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    2.1. Le Temple de la Croix en « T ». - Archives datant de
    quarante-cinq mille ans. - Origine de la race blanche. -
    Le Maître des Maîtres en personne

     

    Le matin du premier janvier nous trouva levés de bonne heure, en pleine possession de nos moyens. Chacun de nous avait le sentiment d’un événement à venir qui ferait considérer nos expériences passées comme de simples bornes sur le chemin de celles à venir.


    Tandis que nous nous réunissions autour de la table du petit déjeuner, nous vîmes se joindre à nous l’ami que nous avions rencontré sur le toit de la maison d’Émile dans le petit village où nous avions fait halte sur le chemin pour venir ici. On se le rappéllera comme étant celui qui avait interprété mon songe. Après échange de salutations, il dit : « Vous avez été avec nous pendant plus d’une année. Vous avez voyagé et vécu avec nous. Comme vous allez rester avec nous jusqu’au mois d’avril ou de mai, suis venu vous inviter à vous rendre au temple de la Grande Croix en « T », taillé comme vous l’avez observé dans la paroi rocheuse juste à la sortie du village. »


    Nous nous rendîmes compte plus tard que les chambres de ce temple étaient creusées dans ce rocher qui formait une paroi verticale de plus de deux cents mètres de hauteur. Les cavités étaient assez profondes pour laisser un bon mur du côté de la paroi extérieure. Partout où se faisait sentir le besoin de fenêtres pour la lumière ou l’aération, des ouvertures avaient été découpées dans ce mur, qui faisait face au midi.

    Les ouvertures des fenêtres mesuraient environ un mètre carré et chaque chambre avait deux fenêtres, sauf la première qui se trouvait au niveau inférieur. Celle-ci, n’avait qu’une issue communiquant avec une grande crevasse formée par érosion dans la muraille rocheuse à l’est du temple. On ne pouvait entrer dans la chambre inférieure que par un tunnel creusé en plein roc et partant de la crevasse. La fenêtre de cette chambre ne fut découpée que plus tard. Au début, l’entrée du tunnel était cachée sous une grosse pierre faisant partie d’un éboulis de la paroi. Cette pierre était placée sur un rebord et avait été disposée de telle manière qu’on pouvait la laisser retomber de l’intérieur.

     

    Elle bouchait alors l’entrée, et quand elle était en place, on ne pouvait la déplacer de l’extérieur. Il n’était possible d’accéder à ce rebord que par une échelle d’une vingtaine de mètres, levée ou abaissée d’en haut. Les ouvertures qui servaient de fenêtres étaient munies de grandes pierres plates insérées dans des rainures de manière que l’on pût les glisser en place pour boucher les fenêtres. Alors aucune ouverture n’était plus visible pour un observateur placé dans le village. Nous fûmes informés que l’on avait eu recours à ce mode de construction pour protéger le temple contre les bandes de maraudeurs qui infestaient la contrée plus au nord. Ces bandes descendaient quelquefois jusqu’au village. Celui-ci avait été détruit plusieurs fois, mais ses habitants n’avaient eu aucun mal car ils avaient pu se réfugier dans le temple.


    Nos amis n’avaient pas bâti eux-mêmes ce temple. Ils l’avaient acquis des villageois pour y conserver de nombreuses archives auxquelles ils attachaient un très grand prix. Depuis cette acquisition, les raids des bandits avaient cessé, les villageois n’avaient plus été molestés, et tout le monde vivait en paix. On prétend que certaines de ces archives datent de la venue sur terre des hommes civilisés et proviennent en ligne droite de la Terre Maternelle.

     

    Ce seraient celles des Naacals ou Frères Saints, qui apparurent en Birmanie et enseignèrent les Nagas. Elles semblent prouver que les ancêtres de ces gens étaient les auteurs de la Sourya Siddhanta et des Vedas primitives. La Sourya Siddhanta est le plus ancien ouvrage connu en astronomie. Les archives dont il est question le font remonter à trente-cinq mille ans. Les Vedas primitives dateraient, de quarante-cinq mille ans. Il n’est pas dit que les documents du temple soient tous des originaux, car plusieurs ont été copiés aux mêmes sources que les archives babyloniennes et apportés ici en vue de leur préservation. Les documents primitifs seraient les originaux datant d’Osiris et de l’Atlantide.


    Les chambres du temple étaient disposées l’une au-dessus de l’autre sur sept étages et communiquaient au moyen d’escaliers taillés en plein roc. L’accès aux marches se trouvait dans un coin de chaque chambre. Chaque escalier montait à quarante-cinq degrés jusqu’à un palier sur lequel ouvrait la chambre voisine. Il y avait environ deux mètres cinquante d’épaisseur de pierre entre le plafond d’une chambre et le plancher de la suivante. Le plafond de la chambre supérieure du septième étage se trouvait à environ quatre mètres au-dessous d’un large rebord en surplomb situé à une trentaine de mètres du sommet du précipice.

     

    Un escalier partait de cette chambre et communiquait avec la chambre centrale d’une série horizontale de cinq chambres découpées dans la paroi du rebord. Il y en avait deux à droite et deux à gauche de la chambre centrale, de sorte que le graphique de la construction formait un immense « T ». Les chambres supérieures étaient creusées de telle sorte que le rebord leur servait de balcon. On n’y pénétrait que par ce balcon. Le rocher était de granit tendre à gros grains. Le travail avait été évidemment fait à la main avec des outils rudimentaires et son achèvement avait certainement exigé de nombreuses années. Aucune pièce de bois n’aurait été employée pour la construction.

     


    Après leur acquisition, nos amis introduisirent du bois dans l’aménagement des chambres, qui étaient toutes très agréables, surtout pendant les jours ensoleillés. Nous apprîmes que depuis lors on n’avait jamais fermé,
    les fenêtres ni bouché l’entrée. Cependant, les visiteurs avaient été extrêmement rares, en dehors de ceux ayant quelque connaissance de la véritable illumination spirituelle.


    Notre ami continua : Ce jour est pour vous le commencement d’une nouvelle année. De votre point de vue, l’année écoulée est sortie de vos vies pour n’y plus jamais rentrer, sauf peut-être en pensée par le souvenir de ses plaisirs, de ses tristesses et de ses réalisations. Les pensées absorbantes de votre travail courant reviennent en foule. À part cela, l’année dernière est oubliée, partie à jamais. Une page annuelle de votre livre de vie est déchirée. Notre point de vue est tout différent. Nous considérons cette année comme une période de progrès et d’aboutissement s’ajoutant à nos réussites. Elle forme un trait d’union nous menant à des réalisations et à un développement plus splendides, à un temps d’illumination et de promesses plus grandes, un temps où chaque expérience successive nous permet de devenir plus jeunes, plus forts, et plus aimants.

     


    Vous pensez : Comment cela ? Nous répondons : Tirez vos propres conclusions, choisissez votre propre vie. Sans vouloir le moins du monde s’imposer, notre chef dit : Nous souhaitons voir et connaître.
    Notre ami reprit : À partir de maintenant il y a des leçons précises pour ceux qui ne voient pas, ne connaissent pas, ne saisissent pas la pleine signification du but d’une vie bien vécue. Il ne s’agit pas d’une vie d’ascétisme, d’austérité, d’isolement, ou de tristesse, mais bien d’une vie d’accomplissement dans la joie, d’où tout chagrin et toute douleur sont bannis pour toujours.


    Il prit ensuite un ton moins grave et dit : Vous avez exprimé le désir de voir et de connaître. En vous regardant ainsi réunis, la pensée exprimée par un - verset de votre Bible m’est venue à l’esprit : « Lorsque deux ou trois d’entre vous sont réunis en mon nom, je suis là au milieu d’eux. »
    Que de fois n’a-t-on pas considéré ce verset comme un simple jeu de mots au lieu de l’incorporer et de le rendre réel ! Vous avez commis une grande erreur avec les enseignements de Jésus en les reléguant dans un passé obscur et brumeux. Vous les avez considérés comme mythologiques, mystiques, inefficaces avant la mort. Au lieu de cela, vous auriez dû savoir que tout le monde peut en appliquer les leçons dans sa vie quotidienne, ici et maintenant, pourvu qu’il le veuille.

     


    Comprenons-nous bien : Nous ne disons pas que Jésus en tant que Christ représentait un plan de vie réalisé par lui seul, plan que n’auraient même pas pu atteindre partiellement un grand nombre de voyants et de prophètes, à d’autres époques et chez d’autres peuples. Nous mettons l’accent sur sa vie comme étant celle qui vous est la plus pleinement compréhensible.

     


    Quand on s’y réfère spécifiquement, elle ne peut avoir qu’un but et un sens, celui d’inspirer la foi par le seul fait que l’existence et les oeuvres de Jésus ont été la démonstration vivante de son enseignement. On ne doit pas imputer à l’auteur du Sermon sur la Montagne et de la Parabole du Fils Prodigue le dogme spéculatif du sacrifice par procuration, dogme qui a vicié la pensée chrétienne pendant des siècles. •

     


    Les guides de la pensée occidentale ont détourné les fidèles de l’application pratique des enseignements de Jésus et de l’étude du pouvoir de Dieu. Ils leur ont, enseigné à confondre son enseignement avec les expériences des Apôtres. Il aurait fallu enseigner que les lois fondamentales sur lesquelles s’appuient ces expériences forment une science exacte susceptible d’être comprise et appliquée dansla vie courante.

     


    Les Orientaux prennent pour objectif suprême de leurs études et de leurs réalisations la partie scientifique de leur religion. Ce faisant, ils se sont portés à un autre extrême. De part et d’autre on a relégué la religion dans un domaine miraculeux et surnaturel. Les Occidentaux se sont laissé
    absorber entièrement par la morale, les Orientaux par la science religieuse. Tous deux se sont fermés à la vérité spirituelle.


    Les vies monastiques de retraite et d’ascétisme, la séparation du monde dans les monastères chrétiens ou bouddhiques ne constituent pas une nécessité. Elles ne permettent pas d’atteindre à la véritable illumination
    spirituelle, de réaliser la vie parfaite de sagesse véritable et de puissance telle que Jésus l’intériorisa et l’extériorisa. Tous ces systèmes ont existé, pendant des millénaires. Cependant les enseignements de Jésus au cours des quelques années de son passage sur terre ont apporté une contribution infiniment plus grande à l’élévation des gens du peuple.

     


    On sait parfaitement que Jésus connaissait tous les enseignements monastiques, avait passé par les initiations, étudié les mystères dénommés sacrés ainsi que les formes rituelles et les cérémonies, et arriva enfin aux enseignements d’Osiris. Ces derniers lui furent commentés par un prêtre qui lui-même s’était tenu à l’écart de toutes les formes d’adoration rituelle, monastique, et matérielle. Ce prêtre était un disciple du roi Thoth de la première dynastie des rois égyptiens. L’empire connu antérieurement sous le nom d’égyptien fut amené à son stade élevé de culture et de réalisation sous Osiris et ses successeurs. Ces gens appartenaient à la pure race blanche. Plus tard, ils furent connus sous le nom d’Israélites, attachés à la race hébraïque.

     


    Quand le roi Thoth proclama l’empire d’Égypte, il le fut comme dictateur, usurpateur des droits du peuple. Grâce aux directives d’Osiris et de ses successeurs, les habitants avaient bâti et maintenu pendant des siècles une splendide civilisation d’unité et de fraternité. Thoth gouverna sagement et s’efforça de maintenir la doctrine d’Osiris. Mais les conceptions matérielles et obscures apparurent à mesure que les Égyptiens, ou hordes noires du Sud, qui avaient porté Thoth au pouvoir, accrurent leur influence. Les dynasties suivantes s’écartèrent des enseignements d’Osiris. Elles adoptèrent progressivement les obscures conceptions de la race sombre, et finalement pratiquèrent exclusivement la magie noire. Le royaume ne tarda pas à tomber, car il faut que ce genre de royaume tombe.

     


    Après que Jésus eut écouté attentivement ce prêtre, il perçut le profond sens intérieur de sa doctrine. Les vues sommaires que Jésus possédait sur les enseignements bouddhiques et qu’il tenait des sages de l’Orient lui permirent de voir la grande similitude sous-jacente à toutes ces doctrines. Il prit alors la résolution de se rendre aux Indes, projet parfaitement réalisable par l’ancien chemin des caravanes qui était entretenu à cette époque. Après, avoir étudié les enseignements bouddhiques conservés avec un certain degré de pureté, Jésus perçut les similitudes. Il comprit que, malgré les formes rituelles et les dogmes imposés par les hommes, les religions n’avaient qu’une source qui est Dieu. Il l’appela son Père et le Père de tous. Alors il jeta toutes les formes aux vents et alla directement vers Dieu, droit au coeur de son Père aimant.

     


    Une merveilleuse compréhension s’ensuivit. Jésus ne tarda pas à trouver superflu de fouiller pendant de longues années les documents, rites, croyances, formules, et initiations que les prêtres imposent subrepticement, au peuple pour le maintenir dans l’ignorance et la sujétion. Il vit que l’objet de ses recherches était au fond de lui-même. Pour être le Christ, il lui fallait proclamer qu’il était le Christ, puis avec des mobiles purs dans sa vie, sa pensée, sa parole, et ses actes, vivre la vie qu’il recherchait afin de l’incorporer dans son propre corps physique. Après quoi il eut le courage de
    s’extérioriser et de proclamer tout cela à la face du monde. Peu importaient les sources où il avait puisé. C’était son travail qui comptait et non celui d’autrui. Les gens du commun, dont il épousait la cause, l’écoutaient avec ravissement. Il n’empruntait pas ses préceptes à l’Inde, à la Perse, ni à l’Égypte. Les doctrines extérieures l’amenèrent simplement à voir sa propre divinité et la représentation de celle-ci, le Christ, qui existe en chacun, non pas chez quelques-uns, mais chez tous.

     


    Osiris naquit en Atlantide, il y a plus de trente-cinq mille ans. Longtemps après son époque, les chroniqueurs de sa vie le déifièrent à cause de ses oeuvres magnifiques. Il descendait directement des hommes de pensée élevée, qui dans la Terre Maternelle de l’Homme, avaient gardé la clarté de leurs conceptions. C’était le cas de la plupart des êtres mythologiques dont la description est venue jusqu’à nous.
    Leurs oeuvres et leur caractère ont été déformés par les reproductions et traductions successives. Leurs travaux et leurs aboutissements furent considérés comme surnaturels par tous ceux qui ne voulaient pas consacrer le temps nécessaire à en approfondir le sens ni faire l’effort de pensée indispensable pour découvrir que tout est divinement naturel pour l’homme opérant dans son véritable domaine.

     


    Après avoir déifié Osiris, les chroniqueurs commencèrent à reproduire ses traits. Au début, son image ne visait qu’au symbole de ce qu’il représentait, puis elle se fixa progressivement dans les esprits. L’idéal fut oublié, et seule subsista l’idole vide de sens. Bouddha fut également déifié par les chroniqueurs longtemps après son époque. Remarquez le nombre d’images qui ont été faites de lui, la conséquence en étant que l’on adore l’image au lieu de l’idéal. Il en résulta de nouveau une idole vide de sens. Il en va de même pour tous les signes et symboles.

     


    Bouddha reçut ses enseignements de la même source qu’Osiris, mais d’une manière différente. Les enseignements qui parvinrent au Bouddha en Birmanie provenaient de la Terre Maternelle et lui furent apportés par les Naacals. Les enseignements d’Osiris lui parvinrent sans intermédiaires, car ses ancêtres vivaient dans la Terre Maternelle où il fut envoyé dès sa jeunesse pour étudier. Après la fin de ses études, il revint à son foyer, devint le guide des Atlantes, et ramena vers l’autorité de Dieu son peuple qui s’en écartait progressivement sous l’influence des obscures conceptions des sombres races environnantes.

     


    Moïse fut encore un de ces chefs dont les successeurs et les chroniqueurs firent un Dieu après son époque. Il était israélite. Il avait puisé ses enseignements dans les annales de Babylone qui forment une partie de votre Bible : Il reproduisit exactement par écrit la lettre de ce qu’il avait appris. Mais les faits qu’il a relatés furent déformés par les traducteurs. Je pourrais citer beaucoup de cas du même genre.


    Jésus prit connaissance de toutes ces doctrines. Avec son style caractéristique, il alla droit au coeur de leur signification et les dépassa d’un degré, glorifiant son corps jusqu’au point où il pût permettre aux hommes de le crucifier. Cependant, il le reconstruisit au cours d’une résurrection triomphale. Si vous étudiez les enseignements d’Osiris, de Bouddha,et de Jésus, vous les trouverez semblables. À certainsmoments, la similitude va jusqu’à l’emploi des mêmes mots.

     


    Cependant on ne saurait tenir l’un d’eux pour un copiste. Leurs études leur montrèrent le chemin de l’extérieur vers l’intérieur. Ensuite il leur fallut abandonner toute doctrine, toute initiation, et faire un pas de plus. Supposez que l’un d’eux se soit borné à copier et à étudier ce qu’il voyait et ce qu’on lui apprenait, sans être capable ensuite de percevoir que tout en lui-même provenait de Dieu. Il serait encore en train d’étudier et nul n’aurait jamais relaté sa vie et ses oeuvres. Ils passèrent tous par la même expérience, en ce sens que leurs adeptes voulurent les couronner rois d’un royaume matériel, mais qu’aucun d’eux ne s’y prêta. Ils exprimèrent la même pensée dans des termes presque identiques : « Mon royaume n’est pas de ce monde, il est spirituel. » Dans le cas d’Osiris, la chose alla si loin que les chroniqueurs tardifs le dépeignirent comme un roi d’Égypte.

