du grand soleil de midi. Nous le vîmes enfin alors que le soleil déclinait à l’horizon et lui souhaitait le bonsoir. Ses derniers rayons le baignaient de gloire et les lueurs du crépuscule suscitaient sur sa crête une lueur correspondante dirigée vers le ciel.

     

    Cher Lecteur, vous comprendrez que le chemin de ce jour ne nous sembla ni long ni ardu. Il parut ne durer qu’un instant. Les vibrations de force, de paix, de puissance, et d’harmonie qui émanent toujours des temples ne servent qu’à attirer les voyageurs vers ces pics. Il n’y a rien d’étonnant à ce que les Himalayas n’engendrent pas la peur chez l’homme et que les poètes ne soient jamais fatigués de célébrer leur splendeur. 

     

    Finalement, à la tombée de la nuit, nous avions triomphé de toutes les difficultés du chemin et abouti haletants à une table rocheuse d’une étendue considérable.

     

    De nombreux temples étaient visibles dans le lointain, mais le joyau de Pora-tat-Sanga (appellé aujourd'hui  Paro Tak Song ou Paro Taksang) se dressait à sept cents mètres au-dessus de nous, baignant dans une lumière éblouissante. Il ressemblait à une grande lampe à arc installée dans un creux de la muraille verticale, avec sa lumière éclairant tous les rochers et temples des alentours. Dans l’amphithéâtre rocheux où nous nous tenions, il y avait un grand concours d’hommes et de femmes. Nous fûmes surpris de découvrir que les femmes n’étaient pas exclues du pèlerinage. Tous ceux qui voulaient venir le pouvaient.

    34.

     

    Situation géographique du Temple de Paro Takstang ou Taksang situé dans le Bhoutan.Le Mont Everest se situe beaucoup plus loin de l'Everest.

    De grands Rishis ont vécu ici. Le Rishi Niri avait passé par les mêmes sentiers que nous. Les Cinq Frères avaient également passé trois fois par ces sentiers, une fois seuls, une fois avec leur grande mère, et une fois enfin avec la grande et bonne Darupati, orgueil de toute la féminité. Aujourd’hui, le grand et pur mais humble Yogi Santi était assis là en profonde extase. Nous demandâmes où tous ces pèlerins trouveraient abri et subsistance. Le Disciple Rieur chanta : Ne vous inquiétez ni d’abri ni de subsistance. Il y a ici abondance de nourriture, d’asiles, et de vêtements pour tous. Puis le chela chanta sur un ton exquis : « Que tout le monde s’asseye. »

     

    À peine fûmes-nous tous assis que de grands bols d’aliments chauds et nourrissants apparurent. Le Yogi Santi se leva et commença à faire circuler la nourriture, aidé par le chela et d’autres pèlerins. Quand l’appétit général fut calmé, tous les pèlerins se levèrent et on les conduisit par groupes dans les temples du voisinage pour y passer la nuit. Le chela nous mena dans un temple situé sur un éperon rocheux séparé du lieu où nous nous trouvions par une paroi verticale de vingt-cinq mètres.

     

    En approchant, nous remarquâmes un long poteau dont la base reposait sur le sol et le sommet sur l’épaulement rocheux du temple. Comme ce poteau paraissait le seul moyen d’accès, nous nous rassemblâmes à sa base et notre  groupe nous rejoignit.

     

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    Il y avait de nombreux autres temples bâtis dans des niches formées par d’autres épaulements rocheux juste au-dessus du premier. Pendant un moment, notre seul espoir de trouver un abri pour la nuit parut résider dans notre capacité d’escalader le poteau. Mais le chela dit : « Ne vous pressez pas. » Puis dans un grand éclat de voix il chanta : « O Bien-Aimé, nous nous tournons vers toi pour être abrités pendant cette nuit bénie. »

     

    Instantanément, tous ceux qui nous entouraient observèrent un moment de silence, puis d’une seule et même voix ils prononcèrent avec une puissance dynamique les paroles suivantes : « Tel est le pouvoir de Dieu, A.U.M. » Nous nous trouvâmes aussitôt tous debout sur l’épaulement rocheux, et nous nous rendîmes avec les autres pèlerins à nos temples respectifs.

     

    En arrivant, toute trace de fatigue nous avait quittés. Nous dormîmes cette nuit-là comme des enfants. Si les ondes de pouvoir émanant de ce groupe avaient reçu l’ordre de niveler des montagnes, elles l’auraient fait.

    Extrait du Livre des maîtres de Baird Thomas Spalding (page 338 à 340) (avec recherches géographique des lieux).

    Les recherches géographiques réalisées par  ©Colinearcenciel ajoutent des éléments tangibles au voyage de T. Baird Spalding inclu dans les 11 voyageurs et chercheurs. Ces éléments sont mis en itallique dans le texte constituant la recherche du cheminement terrestre et d'éveil.

    Des photos anciennes venant de ce site (extrait ici) ici

    Un train à Paglajhora Darjeeling Indes 1880 

    A Train in Upper Paglajhora in Darjeeling -  India c1880s

     

     Un camp dans les montagnes Himalayennes en 1880 montre les émouvantes conditions de voyage de cette époque. Alexandra David O'Neel resta de nombreuses années quant à elle au Tibet dans les neiges himalayennes qu'elle parcouru bien souvent à pieds. Ses récits sont d'une richesse remarquable.

    34.Du mont Chomolhari, l'Everest et le temple de ParoTaksang

     

    Voir les magnifiques images anciennes sur https://www.oldindianphotos.in/search/label/Himalaya

     

     


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    35.

    3.12.

    Vaine tentative d’ascension au temple.

    – Montée par lévitation.

    - Allocution du Maître Pouridji.

    - A.U.M.

    - La pure lumière blanche.

    - La conception immaculée

     

    Le lendemain matin à quatre heures, la voix forte et claire du chela nous réveilla. Il chantait : « La nature s’éveille. Les enfants de la nature doivent s’éveiller de même. L’aurore d’un nouveau matin vient d’apparaître. La liberté du jour vous attend. A.U.M. »

     

    Nous nous approchâmes du rebord où le sommet du poteau s’appuyait la veille. À notre grande surprise, le poteau avait été remplacé par un escalier bien construit. En le descendant, nous nous demandâmes si nous n’avions pas rêvé. Le chela vint à notre rencontre au bas des marches et dit : Non, vous n’avez pas rêvé.

     

    C’est le Maître Pouridji qui a rêvé l’escalier la nuit dernière et l’a placé ici pour la commodité générale. Voici donc un rêve devenu réalité. Pendant les quinze jours que nous passâmes dans cette région, nous eûmes tous les jours à manger des aliments chauds et nourrissants sans jamais voir personne les préparer, et cependant nous fûmes servis abondamment.

     

    Le chela et un de ses compagnons entamèrent l’ascension de Pora-tat-Sanga Le chemin commençait par des marches taillées dans le roc. Il fallait ensuite passer sur des planches qui reliaient entre elles les parois de fissures rocheuses formant autant de précipices béants sous les pieds des marcheurs. 

     

    À d’autres passages, il fallait s’aider de cordes dont l’extrémité supérieure était fixée dans des anfractuosités. Au bout de deux heures, les grimpeurs n’avaient pas pu dépasser le second rebord situé cent soixante-quinze mètres plus haut que leur point de départ. Ils constatèrent alors qu’ils allaient être obligés de renoncer à l’ascension.

     

    Les voyant perplexes et connaissant la difficulté de leur position, Le Yogi Santi leur cria : « Pourquoi ne descendez-vous pas ? » Le chela répondit : « Nous essayons bien, mais les rochers ne veulent pas nous lâcher. » Il passait par l’expérience bien connue qu’il est plus facile d’escalader une paroi rocheuse presque lisse que de la descendre. Alors le Yogi plaisanta : « Eh bien, pourquoi ne resteriez-vous pas là ? Nous reviendrons demain avec des vivres, et peut-être pourrez-vous grimper jusqu’au sommet. » 

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    Il invita ensuite les deux grimpeurs à rester parfaitement calmes et les guida soigneusement pendant trois heures pour leur permettre de redescendre. Quand ils nous eurent enfin rejoints, le Yogi murmura avec un sourire : « C’est ainsi que se dissipe l’enthousiasme de la jeunesse. » Les jeunes gens jetaient vers le sommet des coups d’œil pleins de désir. Ils dirent : « Si le Maître Pouridji reste là-haut, nous aurons probablement la malchance de ne pas le voir. L’ascension est trop difficile pour nous. »

     

    Le Yogi répondit : « Ne vous inquiétez pas. Un plus grand que nous s’occupera de cela. Maintenant reposez-vous, vous avez pris un excellent départ. »

     

    Nous nous demandions avec émerveillement comment on avait pu bâtir un temple situé comme Pora-tat-Sanga. De nombreuses voix demandèrent quand nous pourrions voir le Grand Maître. Le Yogi répondit : « Ce soir. » En effet, le Maître Pouridji vint s’entretenir avec nous pendant le repas du soir. On fit allusion à l’échec de la tentative de grimper.

     

    Le Maître dit que les deux hommes avaient réussi l’ascension à cause de la deuxième tentative qu’ils avaient faite en pensée. Le lendemain après-midi à quatre heures nous nous réunîmes tous dans l’amphithéâtre rocheux situé au-dessous du temple. Le Yogi Santi était assis en extase. Trois hommes allèrent à une grosse pierre plate et s’y assirent en position de prière.

     

    Très peu de temps après la pierre s’éleva dans les airs et les porta jusqu’au temple. Alors le Yogi Santi dit au chela et à deux autres : « Êtes-vous prêts ? » Ils répondirent oui avec empressement et s’assirent sur le rocher à ses côtés.

     

    Le rocher commença immédiatement sa lévitation et les transporta sur la terrasse du temple. Puis on nous invita à nous tenir en groupe. Tout le monde se leva. Ceux qui étaient déjà au temple s’avancèrent au bord de la terrasse et commencèrent à chanter A.U.M.

     

    En moins de temps qu’il ne faut pour le dire, nous nous trouvâmes à notre tour sur la terrasse. Il n’avait fallu que quelques instants pour nous rassembler tous au temple le plus élevé du monde.

     

    Quand nous fûmes assis, le Maître Pouridji prit la parole et dit : Beaucoup d’entre vous n’ont jamais assisté à des phénomènes de lévitation corporelle et les trouvent miraculeux. Permettez-moi de dire qu’ils ne comportent aucun miracle. Ils résultent d’un pouvoir qui appartient à l’homme. Nous en tenons la connaissance de l’antique Yoga. Beaucoup se sont servis de ce pouvoir dans le passé sans qu’on l’ait considéré comme miraculeux.

     

    Gautama Bouddha a visité bien des endroits éloignés au moyen de la lévitation de son corps physique : J'ai vu des milliers de gens parvenir au même résultat. Il est des manifestations de pouvoir bien supérieures à celles que vous allez voir. Elles prouvent l’existence d’une grande force irrésistible.

     

    Pour peu que l’on en ait acquis la maîtrise complète, on peut se servir d’elle pour déplacer des montagnes. Vous louez la liberté, vous chantez l’absence de crainte. Mais à moins d’avoir oublié l’esclavage, de l’avoir pardonné, vous ne vous le rappelez que trop bien, et c’est la liberté que vous avez oubliée.