     


    L’entretien prit fin et nous allâmes tous au temple. En arrivant dans la chambre inférieure notre ami reprit : En montant de chambre en chambre dans ce temple, souvenez-vous, je vous prie, qu’aucun homme ne peut
    conférer de droits à un autre. En développant votre compréhension, vous découvrirez qu’ils sont égaux.
    Quiconque essaye de vous conférer ses droits ou sa position est bien léger, puisque vous possédez la même chose que lui. Il tente de donner ce qu’il n’a pas. On peut essayer de montrer le chemin à son frère, pour qu’il étende sa vision et incorpore le bien, mais on ne peut lui transférer ce que l’on
    possède.


    À ce moment, nous étions arrivés à la deuxième chambre. Nous y trouvâmes quatre de nos amis du village qui nous avaient précédés. Après quelques instants de conversation générale, nous nous assîmes tous et notre instructeur reprit : Aucun caractère de votre histoire ne ressort comme celui de Jésus. Votre calendrier compte les années avant et après sa naissance. Une majorité de vos concitoyens l’idolâtre, et c’est en quoi elle se trompe. Elle devrait le prendre comme idéal et non comme idole. Au lieu d’en faire des images sculptées, il faudrait le considérer comme existant et vivant, car il vit effectivement aujourd’hui dans le corps même où il a été crucifié. Il vit et peut vous parler exactement comme avant sa crucifixion. La grande erreur de tant de gens, c’est de voir Jésus finir dans le malheur de la mort sur la croix. Ils oublient totalement que la plus grande partie de sa vie s’est écoulée postérieurement à sa résurrection. Jésus est capable d’enseigner et de guérir aujourd’hui bien mieux que jamais autrefois. Vous pouvez accéder à sa présence à tout moment pourvu que vous le vouliez. Si vous le cherchez, vous le trouverez.

     

    Jésus n’est pas un roi qui puisse vous obliger à accepter sa présence, mais un grand frère qui reste toujours prêt à vous aider et à aider le monde. Quand il vivait sur le plan mortel ou terrestre, il ne pouvait atteindre qu’un nombre restreint de personnes. Sous la forme qu’il a revêtue aujourd’hui, il Peut atteindre tous ceux qui regardent vers lui. N’a-t-il pas dit : « Là où je me trouve, vous pouvez vous trouver aussi » ? Cela signifie-t-il qu’il soit loin dans un endroit appelé ciel, et qu’il vous faille mourir pour y accéder ? Non, il est là où vous êtes, il peut marcher et parler avec vous. Il suffit de le laisser faire. Élevez un peu votre regard, embrassez un horizon-plus vaste, et vous le verrez pour peu que votre coeur et votre pensée soient sincèrement avec lui. Vous pouvez marcher et parler avec lui. En examinant attentivement son corps vous verrez les cicatrices de la croix, de la lance, et des épines complètement guéries. L’amour, et le bonheur qui rayonnent autour de lui vous diront qu’il sait tout oublier, tout pardonner. Notre ami se tut, et il y eut un profond silence d’environ cinq minutes, après quoi une lueur que nous n’avions pas encore vue illumina la chambre. Nous entendîmes une voix qui parut d’abord lointaine et indistincte. Après qu’elle eut attiré notre attention et que nos pensées furent dirigées vers elle, là voix devint parfaitement distincte et résonna en tons clairs comme des sons de cloches.

     


    L’un de nous demanda : Qui donc parle ? Notre chef répondit : Gardez le silence, c’est notre cher maître Jésus qui parle. L’un de nous dit : Vous avez raison, c’est Jésus qui parle.


    Alors la voix continua : Quand j’ai dit : « Je suis le chemin, la vérité, et la vie », je, n’avais pas l’intention d’apporter à l’humanité l’idée que j’étais à moi seul l’unique lumière véritable. J’ai dit également : « Autant il y en a qui sont conduits par l’esprit de Dieu, autant il y a de fils de Dieu. »

    Quand j’ai dit : « Je suis le fils parfait, le Fils Unique engendré de Dieu chez lequel le Père prend son plaisir », j’entendais affirmer à l’humanité entière que l’un des enfants de Dieu voyait, comprenait, et proclamait sa divinité. Cet
    enfant voyait que sa vie, ses actes, et son existence résidaient en Dieu, le grand principe Père-Mère de toutes choses. Il proclama ensuite qu’il était le Christ, le fils unique engendré de Dieu. Puis en vivant la vie sainte d’un coeur sincère et persévérant, il devint ce qu’il proclamait être.


    Gardant les yeux fixés sur cet idéal il en remplit son corps tout entier et le but recherché fut atteint.
    Pourquoi tant de gens ne m’ont-ils pas vu ? C’est parce qu’ils me mettent sur un piédestal et me situent dans l’inaccessible. Ils m’ont entouré de miracles et de mystères, et m’ont situé loin des gens du peuple pour lesquels j’éprouve un amour indicible. Je ne me suis pas retiré d’eux, mais eux se sont retirés de moi. Ils ont dressé des voiles, des murs, des séparations, et des médiateurs ainsi que des images de moi-même et des proches qui me sont chers.


    Chacun de nous fut entouré de mythe et de mystère jusqu’à paraître si éloigné que l’on ne sut plus comment nous atteindre. On prie et on supplie ma mère chérie et mon entourage et l’on nous tient ainsi dans des pensées mortelles. En vérité si on voulait nous connaître tels que nous sommes, on souhaiterait nous serrer la main comme vous le faites aujourd’hui et on le ferait. Si l’on voulait abandonner toute superstition, on nous parlerait comme vous le faites. Vous nous voyez immuables tels que nous sommes. Combien nous aimerions que le monde entier le sache ! Quel réveil, quelle réunion, quelle fête !

     

    Vous nous avez entourés si longtemps de mystère qu’il n’y a rien d’étonnant à ce que le doute et l’incroyance aient fini par prédominer. Plus vous fabriquez d’images et d’idoles et plus vous nous entourez de mort, plus vous nous rendez inaccessibles. Plus vous projetez profondément le doute et l’ombre, et plus l’abîme de la superstition deviendra large et difficile à franchir. Si vous vouliez nous serrer audacieusement les mains et dire : « Je vous connais », alors chacun pourrait nous voir et nous connaître tels que nous sommes. Il n’y a pas de mystère autour de nous ni autour de ceux que nous aimons, car nous aimons le monde entier.

     


    La plupart des gens n’aperçoivent que la fraction de ma vie qui s’est terminée sur la croix. Ils oublient que la plus grande partie en a été vécue sous la forme actuelle. Ils oublient que l’homme continue de vivre, même après une mort apparemment violente. On ne peut pas détruire la vie. Elle continue encore et toujours, et une vie bien vécue ne dégénère ni ne disparaît jamais. La chair elle-même peut devenir immortelle et ne plus changer.

    La vie des maîtres, chapitre II page 132 à 140

    Note : aucune. Le temple de la croix en T doit encore exister. Des recherches seront faites, en attendant nous poursuivons.

     

     


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    Voici une photo se trouvant dans le livre sans description du lieu exact et se trouvant juste avant le Chapitre 2 du Livre des Maîtres

     

    Quand ce bon Pilate s’est lavé les mains et a dit : « Enlevez-le et crucifiez-le vous-mêmes, je ne trouve pas de faute en lui », il ne connaissait pas grand-chose de l’événement historique auquel il prenait part ni de la prophétie qu’il accomplissait. Lui et son entourage ont bien plus souffert que moi. Mais tout cela est passé, oublié, pardonné, comme vous allez le voir par notre réunion en un même lieu.


    Deux personnages apparurent, et Jésus les embrassa. Posant la main sur l’épaule de l’un d’eux, il dit : « Le cher frère que voici a parcouru tout le chemin avec moi. Quant à cet autre, il a connu encore bien des épreuves avant que ses yeux ne s’ouvrent, mais quand ils furent complètement ouverts, il nous rejoignit bientôt. Il est tout aussi sincère que les autres, et nous l’aimons du même amour. »
    Alors le second personnage avança lentement et se tint un moment debout. Jésus se tourna vers lui les bras ouverts et dit : « Cher Pilate. » Il n’y avait pas d’erreur possible sur la bienveillance de leurs pensées.

     


    Alors Pilate prit la parole et dit : « J’ai peiné et souffert pendant bien des années après le verdict que j’ai prononcé le jour où j’ai rejeté avec légèreté le fardeau qui m’incombait. Pendant leur vie physique, bien peu d’entre nous se rendent compte des fardeaux inutiles qu’ils amoncellent sur autrui dans leurs tentatives pour éluder leurs responsabilités. Mais quand nos yeux sont ouverts, nous comprenons que plus nous essayons d’échapper à nos devoirs et de faire porter nos fardeaux par les autres, plus le fardeau s’appesantit sur nous. Il me fallut bien des années lassantes pour voir cela clairement, mais que de joie j’ai eue depuis que mes yeux se sont ouverts !


    Alors le choeur invisible éclata en plain-chant. Sa mélodie défie toute description. Après quelques mesures Jésus s’avança et dit : Vous étonnez-vous que j’aie pardonné depuis longtemps à ceux qui m’ont cloué à la croix ? Dès lors, pourquoi le monde n’a-t-il pas pardonné comme moi-même ? En ce qui me concerne, le pardon fut complet au moment où j’ai dit : « C’est accompli. » Pourquoi ne me voyez-vous pas tel que je suis, non pas cloué à la croix, mais élevé au-dessus de tout ce qui est mortel ?
    Le choeur invisible reprit en chantant : « Salut, salut à tous, vous qui êtes fils de Dieu. Inclinez-vous et louez-le, son royaume est établi pour toujours parmi les hommes. Oui, il est avec vous toujours. » Et cependant que le choeur chantait, les paroles s’inscrivaient sur le mur de la chambre.
    Il ne s’agissait pas là d’une scène lointaine, confuse, ou indistincte. Nous étions bien présents, dans la chambre et nous parlions à nos interlocuteurs. Nous leur avons serré, la main et nous les avons photographiés. Ils étaient parmi nous et nous étions autour d’eux. La seule différence entre eux et
    nous résidait dans la lumière spéciale qui les entourait.

     

    Remarque : Baird Spalding exprime que les maîtres ont été photographiés or ces photos n'apparaissent nul part : où sont t'elles donc de nos jours ?

     


    Cette lumière paraissait être la source d’éclairage de la chambre. Il n’y avait d’ombre nulle part. Leur chair semblait posséder une translucidité particulière. Au toucher, elle ressemblait à de l’albâtre. Cependant, elle avait des reflets chauds et sympathiques, et la chaleur rayonnait autour d’eux.
    Après qu’ils furent sortis, la chambre elle-même parut conserver leur chaleur et leur lumière. Par la suite, chaque fois que nous entrions dans cette chambre l’un de nous en faisait la remarque. Un jour où quelques membres de notre groupe s’y étaient réunis, nous échangeâmes nos impressions et notre chef dit : « Cette pièce est sublime. » Il avait exprimé notre sentiment commun, et nous n’en parlâmes plus. Quand nous revînmes à l’automne, la chambre ressemblait à un sanctuaire et nous y passâmes de longues heures.

     


    À la fin de cette première rencontre, nous attendîmes que nos interlocuteurs quittassent la chambre. Tandis que Pilate se préparait à partir, il pria notre chef de se joindre à lui. Nous descendîmes tous ensemble les escaliers jusqu’à la chambre inférieure. Puis nous prîmes le passage souterrain jusqu’à la crevasse et ensuite l’échelle. Nous continuâmes vers le village, et arrivâmes à notre maison où nous causâmes jusqu’à minuit. Alors tous se séparèrent comme de coutume, et comme si cette réunion était toute naturelle.

     


    Après le départ des invités, nous nous rassemblâmes autour de notre hôtesse, et chacun à son tour lui serra la main pour la remercier de cette soirée exceptionnelle. L’un de nous dit : La seule manière d’exprimer mes pensées et mes sentiments sera de dire que mes conceptions étroites et matérielles ont été si bien mises en pièces que je ne m’attends pas à en revoir jamais le moindre fragment. Il semblait bien avoir touché la note qui vibrait dans tous nos cerveaux. Quant à moi, je ne fis aucune tentative pour exprimer ce que je ressentais, et je n’ai jamais essayé de le relater. Je laisse ce soin à l’imagination du lecteur. En quittant notre hôtesse, personne ne souffla plus mot. Chacun avait l’impression qu’un monde entièrement
    nouveau s’était ouvert. Nous nous retirâmes cette nuit-là avec le sentiment que nous avions passé le jour de l’an le mieux rempli de toute notre existence.

     


    2.2. Les tablettes documentaires. - La prière. – Images du
    passé. - Passage de la science à la spiritualité. - Valeur
    des leçons. - Le Principe Créateur

     


    Le lendemain matin au petit déjeuner nous questionnâmes notre hôtesse, et découvrîmes qu’il n’était pas inhabituel pour Jésus de venir comme il l’avait fait. Elle nous dit qu’il se joignait souvent à elle-même et à ses amis dans leur travail de guérison.
    Notre hôtesse et deux autres dames décidèrent de venir avec nous ce jour-là au temple. Comme nous sortions de la maison, deux hommes nous rejoignirent. L’un d’eux dit à notre hôtesse qu’un enfant malade du village la demandait. Nous nous détournâmes tous de notre chemin et suivîmes les hommes jusqu’à la maison de l’enfant, lequel était effectivement très malade. Notre hôtesse s’avança et tendit les bras. La mère y plaça l’enfant. Le visage du petit s’éclaira immédiatement, puis se contracta un instant. Au bout de quelques minutes il s’endormit d’un profond sommeil. Notre hôtesse le rendit alors à sa mère et nous partîmes pour le temple.

     


    En cours de route elle observa : Oh ! si seulement ces braves gens pouvaient comprendre et faire le travail eux-mêmes au lieu de se reposer sur nous. Combien cela serait meilleur pour eux ! Généralement ils nous laissent complètement à l’écart jusqu’à ce qu’une difficulté s’élève.
    Alors ils nous appellent, ce qui est très bien ; sauf que cela ne leur donne aucune confiance en eux-mêmes. Nous préférerions de beaucoup les voir se tirer seuls d’affaire, mais ils se conduisent d’une manière infantile en toutes circonstances.

     


    Nous étions arrivés au pied de l’échelle. Nous la gravîmes et nous entrâmes dans le tunnel. Les deux hommes nous accompagnaient. Le tunnel étant creusé en plein roc, nous supposions naturellement qu’il serait obscur. Mais il était assez éclairé pour nous permettre de voir loin en avant, et la lumière paraissait nous entourer, de sorte qu’il n’y avait d’ombres. Nous avions remarqué ce phénomène la veille, mais personne n’en avait parlé. On répondit à nos questions en disant que la lumière existait autour de nous
    exactement comme elle nous apparaissait. Quand personne n’était dans le tunnel, celui-ci était alors obscur.

     


    Nous, le traversâmes et montâmes les escaliers jusqu’à la troisième chambre, qui était un peu plus grande que les deux chambres inférieures. Il y avait un grand nombre de tablettes rangées le long de deux murs. Nous découvrîmes qu’une autre grande chambre avait été creusée en arrière de celle-ci, et nous apprîmes plus tard qu’elle était également remplie de tablettes semblables. Celles-ci étaient d’un
    brun-rouge foncé et soigneusement vernies. Le format de quelques-unes était de quarante centimètres sur soixante, leur épaisseur de cinq centimètres, et leur poids de cinq ou six kilos. D’autres étaient beaucoup plus grandes. Nous fûmes très intrigués par la manière dont elles avaient pu être transportées par-delà les montagnes et nous exprimâmes notre étonnement.

     

    On nous répondit que ces tablettes n’avaient pas été transportées par-delà les montagnes. Elles avaient été apportées dans le Pays de Gobi à l’époque où cette contrée était une terre fertile et bien peuplée, avant que, les montagnes ne se fussent élevées.

     


    Ensuite, longtemps, après l’érection des montagnes, on les rangea là pour les préserver de tout risque de destruction. Avant l’apparition des montagnes, il paraît qu’un immense raz-de-marée avait recouvert et complètement ravagé une grande portion du pays, et avait détruit la majeure partie de la population. Les survivants furent coupés du monde et privés de moyens d’existence. Ils devinrent les ancêtres de ces bandes errantes de brigands qui infestent aujourd’hui encore le plateau de Gobi. 

     

    Le grand empire Uigour existait alors à la place des Himalayas et du désert de Gobi. Il y avait de grandes villes et une civilisation très avancée. Après la destruction des villes par l’eau, les ruines avaient été recouvertes par les sables mouvants du désert. Nous prîmes note des descriptions telles qu’on nous les traduisit des tablettes. Plus tard, nous découvrîmes trois de ces villes. Un jour, quand les fouilles auront été complétées, l’authenticité de ces archives se trouvera certainement vérifiée. Elles font remonter la date de cette civilisation à plusieurs centaines de mille ans... Mais ne voulant pas faire d’archéologie, nous arrêtons ici cette digression.

     


    On nous conduisit à travers les diverses chambres du temple. Au cours de la conversation générale, nous apprîmes que l’un des hommes qui nous avaient rejoints le matin était le descendant d’un de nos amis, à savoir l’homme que nous avions rencontré dans le village où Jean-Baptiste avait vécu.
    Nous l’appelions : notre ami des archives. Il présentait les signes d’un grand âge, ce qui nous surprit.

     


    Tandis que nous retournions à la première chambre, notre chef demanda si un désir pouvait se réaliser aussitôt exprimé. Notre hôtesse répondit que tout désir exprimé sous forme parfaite se réalisait. Elle ajouta que le désir est une forme de prière, que c’était la forme parfaite de prière que Jésus employait, car elle était toujours exaucée. Une prière toujours exaucée ne peut qu’être parfaite, donc scientifique, et si elle est scientifique, elle doit être conforme à une loi précise...

     

    Notre hôtesse continua : Cette loi est la suivante : « Votre prière est exaucée selon votre foi. » Je dirai sous une autre forme : « Quels que soient les objets de vos désirs quand vous priez, croyez que vous les avez reçus, et vous les aurez. » Si nous savons positivement que tout ce que nous demandons est déjà nôtre, nous saurons aussi que nous travaillons en accord avec la loi. Et si le désir est réalisé nous saurons que la loi est accomplie. Si le désir n’est pas réalisé, nous saurons que nous avons demandé à faux. La faute n’en incombe pas à Dieu mais à nous.

     

    Dans ce cas, voici le commandement : « Vous aimerez le Seigneur votre Dieu de tout votre coeur, de toute votre âme, de tout votre esprit, de toute votre force, et de toute votre pensée. »
    Maintenant descendez au plus profond de votre âme, sans préjugé, sans crainte, et sans incrédulité, avec un coeur joyeux, libre, et reconnaissant, sachant que les choses dont vous avez besoin vous appartiennent déjà.
    Le secret consiste à se mettre consciemment à l’unisson avec Dieu. Il faut ensuite s’y maintenir sans dévier d’une ligne, quand bien même le monde entier s’y opposerait.


    Jésus disait : « De moi-même, je ne puis rien faire. Le Père qui habite en moi fait seul le travail. » Ayez foi en Dieu. Ne doutez pas, ne craignez pas. Souvenez-vous qu’il n’y a pas de limite à la puissance de Dieu. « Toutes choses sont possibles. »
     

     

    En formulant votre demande, employez des mots positifs. Rien n’existe que l’état de perfection souhaité. Ensuite plantez dans votre âme la graine d’idée parfaite à l’exclusion de toute autre. Demandez à manifester la santé et non à être guéris de la maladie. Priez pour exprimer l’harmonie et réaliser l’abondance, et non pour être délivrés de l’inharmonie, de la misère, et des limitations. Rejetez ces dernières comme de vieux vêtements. Ce sont de vieilles affaires, les seules dont vous n’ayez plus besoin. Vous pouvez vous en débarrasser joyeusement. Ne tournez même pas la tête pour les regarder. Elles sont oubliées, pardonnées, retournées à la poussière d’où elles venaient. Elles n’existent pas. Tous les espaces qui paraissent vides
    autour de vous, remplissez-les de la pensée de Dieu, le Bien infini
     

     

    Ensuite rappelez-vous que la parole est une graine. Il faut qu’elle croisse. Quant à savoir où, quand, et comment, c’est l’affaire de Dieu. À vous, il appartient seulement de dire ce qu’il vous faut, et de donner des bénédictions en sachant qu’à l’instant où vous avez demandé, vous avez reçu. Tous les détails d’exécution du travail concernent le Père.


    Rappelez-vous que lui seul fait le travail. Remplissez fidèlement votre rôle, et laissez le sien à Dieu en ayant foi en lui. Demandez, affirmez, tournez-vous vers Dieu pour vos besoins, et ensuite recevez de lui l’accomplissement.


    Conservez toujours dans l’esprit la pensée de l’abondance de Dieu. Si une autre pensée s’introduit, remplacez-la par celle-là, et bénissez cette abondance. Si besoin est, remerciez continuellement de ce que le travail se fait. Ne revenez pas sur votre demande. Contentez-vous de bénir et de remercier pour l’exécution du travail, pour l’opération de Dieu en vous, et pour la réception de ce que vous désirez, car vous
    désirez exclusivement le bien pour le répandre autour de vous. Que ceci se passe dans le silence et le secret. Priez votre Père, dans le secret, et votre Père qui voit le secret des âmes vous récompensera publiquement.
     

     

    Quand vous aurez complété la démonstration, le temps ainsi employé vous apparaîtra comme l’un de vos plus grands trésors et vous aurez prouvé l’existence de la loi. Vous connaîtrez la puissance de votre parole lorsqu’elle est prononcée avec foi et bénédiction. Souvenez-vous que Dieu a perfectionné ses plans parfaits. Il répand, continuellement sur nous avec générosité et amour le bien et toutes les bonnes choses que nous pouvons désirer. Il répète : « Éprouvez-moi, vous verrez bien si je n’ouvre pas les fenêtres du ciel, et si je ne répands pas les bénédictions en tel nombre que la place fait défaut pour les recevoir.
    De tout mon coeur
     

     

    Ô coeur de mon être, ô Père, je ne fais qu’un avec toi. Je te reconnais pour l’Éternel, le Père de tous. Tu es Esprit, omniprésent, omniscient. Tu es sagesse, amour, et vérité. Tu es le pouvoir, la substance, et l’intelligence dont toutes choses ont été formées et grâce à quoi elles ont été créées.
    Tu es la vie de mon esprit, la substance de mon âme, l’intelligence de ma pensée. Je t’exprime dans mon corps et mon activité. Tu es le commencement et la fin, la totalité du bien que je peux exprimer. Le désir de ma pensée, implanté par mon âme, est vivifié par toi en mon esprit. Dans la plénitude du temps ; et par la loi de la foi, il est rendu visible dans mon expérience. Le bien que je désire existe déjà en esprit sous forme invisible, et je sais que je le possède déjà.
    De toute mon âme
     

     

    Les paroles que je prononce maintenant, ô mon Père, te décrivent l’objet de mon désir. Il est planté comme une graine dans la terre de mon âme et vivifié dans mon esprit par ta vie. Il faut qu’il s’épanouisse, il faut qu’il s’extériorise. Je ne permets qu’à ton esprit - Sagesse, Amour, et Vérité - de se mouvoir dans mon âme. Je désire exclusivement ce qui est bon pour tous, et je te demande maintenant de l’accomplir.
    Père qui es en moi, je demande à exprimer l’amour, la sagesse, la force, et la jeunesse éternelle. Je demande à réaliser l’harmonie, le bonheur, et une abondante prospérité.
    Je demande à recevoir directement mon intelligence de toi afin de comprendre la manière de tirer de la substance universelle ce qui est nécessaire à la satisfaction de tous les bons désirs. Et ceci, non dans un but égoïste, mais avec des mobiles purs en vue de posséder l’intelligence me permettant de rendre service à tous tes enfants.
    De toute ma pensée
     

     

    Ce que je désire est maintenant rendu clair. Je forme uniquement dans ma pensée ce que je désire. Comme une graine qui commence à croître sous terre dans le calme et l’obscurité, mon désir prend maintenant corps dans le royaume silencieux et invisible de mon âme. J’entre dans ma chambre secrète et je ferme la porte. Avec tranquillité et confiance, je maintiens mon désir dans ma pensée comme
    s’il était déjà accompli. Père, j’attends maintenant son exécution parfaite. Père qui es en moi, je te remercie de ce que l’accomplissement de mon désir soit continuellement réalisé dans l’invisible. Je sais que tu as répandu sur tout le monde avec amour et générosité l’abondance de tes trésors.
    Tu as exaucé tous les bons désirs de ma vie. Tu me permets de participer à tes opulentes ressources. Je peux réaliser mon unité avec toi, et chacun de tes enfants peut en faire autant. Tout ce que je possède, je peux le répandre sur tous afin d’aider tous tes enfants. Tout ce que j’ai je te le donne,mon Père.
    De toute ma force


    Par aucun acte ni aucune pensée, je ne dénierai avoir reçu en esprit l’exaucement de mon désir. Sa réalisation est maintenant parfaitement nette. Par l’esprit, l’âme, la pensée, et le corps, je suis sincère quant à mon désir. J’ai perçu ce qui était bon pour moi en esprit. Je l’ai conçu comme une idée parfaite dans mon âme. Je lui ai donné la véritable forme-pensée. Il est parfait. Je l’appelle maintenant à devenir visible, à devenir la manifestation véritable. Je te remercie, Père, de posséder ce que je possède dès
    maintenant : l’amour, la sagesse, l’intelligence, la vie, la santé, la force, la jeunesse éternelle, l’harmonie, le bonheur, l’abondance, et la méthode pour produire à partir de la substance universelle ce qu’il faut pour satisfaire tous les bons désirs.

     


    Ne vous ai-je pas dit que si vous croyez, vous verrez la splendeur du Seigneur ?
    Après que notre hôtesse eut parlé, il y eut un moment de profond silence, puis elle continua : Comprenez que s’il n’y a pas d’accomplissement, la faute en est à vous et non à Dieu. Si votre désir n’est pas rendu visible, ne retournez pas à votre demande. Faites comme Élie, insistez, tendez la coupe jusqu’à ce qu’elle soit remplie. Répandez-vous en bénédictions pour remercier de l’accomplissement actuel, même si toutes les pensées matérielles du monde vous obsèdent. Continuez, continuez, la chose est là. Croyez-moi,
    votre foi aura sa récompense. Supposez que vous désiriez de la glace. Commenceriez-vous par prononcer le mot glace à tort et à travers autour de vous ? Si oui, vous ne feriez que disperser
    vos forces dans toutes les directions, et rien ne viendrait à vous. Il faut d’abord former une image centrale de ce que vous désirez et la maintenir directement dans votre pensée juste assez longtemps pour la fixer. Ensuite, il faut la laisser complètement de côté et regarder droit à la substance universelle.

     

    Sachez que cette substance est une partie de Dieu, par conséquent une partie de vous-même. Elle contient
    tout ce dont vous avez besoin, et Dieu vous la fournit en surabondance aussi vite que vous pouvez l’employer. Elle est inépuisable. Tous ceux qui en ont bénéficié l’ont puisée consciemment ou inconsciemment à cette source. Maintenant, ayez votre pensée et votre vision fixées sur l’atome central. Maintenez cet atome dans votre pensée le temps d’imprimer votre désir en lui. Vous abaisserez ses vibrations jusqu’à ce qu’il devienne glace. Alors tous les atomes environnants s’empresseront d’obéir à votre désir.
    Leurs vibrations seront abaissées jusqu’à ce qu’ils adhèrent à la particule centrale, et au bout d’un instant vous aurez de la glace. Il n’est pas même nécessaire que vous ayez de l’eau, il suffit que vous ayez l’idéal.

     


    Il y eut de nouveau un profond silence. Au bout d’un instant une image apparut sur le mur de la chambre. Au début, les formes dessinées étaient immobiles, et nous n’y prêtâmes pas grande attention. Mais elles ne tardèrent pas à prendre vie et nous pûmes voir les lèvres de personnages remuant comme s’ils parlaient. Notre attention se concentra immédiatement et notre hôtesse dit : Cette image représente une scène qui se déroula il y a bien longtemps, quand l’empire Uigour était à son apogée. Vous pouvez voir combien les gens étaient beaux, la contrée chaude et ensoleillée, les branches agitées par la brise. Les couleurs elles-mêmes sont reproduites. Aucun ouragan ne troublait le pays ni ses habitants. En faisant très attention vous les entendrez parler, et si vous compreniez leur langue, vous connaîtriez le sujet de leur conversation. Vous pouvez même voir le jeu des muscles de leurs corps en mouvement.

     


    Notre hôtesse cessa de parler, et les images continuèrent d’affluer tandis que les scènes changeaient environ toutes les deux minutes. À la fin, il nous sembla faire partie du tableau tellement il était proche de nous. Tout à coup apparut une scène où figuraient trois membres de notre expédition. Aucune confusion n’était possible. Nous pouvions les entendre parler et reconnaître le sujet de leur conversation. Il s’agissait d’un incident arrivé en Amérique du Sud une dizaine d’années auparavant.
    Notre hôtesse reprit : Nous avons la faculté de projeter dans l’atmosphère des vibrations de pensées susceptibles d’entrer en connexion avec celles des trépassés, et nos vibrations collectent les leurs jusqu’à les rassembler en un point donné.

     


    Alors on peut voir des scènes reproduites comme au jour où elles sont advenues. Cela peut vous paraître extraordinaire, mais avant longtemps, votre peuple produira des images semblables. La seule différence en sera qu’elles seront purement photographiques et mécaniques alors que
    nous n’employons aucun de ces deux procédés. Les guides de la pensée chrétienne se sont tellement préoccupés de leurs querelles de dialectique qu’ils ont presque oublié la signification d’une vraie vie spirituelle. Chacun d’eux s’efforce d’empêcher les autres de réussir. Parallèlement, les Orientaux se sont tellement concentrés sur le côté ésotérique, occulte, et scientifique de leur philosophie qu’ils ont également laissé échapper le côté spirituel. Un jour viendra où quelques-uns de ceux qui développent la technique mécanique des images aboutiront à un très haut degré de perfection. Ils seront les premiers à en percevoir le véritable sens spirituel, la valeur éducative, le profit que l’humanité peut en tirer, et les développements possibles. Alors ce petit groupe aura le courage de faire un pas de plus. Par ces images, il proclamera l’aboutissement final.

     

    Note : Ce qui suit m'apparaît hors contexte mais je le laisse pour ne pas ôter de l'auteur ce qu'il a écrit

     


    Les procédés actuels et leurs auteurs sont considérés comme tout à fait matérialistes. Mais ils deviendront le plus puissant facteur de démonstration de la vérité spirituelle. Il sera donc donné aux hommes considérés comme les plus matériels d’une grande race matérielle de faire éclore la vraie spiritualité. Vos gens font des progrès et vont établir un procédé par lequel ils reproduiront les voix des morts avec plus de précision encore qu’ils ne le font maintenant pour celles des vivants. Vous arriverez en partie mécaniquement au résultat que nous obtenons par la seule force de la pensée. Vous dépasserez le monde entier dans ce domaine.

     


    La fondation de l’Amérique est la figuration d’un retour de la race blanche à son foyer d’origine. Cette terre est l’un des endroits où se produisit la grande illumination spirituelle des temps primitifs. C’est aussi le pays où aura lieu le plus grand réveil spirituel. D’ici peu, vous serez très en avance sur le reste du monde dans le domaine de la physique et de la mécanique. Vous développerez ces sciences jusqu’à une perfection extrême et vous verrez alors qu’il suffit d’un pas de plus pour atteindre le domaine spirituel. À ce moment, vous aurez le courage de faire ce pas. Un dicton de votre pays affirme que la nécessité est mère de l’invention. La nécessité vous a conduits à faire face à des tâches apparemment irréalisables. Votre manière de faire vous a rendus très matérialistes, mais avec votre mode d’existence, c’était obligatoire pour vous permettre de survivre. Quand vous prendrez contact avec le royaume spirituel en tant que nation, vos enjambées dans le domaine matériel vous apparaîtront comme jeux d’enfants. Vous avez des corps
    vigoureux et des réflexes rapides. Votre race apparaîtra comme une lumière aux autres nations.

     


    Vous vous étonnez à l’idée que vos ancêtres se servaient de la diligence et de la chandelle de suif, alors que la vapeur et l’électricité existaient autour d’eux exactement comme elles existent autour de vous. S’ils avaient connu les lois de la physique, ils en auraient bénéficié au même degré que vous.

     

    (Note : ce live ayant une vocation universelle, voici la suite)

     

    Plus tard, avec le recul voulu, vous vous étonnerez en considérant votre état actuel. Vous découvrirez que le domaine spirituel entoure et domine la matière. Vous découvrirez les lois supérieures du monde spirituel et vous en retirerez le profit dès que vous vous y conformerez. Ces lois ne sont pas plus mystérieuses que celles de la mécanique ou de la matière. Ce qui paraît difficile vous paraîtra simple. Vous triompherez des obstacles spirituels aussi aisément que vous triomphez maintenant des obstacles mécaniques ou matériels. C’est l’effort continu qui permet d’arriver au résultat.

     


    Entre-temps, le vieillard avait choisi une tablette et l’avait apportée et placée sur un chevalet.

    Notre hôtesse continua : Beaucoup de gens commettent la grave erreur de ne pas considérer les leçons comme un moyen d’aboutissement. Quand le résultat est obtenu et pleinement mis en lumière, ils ne comprennent pas qu’il faut rejeter les leçons et poursuivre l’aboutissement. On peut faire une pause d’une certaine durée et classer les résultats obtenus dans le magasin dénommé subconscient. Ensuite il faut aborder les leçons qui conduisent à la réalisation suivante. Mais aussitôt le nouveau but atteint, il faut de nouveau rejeter les leçons. Pas à pas, on peut arriver ainsi au but suprême. Les leçons ne sont que des marches d’escalier. Si l’on voulait emporter avec soi toutes les marches que l’on a franchies, on serait bien vite écrasé sous le fardeau.