     

    Un système de Yoga pur est un message de liberté au monde entier. Permettez que je vous explique le mot A.U.M. On emploie aussi la forme abrégée O.M., mais la forme correcte en hindoustani est A.U.M. Nous considérerons donc le mot sous cette lumière. A est un son guttural. En le prononçant, vous remarquerez qu’il part de la gorge. Pour prononcer OU, il faut projeter les lèvres en avant. Enfin vous noterez que le son M se forme en fermant les lèvres, ce qui cause une résonance semblable au bourdonnement d’une abeille. Le mot sacré A.U.M. embrasse donc toute l’étendue vocale. Tous les sons y sont inclus. Il est basique et infini.

     

    L’univers de ses expressions inclut tous les noms et toutes les formes. Nous savons que toutes les formes sont périssables, mais la réalité concrète, antérieure à toute forme et dénommée Esprit, est impérissable. C’est pourquoi nous la désignons par le mot A.U.M.

     

    Les Sadhous instruisent leurs élèves en leur disant « Tattomamuasi ». Quand, à la suite de profondes méditations et selon la vérité absolue, l’étudiant a compris, il répond simplement : « Su-ham. » Le maître dit alors à l’élève : « Tu es Dieu », et l’élève répond : « Je le suis, Su-ham. »

     

    Approfondissons les réponses de l’élève quand il a compris sa divinité « Su-ham ». Le mot comprend deux consonnes S et H, et trois voyelles A, U, plus l’M qui est un intermédiaire syllabique. On ne peut pas prononcer les consonnes sans les joindre aux voyelles. Dans le domaine des sons, les consonnes représentent ce qui est périssable, et les voyelles l’impérissable. S et H périssent donc, et A.U.M. subsistent, formant l’AUM, l’Éternel. 

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    O chercheurs de vérité, AUM est le grand Dieu. Les sages atteignent leur but grâce au soutien d’AUM.

    Celui qui contemple l’A contemple Dieu dans la phase vigilante.

    Celui qui médite sur l’U, phase médiatrice, jette des coups d’œil sur le monde intérieur et appartient à l’Esprit.

    Celui qui médite sur l’M perçoit sa propre divinité, reçoit l’illumination, et jouit immédiatement de la liberté.

    La méditation sur A.U.M., le Moi supérieur, inclut tout. Je regarde au loin, dans le grand cosmos de lumière blanche. J’y vois un homme drapé dans une simple robe de la plus pure lumière blanche. Sa silhouette irradie la bienveillance de la lumière pure. Tout autour de lui résonne une voix qui dit : « Tu existes au siècle des siècles. » Il approche de plus près.

    La voix dit encore : « Ce jour et cette heure te sont donnés avec la prêtrise de toute l’humanité qui n’a ni commencement ni fin. » Les émanations de pure lumière blanche convergent vers lui. Il est le foyer qui montre à tous les hommes leur origine divine. Il ne symbolise ni un ordre ni une fraternité, mais l’humanité dans sa pureté originelle avant le commencement d’une fraternité.

    Il n’a pas encore parlé, car tout cela se passe bien avant que la Terre ait pris forme de nébuleuse, réclamé une orbite, et attiré vers elle ce qui lui appartient.

     

    Il est la projection de la première forme humaine qui doit se présenter avec la pleine maîtrise de toutes les forces qui vont commencer à réunir les atomes de la nébuleuse terrestre pour leur donner forme. Écoutez. La voix qui l’entoure parle. Elle ordonne : « Que la lumière soit. » Les éblouissants rayons blancs jaillissent. La forme humaine les concentre en un foyer. La nébuleuse terrestre surgit, et le foyer constitue son soleil central.

     

    Tandis que ce noyau central rassemble ses atomes, ceux-ci se chargent davantage de lumière. La forme qui concentre les rayons lumineux agit selon des directives conscientes. Maintenant la forme parle, et nous entendons ses paroles. Elles sont tracées en lettres de pure lumière dorée. Je peux les lire.

     

     

    Les voici : Je viens du grand Cosmos de lumière pour veiller sur toi, ô Terre. Attire vers toi tes particules. Projette en chacune la lumière de la vie éternelle, la Lumière qui vient du grand Principe de Vie, du Père, de l’émanation de toute vie. Je te déclare que « JE SUIS ». Maintenant, je vois la forme faire des signes. D’autres formes l’accompagnent, et du milieu d’elles quelqu’un parle et dit : « Qui est le Bien-Aimé né du Père, la Lumière du Cosmos ? »

    La voix d’alentour se fait à nouveau entendre en un murmure et répond : « C’est moi-même ayant pris forme pour dominer, car je dispose du pouvoir, et mon règne se manifeste à travers moi. »

     

    Voici, c’est le Krishna, le Christos, le Christ, tous trois en UN. La forme répond à son tour : « JE SUIS, ET VOUS ÊTES TOUS CE QUE JE SUIS. » La voix d’alentour reprend : « Regardez au-delà de moi, la voix de Dieu parle par moi. JE SUIS Dieu et vous êtes Dieu. Toute âme dans sa pureté originelle est Dieu. »

     

    Les veilleurs assis en silence entendent la voix qui parle au travers de la forme et dit : « Voici, l’homme est Dieu. Le Christ de Dieu sort à nouveau du grand Cosmos. » Tout ceci ne comporte ni sentimentalisme ni infatuation.

     

    C’est une vision claire et calme de l’homme issu de Dieu, avec ses pleins pouvoirs et sa maîtrise, la maîtrise appartenant à toute l’humanité et d’où nul n’est exclu. Conditionnant la forme, il y a les émanations de l’éblouissante lumière blanche, pure comme le cristal. L’homme en est issu et formé. Il est donc PURE LUMIÈRE BLANCHE. Celle-ci est la vie de Dieu, et ses rayons ne se manifestent qu’à travers l’homme.

     

    Tandis que nous fixons notre idéal, que notre contemplation en fait un foyer, la vision prend vie, se présente, se rapproche de plus en plus, s’unit enfin avec la forme. Le résultat de la fusion, c’est nous.

     

    Nous devenons CELA et nous pouvons dire à toute l’humanité : « JE SUIS TOI-MÊME exprimant Dieu. » Quand une vraie mère voit cela à l’époque de la conception, l’immaculée conception se produit. Alors il n’y a plus de nouvelle naissance pour l’enfant. Tel est le rôle de la femme dans sa plénitude humaine. Ce rôle est Dieu, la véritable divinité des hommes. C’est l’Atma, l’inclusion de l’âme dans l’homme et la femme. Le véritable royaume de la femme cœxiste avec l’image, il est coordonné avec elle.

     

    Le Fils Unique réunit l’idéal masculin et l’idéal féminin. Ensemble, ils forment Darupati, la fierté de la mère, l’idéal de la femme, l’étincelle humaine éternelle présentée comme sauveur et compagnon. Vus en perspective, ils paraissent séparés l’un de l’autre, mais dans l’ensemble du grand plan cosmique, ils sont indissolubles.

     

    La femme, dans sa pleine maîtrise, offre son corps sur l’autel de la naissance en le destinant à nourrir l’enfant, à présenter l’enfant-Christ au monde. Telle est la véritable conception provenant de l’Immaculé. Quand elle est effectuée de manière vraiment sainte en pensée, en paroles, et en actions, l’enfant n’est ni conçu dans le péché ni né pour l’iniquité.

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    Il est pur, sacré, saint, conçu de Dieu, né de Dieu. Il est l’image, le Christ de Dieu. Un tel enfant ne passe pas par le processus des vies successives.

    Seules les pensées physiques font qu’un enfant naît dans le monde physique et se trouve obligé d’endosser les pensées physiques de péché et de discorde de ses parents. C’est la seule raison qui rend nécessaire une nouvelle naissance.

     

    Quand la femme permet au Christ de s’extérioriser, non seulement elle est le Christ, mais l’enfant est le Christ et ressemble à Jésus. Elle voit alors le Christ de Dieu face à face. Quand l’épouse réunissant les principes mâle et femelle envoie son véritable appel, son corps immaculé est prêt pour cette chose immaculée : la conception de l’enfant Christ, destiné à être présenté au monde. Le corps destiné à la femme a été préparé et moulé bien avant que le monde ait pris forme.

     

    Le Maître Pouridji cessa de parler et nous invita à l’accompagner à un grand souterrain où de nombreux Yogis étaient assis en extase.

     

    Nous vécûmes dans le temple et dans ce souterrain pendant neuf jours. Beaucoup de Yogis ont vécu là pendant des années, et quand ils quittent cette solitude, ils accomplissent de merveilleux travaux au milieu de leur peuple.

     

    Extrait du livre "La vie des maîtres" de Baird Thomas Spalding page 342  à 346.

     

     

     


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    Col Dochula Bhoutan

     

    On nous informa qu’après l’assemblée un grand nombre de maîtres retourneraient aux Indes par la route du lac Sansrawar et Mouktinah. De Mouktinah nous pourrions aller très facilement à Darjeeling. C’étaient là de bonnes nouvelles, et la perspective de voyager avec ces grands êtres nous rendait très fiers. Nous allâmes de souterrain en souterrain et parlâmes à de nombreux Yogis et Sadhous.

     

    36.

    (Carte actuelle de Mouktinah à Darjeeling).

     

     

     

    À notre surprise, nous découvrîmes que beaucoup d’entre eux séjournaient là hiver comme été. Nous leur demandâmes s’ils étaient gênés par la neige. Ils répondirent que la neige ne tombait pas dans le voisinage et qu’il n’y avait jamais ni brouillards ni tempêtes. Le temps avait passé d’une aile rapide, et nous étions maintenant à la veille de notre départ.

     

    3.13. Départ de Pora-tat-Sanga (Taksang).

    - Marche rapide de la caravane.

    - Discours d’Émile sur la concentration de pensée et l’adoration de Dieu

     

    Le matin de notre départ, la communauté fut réveillée à trois heures par le chant du Disciple Rieur. Nous pensâmes qu’il se passait une chose inusitée, car il nous conviait tous à nous réunir un moment.

     

    Tandis que nous sortions du temple, la lumière issue de Pora-tat-Sanga brillait d’un tel éclat que tout le secteur en était illuminé. Le chela se tenait à un angle du temple et nous demanda de contempler le spectacle en silence.

     

    Nous vîmes des centaines de formes debout, les bras levés. Le silence fut rompu par les mots : « Salut, salut, salut, le Maître Pouridji chante » Des milliers de voix se joignirent à la sienne, et l’écho donnait l’impression qu’il y en avait encore des milliers d’autres. Chaque mot s’entendait distinctement dans le calme du matin.

     

    Voici les paroles du Maître : « Pourrait-il exister un Dieu pour les Hindous, un Dieu pour les Mongols, un Dieu pour les Juifs, et un Dieu pour les Chrétiens ?

     

    Il n’existe qu’un seul vrai Principe Universel, Directeur, Primitif, Infini et Divin. La lumière centrale de ce Principe s’appelle Dieu. Dieu doit envelopper tout, et en effet, il enveloppe tout. Tous sont Dieu. Cela ne signifie certainement pas qu’il y ait un Dieu individuel non destiné à tous. Quand nous parlons de Dieu, nous parlons d’un et de tous, pour tous, en tous, et à travers de tous.