     

    En outre, il n’y aurait plus de marches pour les frères désireux de suivre. Laissez les marches pour eux au cas où ils voudraient s’en servir. Elles vous ont aidés à atteindre le sommet. Vous n’en avez plus besoin. Vous pouvez vous arrêter un moment pour respirer ou recevoir une inspiration nouvelle en vue de la suite. Dès que cette inspiration est venue, posez le pied sur la marche suivante et classez le résultat acquis dans le magasin. Si vous dites adieu à toutes les leçons qui vous ont amenés jusqu’ici, vous pouvez
    continuer votre chemin sans lien ni encombre. Supposez, au contraire, que vous contempliez ces leçons sans conserver la vision du but. Avant de vous en apercevoir, vous aurez fixé les leçons dans votre esprit à la place de l’idéal qu’elles devaient vous apporter. Cela peut vous faire chanceler, regarder en arrière, et dire : « Mes ancêtres sont-ils arrivés au but par le même chemin que moi ? » Si je regarde dans le lointain passé, je dirai oui. Mais si je regarde le futur immédiat, je dirai non, car ils sont arrivés à la sueur de leur
    front alors que vous employez votre propre pouvoir donné par Dieu.

     


    Si vous vous reportez à vos ancêtres, vous serez en train de les adorer avant même de vous en apercevoir. En effet, vos facultés créatrices auront produit ce sur quoi vous vous concentriez. Vous vivrez à leur mesure au lieu de vivre à la vôtre. Vous commencerez à leur ressembler, mais vous n’accomplirez pas leurs oeuvres. Vous commencerez à régresser, car en vivant l’idéal d’un autre, on ne saurait accomplir la même chose que l’initiateur de cet idéal.


    Il faut avancer ou reculer. Il n’y a pas de demi-mesure. Le culte des ancêtres est une des causes immédiates de la dégénérescence des nations. Ce culte n’existe pas aux États-Unis, c’est pourquoi nous estimons que ce pays deviendra une grande nation. Au début, vous n’aviez que très peu d’orgueil de vos ancêtres, car vous n’en aviez pas à adorer. C’est sur vous-mêmes que le pays se fondait. Votre idéal était de créer un pays libre, et vous l’avez réalisé. Le pays que vous avez conquis n’avait eu ni roi ni dictateur. Peu vous importait la manière dont votre grand-père avait conduit sa vie. Ce qui comptait, c’était la consécration de la vôtre. Ensuite, vous vous êtes réunis à plusieurs, en vue d’un but unique. Votre pouvoir idéal de créer s’est maintenu en communication directe avec vous par l’intermédiaire de votre moi individuel, le pouvoir créateur qui vous donne la vie, c’est-à-dire vous-même, Dieu. Ensuite, vous avez gardé les yeux fixés sur le but, et vous continuez votre chemin vers la réalisation de votre idéal.


    Notre hôtesse se tourna vers la tablette et reprit : Il est écrit sur ces tablettes que Dieu était appelé Principe Directeur, Tête, Pensée. Il avait pour symbole un caractère qui ressemble à votre lettre « M » et que l’on épelait M-o-oh. Traduit dans votre langage, il signifierait directeur ou constructeur.
    Ce Principe Directeur dominait tout et contrôlait tout. Il créa un premier être appelé Expression du principe directeur. Cet être reçut une forme identique au principe, car le principe n’avait pas d’autre forme que la sienne pour s’exprimer. Ce fut le principe directeur de l’expression extérieure du principe. Il fut créé à l’image du principe, car celui-ci n’avait d’autre forme que la sienne pour modèle. La créature reçut tous les attributs du créateur et elle eut accès à tout ce que le principe possédait. Elle reçut en particulier la domination sur toutes les formes extérieures. La créature avait donc la forme du créateur et ses attributs, avec le pouvoir de les exprimer de la même manière parfaite que le créateur, à la seule condition de se maintenir en accord direct avec le principe du créateur.


    Aucun des attributs de la créature n’était développé, mais le créateur avait dans sa pensée l’idéal, ou plan parfait, destiné à être exprimé par sa créature. Il la plaça dans un entourage idéal ou parfait, où elle pouvait exprimer, c’est-à-dire manifester extérieurement, tous ses attributs.

     


    Le créateur ne plaça donc pas sa créature sur terre avant d’avoir réalisé toutes les conditions propres à son développement parfait. Quand elles furent réalisées, l’être fut place au milieu d’elles et appelé Seigneur Dieu. L’endroit où elle se trouvait fut appelé Mooh et plus tard le Berceau ou la Mère.

     

    Page 141 à 154 du Livre des Maître de Baird Thomas Spalding.

    Note : A propos de l'expédition. A propos des Uigour.

     

     

    Jeune fille Ouigour

     

    Les Ouïghours constituent aujourd’hui la plus importante (officiellement, près de 9 millions) des minorités nationales reconnues de la région autonome ouïghoure du Xinjiang (« nouveau territoire ») de Chine que les Ouïghours appellent le Turkestan oriental. Les Ouïghours, peuple de langue turque dont le nom signifierait « alliance, unité », habitent traditionnellement en Asie centrale,  dans les oasis du Taklamakan, les bassins de Turfan et de la Dzoungarie et dans une partie du Feghana. 

    L’Empire ouïghour de Mongolie  et les royaumes qui lui ont succédé en Asie centrale (Abdushükür Muhemmetimin, 2002) ont connu une brillante civilisation, jusqu’à leur absorption dans l’Empire mongol au XIIIème siècle.  Au cours de cette histoire, les Ouïghours ont adopté le chamanisme, le manichéisme et le bouddhisme ainsi que le nestorianisme pour finalement se convertir à l'islam sunnite à partir du moment où les conquérants arabes battirent les Chinois en 751, ouvrant la voie à l’islamisation de l’Asie centrale.

    Sous l’influence de ces religions, les Ouïghours ont utilisé successivement et parfois de manière concurrentielle un grand nombre de systèmes d’écriture (turco-runique, brahmi tokharien, sogdien) avant de développer sur la base de l’un des alphabets sogdiens leur propre système graphique, appelé depuis écriture ouïghoure ancienne. L’arrivée de l’islam et l’absorption des régions de peuplement ouïghour dans l’empire turco-mongol musulman des descendants de Gengis Khan (empire Djaghataï)  ont amené le remplacement progressif de cette écriture par un alphabet arabo-persan, mais elle est passée aux Mongols puis aux Mnadchous. 

    Aujourd’hui, les Ouïghours de la Région autonome ouïghoure de Chine, après vingt ans de romanisation sur base d’un système inspiré du pinyin  chinois, utilisent de nouveau l’alphabet arabo-persan (dorénavant « écriture ouïghoure »), mais sous une forme modifiée. La dernière réforme d’alphabet ouïghour a été réalisée en 1983. Aujourd’hui, l’arabe modifié est l’écriture officielle de la région autonome ouïghoure de Chine, qui se compose de vingt-quatre consomnes et huit voyelles.. Elle comporte vingt-sept lettres arabes modifiées et cinq lettres persanes. La langue officielle est le Xinjiang.

    A propos de l'expédition, j'ai acquis quelques ouvrages permettant de mieux situés géographiquement les lieux du voyage des onze ayant participé à l'expédition expliquée dans La vie des Maîtres. Mais aussi des cartes géographiques datant du XIXème siècles et des descriptions précises de temples dont il est parlé et ce, avec beaucoup de détails. D'autres articles seront donc écrits probablement dans la rubrique TIBET mais avec avec un lien qui vous facilitera la tâche. Quant à moi, ces recherches me prennent du temps mais sont passionnantes et retiennent toute mon attention lorsque je suis plongée dedans car au XIXème siècle il y eut plusieurs expéditions dont le voyage débutait pratiquement aux frontières du désert de Gobi retenant donc  à l'époque une énorme attention de toute part. Bonne journée à vous qui passez par ici.

    Colinearcenciel

     

     


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    Le temple en T ... de Baird Thomas Spalding sera découvert ainsi que le temple du silence. Voici le Potala à Lhassa. Les recherches avancent peu à peu.

    Colinearcenciel

     

     

     

     

    Le POTALA à Lhassa au Tibet

     

    ********************

    Émile dit : Voici le Temple du Silence, le Lieu du Pouvoir. Silence étant synonyme de pouvoir quand nous atteignons le lieu du silence dans notre pensée, nous sommes à l’endroit du pouvoir, où tout n’est qu’unité, un seul pouvoir, Dieu : « Soyez silencieux et sachez que je suis Dieu. » Pouvoir dispersé égale bruit. Pouvoir concentré égale silence. Quand nous concentrons, quand nous ramenons nos forces à un centre d’énergie unique, nous prenons contact avec Dieu dans le silence. Nous sommes unis à lui, donc unis à tout pouvoir. Tel est l’héritage de l’homme. « Mon Père et moi nous ne faisons qu’un. »

    La seule manière d’être uni au pouvoir de Dieu, c’est d’entrer consciemment en contact avec Dieu. Cela ne peut se faire de l’extérieur, car Dieu émane de l’intérieur. « Le Seigneur est dans son saint temple. Que toute la terre fasse silence devant lui.

     

     

    Dieu, je vous remercie pour l’abondance de vie et de lumière, pleines et libres, pour la parfaite plénitude, la richesse, le pouvoir, et une liberté sans restriction.

    En formulant cette prière, pensez toujours au temple de votre corps, et sachez que la forme corporelle contemplée est Dieu. Quand vous regardez votre corps, vous regardez le parfait et complet temple de Dieu.

    Votre corps est le tout premier temple qui ait été manifesté sous une forme. Il est donc le temple le plus pur où Dieu puisse habiter. Alors, pourquoi ne pas aimer et adorer ce temple ? En le faisant, il faut rester absolument conscient que ce corps est le complet temple de Dieu, car la véritable adoration consiste à aimer, à penser, et à accepter.

     

    Dès le début du repas, Thomas demanda à la dame quel attribut de Dieu elle considérait comme majeur. Sans hésiter un instant, elle répondit : L’Amour. Puis elle continua en ces termes : L’Arbre de Vie est situé au milieu du paradis de Dieu, au plus profond de notre âme. Le fruit abondant et riche qui pousse et mûrit avec le plus de perfection, le fruit le plus accompli, le plus vivifiant, c’est l’Amour. Ceux qui perçoivent son véritable caractère l’ont défini comme étant la plus grande chose du monde. J’ajouterai que c’est la plus grande force de guérison du monde. L’Amour.

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    Pour bien connaître le Tibet et la profondeur des enseignements divers, Alexandra David O'Neil est à lire dans tous ses ouvrages. D'autres ouvrages seront signalés bien sûr y compris, ceux écrits par les tibétains !

       

     

    Une photo très émouvante à Lachen où elle passa 4 ans en retraite en haute montagne dans une grotte recouverte par une sommaire maison, sa plus belle période dont elle se remémorra dans les dernières années de sa vie avec nostalgie du lieu. (1912-1916)

     

    Habillée en moine, Alexandra David O'Neil, appellée en tibétain Samten 

    "Le 22 décembre 1894, onze scientifiques américains se réunissent à Potal, petit village de l'Inde. ISceptiques par nature, ils n'acceptent aucune vérité a priori, mais certains phénomènes religieux les intriguent. Ils décident de vérifier de leurs yeux les prodiges accomplis par les maîtres orientaux".

    Paroles de Maîtres, extrait de La vie des Maîtres de Baird T. Spalding.

    Remarque : Baird Thomas Spalding a tenté de raconter des faits mais perso je pense qu'il avait peur de quelque chose et donc, il a travesti des lieux ce qui rend si difficile les recherches et, sous pression, il a dû également ne pas tout dire de la réalité de son vécu. Il a certainement protégé les lieux afin que les villages en question dont il parle et les lieux restent protéger de toutes curiosités malsaines. Il enjolive aussi des passages comme un prêchant pour une église. Cependant, en réalité, il ne ment pas sur des phénomènes qui peuvent se produire. Des documents en sa possession ont dû être cachés ou peut être lui a t'on pris. Le mystère reste tant que lui-même ne peut s'exprimer à ce sujet.

    De nouvelles données géographiques de l'époque me sont parvenues dernièrement, denses, mais qui apporteront des réponses complétant ce que nous recevons au travers de cet ouvrage. Certains articles seront postés dans la rubrique TIBET avec renvoi au lien précis. Je ne peux promettre que ce qu'il me sera donné de faire pour cette étude.

     ©Colinearcenciel

     

     

     

     


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    La Conscience de Dieu - L'infinitude*

     Chers lecteurs, 

                            De nos jours, il devient courant au travers de messages diffusés notamment sur youtube ou sur des sites, oui, des messages diffusés de paroles de Jésus Christ selon l'avis des mediums ou autres noms que l'on peut donner à des personnes ayant un don (ou ne l'ayant pas), de transcrire des messages provenant directement, selon eux, sur la situation du monde, des prédictions ou autres or, dans l'histoire des siècles passés et de celles connues des Saints, Jésus Christ ne donnait aucun discours longt d'enseignements pour des millions de gens outre le message de Miséricorde de Soeur Faustine, toujours avec la correction de l'Eglise catholique ; les messages de Thérèse d'Avila, qui étaient personnels mais qui furent transcrits à la main. En général, les messages réels du Christ sont diffusés selon ce qu'Il souhaite, Il demeure le Discret des discrets mais il est sûr qu'Il est encore agissant de nos jours et tient un rôle des plus importants.

                           Ayant une expérience de nombreuses années dans le domaine de la parapsychologie et tous les domaines y afférent, j'ai reçu beaucoup de confidences et j'ai moi-même une expérience particulière de diverses notions et divers "phénomènes". La manière dont Baird Spalding remet en question la figure du Christ, me semble incomplète et j'ajouterai des remarques à ce sujet, non pas pour interférer avec le texte original, mais plutôt pour que la part soit faite dans la clarté et humblement, car, on peut reconnaître à Baird Spalding, la beauté du message mais cependant beaucoup de raccourci ne permettant pas d'imaginer le travail intérieur exigé et le discernement des affirmations qui, dans les mains naïves ne permettent pas le recul nécessaire et le plus profond sérieux quant aux "miracles" affirmés : cependant, sachez, que je ne me permets pas de juger de la véracité de ces faits. Ce qui me semble extrêmement intéressant dans les raccourcis, ce sont les possibilités envisagées...Depuis cette époque, le net et les livres explicitent diverses techniques d'approches spirituelles. 

    Le lien entre Dieu et l'être humain est unique pour chacun de nous. De même la relation à Christ et Marie sont aussi intimes et personnelles et cela dans la plus grande discrétion. 

    En général, le Christ laisse une grande place à sa mère Marie qui, se manifeste quant à elle régulièrement et tous les jours en ce monde déployant des messages constamment. Certains sont diffusés et d'autres pas.

    Les sujets abordés touchent à l'intimité spirituelles de chacun et permettent une réflexion profonde. Tout ce qui touche à l'âme et à la réflexion profonde nécessite des mots justes. Je tenterai de vous donner un avis lors de "Remarques affichées" car, je relis en même temps ce livre que j'ai lu il y a quelques décennies déjà. Voici donc la suite de cet ouvrage. Bonne lecture et n'hésitez pas à déposer un commentaire. Si la lecture de cet ouvrage vous sied mieux ailleurs voici un lien pour le découvrir et puis, j'incite à acheter l'ouvrage afin de le tenir parmi vos livres précieux et instructifs.

    Voici le PDF en lien ICI

     

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    Ressucitation

    J’essaye d’exprimer tout cela dans votre langue pour vous permettre de comprendre : Vous verrez les détails plus tard, après avoir appris à traduire vous-mêmes les tablettes. J’ai fait ressortir certains points essentiels pour servir de base à votre travail de traduction. Ne croyez pas que j’essaye de modifier des opinions que vous auriez pu vous former par ailleurs, à la suite d’autres méditations ou d’autres études. Je vous prie simplement de les mettre de côté pour un temps. Quand vous aurez approfondi vos études actuelles, vous serez libres de recommencer toutes les autres si vous le désirez. Je ne cherche à vous influencer en aucune manière. Toute étude n’est qu’un extérieur, une manière d’arriver à une conclusion. Si la conclusion n’est pas obtenue, si le but recherché n’est pas atteint, les leçons deviennent fatras, bagage inutile, néant.

    Ressucitation



    2.3. Mort et résurrection de Chander Sen


    Jour après jour pendant deux mois, nous concentrâmes notre attention sur une série de tablettes qui traitaient exclusivement des caractères et des symboles, de leur position, de leur plan, et de leur signification. Le vieillard nous servait d’instructeur. Il en fut ainsi jusqu’à une matinée des premiers jours de mars, où nous nous rendîmes comme d’habitude à la chambre du temple. En arrivant nous trouvâmes le vieillard gisant sur sa couche comme s’il dormait. L’un de nous s’approcha, posa sa main sur le bras du dormeur pour le réveiller, mais recula aussitôt en criant : « Il ne respire pas. Je crois qu’il est mort. »


    Nous nous groupâmes autour de la couche, tellement absorbés par nos pensées de mort que nous n’entendîmes entrer personne. Nous fûmes tirés de notre rêverie par une voix disant : « Bonjour. » Nous nous tournâmes vers la porte et vîmes Émile. Son apparition nous stupéfia, car nous le supposions à quinze cents kilomètres de là. Avant que nous ayons eu le temps de nous ressaisir, il s’était approché et nous donnait des poignées de main.