     

    Si les Hindous donnent un nom à leur Dieu, en disant qu’il n’en est pas d’autre, leur pensée est divisée. Si les Mongols donnent un nom à leur Dieu, en disant qu’il n’en est pas d’autre, leur pensée est divisée. Si les Juifs donnent un nom à leur Dieu, en disant qu’il n’en est pas d’autre, leur pensée est divisée. Si les Chrétiens donnent un nom à leur Dieu, en disant qu’il n’en est pas d’autre, leur pensée est divisée. Une maison divisée contre elle-même est détruite d’avance, et il faut qu’elle tombe. Si elle est unie, elle subsiste éternellement. Choisissez qui vous voulez servir. Division signifie faillite et mort. Unité dans le Principe Père et Mère signifie progrès, honneur, et pouvoir. A.U.M., A.U.M., A.U.M. Il sembla que cet AUM se répercutait autour du monde. Nous pûmes en entendre l’écho pendant au moins  348 minutes, comme si le gong du temple avait résonné. Par moments, il semblait que les rochers eux-mêmes prononçaient le mot.

     

    Pendant que ces résonances s’atténuaient progressivement, tous les pèlerins se réunirent dans le grand amphithéâtre rocheux situé au-dessous du temple, et nous nous joignîmes à eux. Quand nous fûmes assis avec notre groupe, le Yogi Santi leva les mains au-dessus de sa tête, et tout le monde chanta AUM à l’unisson comme précédemment. À nouveau les rochers parurent renvoyer les vibrations. Cela dura jusqu’à la fin du repas.

     

    Quand nous nous levâmes, l’assemblée observa un moment de silence. Puis le chela se mit à chanter : « Nous allons vous dire au revoir. Nous vous laissons nos plus grandes bénédictions en nous séparant de votre très gracieuse présence. Permettez que nous vous demandions de nous faire l’honneur d’une nouvelle bienvenue. Nous hésitons à nous séparer de vous.

     

    Nos cœurs désirent votre retour et nos yeux le contemplent à l’avance. Nous vous disons au revoir. Puissiez-vous recevoir les plus riches bénédictions de tout ce qui est saint".

     

    La réponse arriva comme d’une seule voix :

    Bien-Aimés, nous ne sommes jamais séparés, même quand vous croyez que l’espace creuse un abîme entre nous. Non, la distance n’a pas le pouvoir de séparer, car Dieu imprègne tout l’espace et vous l’imprégnez aussi. Nous n’éprouvons même pas le besoin de vous dire au revoir, car nous ne cessons jamais de vous voir face à face. Vos déplacements ne sont pas des allées et venues. Vous êtes toujours ici. Séparation, temps, oubli n’existent pas. Le présent est ici, l’avenir y est donc aussi. Où pourrions-nous être, sinon tous ensemble en Dieu ?

     

    Ne vous éloignez pas de lui, rassemblez-vous en lui, et vous serez toujours ici. Nous avions déjà parcouru un bon bout de chemin quand ces dernières paroles nous parvinrent.

    Nos pas nous éloignaient, mais nous étions encore à Pora-tat-Sanga (temple de Taktsang vu précédemment et illustré). Il n’eut pas de séparation, et nous n’avons jamais eu l’impression d’avoir quitté ce lieu sacré.

    Tout le long du jour, le chela ne fit que rire et chanter. Comme précédemment, son rire et son chant paraissaient nous transporter corporellement par-delà tous les passages difficiles.

     

    À deux heures de l’après-midi, nous repassâmes par Maha-Muni la silencieuse, mais au lieu de nous y arrêter pour la nuit, nous allâmes de l’avant, marchâmes seize heures, et couvrîmes plus de cent vingt kilomètres. Malgré  cela, nous n’étions nullement fatigués et notre voyage se poursuivit ainsi jusqu’à Sansrawar.

     

    Là, on nous conduisit à un temple magnifique, voisin du lac. Nous nous y reposâmes pendant deux jours avant de poursuivre notre chemin par le col transhimalayen. Cet endroit est presque un paradis. Le lac repose comme un joyau dans un cadre grandiose de montagnes. Les oiseaux chantent dans tous les arbres. La majeure partie des Maîtres qui avaient fait le chemin avec nous habitaient ici.

     

    (Note : Je suis sur la piste du Lac et je pense l'avoir trouvé, un peu de patience, les recherches sont fastidieuses !  ©Colinearcenciel) 

    Nous continuâmes, vers Mouktinath avec le Yogi Santi. On nous avait souvent parlé de la difficulté de franchir le col. Le voyage dure de longs jours, mais nous ne rencontrâmes guère de passages difficiles et arrivâmes à Mouktinath à l’époque prévue. Nous y fûmes salués à nouveau par Émile et un grand nombre de nos amis. Les mots ne peuvent traduire le plaisir que nous éprouvâmes à cette réunion. Nous avions voyagé au loin, et l’on nous avait accordé l’hospitalité la plus large et la plus aimable. Cependant, c’est ici que nous eûmes le sentiment d’un véritable retour au foyer.

     

    36.

    Situation de Muktinath au Népal,

    image de google map's

     

     

    36.

    (Notes : Moutinath se trouve au Népal voici un trajet sur google map's de Taktsang au Bhoutan, c'est un long voyage, reste à affiner les recherches)

     

     

    Ce soir-là, tandis que nous relations certaines de nos expériences, Émile dit :  Vous savez maintenant pourquoi les Tibétains n’éprouvent aucune gêne à porter de lourds fardeaux à des altitudes supérieures à sept mille mètres. Vous savez comment ils escaladent le mont Everest. Ils vont à la crête du Dieu des Monts, comme ils l’appellent. Ils surmontent, ils montent sur le dieu de la montagne, comme ils surmontent ou triomphent du dieu d’un fardeau quelconque. En d’autres mots, ils laissent aller le fardeau, et alors celui-ci n’existe plus. On ne peut mettre un fardeau sur les épaules du véritable Dieu-homme, et encore bien moins sur sa forme.

     

    Vous pouvez maintenant percevoir la vérité de l’assertion de Jésus quand il disait : « Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés de fardeaux, et je vous donnerai du repos. »

     

    La véritable citation est : « JE SUIS vous donne réellement du repos. » Reposez-vous en JE SUIS, et vous quittez le dieu du fardeau pour le Dieu de la Paix, le royaume où l’on ne porte pas de fardeaux.

     

    Dieu est le pouvoir qu’a l’homme de penser droit et juste en toutes circonstances.

    L’homme en tant que pauvre vermisseau de la poussière n’a pas conscience de Dieu. Il n’exprime que la conscience du vermisseau.

     

    Quand on tire sur une cible et que l’on veut  faire mouche, il faut concentrer toute sa pensée sur le milieu de la cible et ne rien voir d’autre que le centre.

     

    Si l’on a touché, on s’est approché de Dieu d’un degré, car Dieu est l’idéal divin, le foyer vers lequel convergent toutes les pensées et tous les actes. C’est ainsi que l’on développe en soi l’homme spirituel, le Christ de Dieu, la Parole faite chair. Aussi certainement que Dieu entoure la chair, cette chair est Dieu. Faites de votre subjectif un objectif, un sage collaborateur volontaire du principe. Dirigez-vous droit sur votre objectif. Faites de celui-ci la vie intérieure divine.

     

    Nul n’a jamais rien accompli de grand sans avoir totalement concentré sa volonté et maintenu son objectif (Dieu) devant le pur miroir de sa force de pensée. La force de pensée est l’homme agissant comme Dieu, l’homme exigeant de lui-même une telle concentration sur son objectif (Dieu) que celui-ci se manifeste instantanément.

     

    Dès que Dieu est devenu objectif, présentez le moule de votre désir, et ce moule se trouve aussitôt rempli. Si cette affirmation ne se révèle pas rigoureusement exacte, c’est que vous n’auriez pas eu la pensée de votre désir, que vous n’auriez pas pu l’avoir. Quand votre désir est présenté comme indiqué, il est divin. Si votre divinité se manifeste constamment, votre désir est conçu selon l’harmonie divine. Vous avez tout pouvoir pour fixer sa date d’exécution et pour prononcer la parole d’autorité. Vous restez le Maître. Pour le monde extérieur, votre ordre est : « Silence complet. » Vous pouvez alors dire avec précision et en toute connaissance de cause : « Il n’est pas de plus grand pouvoir que mon Christ intérieur. J’émets ma parole douée de la qualité de Christ, et elle accomplit instantanément toutes choses. Je donne louange et bénédiction, et j’envoie ma parole avec abondance, harmonie, et perfection.

     

    Au commencement, vous avez prononcé la parole (Dieu) qui représente votre vrai désir.

    Ne revenez jamais en arrière, ne réitérez pas votre demande. Cette attitude engendrerait le doute. Allez de l’avant, rappelez-vous ce que vous avez fait. Si vous avez formulé votre Parole-Christ, vous êtes maître de la situation.

    La chose désirée est accomplie, complète, divinement en ordre. Je te remercie, Dieu, pour la Vie et la Lumière Abondantes, pleines et libre. 

     

     

    Pour la santé parfaite, la puissance illimitée, Et la liberté sans restriction.

     

    Rappelez-vous que si deux êtres unissent leur force spirituelle, ils peuvent triompher du monde, même s’ils ne peuvent rien faire individuellement. Ces deux êtres sont Dieu et vous, unis dans un même but. Si d’autres s’unissent à vous avec la même sincérité de mobiles, votre pouvoir croît plus vite que le carré du nombre des associés. Si deux d’entre vous s’unissent à Dieu pour formuler une demande, mon Père l’exauce.

    Mon Dieu devient votre Dieu, et nous communions.

     

    Uni à Dieu, l’homme triomphe de ce qui n’est pas divin. Entrez dans le lieu secret de votre âme, fermez la porte au monde extérieur, fermez vos yeux de chair, regardez votre Moi divin avec votre œil intérieur. Vous vous êtes paisiblement mis dans un état réceptif spirituel. Le Principe de Dieu est le but unique. Je communie avec l’Énergie de la Vie Universelle. Elle me traverse, je la connais, je la sens. Je remercie Dieu mon Père d’avoir la faculté d’accomplir toutes choses. Quand vous priez Dieu et que votre âme intime est en contact avec l’Énergie de la Vie Universelle, vous utilisez cette énergie dans une mesure illimitée.

     

    Vous donnez le nom de Dieu à l’Esprit infiniment sage qui existe au-dedans comme au-dehors de tout être humain. L’expression extérieure de Dieu ne peut se formuler qu’à travers vous. Il n’est donc pas nécessaire de rechercher aide et connaissance à l’extérieur. Cherchez-les à l’intérieur, sachant que la vérité intelligente et la source de toute connaissance sont latentes en vous. Pourquoi chercher le savoir à l’extérieur, puisque Dieu, l’Esprit Universel, est intérieur ?

     

    Ayant compris ce principe, vous pouvez faire appel à lui pour n’importe quelle œuvre en étant certains que le Dieu intérieur est le plus grand des éducateurs.