    Au bout d’un instant deux d’entre nous s’écartèrent et Émile approcha de la couche. Plaçant sa main sur la tête du vieillard, il dit : Voici un frère chéri qui a quitté cette terre sans avoir été capable d’achever son travail parmi nous.
    Comme l’a dit un de vos poètes, il s’est enveloppé dans son manteau et s’est étendu, tourné vers des rêves agréables. En d’autres termes, vous avez jugé qu’il est mort. Votre première idée fut de rechercher un fossoyeur et un cercueil, et de préparer un tombeau pour cacher sa dépouille mortelle pendant sa dissolution.


    Chers amis, réfléchissez un instant. À qui Jésus s’adressait-il quand il disait : « Père, je te remercie de ce que tu m’as entendu » ? Il ne parlait pas à la personnalité extérieure, au moi, à la coquille. Il reconnaissait et louait la personnalité intérieure infinie, qui entend, sait, et voit tout, le grand et puissant Dieu omniprésent. Ne voyez-vous pas où se fixait la vision de Jésus quand il se tenait auprès du tombeau de Lazare ? Faisait-il comme vous, regardait-il dans cette tombe, et y voyait-il un Lazare en décomposition ? Non.

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    Remarque : Dieu le Père, Créateur n'apparaît sous aucune forme tangible et Il se trouve à l'extérieur de l'humain, peut se développer à l'intérieur de l'humain selon l'avancement de la Conscience divine de chacun. Jésus Christ s'adressait au Père en l'appellant ouvertement devant tous et Dieu lui répondait. Dieu aime à ce qu'il soit appellé Père. Il aime à ce que la parole soit prononcée ou soit dite intérieurement avec véhémence non qu'Il aime à être supplié car Il sait à l'avance quels sont les besoins de l'homme. Dieu se trouve sur le plan le plus élevé qui soit. Il aime à avoir des intermédiaires divins dont Jésus Christ et de nombreux autres individualités. Car Il ne nie pas l'individualité et la respecte comme un joyau tel que Jésus le dit :"Je connais le nom de chaque étoile", ainsi Il connaît le nom de chaque être si petit soit Il : Ses Connaissances sont immenses ou plutôt Il détient La Connaissance. De même, nous le lisons dans le Srimad Bhagavatam livre déposé déjà en partie dans cet espace, Il développe différents êtres et n'abandonne jamais la dimension dans laquelle nous nous trouvons. Ainsi, au cours des âges, Il envoye des divinités afin d'aider les humains à se développer, à les aider dans leur vie, à les éclairer,  à Le rejoindre avec des moyens que l'on retrouve dispersés dans différents données sur cette terre et, notamment au travers des écrits des différentes religion. "Cherchez et vous trouverez" dit Jésus-Christ. Dans la parabole des talents, Il explique que chacun naît avec des talents différents : certains ont plus de responsabilités car doués de grands talents et d'autres en ont également mais parfois bien peu : si ces talents sont utilisés à bon escient, ils seront récompensé : car le nombre de talents ne constituent pas la voie de la réussite vers l'épanouissement et la vie spirituelle et de la Conscience.

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    Tandis que vous étiez centrés sur le mort, lui l’était sur le vivant, le Fils unique de Dieu. Sa vision était fixée sur la vie immuable, éternelle, omniprésente, qui transcende tout.
    Maintenant, avec notre vision inébranlablement dirigée vers la réalité toujours présente de Dieu, nous pouvons voir achevée la tâche de ce frère chéri qui ne s’est jamais appuyé
    complètement sur Dieu. Il a compté partiellement sur sa propre force et en est arrivé au point où vous le voyez. Il a renoncé. Il a commis l’erreur que tant d’entre vous commettent aujourd’hui, la faute que vous appelez la mort.
    Cette chère âme n’a pas été capable d’abandonner le doute et la crainte. Notre ami s’est donc reposé sur sa propre force et n’a pu achever la tâche qui incombe à chacun de nous. Si nous le laissions tel quel, son corps se dissoudrait. Lui-même serait renvoyé sur terre pour achever sa tâche humaine qui est presque terminée. En fait, cette tâche est si près d’être accomplie que nous pouvons l’aider à l’achever. Nous considérons comme un grand privilège de pouvoir apporter notre aide en pareil cas.


    Vous avez demandé s’il pouvait se réveiller et reprendre sa pleine conscience : Oui, il le peut, et tous ceux qui ont trépassé de la même manière le peuvent aussi. Bien qu’à votre avis il soit mort, nous autres qui avons partagé un peu sa vie, nous pouvons l’aider. Il comprendra aussitôt et deviendra capable d’emporter son corps avec lui. Il n’est pas indispensable d’abandonner le corps à la prétendue mort et à la désagrégation, même après avoir commis la grande erreur.
    Émile s’interrompit un moment et parut plongé dans une profonde méditation. Très peu de temps après, quatre de nos amis du village entrèrent dans la pièce. Ils se rapprochèrent les uns des autres et à leur tour se plongèrent dans une profonde méditation. Puis deux d’entre eux étendirent les mains et nous invitèrent à nous joindre à eux. Nous nous approchâmes et plaçâmes nos bras sur les épaules les uns des autres, formant ainsi un cercle autour de la couche où gisait la dépouille mortelle.

    Après que nous fûmes restés un instant sans mot dire, la lumière devint brillante dans la chambre. Nous nous retournâmes. Jésus et Pilate se trouvaient debout à quelques pas de nous. Ils avancèrent et se joignirent à nous. Il y eut encore un moment de profond silence, puis Jésus s’approcha de la couche, leva les mains, et dit : Chers amis, je vous propose de franchir avec moi pendant quelques instants la vallée de la mort. Elle n’est pas zone interdite comme vous pourriez le croire. Si vous voulez bien la traverser comme nous et la regarder de l’autre rive, vous verrez qu’elle est uniquement formée par vos pensées. Il y a de la vie là-bàs, la même vie qu’ici.


    Jésus resta un moment les mains étendues puis reprit : Cher frère et ami, tu es avec nous, nous sommes avec toi, et tous nous sommes ensemble avec Dieu. La pureté suprême, la paix et l’harmonie de Dieu entourent, embrassent, et enrichissent tout. Leur réalisation se manifeste maintenant à toi d’une manière si éclatante que tu peux te lever et être reçu chez le Père. Chère créature, tu vois maintenant et tu sais que ton corps n’est ni poussière retournée à la poussière ni cendre retournée à la cendre. La vie est là, pure et éternelle. Il n’est pas nécessaire de laisser le corps se désintégrer dans la mort Tu perçois maintenant la splendeur de ton royaume d’origine. Tu peux maintenant te lever et aller à ton Père. Tu entendras la grande clameur : « Saluez tous, saluez celui qui est nouvellement né, le Seigneur ressuscité, le Christ parmi les hommes. »


    Cher lecteur, quand un mortel essaye de dépeindre la beauté et la pureté de la lumière qui emplissait la salle, les mots ne deviennent que parodie. Quand la forme inanimée se redressa, il sembla que la lumière pénétrait l’intérieur de tous les objets, en sorte que rien ne portait plus ombre, le corps notre ami pas plus que le nôtre. Ensuite, les murs parurent s’écarter et devenir transparents, et finalement il sembla que nos regards plongeaient dans l’espace infini. Il est impossible de rendre avec des mots la splendeur de cette scène. Nous comprîmes alors que la Mort avait disparu et que nous étions en présence de la Vie Éternelle, indiciblement majestueuse, ne faiblissant jamais, mais se perpétuant inlassablement.


    Nous autres mortels ne pouvions que regarder avec des yeux stupéfaits. Nous fûmes élevés pendant ces quelques instants bien au-dessus de ce qu’une imagination déréglée aurait pu suggérer au sujet du ciel et sa beauté. Il ne s’agissait pas d’un rêve. C’était la réalité. Celle-ci peut donc surpasser tous les rêves. Nous eûmes le privilège de voir à
    travers les ténèbres et au-delà des ténèbres. 

     

    Ce jour-là, l’effet enchanteur de la beauté et de la paix de cette scène, ajouté à la grande foi que nous avaient inspirée nos amis, nous transporta entièrement par-delà la crête qui sépare la vie de la mort. Aujourd’hui, cette crête n’est plus pour nous que plaine unie. Cependant, il nous apparut clairement que, d’une manière ou d’une autre, il fallait que chacun fît lui-même l’effort nécessaire pour escalader les hauteurs s’il voulait percevoir la splendeur de l’au-delà. Tout vestige de vieillesse avait disparu chez Chander Sen, que nous considérions comme ressuscité d’entre les morts. Il se tourna vers ses amis et prit aussitôt la parole. J’entends toujours les mots qu’il prononça comme s’ils étaient en or sur une tablette placée perpétuellement devant moi. Sa voix, d’une majesté indicible et sans aucune affectation, contenait simplement une note claire et profonde de sincérité et de force.

    Il dit : Chers amis, vous ne pouvez savoir la joie, la paix, et la grande bénédiction que vous m’avez données en me réveillant comme vous l’avez fait. Un moment plus tôt, tout était sombre. Je me tenais là, craignant d’avancer, et ne pouvant reculer. Je ne puis exprimer mes sensations que d’une manière. J’étais engouffré dans une grande obscurité d’où je me réveillai subitement, et maintenant je suis à nouveau avec vous.


    Puis son visage devint si éclatant de joie qu’il était impossible de douter de sa sincérité. Il se tourna vers nous et dit :

    Chers amis, combien j’aime penser à, notre association. Vous ne pouvez savoir la joie que j’ai eue en vous serrant la main. Quel bonheur ce fut pour moi de voir, de connaître, et de ressentir la sincérité avec laquelle vous avez accepté l’intervention de mes chers aides que je puis bien qualifier de divins ! Si vous pouviez voir par mes yeux en ce moment, vous connaîtriez la bénédiction dont je fais l’expérience. Ma plus grande joie réside dans ma certitude absolue que chacun de vous en arrivera au même stade que moi et connaîtra alors la même joie. Je peux bien dire qu’il vaut la peine d’avoir vécu une vie entière pour jouir d’un instant pareil.


    Songez que je vois toute l’éternité se dérouler avec des bénédictions semblables. Ne vous étonnez pas de m’entendre dire que mes yeux en sont presque aveuglés et que la révélation m’éblouit. J’éprouve un immense désir de projeter cette vision non seulement devant vous, mais devant tous mes frères et soeurs du vaste univers de Dieu.

    Chers frères, si je pouvais étendre sur vous mes mains transformatrices et vous élever à ma hauteur, il me semble que mon bonheur présent serait de beaucoup multiplié. Mais on me montre que je ne dois pas le faire. Il faut que vous étendiez vous-mêmes la main transformatrice. Dès que vous l’aurez fait, vous rencontrerez la main de Dieu prête à serrer la vôtre. Vous pourrez marcher et parler avec lui, et il vous bénira éternellement comme il bénit chacun. Le plus grand bonheur dans tout cela, c’est que les castes, les croyances, ou les Églises n’importent pas. On me montre que tout homme est bienvenu.

     


    Un instant plus tard, Chander Sen avait disparu. Il nous sembla qu’il s’était simplement évanoui. Tout cela n’était-il qu’une vision éthérée ? Mes associés estimèrent unanimement que non, car deux d’entre eux lui avaient serré la main. Je laisse au lecteur le soin d’en décider. Alors un de nos amis du village se tourna vers nous et dit : "Je sais que vous êtes dans le doute. Mais comprenez que tout cela ne fut pas échafaudé pour votre profit : Il s’agit d’un simple incident fortuit de notre vie. Quand survient un instant critique, nous sommes capables de triompher de la conjoncture. Par ses seules forces, ce cher frère n’aurait pu faire l’ascension de la crête. En fait, comme vous avez pu le voir, il avait trépassé, délaissé son corps. Mais comme il était déjà arrivé à un degré avancé d’illumination, nous avons pu l’aider au moment crucial. Dans ce cas, l’âme revient, le corps achève sa perfection, et l’homme peut alors emporter son corps avec lui. La détresse de ce frère venait de son trop grand désir de trépasser. Il avait abandonné son corps juste au moment où quelques pas de plus auraient suffi pour lui faire franchir la crête et compléter la perfection. Ce fut notre grand privilège de pouvoir l’aider en l’occurrence".


    Nous retirâmes lentement nos bras et restâmes au moins une minute dans un silence absolu. L’un de nous rompit ce silence en disant : « Mon Seigneur et mon Dieu. » En ce qui me concerne, il me semblait que je n’aurais jamais plus envie de parler. Je voulais réfléchir. En une heure j’avais vécu une vie entière. Nous nous assîmes tous. Quelques-uns de nous ayant retrouvé l’usage de la parole causaient à voix basse. Un quart d’heure plus tard, alors que nous étions tous engagés dans une conversation générale, l’un de nous alla jusqu’à la fenêtre et annonça que des étrangers paraissaient arriver au village. Intrigués, nous descendîmes tous à leur rencontre. Il était fort rare en effet que des étrangers visitassent le village à cette époque de l’année et à pied, car nous étions en plein hiver.

     


    En arrivant au village, nous vîmes qu’il s’agissait d’un petit groupe venant d’un village plus petit situé à une cinquantaine de kilomètres en aval. Ces gens avaient amené un homme, égaré trois jours auparavant dans une tempête de neige et presque entièrement gelé. Ses amis l’avaient transporté sur un brancard et avaient franchi toute la
    distance à pied à travers la neige. Jésus s’approcha, posa la main sur la tête de l’homme et resta ainsi un moment.
    Subitement l’homme rejeta sa couverture et se mit debout. Sur quoi ses amis le regardèrent, les yeux écarquillés, puis s’enfuirent épouvantés. Nous ne pûmes les convaincre de revenir. L’homme guéri paraissait ahuri et indécis. Deux de nos amis le persuadèrent de les accompagner chez eux pour s’y reposer quelque temps. Le reste du groupe retourna vers notre logis, et nous restâmes jusqu’à minuit à commenter les événements du jour.

     

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    Ressucitation

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    2.4. Enfer et diable. - Ciel et Dieu. - Croix et Christ selon
    Jésus


    La conversation en arriva au point où l’un de nous demanda où se trouvait l’enfer et que signifiait le diable. Jésus réagit rapidement et dit : L’enfer et le diable n’ont pas de demeure en dehors de la pensée mortelle de l’homme. Tous deux se trouvent exactement à l’endroit où l’homme les place. Instruits maintenant comme vous l’êtes, pouvez-vous trouver à l’un ou à l’autre une position géographique en quelque point de la terre ? Si le ciel est tout et entoure tout, trouverait-on dans l’éther une place pour l’enfer ou le diable ? Si Dieu régit tout et est tout, où y a-t-il place pour l’un d’eux dans le plan parfait de Dieu ?


    Dans le domaine des sciences naturelles, une légende répandue ici dit que toute chaleur, toute lumière, beaucoup d’autres forces naturelles sont contenues dans le sein de la terre. Le soleil ne possède en soi ni chaleur ni lumière. Il a des virtualités qui tirent chaleur et lumière de la terre.
    Après que le soleil a extrait les rayons lumineux et calorifiques de la terre, la chaleur est reflétée à nouveau vers la terre par l’atmosphère qui flotte dans l’éther. Il en est à peu près de même des rayons lumineux réfléchis vers la terre par l’éther. L’épaisseur de l’atmosphère est relativement faible. L’effet des rayons calorifiques est donc variable entre la surface terrestre et les limites extérieures de l’atmosphère. À mesure que l’air devient moins dense il y a moins de réflexion. En conséquence la chaleur diminue et le froid augmente avec l’altitude. De même chaque rayon lumineux tiré de la terre et réfléchi vers elle retombe sur la terre où il se régénère. En atteignant les limites de l’air, on atteint les limites de la chaleur. Il y a similitude entre les rayons lumineux tirés de la terre et ceux réfléchis par l’éther. L’éther s’étendant beaucoup plus loin que l’air, les rayons lumineux ont toutefois un trajet beaucoup plus étendu à parcourir avant d’être tous réfléchis. En atteignant les limites de l’éther, on atteint les limites de la lumière.


    Quand les limites de la chaleur et de la lumière sont atteintes, on arrive au grand froid. Celui-ci est infiniment plus dur que l’acier. Il comprime l’éther et l’atmosphère avec une force irrésistible et en assure la cohésion. L’enfer est présumé brûlant, et Sa Majesté Satanique déteste le froid. Il n’y a donc là-bas aucune demeure pour l’un ou pour l’autre.

     


    Maintenant que la question du domaine supérieur est réglée, abordons l’autre légende scientifique, celle du domaine inférieur. Selon cette légende, la masse terrestre est en fusion à peu de distance de sa surface. Elle est si chaude que toute substance y fond. Le noyau central en fusion tourne plus lentement que la croûte solide extérieure.


    Il en résulte une friction à la ceinture de jonction. C’est là que les forces naturelles sont engendrées et que la main de Dieu commande à tout. Il n’y a donc pas de résidence possible là non plus pour Sa Majesté Satanique ni pour son enfer. Si elle essayait de vivre à l’endroit le plus chaud ou à l’endroit le plus froid, elle s’y trouverait bien plus confortable, car le froid consume tout autant que la chaleur.
    Nous avons maintenant fouillé tout l’univers et ne trouvons nulle-part de place pour le diable. Nous sommes donc bien forcés d’admettre qu’il se trouve là où est l’homme et qu’il ne dispose que des pouvoirs que celui-ci lui a accordés. C’est uniquement l’adversaire personnel que j’ai banni. Vous imaginez-vous que je m’amuserais à chasser le diable hors de n’importe quel homme, pour lui permettre ensuite d’entrer dans un troupeau de porcs qui eux-mêmes se précipiteraient dans la mer ? Je n’ai jamais vu le diable en aucun homme à moins que cet homme ne l’ait introduit lui-même en soi. Le seul pouvoir que je lui aie reconnu est en l’espèce celui que l’homme lui-même lui a accordé.