     

    Tout votre pouvoir est d’abord attiré vers vous, puis élaboré dans votre corps, et enfin manifesté pour l’accomplissement de ce que vous lui ordonnez d’exécuter. Tel est Dieu exprimant son pouvoir par vous. Dieu n’est pas personnel, mais intérieur et incluant tout.

     

    En le laissant s’exprimer du dedans, on est relié à lui, car il interpénètre tous les mondes. En adorant le Dieu intérieur, en le voyant émaner de soi, on adore la Déité dans toute la famille humaine. Au contraire, l’adoration d’un dieu extérieur  produit l’idolâtrie. Quiconque adore Dieu intérieurement, et le voit se manifester du dedans vers l’extérieur du monde, entre en contact conscient avec les émanations universelles de la vie et de la lumière divines.

     

     

    Il ne peut exister aucune déité à l’extérieur de votre corps sans qu’elle existe également à l’intérieur, car tout est émanation d’énergie vibrante. Les vibrations de Dieu incluent toutes les cellules de votre corps et toute la masse de l’Univers. Dieu est donc partout, avant tout, en tout, autour de tout, enveloppant et embrassant tout. L’énergie immanente de la vie et de la lumière passe à travers tous les atomes de l’espace sans en excepter aucun.

     

    Ayant achevé ce discours, Émile annonça que nos amis nous retrouveraient à Hardwar et nous souhaita bonne nuit.

     

     Extrait de la vie des maîtres de T. Baird Spaldind page 348 à 353

     

     


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    3.14. Weldon, le demi-sceptique, reconnaît Jésus. - Allocution de Jésus sur les rayons cosmiques. - La perfection humaine

    37.

    Le lac de Srinagar au Cachemire  en 1900

    Shankaracharya Temple Srinagar

     

     

    En approchant de Hardwar, environ un jour avant d’arriver à la ville, nous fîmes halte à la maison d’un Américain nommé Weldon. Nous reçûmes une chaleureuse bienvenue, et Weldon insista pour que nous restions avec lui quelques jours.

     

    Cet écrivain bien connu, qui avait vécu aux Indes pendant de nombreuses années, manifestait un intérêt profond et sympathique pour notre travail. Il avait plusieurs fois demandé à se joindre à notre expédition, mais les circonstances n’avaient pas permis de lui donner satisfaction.

     

    Le lendemain, tandis que nous étions assis dans son jardin et racontions nos expériences, Weldon fit soudain la remarque qu’il n’avait jamais pleinement accepté pour authentique l’histoire de la vie de l’homme appelé Jésus de Nazareth. Il avait soigneusement étudié les documents mis à sa disposition, mais ceux-ci lui avaient tous paru vagues et non concluants. En désespoir de cause, il avait finalement abandonné ses recherches, car il y avait dans sa pensée de graves doutes sur l’existence du personnage.

     

    Notre chef lui dit : Si vous étiez mis face à face avec Jésus, croyez-vous pouvoir le reconnaître, et comment, le reconnaîtriez-vous ? Weldon répondit : "Vous venez de toucher le sujet auquel j’ai consacré la plus grande partie des pensées de ma vie" Jamais vous ne pourrez savoir avec quel intérêt passionné j’ai cherché un signe permettant d’affirmer l’existence corporelle de Jésus sur cette terre. Mes doutes se sont aggravés chaque année, et finalement j’ai désespéré de trouver jamais un indice me donnant pleine confiance. Cependant, dans un coin de mon cerveau, une vague arrière-pensée, une sorte de rayon d’espoir m’incite toujours à croire que si je pouvais rencontrer cet homme face à face sans aucune suggestion de l’extérieur, je le reconnaîtrais avec certitude en quelque lieu et à quelque époque que ce soit.

     

    Aujourd’hui, mon instinct fait ressortir cette arrière-pensée, et je vous dis ceci que je n’ai encore jamais exprimé : Je sais que je le reconnaîtrais. C’est le sentiment le plus sincère de toute ma vie, et je m’excuse de répéter : Je sais que je le reconnaîtrais. 

    Note : Tous les êtres, sans aucune exception, reconnaissent Jésus si celui ci vient à leur rencontre. Il disait "je connais le nom de chaque étoile" et aussi "je connais le nom de chacun de vous" et ceci est une réalité inébranlable. Il a dit :"ce n'est pas toi qui me choisi, c'est moi qui te choisi". La meilleure chose qui soit est de savoir que tout ce que nous faisons et pensons est perçu, de même que nos émotions, nos joies et nos peines et, actuellement, l'action directe existe toujours concrètement. Il est dit :"les voies du Seigneur sont impénétrables". La présence incarnée de Jésus est exacte. Certains êtres ayant cette faculté de se matérialiser et d'apparaître devant vous sans que les autres ne le perçoivent même au milieu d'une assemblée. Il ne s'agit pas de mediumnité mais d'action directe de la part de ces êtres. Cependant, ils restent très discrets. De même, ils se rendent totalement invisibles aussi facilement par un procédé divin. Si cela arrive, il s'agit de situation particulière dans cette sphère ci qui n'est pas très évoluée et hyper compacte, matérialiste à l'excès, dans un monde "où son royaume n'est pas de ce monde" car "le monde est dominé par le mal", le mal, ces mensonges de tant et tant, insidieux, trompeurs : les tourments excessifs opposant deux forces opposées. Le choix de l'entourage demande discernement, la qualité du sage est le discernement, la plus grande afin de ne pas être aveuglé et de grandir en voyant les faiblesses en soi car, là où la faiblesse se trouve, viendra le tourmenteur. D'où la nécessité de la pratique assidue dont il est parlé ici afin de faire les bons choix et d'écouter la voix intérieure, développer les capacités d'ouverture aux êtres de lumière et au divin Père au travers de l'esprit ouvert à Lui, l'âme son Temple, la Conscience Sa voix. Tant de mystiques de tout bord offrent des clés pour ouvrir les portes aux bienfaits de la Bonté divine.

     

     

    Le même soir, tandis que nous allions nous coucher, Thomas s’approcha de nous et dit : Vous avez tous entendu la conversation de cet après-midi au sujet de la personnalité de Jésus. Vous avez reconnu la sincérité de Weldon. Si nous l’invitions à nous accompagner ? Nous ne savons pas, et nous n’avons aucun moyen de déterminer si l’homme connu sous le nom de Jésus de Nazareth se trouvera à notre lieu de destination, car nous ne pouvons contrôler ses déplacements. En fait, nous savons simplement qu’il a été là. Si nous invitons Weldon et si Jésus n’y est pas, cela pourrait lui causer une nouvelle déception sans qu’aucun bien n’en résulte. Weldon paraît très désireux de nous accompagner. Comme personne de nous ne sait si Jésus sera là, je propose que personne ne fasse de suggestion dans un sens ni dans l’autre. En l’espèce, faisons confiance à l’avenir.

     

    Nous fûmes tous d’accord, et le lendemain matin, Thomas invita Weldon à nous accompagner. Son visage s’illumina aussitôt d’un espoir anticipé. Il réfléchit un moment, puis dit qu’il avait un rendez-vous pour le mercredi suivant et serait obligé d’être de retour à cette date. Nous étions jeudi. Il disposait donc de six jours. Thomas estima que c’était là un délai suffisant.

     

    Nous décidâmes de partir dans l’après-midi. Tout se passa bien, et nous parvînmes à destination le surlendemain avant midi. En arrivant, nous remarquâmes un groupe de douze personnes assises dans le jardin de l’auberge où nous devions loger. Elles se levèrent à notre approche, et le propriétaire de l’auberge s’avança pour nous saluer.

     

    Nous aperçûmes Jésus debout dans le groupe. Avant que nul n’ait eu le temps de dire un mot ou de faire une suggestion, Weldon s’était élancé les deux mains tendues et avait saisi les deux mains de Jésus dans les siennes avec une expression joyeuse disant : Oh je vous reconnais, je vous reconnais. C’est le moment le plus divin de toute ma vie.

     

    Tandis que nous contemplions le ravissement de notre ami, un sentiment proche de la joie divine nous inonda tous. Nous nous avançâmes et échangeâmes, des salutations tout en présentant Weldon au groupe

     

    Après le déjeuner, nous nous assîmes dans le jardin et Weldon dit à Jésus : Accepteriez-vous de nous faire une causerie ? J’ai attendu ce moment pendant toute une vie. Il y eut quelques instants de silence puis Jésus prit la parole et dit :

    "Dans le calme de cette heure, je voudrais que vous sachiez que le Père à qui je parle et qui demeure en moi  est celui même qui demeure en vous tous. Chacun peut lui parler et le connaître aussi intimement que moi. Un souffle de splendeur merveilleuse passe sur les cordes de la harpe mystique et la fait vibrer d’un amour pur et divin. Cet amour est si pur que le silence attentif semble s’arrêter pour écouter. Votre grand Être Spirituel vous touche la main de ses doigts connaisseurs avec une douceur attendrie, et sa voix vous parle toujours de l’immense et glorieux amour du Père.

    Votre voix vous dit. « Je sais que tu es ici avec moi Toi et moi ensemble nous sommes Dieu. » C’est alors que le Christ de Dieu se tient là. Ne voulez-vous pas supprimer toute limitation et vous tenir avec moi en esprit ? Jamais le monde n’a reçu de pensées plus élevées que celles que je vous donne. Peu importe que les hommes affirment qu’elles sont irréalisables. Chacun de vous se présente comme le Divin Maître, triomphateur dans la plénitude de son règne, exactement tel que vous m’avez vu. L’heure est venue. La pensée d’accomplissement que vous avez envoyée vers le Divin Maître a mûri dans votre propre corps, et votre âme a pris les leviers de commande.

     

    Vous vous élevez avec moi à des hauteurs célestes. Nous élevons nos corps jusqu’à ce que leur brillant rayonnement devienne un éblouissement de pure lumière blanche. Nous sommes alors retournés au Père d’où chacun est issu.

     

    Dieu notre Père est émanation de lumière pure, et dans la vibration de ces émanations, tout ressouvenir mortel est balayé. Nous voyons les créatures projetées dans la forme à partir de l’informe et toutes choses se renouveler à chaque instant. Toutes choses existent dans le Cosmos origine dans la Substance de Dieu dite « éthérée ». Et parce qu’elles existent, leurs vibrations sont si élevées que nul ne peut les percevoir à moins de s’être élevé en esprit à notre hauteur. Quand les vibrations du corps sont spirituelles, on peut discerner le processus continu de la création. Celle-ci est causée par le rayonnement des vibrations de la lumière cosmique engendrée dans le grand Cosmos. Ce rayonnement est la vie universelle, ou énergie lumineuse, qui sert de support à tout ce que l’on appelle le Père des rayonnements ou des vibrations. La vie universelle mérite son nom, car son rayonnement prime tous les autres.

     

    En réalité, il ne fait qu’écarter les autres pour permettre à des formes nouvelles  de prendre leur place. Quand notre corps vibre à l’unisson de l’esprit, nous sommes vibrations de lumière, les plus hautes vibrations, Dieu, le Père de toute vibration. Les rayons cosmiques correspondants proviennent de la source de toute énergie, du Père de tous les éléments.

    356

     

    On démontrera prochainement que leur bombardement produit des effets terribles. Il paraît détruire la matière. En réalité il transmue ce qu’on dénomme matière en une forme d’esprit. On reconnaîtra bientôt que le prodigieux pouvoir de pénétration des rayons cosmiques leur permet de traverser toute matière, détruisant, semble-t-il, le cœur ou noyau des atomes, les transmuant en ceux d’une autre substance, et créant des éléments d’ordre plus élevé. La création progresse ainsi vers une émanation plus haute de lumière pure, vers la vie elle-même.

     

    Les rayons cosmiques se distinguent facilement de tous les autres rayonnements issus de la Terre ou de la galaxie solaire. Ils dominent complètement toutes les autres radiations ou vibrations. On reconnaîtra bientôt qu’ils proviennent d’une source universelle invisible. La Terre est perpétuellement soumise à leur effroyable bombardement. Quand ils frappent le noyau d’un atome, ils le fragmentent en particules infimes d’une autre substance. Ils ne détruisent pas la matière, ils la transmuent en des éléments de rayonnement plus élevé, ils transforment le monde matériel en monde spirituel.

     

    La production des éléments supérieurs se conforme aux ordres des hommes. Ces éléments sont d’autant plus élevés que les hommes les désignent ou les emploient pour un but plus élevé. Quand l’homme se présente en vibrations spirituelles, il est absolument maître de faire jouer les rayons cosmiques et de régler leur mode opératoire. L’homme spirituel voit donc la transmutation se produire perpétuellement autour de lui. C’est la création dans son sens le plus élevé. Chacun est donc créé là où il se trouve.

     

    La création est incessante, continue, et sans fin. Les radiations cosmiques sont lumineuses. Elles sont constituées par des projectiles de lumière qui jaillissent du Cosmos. Ce dernier est sphérique. Il inclut et entoure tous les univers. Il possède un Soleil Central. Les soleils des univers absorbent toutes les énergies que les univers dissipent. Ils la conservent, la concentrent, la transforment, et l’apportent au Soleil Central qui se charge d’énergie vibrante et pulsative. Cette énergie est concentrée à un, tel degré qu’elle émet des projectiles de lumière, et ceux-ci ont une telle force qu’ils fracassent les noyaux atomiques rencontrés, mais sans les détruire.

     

    357

     

    Les particules résultantes sont transmuées en d’autres éléments et s’agrègent finalement à l’élément auquel elles appartiennent. Cet élément devient alors vivant. La vie est l’énergie libérée par le bombardement des projectiles de lumière. La fraction d’énergie absorbée par les particules désintégrées s’appelle la vie de l’élément. La fraction non absorbée pour la vie de l’élément est attirée vers le Cosmos, retourne à lui, s’y concentre et s’y condense jusqu’à ce qu’elle puisse à nouveau être émise comme projectile lumineux pour heurter et fracasser d’autres atomes, créant ainsi de nouvelles particules qui serviront à former les atomes d’un nouvel élément.

     

    La création est donc continue et perpétuelle : expansion, concentration, condensation en forme par abaissement des vibrations. Cette énergie intelligente est Dieu, commandant aux univers qui nous entourent, commandant aussi à l’univers de nos corps qui ne sont pas matériels mais spirituels. Transmutation n’égale pas désintégration. L’Intelligence suprême règle le mouvement des projectiles lumineux selon un rythme. Proportionnellement à leur nombre et au temps, très peu d’entre eux rencontrent des noyaux atomiques, et ils le font en conformité absolue avec une loi selon laquelle aucune manifestation n’est déséquilibrée.

     

    En communion avec cette intelligence suprême, l’homme peut accélérer le rythme de ces rencontres de manière à satisfaire instantanément ses besoins. Il hâte ainsi le lent processus de la nature. Il n’interfère pas avec la nature, il coopère avec elle sur un rythme de vibration supérieur à celui où elle fonctionne selon le contact matériel. « Levez les yeux et regardez les champs, car déjà ils blanchissent pour la moisson. » Tout est vibration et correspond au plan ou champ sur lequel la vibration réagit. Les plans ou champs dont je parle n’ont aucun rapport avec les sphères ou coquilles concentriques qui entourent la Terre. Ces dernières sont des couches ionisées qui enveloppent la Terre et réfléchissent vers elle des vibrations qui en partent. Les couches ionisées ne gênent pas le passage des rayons de la lumière cosmique par lesquels la transmutation ou création s’effectue sans arrêt.

     

    Nos corps eux-mêmes sont transmués d’une condition inférieure en une plus haute. Nous pouvons diriger consciemment ce changement en maintenant consciemment nos pensées - donc nos corps - à l’unisson des vibrations supérieures.

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    Quand notre corps est bien accordé, nous sommes devenus ces vibrations. C’est dans cet état, sous cette forme, que les Maîtres attendent.

    Tels que vous êtes, vous êtes maîtres, vous avez la suprématie sur toutes les conditions de vie. Vous savez maintenant que la splendeur d’une création divine consciente surpasse de beaucoup toute pensée matérielle. Le premier pas consiste à posséder la pleine maîtrise de toutes vos activités extérieures de pensée, d’âme, et de corps, avec l’idée dominante que vous cultivez l’habitude de la perfection, l’habitude de Dieu, du Christ de Dieu. Où que vous vous trouviez, pensez à la perfection, à Dieu, chaque fois que l’idée vous en vient, aussi bien durant votre travail que durant votre repos. Percevez en vous cette présence parfaite. Prenez l’habitude de considérer comme votre vrai moi la présence du Christ de Dieu.

     

    Faites ensuite un pas de plus. Percevez une divine lumière blanche, éblouissante de pureté, émanant du centre même de votre corps. Voyez-la jaillir avec une telle splendeur et un tel éclat qu’elle finit par rayonner de toutes les cellules de votre corps, de tous vos tissus, muscles, ou organes. Puis voyez le vrai Christ de Dieu qui se présente triomphant, pur, parfait, et éternel. Non pas mon Christ, mais votre vrai Christ de Dieu, le seul véritable fils de Dieu, la divinité qui triomphe de tout. Allez de l’avant et proclamez qu’elle vous appartient de droit divin. Elle sera vôtre aussitôt. Chaque fois que vous dites « Dieu », sachez pertinemment que vous présentez Dieu au monde.

     Ce faisant, vous lui rendrez plus de services qu’en me présentant comme Christ de Dieu, car il est bien plus grand et plus noble de vous voir vous-mêmes comme le Christ de Dieu et de présenter vous-mêmes Dieu aux hommes. Mais vous marchez à reculons et vous m’adressez des prières afin que j’intercède pour vous. Tant que vous ne faites pas de moi une image ou une idole que vous suppliez, vous reconnaissez les qualités de Dieu qui se manifestent à travers moi. Mais aussitôt que vous me représentez par une image, sculptée, vous m’avilissez et vous vous débauchez.

     

    Il est bon de percevoir l’idéal que je représente et de  l’incorporer complètement. Alors, nous ne sommes ni séparés les uns des autres ni séparés de Dieu.

     

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    C’est ainsi que l’homme triomphe du monde. Ne percevez-vous pas les grandes choses réalisables par notre communion en Dieu ? Si vous la cultivez avec amour, dévotion, respect, et adoration, elle devient une habitude qui absorbe entièrement votre vie courante. En peu de temps, vous aurez manifesté la Divinité, vous serez redevenu le Christ Divin, le premier-né de Dieu. Vous ne ferez plus qu’un avec l’Esprit originel, l’Énergie essentielle.

     

    Sentez, percevez, saisissez effectivement cette grande lumière. Acceptez-la, proclamez et sachez positivement qu’elle est vôtre. Après une brève période, votre corps émettra effectivement cette lumière. Celle-ci a existé de tout temps, en toutes circonstances, dans toute l’immensité de l’univers. Elle est la vie. Quand une chose nous est expliquée, la lumière brille dans notre intelligence consciente. La LUMIÈRE DE LA VIE brillera bientôt pour votre œil attentif, comme ce fut le cas pour tous les grands êtres. Beaucoup de ceux-ci sont représentés en images au milieu d’une grande illumination. Cette lumière est réelle, bien que vous ne la voyiez peut-être pas. Elle est la vie qui rayonne de votre corps".(fin du discours de Jésus)

     

    Ici Weldon demanda si nous pourrions approfondir certains enseignements de la Bible, et Jésus accepta volontiers. Nous nous levâmes et sortîmes ensemble du jardin.

     

    Weldon s’écria : Songez que vous avez pris contact avec ces Maîtres, alors que j’ai vécu dans leur voisinage sans jamais les reconnaître pour tels. Ce jour m’a vraiment apporté une révélation. Un monde nouveau, une lumière nouvelle, une vie nouvelle me sont ouverts. Nous lui demandâmes comment il avait reconnu Jésus. Il répondit : Vous vous émerveillez de ce que j’aie reconnu l’homme pour tel. Je ne sais pas comment je sais que c’est lui, mais je le sais, et rien ne saurait ébranler ma conviction. Nous lui rappelâmes que s’il ne voulait pas manquer son rendez-vous, il serait obligé de partir le lundi suivant. Comme deux membres de notre expédition partaient ce jour-là pour Darjeeling, il pourrait se faire accompagner.

     

    Laissez cela, répondit-il, j’ai déjà envoyé un messager pour me faire remplacer à mon rendez-vous. Je reste ici. Vous pouvez toujours essayer de me renvoyer.

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    3.15.Commentaires de Jésus sur la Bible. - La force du mot Dieu. - Le Christ de Dieu

     

    Nous passâmes une journée des plus intéressantes à visiter nombre d’endroits remarquables des environs. Nous rentrâmes à l’auberge vers huit heures du soir et trouvâmes nos amis réunis dans le jardin. Après une brève conversation sur des sujets d’ordre général, Jésus dit avoir compris que Weldon se sentait un peu perdu. Puis il continua :

     

    "Je vais, vous parler comme je voudrais que vous vous parliez à vous-mêmes. Si vous voulez vérifier ma doctrine par la pratique et l’incorporer, aucune autre doctrine ne vous sera nécessaire. Il ne faut pas utiliser mes préceptes comme des formules, mais les étudiants peuvent s’en servir pour accorder leurs idées au Principe Divin, ou, comme on dit souvent, pour « entraîner leurs pensées vers le point unique ».

     

    Nous employons aussi souvent que possible le mot Dieu, et nous le répétons un grand nombre de fois. C’est un fait bien connu que plus un homme se sert de ce mot sachant qu’il s’agit du principe suprême qui demeure en lui et s’écoule à travers lui, plus il en retire de profit. Permettez que je me répète. Notre pensée est la suivante : On ne saurait se servir trop souvent du mot Dieu.

     

    Percevez Dieu comme principe créateur, s’écoulant à travers vous. Concentrez ce principe, activez-le, émettez-le avec une influence plus dynamique. Il se propage toujours à travers vous et autour de vous. Vous pouvez donc l’accélérer en l’extériorisant avec la totalité des forces de votre être.

     

    Le corps de l’homme est l’agent de transformation et d’accélération permettant à ce pouvoir d’accomplir les plus grandes œuvres et de se manifester sous les formes les plus grandioses. Le Principe retire donc une force immense du fait que des millions d’hommes amplifient son rayonnement et l’émettent à leur tour.