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    Remarque : Voici un lieu du livre qui surprend car Jésus Christ affirma que "le monde appartient à Satan", il parle aussi du diable.  Les sectes sataniques existent encore de nos jours. Dans les écrits bibliques le diable lui apparaît dans le désert pour le tenter et puis, en effet, Jésus Christ exorcise plusieurs personnes durant sa vie. Ce passage écrit par Thomas Baird Spalding est réellement étonnant lorsque l'on sait que des esprits contraires habitent le monde provoquant beaucoup de ravages, outre la folie habitant des êtres humains. Donc, il n'est pas donné dans cet "enseignement" des moyens de lutter contre les "bêtes sauvages de ce type" comme si "tout était facile et qu'il n'exista point d'adversaires...." L'influence de Satan se marque dans le satanisme avec des rituels sanglants amenant aux crimes et aux mensonges : pourquoi vouloir erradiquer la cause du mal en réduisant cela à la nature de certains êtres humains l'ayant imaginé et donc lui donnant vie ? Lucifer n'existerait donc pas : cet ange déchu dont il est parlé dans la bible et dans d'autres écrits plus lointains. Il est vrai que nous pouvons vivre sur plusieurs plans en même temps ou se situer en un seul plan et puis passer à un autre plan.

    Il est possible de fermer une porte à la venue d'êtres sataniques, en réalité de fermer les portes. Cependant, le malin a plus d'un tour dans son sac et utilisera toutes les faiblesses de l'humain ou ses lacunes affectives. En cas d'affrontement face à ces forces négatives et impitoyable nous ne trouverons issues qu'avec l'aide du Christ Jésus et de sa Mère Marie à qui Il a conféré ce pouvoir d'écraser la Bête : le serpent, c'est à dire, communément représenté comme image du diable. Or, les démons se trouvent sur terre, les tibétains l'affirment aussi. Des êtres qui mettent à l'épreuve consciemment ou inconsciemment. S'il y a eu pacte avec le diable, la situation pour l'être humain est réellement dangereuse et totalement fragilisée. La seule solution est la conversion. Je ne m'attarderai pas sur ce chapitre, car mieux vaut s'éloigner de ces puissances destructrices mais cependant, il faut savoir qui peut aider et quelle moyen de faire fuir l'adversaire ou les adversaires ou de les placer face à un miroir.

    Vous savez il est dit :"Dieu n'existait pas à Auszwitch". L'enfer sur terre dans les camps de concentration. Malheureusement, des terrains et des lieux sont habités d'êtres infernaux capables du pire et se nourrissant comme des vampires de la vie de gens, en les sacrifiant afin de s'en nourrir. Ces êtres aiment à voir souffrir et tourmentent jusqu'à détruire amenant à eux les humains de peu de foi, sans foi, à être assujetti au jeu mis en place de sadisme physique et psychologique. Donc, nous ne vivons pas sur une sphère hautement spirituelle en ce monde mais nous avons des accès au "paradis" pour s'y reposer même en vivant sur terre. Nous avons des moyens de ressourcement par nos corps subtils et le développement de notre Conscience Cosmique. Inévitablement, tout être sera un jour face au Christ Jésus et le reconnaîtra un jour qu'il soit croyant ou non croyant. Je puis vous donner de multiples exemples par des histoires vécues qui, toutes se rejoignent. 

    Prémunissons-nous contre les forces du mal sur cette planète remplis d'êtres de toutes sortes et venus d'ailleurs aussi. En nous appuyant sur Dieu en tant que Père, en nous appuyant sur les "envoyés" de Dieu, en fraternisant et reconnaissant nos frères, unissons-nous dans un monde loin d'être évolué comme le disent certains extraterrestres plus avancés dans leur société et leur manière de fonctionner. Existons sur les plans supérieurs et prenons-en conscience non dans l'abstrait et dans le rêve mais bien dans la réalité de la vie de tous les jours. C'est un peu comme la parabole du Christ des Vierges faisant provision d'huile pour allumer les lampes. Plus nous évoluons vers l'Union avec Dieu, plus l'adversaire se fâche ; plus nous parlons Vérité, plus les tourments risquent de nous briser si nous n'avons pas travailler l'essentiel de cet Amour et de cette Force se trouvant en nous en puisant à la Source de la Vie.

    Voyez-vous, il est naïf de penser comme on l'apprend à certains que Seul l'Amour permet d'avancer en envoyant à nos "ennemis" des pensées positives. Restons réalistes dans ce plan compact de la planète terre afin de ne pas tomber dans les pièges extrêmement malins et sombres de ces adversaires vivant au milieu de nous. Ne sombrons pas dans la paranoïa mais le mensonge est grand et nombreux sont ceux qui le pratiquent. Voyez déjà où l'avidité mène ? De quoi sont capables les êtres avides ? 

    En cela les enseignements tibétains sont assez complets, expliquant une voie Juste, équilibrée, épanouissante. D'ailleurs les tibétains, les hindouistes considèrent le Christ comme le plus grand des boddhisattvas. L'Islam sait également la Venue de Jésus (Issa)à la fin des temps.

    Il est utile pour nous, de vivre chaque jour à la fois pleinement l'instant présent tout en gardant un côté tourné vers l'avenir et de pressentir afin de contourner les pièges auxquels nous pourrons être confrontés si nous n'y  prenons garde. En cela même le Livre de la Vie des Maîtres est utile car combien de fois n'est il pas dit de nous tourner vers Dieu. D'autre part, la foi est un don. Certains ont une foi naturelle où Dieu n'est pas inclus dans leur vie et, cependant, ils avancent avec une grande moralité et un esprit de Justice en eux. Ils sont donc guidés par la Providence sans en avoir conscience. Ils dispensent le bien autour d'eux et rejettent les esprits de méchanceté et de provocation, les esprits sournois et menteurs, les êtres apportant les douleurs et les malédictions, le vol, le mensonge, la violence, le désordre et la folie. Des êtres très avancés et revenus sur terre au travers d'incarnations multiples ont été confrontées aux forces du mal y compris Jésus Christ. Ce fut un épreuve pour Lui et d'ailleurs il pleura souvent sur terre. Comprenez qu'il n'est pas facile de vivre dans ce plan des mondes multidimentionels mais que si nous sommes ici, c'est pour accomplir avant de retourner dans notre Berceau et notre véritable nid de là où nous provenons.

    Sachez aussi que les "voleurs d'âme" existent également. Mais savent ils réellement voler une âme : non. Apporter les troubles de comportements ? Cela oui. C'est pourquoi, toutes violences sont issue de force du mal ou suscitée par elles les ouvertures étant liées aux fragilités : faiblesses ou carences affectives notamment et autres. Les exemples sont multiples dans les cas de maltraitances graves d'enfants qui, repère perdu, se perdent parfois dans les méandres des faiblesses suscitées par la fragilisation dûe aux mauvais coups suscités par des humains n'ayant ni moralité, ni éducation, ni valeur parce qu'eux mêmes n'ont pas reçu ces clés et ainsi, les erreurs se perpétuent tellement les violences, nombreuses, perturbent la construction d'un monde meilleurs ou par des êtres configurés en cela.

    Voyez l'avidité conduisant à rendre des humains esclaves, absorbant leur vie complètement anéantie sous le joug des esclavagistes dont les violences physiques et morales n'ont pas de limite.

    La psychologie tibétaine les appelle "les esprits avides", avec les "démons" souvent ils cohabitent. N'imaginez pas que les lucifériens soient de tel ou tel groupe  : ils sont issus de partout. Les démons ont donc une forme et aiment à terroriser également : ce que l'on appelle la "psychopathie" est réellement une force du mal "insoignable" par la science. La science cependant progresse et trouve des signes physiques de cette dite "maladie".

     

    Nous vivons ici, au milieu d'êtres tellement différents les uns des autres mais en observant, nous découvrons qui est qui. Avant cela, allons à la rencontre du "Connais toi toi-même" et sachons que toutes faiblesses est une porte ouverte aux forces contraires et aux mafias. Même s'il s'agit de faiblesses affectives, qui semblent bénignes, ou encore de besoin d'amour charnel, tout ce qui peut mettre en état de faiblesse y compris un excès de bonté sans discernement constituent une porte d'entrée à des forces contraires à l'harmonie et au bien être.

    C'est pourquoi, en réalité, il est indispensable de se ressourcer vers la Nature profonde divine à l'origine de la Vie réelle et non des apparences trompeuses afin que nous soyons éclairé et bien inspiré.

     

    Certains sans croyance ou religion, arrivent à réaliser un parcours remarquables par leurs bonnes actions et par leur sens de la justice innés, tout en se préservant de la violence d'autrui en menant une vie discrète et intéressante, en veillant bien sur leurs proches, leurs amis dans la fidélité (qui doit être réciproque), étant discret et se mettant à l'abri sans naïveté, apprenant chaque jour à discerner qui est qui, à savoir se taire lorsqu'il le faut et acquérir une maîtrise de soi. Quant aux histoires vécues dont j'ai la connaissance, elles viendrons plus tard et peut-être, dans la publication d'un livre.

    ©Colinearcenciel

    Ressucitation

     

    Suite du chapître II :

    Un peu plus tard la conversation roula sur Dieu, et l’un de nous dit : Je voudrais savoir qui est Dieu ou ce qu’il est en réalité. Alors Jésus prit la parole et dit : Je crois comprendre la portée de votre question. Vous voudriez clarifier votre propre pensée.

    Aujourd’hui, le monde est troublé par beaucoup d’idées qui se heurtent. On ne se réfère pas à l’origine des mots. Dieu est le principe sous-jacent à tout ce qui existe aujourd’hui.

    Or, le principe sous-jacent à une créature est esprit, et l’esprit est omnipotent, omniscient. Dieu est la Pensée unique ....

     ( ? l'expression "pensée unique" est dérangeante dans le cas de "Dieu" ceci est une remarque personnelle, car elle fait plutôt penser à un comportement robotique, où l'être humain doit se comporter comme ceci ou cela en abdiquant de sa propre personnalité : Dieu n'abdique pas de la sienne, et Il ne demande pas à ce que nous abdiquions de notre personnalité et de tout ce qui en fait la richesse de diversité. Dieu accorde un importance à la personnalité de chacun et à la structure de chaque personnes ou "objets vivvants" "Je connais le nom de chaque étoile" "Je t'appellerai par ton nom")

    ...qui est la cause à la fois directe et dirigeante de tout le bien qui est autour de nous. Dieu est la cause de la vie que nous voyons autour de nous.

    Dieu est la source de tout le véritable amour qui maintient et unit toutes les formes. Dieu est un principe impersonnel. Dieu n’est jamais personnel, sauf au moment où il devient un Père aimant, personnel à chaque individu : père et mère, aimant et donnant tout. Dieu ne devient jamais un grand Être résidant quelque part dans les cieux, en un endroit appelé paradis, où il serait assis sur un trône et jugerait les gens après leur mort. Car Dieu est la vie elle-même, et la vie ne meurt jamais. La figure précédente n’est qu’une fausse conception née dans la pensée des ignorants.


    Il en est de même pour beaucoup d’autres déformations que vous pouvez constater dans le monde qui vous entoure. Dieu n’est ni un juge, ni un roi, qui puisse vous imposer sa présence et vous traduire devant un tribunal de justice. Dieu est un père aimant et généreux qui ouvre les bras et vous enveloppe quand vous vous approchez de lui. Peu lui importe qui vous êtes ou qui vous avez été. Vous êtes toujours son enfant si vous le cherchez avec un coeur et des mobiles sincères, quand bien même vous seriez l’enfant prodigue qui a détourné sa face de la maison paternelle et qui est fatigué de nourrir les porcs avec les épluchures de la vie. Vous pouvez toujours vous tourner à nouveau vers la maison paternelle, avec la certitude d’un accueil bienveillant. Le festin vous y attend toujours, la table est toujours mise. À votre retour vous n’entendrez aucun reproche d’un frère rentré avant vous.


    L’amour de Dieu ressemble à une eau pure jaillissant d’une montagne. Le ruisseau est pur à sa source, mais se trouble et se salit au long de sa route. Il entre enfin dans l’océan tellement souillé qu’il ne ressemble en rien à ce qu’il était à son origine. Dès son entrée dans l’océan, l’argile et la boue commencent à se déposer au fond. L’eau pure remonte à la surface, incorporée à la mer heureuse et libre, disponible pour régénérer la source.


    Vous pouvez voir Dieu et lui parler à tout moment exactement comme vous le faites à vos parents, à un frère, ou à un ami. En vérité, il est bien plus proche de vous qu’aucun mortel, plus dévoué et fidèle qu’aucun ami. Il n’est jamais tortionnaire ni coléreux, ni découragé.

    Dieu ne détruit jamais, ne blesse jamais, ne gêne jamais aucun de ses enfants ni aucune créature ou création. S’il le faisait ; il ne serait pas Dieu. Un dieu qui juge, détruit, refuse une bonne chose à ses enfants, créatures, ou créations, n’est que l’évocation d’un penseur ignorant. Vous n’avez pas à craindre un tel dieu à moins de le faire sciemment.

    Lvéritable Dieu étend la main en disant : « Tout ce que je possède est à vous. »

    Un de vos poètes a dit que Dieu est plus intime que la respiration et plus proche de nous que nos mains et nos pieds. Il était inspiré de Dieu. Tous sont inspirés de Dieu quand ils recherchent le bien ou la justice. Chacun peut être inspiré de Dieu à tout moment pourvu qu’il le veuille.

     


    Quand j’ai dit : « Je suis le Christ, le Fils unique de Dieu », je n’ai pas proclamé cela pour moi seul.

    Si je l’avais fait, je n’aurais pas pu devenir le Christ. J’avais vu clairement que pour exprimer le Christ, il était nécessaire pour moi comme pour chacun de le proclamer, puis de vivre la vie sainte. Après quoi, le Christ apparaîtrait nécessairement. Si l’on ne vit pas la vie sainte, on peut proclamer le Christ tant qu’on voudra, il n’apparaîtra jamais.

    Chers amis, imaginez que tout le monde proclame le Christ et vive la vie sainte pendant un an. Quel prodigieux réveil ! On ne peut en imaginer les conséquences. Voilà la vision que j’ai eue.


    Chers amis, ne pouvez-vous pas vous placer à mon point de vue, et avoir la même vision ? Oh, pourquoi m’entourez-vous des ténèbres fangeuses de la superstition ? Pourquoi ne levez-vous pas les yeux, n’élevez-vous pas vos pensées, et ne regardez-vous pas avec une claire vision ?
    Vous verriez qu’il n’y a ni miracle, ni mystère, ni souffrance, ni imperfection, ni mort, en dehors de ce qui est forgé par les hommes.

    Quand j’ai dit : « J’ai triomphé de la mort », je savais de quoi je parlais, mais il a fallu la crucifixion pour éclairer ceux qui me sont chers.
    Beaucoup de mes amis se sont unis pour aider le monde. C’est le travail de notre vie. Il y eut des époques où il fallut toutes nos énergies combinées pour détourner les vagues de mauvaises pensées, de doute, d’incrédulité, et de superstition qui ont failli engloutir l’humanité. Vous pouvez les appeler forces mauvaises si vous voulez. 


    Mais maintenant, nous voyons grandir une lumière de plus en plus brillante à mesure que les êtres chers rejettent leurs liens. Cette libération peut les faire sombrer quelque temps dans le matérialisme. Mais cela les rapproche du but, car le matérialisme n’oppose pas à l’esprit la même résistance que la superstition, les mythes, et les mystères.


    Le jour où j’ai marché sur les eaux, croyez-vous que mon regard était dirigé vers les profondeurs, vers la matière ? Non. Il était inébranlablement fixé sur le pouvoir de Dieu qui transcende toutes les puissances de l’abîme. Dès l’instant que je le fis, l’eau devint aussi solide qu’un roc, et je pus marcher à sa surface en toute sécurité.


    Jésus s’interrompit un instant, et l’un de nous demanda : Votre causerie avec nous ne vous dérange-t-elle pas et n’interrompt-elle pas votre travail ? Jésus répondit : Vous ne pouvez gêner aucun de nos amis, ne fût-ce qu’un instant, et je crois être rangé parmi eux.


    Quelqu’un dit : Vous êtes notre frère. Le visage de Jésus s’éclaira d’un sourire, et il dit : Je vous remercie, je vous ai toujours appelés frères. L’un de nous se tourna alors vers Jésus et lui demanda : N’importe qui peut-il exprimer le Christ ? Il répondit : Oui, il n y a qu’un seul aboutissement à la perfection. L’homme est issu de Dieu et il lui faut retourner à Dieu. Ce qui est descendu des cieux doit remonter aux cieux. L’histoire du Christ n’a pas commencé avec ma naissance, pas plus qu’elle ne s’est terminée avec ma crucifixion. Le Christ existait quand Dieu créa le premier homme à son image et à sa ressemblance. Le Christ et cet homme ne font qu’un. Tous les hommes et cet homme ne font qu’un. De même que Dieu était son Père, de même Dieu est le Père de tous les hommes, de tous les enfants de Dieu.