     

    Cependant un homme seul, se manifestant dans sa pleine maîtrise, peut triompher du monde. Vous voyez donc ce que des millions d’hommes pourraient accomplir. Plus vous emploierez le nom de Dieu en sachant qu’il est le Principe suprême que vous êtes en train d’instaurer en vous, plus votre corps vibrera à un rythme élevé. Ses vibrations s’harmoniseront et répondront  aux vibrations divines que le mot Dieu exprime. Il vous suffit de dire Dieu une seule fois, en sachant ce que cela signifie, pour que votre corps ne reprenne jamais son précédent rythme vibratoire. Gardez cela présent à l’esprit. Incorporez ces préceptes.

     

    Mettez-les au besoin sous une forme verbale qui vous plaise personnellement. Ils viennent de vous et non d’une source extérieure. Essayez quelque temps, et vous verrez ce qu’il en résultera pour vous. Chaque fois que vous pensez « Dieu », vous êtes le Plan de Dieu. Ce ne sont pas mes paroles, mais les vôtres, venant du Christ de Dieu qui est vous-mêmes.

     

    Souvenez-vous que Jésus, l’homme, est devenu le Christ en manifestant la lumière, qui est la vie pure ou Dieu. Dieu mon Père, le principe divin s’exprimant par moi, est tout. Et JE SUIS tout ce qu’est Dieu. JE SUIS le Christ de Dieu, le Dieu-homme qui peut user de tout ce qu’est Dieu mon Père. JE SUIS est donc fondé à se servir de toute substance.

     

    En fait, Dieu mon Père fournit toute substance à Dieu-homme en quantité illimitée. Dieu-principe est mon Père. JE SUIS le Christ de Dieu. Notre union est totale. Le Christ de Dieu est tout ce que Dieu possède. Reprenons le mot Dieu. Comment se fait-il qu’il ait une telle puissance ? C’est à cause des vibrations émises quand il est prononcé. Ce sont les vibrations suprêmes, les plus efficaces. Elles sont le Cosmos. Elles s’introduisent par le Rayon Cosmique et établissent le champ de radiation le plus élevé, qui inclut tout, pénètre tout, gouverne toute masse. Ces vibrations régissent toute énergie et forment le véhicule de la lumière et de la vie. L’intelligence qui les dirige est ce que nous appelons Dieu.

     

    L’Intelligence pénètre partout par son rayonnement qui apporte lumière et vie.

     

    Quand l’homme accepte ces vibrations avec leurs effets, il les incorpore. Son corps répond immédiatement aux vibrations lumineuses et rayonne de la lumière. Il est la vibration de Dieu. Il est alors généralement invisible à ceux qui fonctionnent dans un champ vibratoire inférieur. Telle est la raison pour laquelle le mot Dieu est si puissant. C’est à lui que votre Bible doit son influence et sa longévité. Songez au nombre de fois que le mot DIEU y est écrit, donc prononcé. Percevez la variété des champs lumineux de vie et d’énergie qui émanent de chaque mot écrit ou parlé de ce grand livre. Chacun de ces mots fait retentir sa vibration dans l’âme de tous ceux qui prononcent, entendent, ou voient le mot DIEU. Or, l’âme  répond à ces vibrations qui l’élèvent et l’exaltent. Le livre dont elles émanent s’en trouve élevé et exalté parallèlement. Il reçoit donc vie, puissance, et immortalité. En réalité, tout cela est accompli par le seul mot DIEU. On peut donc dire que ce livre est la parole de Dieu au sens spirituel et non au sens littéral du mot.

     

    Bien trop de gens s’attachent à la lettre de la Bible au lieu de prêter attention à sa vraie valeur spirituelle : Ceci n’a guère d’importance parce que les vibrations spirituelles dominent et prennent la place de celles qui résultent d’une attitude de pensée inconsciente. Quand les adeptes du sens littéral pensent ou prononcent une fois le mot DIEU, les vibrations correspondantes font bien plus que compenser leur manque de compréhension.

     

    La survivance de la Bible est une remarquable pierre d’achoppement pour les railleurs et les critiques. Les athées sont absolument incapables, d’expliquer pourquoi le mot Dieu annihile le mot Mal et le domine complètement. Répétez le mot DIEU en le méditant quelque temps, puis essayez de faire vibrer votre corps à l’unisson du mot Mal. Si vous n’avez pas encore fait cette expérience, elle constituera une révélation pour vous.

     

    Beaucoup de savants proclament que l’hypothèse théiste conduit à des impossibilités. Ne vous préoccupez pas d’eux, car chaque jour apporte la réalisation de choses qu’ils déclaraient impossibles la veille. Ne savez-vous pas qu’il est grand temps de réintégrer votre maison, de la mettre en ordre, et de découvrir ce que le mot DIEU peut accomplir pour vous ? Songez-y attentivement, essayez-le, et voyez s’il ne vous fera pas abandonner toutes discussions et divergences de vues.

     

    Dites DIEU de toute votre âme. Percevez votre épanouissement quand vous traitez votre frère avec plus de bonté et quand vous agissez plus justement avec lui. Placez DIEU devant vous, et le brouillard des âges tombés dans l’oubli se dissipera comme une traînée de fumée. Les intellectuels fronceront le sourcil à cette affirmation. Mais ne vous préoccupez pas de l’intellect qui s’est trompé tant de fois. Présentez-vous sous le signe du mot DIEU. Les batailles et le désordre du monde ne pourront plus vous toucher. Quand on sait positivement que DIEU, la vibration suprême, existe et représente tout pouvoir, on peut s’en servir pour accomplir TOUTES CHOSES.

     

    Grâce à elle, on peut se transporter d’un endroit à un autre. Si vous, êtes ici  au moment où il faudrait que vous soyez ailleurs, rappelez-vous que c’est votre Moi qui vous immobilise et non DIEU. En restant sur place, vous n’utilisez qu’avec parcimonie le pouvoir de Dieu.

     

    Oubliez votre personnalité, supprimez les limitations, ordonnez à vous-mêmes d’être le Christ de Dieu ne faisant qu’un avec la vibration et le pouvoir de Dieu. Dès l’instant où tout sera précis dans votre esprit, vous serez rendus à destination. Penser à une chose ne suffit pas pour l’accomplir. Il FAUT SAVOIR ET AGIR, puis aimer la source, adorer suffisamment le principe pour accomplir.

     

    La foi montre le chemin par le moyen de la pensée. Mais il faut le commandement effectif du Christ de Dieu pour être la vibration de Dieu. Dès l’instant que vous permettez à cette vibration de prendre les pleins pouvoirs, vous vous LEVEZ et vous FAITES la chose. La CONNAISSANCE par le moyen de l’amour et de l’adoration devient l’accomplissement. Le fait que vous soyez inconscient du rayonnement divin n’empêche pas ce rayonnement d’exister.

     

    Ayez d’abord foi en l’existence des vibrations, puis sachez qu’elles existent réellement. Vous deviendrez ensuite conscients de leur existence et vous pourrez les utiliser. Quand on exprime une vibration élevée, quand on est à l’unisson d’un champ vibratoire supérieur, on est invisible aux créatures qui s’expriment dans un champ vibratoire inférieur. Si donc votre corps vibre à la vitesse de la lumière, vous êtes invisible à ceux qui sont aveugles à la lumière. La Lumière est la Vie.

     

    Si donc vous vivez entièrement dans les vibrations lumineuses, votre corps est vie pure. Lumière et Vie sont Dieu. Tous sont donc DIEU quand ils vivent dans les vibrations de Dieu. L’Écriture vous dit par la voix d’Ésaïe (LX-19) : « Le soleil ne sera plus ta lumière de jour, et la lune ne t’éclairera plus, mais l’Éternel sera ta lumière à toujours, et ton Dieu ta gloire. » Le Seigneur, Christ de Dieu, n’a plus besoin de lumière quand il vibre à l’unisson de Dieu.

     

    Son corps est lumière, plus pure que celle du soleil de midi. Le Seigneur (ou loi de) Dieu, exprimant la vie (ou lumière) pure par Jésus (ou l’homme) devient le Christ sur terre. Chaque homme devient le Christ quand il comprend et vit effectivement la loi de Dieu. L’Écriture vous dit encore par Jean (VIII 12 à 19) : « Moi JE suis la lumière du monde. Celui qui me suit ne marchera point dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie.

     

    Les Pharisiens donc lui dirent : Tu rends témoignage de toi-même, ton témoignage n’est pas vrai. Jésus répondit et leur dit : Quoique moi je rende témoignage de moi-même, mon témoignage est vrai, car je sais d’où je suis venu et où je vais ; mais vous ne savez ni d’où je viens ni où je vais. Vous jugez selon la chair ; moi je ne juge personne. Et cependant si je juge, mon jugement est juste, car je ne suis pas seul, mais avec le Père qui m’a envoyé.» Et il est écrit aussi dans votre loi que le témoignage de deux hommes est vrai. « Moi, je rends le témoignage de moi-même ; et le Père qui m’a envoyé rend aussi témoignage de moi.

     

    Ils lui dirent donc : Où est ton père ? Jésus répondit : Vous ne connaissez ni moi ni mon Père ; si vous m’aviez connu, vous auriez connu aussi mon Père. » Comment marcheriez-vous dans les ténèbres en allant la main dans la main avec Dieu ?

     

    Si vous laissez Dieu triompher, vos œuvres et vos accomplissements ne périssent pas. Vous avez été créés avec cette vibration, et puisqu’elle continue indéfiniment, vous ne changerez ni ne périrez tant que vous resterez fidèles à sa lumière. Beaucoup d’hommes ont vécu de nobles vies et accompli de nobles œuvres. C’était toujours par l’entremise des vibrations de Dieu. Ils disposaient du pouvoir de créer en abaissant ces vibrations pour permettre à la substance éthérée de prendre forme. Les savants découvriront bientôt que tous les éléments peuvent se résoudre en elle, c’est-à-dire prendre la forme éthérée où toutes les substances vibrent au même rythme. En abaissant le rythme des vibrations au niveau où les particules de l’élément se condensent et s’agglomèrent, on peut produire n’importe quel élément.

     

    Les rayons cosmiques jouent un rôle important dans cette transmutation. Bien des grandes âmes sont tombées dans l’oubli avec leurs œuvres pour avoir méconnu le pouvoir qui les soutenait. Si elles en avaient eu conscience et avaient consolidé leurs œuvres par des pensées et des actes précis, leurs accomplissements auraient subsisté comme une montagne inoubliable, semblable à celles qui frappent aujourd’hui le regard de l’humanité, telle la Grande Pyramide d’Égypte. N’est-il pas grandiose de vivre la vie de Christ ? Ne vaut-il pas la peine d’en faire votre idéal ? Ne supprime-t-elle pas complètement les mesquineries de la vie ? Ne voyez-vous pas les réalisations de ceux qui se mettent en avant pour la  vivre ?