    De même que l’enfant possède les qualités de ses parents, de même le Christ existe en chaque enfant. Pendant de longues années, l’enfant a vécu en ayant conscience de sa qualité de Christ, c’est-à-dire, de son unité avec Dieu à travers le Christ en lui : Alors commença l’histoire du Christ qui remonte aux origines de l’homme.
    Le Christ signifie plus que l’homme, Jésus. Il n’y a pas de contradiction à cela. Si je n’avais pas perçu cette vérité, je n’aurais pas pu exprimer le Christ. Elle est pour moi la perle sans prix, le vin vieux dans les outres neuves, la vérité que beaucoup d’autres ont exprimée, l’idéal que j’ai parfait et rendu manifeste.


    Pendant plus de cinquante ans après le jour de ma crucifixion, j’ai vécu avec mes disciples et avec beaucoup de ceux que j’aimais tendrement. Je les ai enseignés. En ces jours-là, nous nous réunissions en un endroit tranquille hors de Judée. Nous y étions à l’abri des inquisiteurs superstitieux. C’est là que beaucoup acquirent de grands dons et accomplirent un immense travail. Alors je compris qu’en me retirant pour un temps je pourrais entrer en contact avec le monde entier pour l’aider. Je me retirai donc.


    D’ailleurs, mes disciples se fiaient à moi bien plus qu’à eux-mêmes. Pour les libérer, il fallait que je me retire d’eux. Leur communion avec moi étant étroite, ne pouvaient-ils me retrouver à volonté ?


    Au commencement, la croix fut le symbole de la plus grande joie que le monde ait connue. Le pied de la croix se trouve à l’endroit où le premier homme a foulé la terre*.

     

    Sa marque symbolise donc l’aurore d’un jour céleste ici sur terre. En vous y reportant, vous verrez que la croix disparaîtra entièrement. Il ne restera que l’homme dans une attitude de dévotion, debout dans l’espace, les bras levés en un geste de bénédiction, envoyant ses présents à l’humanité, et répandant librement ses dons dans toutes les directions.


    Sachez que le Christ est la vie adaptée à la forme, l’énergie naissante que les hommes de science devinent sans savoir d’où elle vient. Sentez avec le Christ que l’on doit vivre cette vie pour la donner librement.

    Apprenez que la dissolution continuelle des formes a forcé l’homme à vivre et que le Christ a vécu pour renoncer aux désirs charnels.


    Apprenez qu’il a vécu pour un bien dont il ne pouvait jouir immédiatement. Si vous savez tout cela, vous êtes le Christ.


    Considérez-vous comme une fraction de la vie illimitée. Acceptez de vous sacrifier pour le bien commun. Apprenez à bien agir sans vous préoccuper des conséquences. Apprenez à renoncer à la vie physique et à tous les biens du monde. Faites-le librement. Ce n’est ni de l’abnégation ni de la pauvreté.

     

    À mesure que vous donnerez ce qui vient de Dieu, vous découvrirez que vous avez davantage à donner, même si parfois le devoir semble exiger que vous donniez tout, jusques et y compris la vie. Vous reconnaîtrez aussi que quiconque cherche à préserver sa vie la perdra. Vous constaterez alors que l’or pur est au fond du creuset. Le feu l’a entièrement débarrassé de ses impuretés. Vous découvrirez avec joie que la vie donnée aux autres est précisément celle que vous avez gagnée. Vous saurez alors que recevoir signifie donner libéralement. Si vous immolez votre forme mortelle, une vie supérieure prévaudra. Je vous donne la joyeuse assurance qu’une vie ainsi gagnée est gagnée pour tous.


    Sachez que la grande âme de Christ peut descendre à la rivière du baptême. Son entrée dans l’eau symbolise la sympathie que vous ressentez pour les grands besoins du monde. En la ressentant, vous devenez capables d’aider vos compagnons sans vous enorgueillir de votre vertu. Vous pouvez transmettre le pain de vie aux âmes affamées qui s’adressent à vous sans que ce pain diminue jamais du fait de son offrande. Connaissez pleinement et mettez en avant votre faculté de guérir, par la Parole qui assure la plénitude de l’âme, ceux qui s’adressent à vous, les malades, les fatigués, tous ceux qui sont chargés de lourds fardeaux.

     


    Vous pouvez ouvrir les yeux des aveugles volontaires ou involontaires. Peu importe le degré auquel une âme est descendue. Elle doit sentir que l’âme du Christ se tient à côté d’elle. Elle doit découvrir que vous foulez avec des pieds humains la même terre qu’elle.

    Vous verrez alors que la véritable unité entre le Père et le Fils est à l’intérieur et non à l’extérieur. Il vous faudra rester sereins quand, le Dieu extérieur étant écarté, le Dieu intérieur seul subsistera. Soyez capables de retenir votre cri d’amour et de crainte quand résonneront les paroles : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » Quand cette heure viendra, il ne faudra cependant pas vous sentir solitaires, mais savoir que vous vous tenez auprès de Dieu, que vous êtes plus proches que jamais du coeur aimant du Père.

    Sachez que l’heure de votre plus grand désespoir est celle où commence votre plus grand triomphe. Sachez en même temps que les chagrins ne peuvent pas vous toucher

    .
     

     Dès cette heure, votre foi résonnera en un grand chant de liberté, car vous saurez pleinement que vous êtes le Christ dont la lumière doit luire parmi les hommes et pour les hommes. Vous connaîtrez les ténèbres qui existent dans une âme incapable de trouver une main amie au cours de son voyage sur le rude chemin de la découverte du Christ intérieur.


    Sachez que vous êtes véritablement divins. Comme cela vous verrez tous les hommes réellement semblables à vous. Vous connaîtrez alors qu’il est des passages ténébreux à franchir avec la lumière que vous avez charge d’emporter au sommet. Votre âme éclatera en louanges parce que vous pourrez rendre service à tous les hommes. Alors, avec un grand cri de joie, vous monterez au pinacle de votre union avec Dieu.


    Vous ne pouvez ni substituer votre vie à celle d’autrui, ni rédimer par votre pureté les péchés d’autrui, car tous les hommes sont de libres esprits, libres en eux-mêmes et libres en Dieu. Vous saurez que vous pouvez les atteindre alors qu’ils ne peuvent pas s’atteindre les uns les autres.

     

    Page 156 à 168 de La vie des Maîtres de Baird Thomas Spalding.

    Notes

    L'Union avec le divin au travers de pratiques se retrouvent dans l'Oraison de Sainte Thérèse d'Avila dans ses écrits "Le château intérieur", d'autres pratiques arrivent au même résultat par le kryia yoga de Paramahamsa Yogananda. Lorsque plus loin dans le récit, un voyageur souhaite rencontrer Jésus Christ, il est sûr de le reconnaître s'il a la chance de le voir, de le recontrer. Il est exact que toutes les créatures reconnaisse le Christ Jésus lorsqu'il se manifeste. Il ne peut en être autrement car il est inscrit en l'âme de chaque créature.

     


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    Il ne s’agit pas d’aider une âme, mais de donner votre vie pour elle afin qu’elle ne périsse point. Mais il faut la respecter scrupuleusement et ne pas projeter, en elle un torrent de vie, à moins qu’elle ne s’ouvre pour le recevoir.
    Cependant, vous rayonnerez libéralement vers elle en un flot d’amour, de vie, et de lumière, de telle sorte que si une âme ouvre sa fenêtre, la lumière de Dieu s’y répande et l’illumine.

     


    Sachez qu’à chaque Christ qui naît, l’humanité s’élève d’une marche. Vous possédez tout ce que possède le Père, et puisque vous possédez tout, c’est pour le profit de tous.

     


    Quand vous vous élevez dans la fidélité, vous soulevez le monde avec vous, car en foulant le chemin vous l’aplanissez pour vos compagnons de route. Ayez foi en vous, sachez que cette foi intérieure existe en Dieu. Enfin, sachez que vous êtes un temple de Dieu, une maison qui n’est pas bâtie par des mains d’homme, une demeure immortelle sur terre et dans les cieux.

     

    Alors vous serez accueillis par les chants d’Alléluia : Il vient, le Roi, le voici, il est avec vous pour toujours. » Vous êtes en Dieu et Dieu est en vous. Puis Jésus dit qu’il lui fallait se rendre ce soir encore à la maison d’un autre frère du village. Toute la compagnie se leva. Jésus nous bénit tous et quitta la chambre avec deux hommes.

     !SOLEIL AU COEUR !

     

    *******************

    2.5. L’art de guérir par l’Esprit. - Les facultés du - cerveau.
    - La statuette animée


    Après son départ nous nous rassîmes et l’un de nous demanda à Émile si n’importe qui pouvait acquérir l’art de guérir. Il répondit :

    "On ne peut obtenir le pouvoir de guérir qu’en apprenant à remonter à l’origine des choses. Nous n’obtenons la suprématie sur toutes les discordances que dans la mesure où nous comprenons qu’elles ne viennent pas de Dieu. La divinité qui forge vos destinées n’est pas un puissant personnage qui vous moule comme un potier moule son argile. C’est un grand pouvoir divin qui réside en vous et autour de vous. On le trouve également dans toute substance et autour de toute matière. Vous pourrez recourir à volonté à ce pouvoir. Si vous ne saisissez pas cela, vous ne pouvez avoir confiance en vous-mêmes. Le plus grand remède à l’inharmonie est de savoir qu’elle ne vient pas de Dieu, que Dieu ne l’a jamais créée.


    Le cerveau a la faculté de recueillir et d’enregistrer les ondes émises par un objet et transmises par l’oeil. Il enregistre les vibrations des lumières, des ombres, et des couleurs. Il a aussi la faculté de les extérioriser en les reproduisant grâce à la vision intérieure. Nous pouvons alors en percevoir à nouveau les images visibles. Vous utilisez ce phénomène dans votre appareil photographique chaque fois que vous exposez à la lumière une plaque sensible. Elle reçoit et enregistre les vibrations émises par l’objet que vous voulez photographier. Après quoi il faut fixer les résultats sur la plaque pour les rendre permanents et visibles.

     

    D’ici peu, vous découvrirez que l’on peut enregistrer et projeter les mouvements et les couleurs des objets photographiés. On commencera par les fixer, puis on projettera les lumières et les couleurs à la cadence vibratoire qu’elles avaient lors de leur enregistrement. Il en est de même pour les pensées, les paroles, et les actes. Chaque groupe de cellules sélectives du cerveau enregistre la série de vibrations qui lui correspond. Quand on reprojette ces vibrations, on peut les reproduire exactement à leur cadence primitive pourvu que les cellules sélectives aient été maintenues chacune à sa fonction propre.


    Une autre série de cellules cérébrales sélectives peut recevoir, enregistrer, et fixer, puis reproduire et projeter les vibrations des pensées, actes, mouvements, et images émises par d’autres corps ou formes. Ces cellules permettent d’aider autrui et de s’aider soi-même à contrôler la pensée. C’est par leur intermédiaire qu’arrivent les accidents et les calamités telles que guerres, tremblements de terre, inondations, incendies, et tous les malheurs auxquels l’homme mortel est assujetti. Quelqu’un voit arriver une chose ou imagine qu’elle arrive. La vibration correspondante se fixe sur les cellules en question, puis est émise et s’exprime sur les cellules correspondantes de divers cerveaux, et ainsi de suite jusqu’à ce que l’événement soit si bien fixé qu’il advient.

     


    Tous ces désordres peuvent être évités si l’on rétracte immédiatement les pensées correspondantes et si l’on ne permet pas aux vibrations de se fixer sur les cellules cérébrales. Alors les pensées ne peuvent plus se répercuter. C’est par l’intermédiaire de ces cellules que sont prédites toutes les calamités.

     


    Il existe encore une autre série de cellules cérébrales sélectives qui peuvent recevoir, enregistrer, et fixer les vibrations des idées et des actes de la Pensée Divine au sein de laquelle sont créées et émises toutes les vibrations véritables. Cette Pensée Divine où Dieu imprègne toute substance émet continuellement des vibrations divines et vraies que nous sommes capables de recevoir et d’émettre à notre tour, pourvu que nous maintenions ces cellules à leur véritable fonction. Nous ne possédons pas la Pensée Divine, mais nous possédons les cellules qui peuvent en recevoir et en projeter les vibrations :


    Émile s’interrompit, et il y eut un moment de profond silence. Puis une image d’abord immobile apparut sur le mur de la chambre et ne tarda pas à s'animer. Au bout d’une minute environ le décor changea. Il y eut une suite de scènes représentant à peu près tout ce qui peut se passer dans les centres d’activité continentaux prospères. Les scènes changeaient très vite, mais nous avions le temps de reconnaître et de dénommer beaucoup d’endroits familiers.


    L’une des scènes en particulier reproduisait les événements de notre débarquement à Calcutta en décembre 1894. Ceci se passait bien avant que nous ayons entendu parler du cinématographe. Cependant ces images reproduisaient tous les mouvements humains et ceux des objets inanimés.


    Elles continuèrent d’affluer pendant une heure à des intervalles d’environ une minute. Tandis qu’elles passaient, Émile reprit la parole et dit : Ces images représentent les conditions actuelles du monde. Remarquez l’air de paix générale et de prospérité qui prévaut sur une grande partie de la terre. La satisfaction est presque universelle. Les gens ne paraissent pas troublés, ils semblent plutôt heureux. Sous cette apparence, il existe cependant une chaudière bouillonnante de discordes engendrées par la pensée des ignorants. La haine, l’intrigue, et les dissensions règnent parmi les nations.

    Les hommes commencent à tirer des plans pour monter de grandes organisations militaires, telles qu’on n’en a jamais vu de semblables sur terre. Nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour manifester le bien.

     


    Mais nos efforts combinés seront insuffisants pour renverser les hommes déterminés à régenter le monde par leur propre puissance. Nous sommes persuadés, que ceux-ci parviendront à leurs fins, car les gens et les peuples sont endormis alors ; que précisément ils devraient être éveillés et réfléchir. Si ces plans diaboliques arrivent à maturité, vous verrez dans quelques années des images comme celles-ci.

     


    À ce moment, dix ou douze scènes de guerre apparurent sur la muraille. Nous n’aurions jamais rêvé qu’il pût en exister de semblables et nous ne leur accordâmes que peu d’attention.

    Émile continua : Contre tout espoir, nous espérons que ces scènes pourront être évitées. L’avenir le dira. Voici les conditions que nous souhaitons voir régner.
    Alors se succédèrent des scènes d’une beauté et d’une paix indescriptibles. Émile dit : Voici des scènes que chacun de vous verra se réaliser. Quant aux images de guerre, nous souhaitons que vous les chassiez de votre mémoire dans toute la mesure du possible. Cela nous aidera plus que vous ne pouvez le penser.
    Après une courte interruption, l’un de nous demanda ce qu’impliquaient les mots : « Seigneur Dieu. » Émile répondit : Les mots Seigneur Dieu furent employés pour désigner l’Être parfait que le principe divin ou Dieu créa pour manifester ses qualités ici sur terre. Cet être fut créé à l’image et à la ressemblance du principe divin. Il eut accès à tout ce que possède le principe divin et possibilité de s’en servir. Il reçut le pouvoir de dominer sur tout ce qui existe sur terre. Il avait toutes les virtualités du principe divin et lpouvoir de les exprimer, à condition de coopérer avec le principe divin et de développer les facultés correspondantes selon le plan idéal conçu par le principe divin.

     

    Plus tard, cet être fut appelé Seigneur Dieu, ce qui signifiait Activité Créatrice Exprimée, ou Loi de Dieu. Tel est l’être parfait que le principe désire voir exprimer par l’homme. Tel est l’homme divin et unique créé par le principe divin. Par sa nature spirituelle, l’homme peut accéder à ce Seigneur Dieu et devenir l’Homme Unique. Plus tard cet homme divin fut connu sous le nom de Christ. Il avait autorité sur le ciel et la terre et sur tout leur contenu. Ensuite, usant de son pouvoir créateur, le Seigneur Dieu créa d’autres êtres à sa ressemblance. Ils furent appelés Fils du Seigneur Dieu.

     

    Leur créateur reçut le nom de Père et le principe divin celui de Dieu. Émile s’arrêta un instant et étendit une main. Presque, immédiatement apparut dans cette main un gros morceau de substance plastique qui ressemblait à de l’argile. Il le mit sur la table et commença à le modeler. Il lui donna la forme d’un être humain ravissant, d’une quinzaine de centimètres de hauteur. Il travaillait si adroitement que la statuette fut achevée en très peu de temps. Il la tint un instant dans ses deux mains, puis la souleva et souffla dessus, sur quoi elle s’anima. Il la tint dans ses mains encore un instant, puis la posa sur la table où elle se mit à évoluer. Elle agissait tellement comme un être humain que nous ne posâmes aucune question. Nous restâmes à la regarder bouche bée et les yeux écarquillés.

     


    Alors Émile cita l’Écriture : « Puis le Seigneur Dieu créa l’homme de la poussière de la terre et souffla dans ses narines un souffle de vie, et l’homme devint une âme vivante. » Alors les Fils du Seigneur Dieu créèrent l’homme avec la poussière de la terre. Grâce à leur faculté créatrice, ils insufflèrent à la statue le souffle de vie, et elle devint une âme vivante.