     

    Ce faisant, ils se tiennent sur la Montagne de la Transfiguration. La loi et la prophétie humaines disparaissent. Le Christ reste seul triomphant, mais non solitaire, car chacun peut le rejoindre pourvu qu’il le veuille. Vous savez alors que vous ne faites qu’un avec le Père. C’est le témoignage de deux personnes réunies en une même loi, et ce témoignage est VÉRITABLE. Alors, si vous jugez, votre jugement est juste. Si vous affirmez votre origine, votre assertion est vraie. Connaissant votre origine, vous ne trépassez jamais, vous connaissez toujours le Père. « S’ils avaient connu mon Père, ils m’auraient connu aussi », car nous aurions parfaitement vibré à l’unisson.

     

    L’Écriture dit encore par Jean (VII 28 à 34) : « Et vous me connaissez, et vous savez d’où je suis : et je ne suis pas venu de par moi-même, mais celui qui m’a envoyé est véritable, et vous ne le connaissez pas. Moi, je le connais, car je viens de lui, et c’est lui qui m’a envoyé. » Ils cherchaient donc à le prendre ; et personne ne mit la main sur lui parce que son heure n’était pas encore venue. Et plusieurs d’entre la foule crurent en lui, et disaient : Le Christ, quand il sera venu, fera-t-il plus de miracles que celui-ci n’en a fait ? Les Pharisiens entendirent la foule murmurer ces choses de lui ; et les Pharisiens et les principaux sacrificateurs envoyèrent des huissiers pour le saisir.

     

    Jésus donc dit : « Je suis encore pour un peu de temps avec vous, et je m’en vais à celui qui m’a envoyé. Vous me chercherez, et vous ne me trouverez pas : et là où moi je serai, vous, vous ne pouvez venir. »

    Vous savez que l’esprit et la matière se fondent en Christ. L’Esprit sait que « Je ne viens pas du mystère, je proviens du Père ». Le temple (le corps) doit devenir un chenal pur à travers lequel brillera le Christ. Quand le Christ sera élevé chez l’un de vous, celui-ci opérera de plus grands miracles que moi. En cherchant, vous trouverez le Christ en Moi et en vous. Vous comprendrez que nous-sommes tous frères. Votre heure viendra quand le Christ apparaîtra individuellement à chacun de vous. Alors vous serez élevé à la conscience de Christ et vous glorifierez le Père comme je l’ai glorifié. L’Écriture relate par Matthieu (XXVII-46) que mes dernières paroles sur la croix furent : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » Cette transcription est complètement inexacte.

    Mes vraies paroles furent : « Mon, Dieu, mon Dieu, tu ne m’as jamais abandonné ni aucun de tes enfants, car tes enfants peuvent venir à toi comme j’y suis venu. Ils peuvent voir ma vie telle que je l’ai vécue. En la vivant, ils incorporent le Christ et deviendront Un avec toi, Dieu mon Père. » Je n’ai jamais eu une pensée de désertion ni de séparation. Le Christ de Dieu se manifestait en moi avec précision bien avant cette heure. Si l’on avait brûlé mon corps, j’aurais pu le rebâtir en rassemblant les particules libérées par cette apparente destruction. Si l’on avait désagrégé chacune des particules, j’aurais encore pu rassembler mon corps instantanément, et il n’aurait pas été changé.

     

    L’homme est constitué de telle sorte que quand il se présente avec la compréhension du Christ de Dieu, il libère une énergie intelligente qui l’enveloppe complètement. Quand bien même son corps serait désagrégé et l’élément vital séparé de ses cellules, l’énergie intelligente pourrait rassembler toutes les particules du corps et les consolider en recréant un corps semblable à celui qui s’exprimait primitivement. Le moule, le modèle est là. Il est fait d’une substance indestructible. Il suffit de rassembler la substance et de remplir le moule, interpénétré par le même élément vital pour reconstituer le modèle parfait. Vous voyez donc que la crucifixion ne m’a pas nui. Elle n’a fait de mal qu’à ceux qui essayaient de nuire au Principe de Christ.

    Elle fut un exemple de la foi d’accomplissement du Grand Principe, un chemin que les hommes peuvent suivre. En le suivant, ils deviennent le Christ de Dieu, et leur idéal se consolide sous forme impérissable. Mon corps ne fut même pas détruit. Ses vibrations étaient trop hautes.

     

     

    L’attachement et l’élévation sur la croix ne furent que le symbole attestant que mes bourreaux en avaient fini avec toutes les limitations que les mortels peuvent infliger au corps. Pour parachever leur œuvre, il leur fallait encore placer mon corps dans la tombe et en sceller complètement l’entrée par une grosse pierre. D’où mon cri : « C’en est fini. » Quand on en a fini avec le domaine mortel, l’immortalité est complète.

     

     

    Il est donc impossible de confiner dans une tombe le corps immortel d’un homme, celle-ci fût-elle creusée en plein roc. Pour libérer un tel corps, le roc aurait été dissous s’il avait fallu. Vous voyez donc que l’ensemble de la scène symbolise l’héritage de l’homme. 

     

    Extrait du Livre des Maîtres de Baird Spalding

     

    3.16.Figures angéliques. - Le grand Rishi au tigre. - Une mella de cinq cent mille pèlerins. - Une légende hindoue

     

    Les réunions continuèrent ainsi pendant plusieurs jours. Il fut décidé que Gordon, Weldon et moi resterions avec le groupe comprenant les Maîtres, tandis que Thomas et les autres retourneraient à Darjeeling, où l’on établirait le poste de commandement de l’expédition pour réunir et classer les données que nous nous étions procurées.

     

    Après leur départ, nous établîmes un camp semi-permanent utilisable jusqu’au retour de Thomas en décembre. Il était situé à la crête d’un rebord qui s’avançait à deux cents mètres au-dessus du niveau de la vallée en partant d’un éperon de la montagne principale. L’emplacement était fort avantageux pour un camp de base, car de là il était facile d’accéder aux différents endroits que nous voulions visiter. Il se trouvait au milieu d’un vaste bosquet de grands arbres majestueux.

     

    Le sol descendait en pente douce depuis le rebord principal jusqu’à notre camp, donnant à ce dernier l’apparence d’être niché au centre d’un vaste amphithéâtre en forme de croissant. Le mur opposé de la vallée reliait les extrémités du croissant comme la corde d’un arc.

     

    Au-delà des montagnes, le soleil descendait dans une mer d’or en fusion. Tous les soirs, cette couleur se réfléchissait sur la pente supérieure du rebord rocheux servant d’arrière-plan à notre amphithéâtre et en baignait la crête dans une mer palpitante de couleurs semblable à un gigantesque halo.

     

    Quand on se tenait là en silence, au moment où les derniers rayons du soleil étaient coupés par l’horizon, on pouvait imaginer un Être immense aux bras étendus, étroitement serré dans une robe d’or tombant en plis artistiques, et couronné d’une auréole de pure lumière blanche irradiant sur des kilomètres.

     

    Un soir que nous étions assis près de notre feu de camp, le soleil couchant se mit à briller d’un éclat extraordinaire. Le phénomène était si anormal que tous mes camarades le contemplèrent en extase. L’un d’eux fit observer à un sanyasi qui venait d’arriver que le soleil essayait de se surpasser avant de nous souhaiter le bonsoir. Le sanyasi répondit : C’est le présage d’un événement de bon augure. Une mella (cortège) de grandes âmes accompagnant un très grand Être va se réunir ici dans quelques instants. Silence, s’il vous plaît. À l’instant même, un silence paraissant venir de l’espace extérieur s’appesantit sur la scène. Soudain une voix du ciel éclata dans le calme. Sa mélodie et le rythme de son chant étaient vraiment célestes. Des milliers d’oiseaux kokilas firent chorus et leurs trilles aigus s’harmonisaient avec la voix. Il était impossible d’imaginer que la cantate ne vînt pas du ciel. Cher lecteur, si vous aviez été témoin de la scène et si vous aviez entendu cette musique, je suis sûr que vous me pardonneriez mes superlatifs. Un moment plus tard les oiseaux se turent, et le chant se fit plus majestueux que jamais. Puis apparurent deux angéliques silhouettes féminines drapées dans les plis d’un tissu à reflets argentés. Elles donnaient un pâle aperçu de la beauté des formes mystiques. Leurs traits étaient si merveilleux que notre réaction fut : « Pourquoi les outrager en les décrivant ? » Nous restâmes sous le charme, ainsi d’ailleurs que le sanyasi, oubliant pendant quelques minutes de respirer. Soudain, des milliers de voix se joignirent en chœur au chant, cependant que des formes commençaient à apparaître et à entourer les deux figures féminines. Puis le chant cessa aussi subitement qu’il avait commencé, et toutes les formes disparurent. Un silence absolu régna en maître, puis une nouvelle silhouette de très grande taille apparut de la même manière que les précédentes, mais dans un plus vaste déploiement de brillantes couleurs. La taille de cette silhouette diminua progressivement en même temps que les rayons du soleil s’évanouissaient, et nous eûmes finalement devant nous un homme bien charpenté, au visage parfaitement régulier, et aux cheveux flottants d’une couleur incomparable. Son corps était revêtu d’une robe blanche chatoyante dont les plis artistiques retombaient de ses épaules en vagues successives. Une ceinture lâche d’un blanc argenté ceignait ses reins, et le bas

    Extrait de La vie des maîtres de Baird Spalding page 355 à 360


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    Photo du film 'La vie de Pi"

     

    3.16.Figures angéliques. - Le grand Rishi au tigre. - Une mella de cinq cent mille pèlerins. - Une légende hindoue

     

    Les réunions continuèrent ainsi pendant plusieurs jours. Il fut décidé que Gordon, Weldon et moi resterions avec le groupe comprenant les Maîtres, tandis que Thomas et les autres retourneraient à Darjeeling, où l’on établirait le poste de commandement de l’expédition pour réunir et classer les données que nous nous étions procurées.

     

    Après leur départ, nous établîmes un camp semi-permanent utilisable jusqu’au retour de Thomas en décembre. Il était situé à la crête d’un rebord qui s’avançait à deux cents mètres au-dessus du niveau de la vallée en partant d’un éperon de la montagne principale. L’emplacement était fort avantageux pour un camp de base, car de là il était facile d’accéder aux différents endroits que nous voulions visiter. Il se trouvait au milieu d’un vaste bosquet de grands arbres majestueux.

     

    Le sol descendait en pente douce depuis le rebord principal jusqu’à notre camp, donnant à ce dernier l’apparence d’être niché au centre d’un vaste amphithéâtre en forme de croissant. Le mur opposé de la vallée reliait les extrémités du croissant comme la corde d’un arc.

     

    Au-delà des montagnes, le soleil descendait dans une mer d’or en fusion. Tous les soirs, cette couleur se réfléchissait sur la pente supérieure du rebord rocheux servant d’arrière-plan à notre amphithéâtre et en baignait la crête dans une mer palpitante de couleurs semblable à un gigantesque halo.

     

    Quand on se tenait là en silence, au moment où les derniers rayons du soleil étaient coupés par l’horizon, on pouvait imaginer un Être immense aux bras étendus, étroitement serré dans une robe d’or tombant en plis artistiques, et couronné d’une auréole de pure lumière blanche irradiant sur des kilomètres.

     

    Un soir que nous étions assis près de notre feu de camp, le soleil couchant se mit à briller d’un éclat extraordinaire. Le phénomène était si anormal que tous mes camarades le contemplèrent en extase. L’un d’eux fit observer à un sanyasi qui venait d’arriver que le soleil essayait de se surpasser avant de nous souhaiter le bonsoir. Le sanyasi répondit : C’est le présage d’un événement de bon augure. (Le sannyāsin mène en principe une vie errante, passant de lieu saint en lieu saint, d’ashram en ashram, renonçant à l'action et consacrant sa vie à la réalisation du Brahman (la réalisation du Soi). Il est « l'homme qui, des profondeurs de son être, ne désire rien, ne projette rien, ne possède rien, qui à l'instar des Dieux, vit dans un état de méditation  continue de laquelle jaillit une force de rayonnement et d'action inimaginable dans un état humain habituel. »).

     

     

    Une mella (cortège) de grandes âmes accompagnant un très grand Être va se réunir ici dans quelques instants. Silence, s’il vous plaît. À l’instant même, un silence paraissant venir de l’espace extérieur s’appesantit sur la scène.

     

    Soudain une voix du ciel éclata dans le calme. Sa mélodie et le rythme de son chant étaient vraiment célestes. Des milliers d’oiseaux kokilas firent chorus et leurs trilles aigus s’harmonisaient avec la voix. Il était impossible d’imaginer que la cantate ne vînt pas du ciel.

     

    Cher lecteur, si vous aviez été témoin de la scène et si vous aviez entendu cette musique, je suis sûr que vous me pardonneriez mes superlatifs. Un moment plus tard les oiseaux se turent, et le chant se fit plus majestueux que jamais.

     

    Puis apparurent deux angéliques silhouettes féminines drapées dans les plis d’un tissu à reflets argentés. Elles donnaient un pâle aperçu de la beauté des formes mystiques. Leurs traits étaient si merveilleux que notre réaction fut : « Pourquoi les outrager en les décrivant ? » Nous restâmes sous le charme, ainsi d’ailleurs que le sanyasi, oubliant pendant quelques minutes de respirer.

     

    Soudain, des milliers de voix se joignirent en chœur au chant, cependant que des formes commençaient à apparaître et à entourer les deux figures féminines. Puis le chant cessa aussi subitement qu’il avait commencé, et toutes les formes disparurent. Un silence absolu régna en maître, puis une nouvelle silhouette de très grande taille apparut de la même manière que les précédentes, mais dans un plus vaste déploiement de brillantes couleurs.

     

    La taille de cette silhouette diminua progressivement en même temps que les rayons du soleil s’évanouissaient, et nous eûmes finalement devant nous un homme bien charpenté, au visage parfaitement régulier, et aux cheveux flottants d’une couleur incomparable. Son corps était revêtu d’une robe blanche chatoyante dont les plis artistiques retombaient de ses épaules en vagues successives. Une ceinture lâche d’un blanc argenté ceignait ses reins, et le bas de sa robe effleurait l’herbe cependant qu’il s’avançait vers nous à grands pas majestueux. Un dieu grec n’aurait pas eu l’air plus imposant.

     

    Quand il eut approché, il s’arrêta et dit : Nul besoin de présentations, les formalités sont inutiles. Je vous salue comme de véritables frères. Je tends la main, et en saisissant la vôtre, c’est la mienne que je serre. Hésiterais je à m’embrasser moi-même ? Loin de là, car je vous aime comme moi-même. Unis au Principe de Dieu, nous aimons le monde entier. Je suis comme vous, sans nom, sans âge, éternel. Avec notre sincère humilité, nous nous tenons ensemble dans la Divinité. Il observa le silence pendant un instant, et soudain son vêtement se trouva changé.

     

    Il était maintenant habillé comme nous, et un grand tigre du Rajputana se tenait à ses côtés. C’était une bête magnifique dont le pelage apparaissait dans le crépuscule comme un duvet de soie. Notre attention avait été tellement absorbée par l’homme que nous n’avions pas eu conscience de la présence du tigre. Quand nous le vîmes, une vague de frayeur nous submergea. L’animal se mit soudain à ramper.

     

    Notre hôte lança un commandement. Le tigre se redressa, s’avança, et plaça son museau dans les mains tendues de l’homme. La vague de frayeur était passée et nous avions recouvré notre calme. Notre hôte s’assit devant le feu de camp. Nous nous rapprochâmes de lui. Le tigre s’éloigna de quelques pas et s’étendit de tout son long sur le sol. Notre hôte dit : Je suis venu faire appel à votre hospitalité pendant quelque temps, et si je ne vous dérange pas, je demeurerai avec vous jusqu’à la grande mella. Dans notre enthousiasme pour lui souhaiter la bienvenue, nous nous précipitâmes tous ensemble pour lui serrer la main. Il nous remercia et reprit la parole en ces termes : Il ne faut pas avoir peur des animaux.

     

    Si vous ne les craignez pas, ils ne vous feront aucun mal. Vous avez vu un corps inanimé gisant sur le sol devant un village pour protéger les habitants. Il ne s’agit là que d’un signe physique destiné aux gens. Le corps est exposé inerte à la merci de l’animal. Bien qu’inerte, il ne subit aucun dommage, et les gens remarquent ce fait. Ils cessent donc d’avoir peur de l’animal. Dès lors ils n’émettent plus de vibrations de peur. Ne recevant plus ces vibrations, l’animal ne considère pas plus les gens comme une proie que les arbres, l’herbe, ou les maisons du voisinage, lesquels n’émettent aucune vibration de peur.

     

    L’animal passera inoffensif en plein milieu du village où il avait précédemment choisi une proie humaine, celle qui émettait les plus fortes vibrations de peur. Vous avez pu observer cela. Vous avez même pu observer l’animal passant par-dessus le corps inanimé gisant sur le sol et se rendant directement au village à la recherche de ceux qui ont peur de lui. Il marchera tout droit entre deux enfants écartés de six ou sept mètres pour attaquer un adulte qui a peur. Les enfants n’étant pas assez âgés pour connaître la peur, l’animal ne les voit pas.

     

    Nous nous remémorâmes alors une foule d’observations et comprîmes que nous n’avions pas médité suffisamment sur la peur pour en comprendre le sens profond. Le Rishi continua : Si vous aimez un animal, il vous rend nécessairement votre amour. S’il y résiste, il se détruira lui-même avant de pouvoir vous nuire. La conscience de cet état de choses est bien plus nette chez l’animal que chez l’homme.

     

    Jetant un coup d’œil sur le tigre, il dit encore : Présentons notre amour à ce frère inférieur et observons sa réponse. Nous nous y prêtâmes du mieux que nous pûmes. Aussitôt le tigre roula sur son dos, bondit sur ses pattes, et s’avança vers nous en manifestant par tous ses mouvements une joie intense.

     

    Le Rishi conclut alors : Si vous approchez un animal comme un ennemi, vous avez affaire à un ennemi. Approchez-le comme un frère, et vous trouverez en lui un ami et un protecteur. Le Muni qui nous avait accompagnés depuis le temple de la Croix en « T » au Tibet se leva en disant qu’il allait nous quitter, car il était obligé de retourner à Hardwar pour servir les pèlerins qui allaient se rassembler pour la mella. Il nous quitta en effet après un échange de salutations. Bien qu’il fût resté très silencieux, nous avions joui de sa présence au-delà de toute expression. Il a beaucoup de gens semblables à lui dans ce merveilleux pays.

     

    Sans qu’ils aient besoin de dire un mot, on a le sentiment de leur grandeur. Après le départ du Muni, nous nous assîmes, mais nous avions à peine eu le temps de nous ressaisir qu’Émile, Jast, et Chander Sen entrèrent dans le camp. Après un échange de salutations, nous nous assîmes pour préparer un itinéraire nous permettant de visiter une grande partie du pays. Cela fait, Émile nous narra un grand nombre de légendes intéressantes intimement associées aux endroits que nous devions visiter.

     

    Je n’en relaterai qu’une, parce qu’elle se rapporte au district où nous campions et qu’elle est associée d’une manière particulièrement étroite et intéressante à la mella de Maha-Kumba qui s’y réunit tous les douze ans. Les pèlerins viennent plus nombreux à cette grande assemblée et aux lieux de culte du district qu’à toute autre mella.

     

    Il y a parfois cinq cent mille personnes réunies. Comme la mella de cette saison devait être très importante, on s’attendait à ce que ce nombre lui-même fût augmenté de plusieurs centaines de mille. Les prémices de l’événement imprégnaient déjà l’atmosphère. La nourriture est fournie gratuitement à tous les pèlerins pendant toute la durée de la mella. Hardwar est connue comme la grande place sainte.

     

    Sri Krishni a vécu à Brindavan, et son adolescence s’est écoulée dans cette vallée. Ce district est presque un paradis. C’est le lieu d’élection de l’oiseau kokila au chant exquis. C’est également dans ce district que se trouvent les bornes de pierres précieuses qui prirent naissance aux endroits où tombèrent les gouttes du nectar éternel tombé de la jarre d’Amri.

     

    Ce nectar avait été retiré de la mer après la bataille de Devatos (Dieu) et d’Asura (Démon), c’est-à-dire après la lutte de la spiritualité contre la matérialité grossière, lutte qui marque l’époque où l’Inde s’éveilla à la vaste importance de la vie spirituelle.

     

    Cette jarre de nectar était si précieuse qu’une deuxième bataille eut lieu pour sa possession. Le dieu était tellement pressé de distancer le démon que des gouttes se répandirent de la jarre. Les bornes de pierres précieuses s’élevèrent aux endroits de leur chute. Voici donc une légende qui cache un sens spirituel profond.

     

    Plus tard, il deviendra évident que les significations de ces légendes ont un caractère permanent et de très grande portée. Nous nous promenâmes dans ce district et visitâmes de nombreux temples en accompagnant le grand Rishi. Thomas nous rejoignit en décembre, et nous voyageâmes vers le sud jusqu’au Mont Abou. De là nous retournâmes à Brindavan et à Hardwar. Nous visitâmes encore de nombreux temples dont les ressortissants nous permirent de nous mêler à leur vie de façon la plus intime et la plus cordiale.

     

    Le récit détaillé de ces visites et des doctrines reçues ne peut être publié. En effet les enseignements ne nous furent donnés qu’à une seule condition, à savoir que si nous voulions les faire connaître, nous le ferions verbalement à certains groupes. Les Maîtres demandaient en effet que leur doctrine ne soit pas mise par écrit, mais exposée verbalement et seulement à ceux qui le demanderaient.

     

    La réunion de cette multitude d’hommes saints et religieux laisse un souvenir inoubliable. Il n’y a ni hâte, ni confusion, ni bousculade dans cette vaste foule qui voyage droit sur sa route vers un seul point et pour un seul but. De tous côtés on fait montre de confiance et de gentillesse. Le nom du Très-Haut et du Tout-Puissant est prononcé par toutes les lèvres avec le plus grand respect, ce qui forme un écho spirituel au long de l’interminable corridor que les Occidentaux appellent le temps. Le temps importe peu dans l’immensité de l’Orient. On ne peut guère qu’imaginer une grande réunion de quatre ou cinq cent mille personnes. Il n’y a aucun moyen de compter la foule.

    (rubrique Livre en PDF)

    Extrait de la vie des maîtres de Baird Spalding page 368 à 372.

     

     

     

     

     

     

     

     


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