    Un génie peut arriver au même résultat par le travail et ses mains. S’il laisse la statue ou l’image telle que ses mains l’ont formée, elle reste une image, et il n’encourt plus de responsabilité. Mais s’il va plus loin et utilise son pouvoir créateur pour lui insuffler la vie, sa responsabilité ne cesse jamais. Il faut qu’il surveille chacune de ses créations et qu’il les maintienne dans l’ordre divin. Il a fait des images comme celles-ci, leur a donné la vie dans son ardeur, puis ne  leur a pas retirée. Elles errent çà et là sur la terre, sans intention et sans but. S’il en avait retiré la vie, l’image seule serait restée, et la responsabilité de l’homme aurait pris fin.

     


    À ce moment, la statuette d’Émile cessa de se mouvoir. Il continua : Vous avez vu l’argile dans les mains du potier. Mais ce n’est pas l’homme, c’est Dieu qui manipule l’argile.


    Si l’homme avait créé la statue avec la pure substance de Dieu comme il fut créé lui-même, la statue aurait aussi été un Fils pur et véritable. Tout ceci se clarifiera beaucoup pour vous quand vous aurez traduit la première série des tablettes. Mais comme il est tard, je pense que vous avez tous envie de vous reposer. Aussitôt le dernier hôte parti, nous nous préparâmes pour la nuit avec le sentiment que les jours écoulés avaient été remplis à déborder.

     

    ******************


    2.6. Le corps, l’âme et l’esprit. - Influence de la pensée


    Le lendemain matin nous abordâmes le travail régulier de traduction des caractères employés dans le texte des archives. Nous voulions obtenir le plus de clarté possible sur leur signification. En fait, avec l’aide de notre hôtesse, nous apprîmes l’alphabet de ces anciennes écritures. Nous nous plongeâmes très profondément dans ce travail. Un matin, au bout d’une quinzaine de jours, nous nous rendîmes comme d’habitude au temple et nous y trouvâmes notre ami Chander Sen qui avait apparemment subi la mort et la résurrection. Il était bien en chair, mais ses traits parfaitement reconnaissables ne présentaient pas le moindre vestige de vieillesse. Aucune erreur n’était possible quant à son identité. À notre entrée dans la chambre, il se leva d’une chaise et s’approcha de nous la main tendue, avec des paroles de bienvenue.

     


    On ne peut imaginer notre surprise tandis que nous nous réunissions autour de lui et commencions à l’assaillir de questions. Nous ressemblions à une bande d’écoliers déchaînés. Tout le monde l’interrogeait en même temps.


    Nous devions certainement lui apparaître comme un groupe d’enfants ayant repéré un gamin porteur d’une grande nouvelle, tous les autres voulant savoir de quoi il s’agit. Mais le fait subsistait. Chander Sen était là, avec sa voix et ses traits caractéristiques, et sans trace de vieillesse. Sa voix elle-même avait retrouvé le timbre, de l’âge mûr. Toute son apparence était celle d’un homme bien vivant, actif, et en pleine possession de ses moyens. L’expression de ses yeux et de son visage défie la description du narrateur.


    Au début, nous ne pûmes que faire le rapprochement avec son ancien état. Lorsque nous avions fait sa connaissance, il était un vieil homme décrépit, s’appuyant sur un grand bâton pour marcher. Il avait de longues boucles blanches, une démarche hésitante, et un aspect émacié. D’ailleurs l’un de nous avait remarqué ces détails et avait dit : Voici donc, parmi ces grandes âmes, quelqu’un de si âgé qu’il paraît bien près de passer dans le grand au-delà.
    Bien entendu nous nous rappelions la transformation dont nous avions été témoins quelques jours auparavant. Mais après la disparition subite de Chander Sen tout cela était sorti de nos mémoires, car nous pensions ne jamais le revoir. Les incidents successifs survenus rapidement entre-temps avaient tellement reporté cette affaire à l’arrière-plan de nos préoccupations que nous l’avions presque oubliée. Elle venait de nous être remémorée d’une manière si vivace que nous en étions stupéfaits, et encore
    est-ce là une expression bien faible.

     


    Chander Sen était mieux que rajeuni. Il avait plutôt été transfiguré comme Celui que nous respectons et aimons si chèrement. À en juger par le contraste entre son aspect primitif et celui de ce matin, son âme était sûrement née à nouveau. Il est vrai que nous n’avions pas vécu longtemps avec lui, mais notre contact quotidien avait assez duré pour
    que nous le connaissions comme un vieil homme. Il resta avec nous plus de deux ans après ce jour, nous servant de guide et d’interprète dans notre traversée du grand désert de Gobi. Bien des années plus tard, lorsque deux ou trois membres de notre expédition se réunirent et se remémorèrent leurs souvenirs, l’événement de cette matinée fut le premier sujet de leur conversation.

     


    En racontant ce qui suit, je n’essaierai pas de reproduire tout notre entretien mot par mot, car nous passâmes presque deux jours uniquement à causer. Une narration détaillée serait fastidieuse.

     

    Je rapporte donc seulement les points principaux de cette affaire. Quand le premier moment d’excitation fut passé, nous nous assîmes, et Chander Sen commença par dire : De même que le corps représente le plus bas degré d’activité de la pensée, de même l’esprit représente les idées les plus élevées de la Pensée Divine. Le corps est l’expression extérieure des idées, tandis que l’esprit est la source où la forme prend son impulsion initiale, directement dans la pensée divine. L’esprit est le moi réel et immortel en qui résident toutes les virtualités de la pensée divine.

     


    L’atmosphère des idées est une chose concrète, une substance qui recèle en elle-même tous les éléments constitutifs du corps. Trop de gens considèrent les choses invisibles comme non substantielles. Bien qu’on leur répète à satiété qu’ils ne peuvent se dissimuler, ils continuent de croire qu’ils le peuvent. Adam et Ève ont-ils réussi à se cacher quand ils tentèrent d’échapper au Seigneur, à la loi de Dieu ?

    En vérité, nous transportons autour de nous le livre ouvert de notre vie et chacun peut y lire consciemment ou inconsciemment. Il est bon de le savoir. Les uns sont de bons lecteurs de pensée, d’autres sont moins pénétrants.

     


    Mais chacun peut lire un peu, et il est impossible de se cacher.
    Il se forme continuellement sur nos corps un dépôt provenant de l’atmosphère de nos pensées. Cette condensation lente finit par être visible pour tout le monde.
    Avec un peu de pratique, on peut sentir la force des pensées de cette atmosphère dont l’existence peut devenir progressivement aussi concrète pour nous que le monde extérieur.

     


    De même que l’homme touche la terre par ses pieds, de même il peut s’élever à des hauteurs célestes sur les ailes de l’inspiration. Comme les héros de l’Antiquité, il peut fouler la terre et parler à Dieu. Plus il le fait, plus il lui devient difficile de discriminer entre la vie universelle et l’existence individuelle.

    Quand l’homme, par sa compréhension spirituelle, forme une alliance avec Dieu, la frontière entre Dieu et lui disparaît. Quand on en est arrivé là, on comprend ce que Jésus entendait par ces paroles : « Mon Père et moi
    nous ne sommes qu’un. »

     


    À travers les âges, les grands philosophes ont accepté l’idée de l’homme formant une trinité.

    Mais ils n’ont jamais cru que l’homme eût une triple personnalité. Ils l’ont
    considéré comme un être de nature triple dans son unité. Par tendance à personnaliser toutes choses, la conception de  la Sainte Trinité s’est dégradée jusqu’à devenir l’idée indéfendable de trois en un.

    La meilleure manière de la comprendre c’est de la considérer comme omniprésence, omnipotence, et omniscience de la Pensée Universelle qui est Dieu. Tant que l’on considérera la Sainte Trinité comme trois personnes en une, dogme qu’il faut accepter alors même qu’on ne peut l’expliquer, on errera dans le désert de la superstition, et en conséquence dans le doute et la peur.

     


    Du moment que la nature triunique de Dieu est spirituelle et non physique, il faut considérer la trinité dans l’homme du point de vue mental plutôt que matériel. Un sage philosophe a dit :

    « Négligeant tout le reste, un homme avisé devrait s’efforcer de se connaître lui-même, car il n’existe aucune connaissance plus élevée ni plus puissamment satisfaisante que celle de sa propre personnalité. » Si un homme connaît son moi véritable, il est forcé de découvrir ses possibilités latentes, ses pouvoirs cachés, ses facultés endormies. À quoi sert de gagner le monde entier pendant que l’on perd son âme ? L’âme est le moi spirituel. Quiconque découvre son moi spirituel peut construire tout un monde, pourvu que ce soit utile à ses compagnons. J’ai appris que quiconque veut atteindre le but ultime doit fouiller les profondeurs de son véritable Moi. Il y trouvera Dieu, plénitude de tout ce qui est bon.

     

    L’homme est triple dans son unité formée d’esprit, d’âme, et de corps. Quand il est en état d’ignorance spirituelle, il a tendance à penser d’après le plan physique, le plus bas de sa nature. L’ignorant considère son corps pour tout le plaisir qu’il en peut tirer. Mais vient un temps où il reçoit de ses sens toutes les douleurs qu’il peut supporter.

    Ce que l’on n’apprend pas par la sagesse, il faut l’apprendre par les malheurs. La répétition des expériences permet d’affirmer que la sagesse est le meilleur chemin.

    Jésus, Osiris, et Bouddha ont dit que toute notre intelligence doit être employée à acquérir la sagesse.

     


    La pensée opérant sur le plan de l’intelligence élève les vibrations du corps à un point qui correspond à la phase liquide. Sur ce plan, la pensée n’est ni tout à fait matérielle ni complètement spirituelle. Elle oscille comme un pendule entre la matière et l’esprit. Mais vient un temps où il faut choisir son maître. Un monde de confusion et de chaos attend le serviteur de la matérialité. On peut au contraire choisir l’esprit.

    Quiconque le fait peut monter au sommet du temple de Dieu dans l’homme. Cet état peut se comparer à la phase gazeuse, qui est élastique avec tendance à une expansion indéfinie.

     


    Dieu laisse toujours à l’homme le soin de choisir l’orientation de son courant fluidique de pensée. L’homme peut opter pour l’ascension vers les hauteurs célestes qui l’élèveront au-dessus des brouillards du doute, de la peur, du péché, et de la maladie, ou pour la chute vers les profondeurs sordides de l’animalité humaine. 

     

    L’homme est une trinité d’esprit, d’âme, et de corps. 

     

    Quand il se place principalement au point de vue de l’âme ou de la pensée, il occupe une position intermédiaire entre les deux grands extrêmes d’activité mentale, le niveau inférieur qui est le corps et le niveau supérieur qui est l’esprit. Lapensée est le trait d’union entre le visible et l’invisible.
    Quand elle opère sur le plan sensuel, la pensée devient le siège de toutes les passions animales. C’est le serpent dans le jardin d’Éden, qui séduit et incite à prendre part au fruit empoisonné. Jésus a dit. « De même que Moïse a élevé le serpent dans le désert, de même il faut que le Fils de l’Homme soit élevé. » Il ne se référait pas à l’élévation de son corps sur la croix, mais à l’élévation de l’âme ou de la pensée au-dessus des illusions des sens.

     


    Se tenant entre l’esprit et le corps sans être séparée de l’un ou de l’autre, l’âme est capable de penser plus bassement que la brute.

    Elle peut aussi se mettre en communion consciente avec l’esprit pur dans lequel la paix, la pureté, et la puissance de Dieu règnent en abondance. Quand le fils de l’homme s’élève jusqu’à ce royaume, il plane au-dessus des illusions du monde physique. Il pense et agit sur le plan de l’intelligence pure. Il discerne entre les instincts qu’il partage avec tous les animaux et les intuitions divines qui le font communier avec Dieu.

     

    On m’a montré que si un homme se met à penser sur le plan de l’esprit pur, son âme entre consciemment dans un domaine où elle perçoit l’idéal des choses plutôt que les choses elles-mêmes. Elle ne dépend plus des sens. La clarté de sa vision lui permet d’apercevoir le panorama plus vaste des larges horizons. 

    C’est là que la vérité est révélée par l’intelligence divine et apporte le message de l’inspiration et de la santé. Quand l’homme est sorti des profondeurs du monde matériel, les images raffinées de la beauté tranquille du monde mental l’entourent.

     

     

    Il ne lui faut pas longtemps pour ressentir une faim spirituelle de bon aloi. Le besoin continuel d’élévation de son âme le porte à des royaumes encore plus élevés. Alors, il ne se borne plus à voir des images passagères de tranquillité, mais vit dans le pays de la tranquillité, entouré d’une beauté perpétuelle. Il a jeté un coup d’oeil sur le monde intérieur qui est devenu essentiel pour lui. L’extérieur est devenu l’intérieur. L’homme se meut alors dans un monde de causes tandis qu’il se mouvait auparavant dans un monde d’effets.

     


    L’esprit de l’homme triunique est fait d’intelligence pure. C’est la région de son être où ni le témoignage des sens ni l’opinion humaine n’ont le moindre poids en face de la vérité constatée, du Christ intérieur, du fils de Dieu dans le fils de l’homme.

    Sa découverte supprime honte et découragement.

     


    C’est ainsi que du pinacle de son être l’homme regarde le monde avec la vision claire des âmes éduquées.

    Il aperçoit plus de choses dans le ciel et la terre que toutes les philosophies n’ont pu en rêver. L’homme apprend à n’être pas un corps muni d’une pensée commandée de l’extérieur ou de l’intérieur.

    Il apprend que son corps et sa pensée peuvent devenir les serviteurs obéissants de son véritable moi spirituel. Alors il manifeste la puissance venue de Dieu, dont il avait été doté dès le commencement.


    L’esprit est l’essence suprême de l’être humain. L’esprit n’est jamais malade ni malheureux.

    Ainsi que l’a dit Emerson, le philosophe à la grande âme. « C’est le fini qui
    souffre. L’infini repose dans un calme souriant. » 

    Dans votre Bible, Job a dit que l’homme était esprit et que le souffle du Tout-Puissant lui avait donné la vie. En vérité, c’est l’esprit dans l’homme qui donne la vie.

    Et l’Esprit commande aux activités inférieures. Il ordonne avec autorité, et toutes les créatures se soumettent à sa loi de droiture.

     


    L’ère nouvelle, enveloppée dans le vêtement du jour qui approche, fait sentir son aurore dans le coeur des hommes. 

    L’Esprit vierge de Dieu issu du coeur prépare à briller à nouveau.

    On verra bientôt se rouvrir porte par laquelle tous  les hommes de bonne volonté pourront entrer dans une vie plus large et plus pleine. Éternellement vibrante de jeunesse, d’espoir, et de vigueur, l’âme humaine se tient au seuil d’une époque nouvelle, plus glorieuse que toutes celles qui ont illuminé le ciel depuis l’aurore de la création.


    L’étoile de Bethléem a vu son état grandir à la naissance de Jésus.

    Mais sa lumière ressemblera bientôt à celle du soleil de midi, car elle annoncera le jour où le Christ sera né dans le coeur de tous les hommes.

    Page 170 à 180 : Le livre des Maîtres de Baird Thomas Spalding.

     

    Article 21 inséré ici car l'article n'a pas pu être inséré à la suite de l'article 20.

     

    Page 219  à  233

     

     

    2.12.La fillette croyante. - La maison qui pousse toute
    seule. - Le guet-apens du gouverneur. – intervention de
    Jésus et de Bouddha

     


    Nous nous levâmes de très bonne heure le lendemain matin, et nous nous mîmes en route avant le lever du soleil pour le village natal de Bagget Irand où nous arrivâmes douze jours plus tard. Nous y fûmes reçus par les amis qui nous avaient rendu visite pendant notre dernier après-midi dans le désert, et nous acceptâmes avec bonheur leur invitation à nous reposer chez eux pendant quelques jours. On nous conduisit à des chambres fort luxueuses en comparaison de nos logements du désert. Le souper devait être prêt une demi-heure plus tard. Nous nous rendîmes présentables et entrâmes dans la pièce voisine où nous rencontrâmes plusieurs amis dont nous avions déjà fait connaissance en voyageant plus au sud. Ils nous souhaitèrent la bienvenue de tout coeur et nous informèrent que tout le village était notre domaine, chaque porte étant prête à s’ouvrir toute grande pour nous recevoir.

     


    Le gouverneur du village nous fit un charmant discours de bienvenue au moyen d’un interprète. Il nous informa que le souper aurait lieu chez lui et que nous allions nous y rendre immédiatement. Nous quittâmes la chambre, gouverneur en tête, avec sa garde de deux soldats, un à droite, un à gauche, comme il est de règle dans le pays.
    Venaient ensuite Raymond avec notre hôtesse, puis Thomas avec la dame magnifique, et enfin Émile, sa mère Marie, et moi, tandis que le reste de l’expédition suivait.
    Nous n’avions parcouru qu’une petite distance quand une fillette pauvrement vêtue se détacha de la foule qui nous observait, et demanda dans la langue du pays si elle pouvait parler à Marie. Le gouverneur la repoussa brutalement, disant qu’il n’avait pas le temps de s’occuper de gens de sa sorte. Marie prit mon bras et celui d’Émile et nous sortîmes des rangs pour écouter ce que la fillette avait à dire. Voyant cela, notre hôtesse hésita un instant, puis dit qu’elle désirait s’arrêter. Tandis qu’elle sortait des rangs, toute la compagnie s’arrêta. Marie expliqua au gouverneur qu’elle désirait voir tout le monde continuer son chemin et prendre place à table. Quand ce serait fait, elle nous aurait sûrement rejoints.

     


    Pendant tout ce temps, elle avait tenu les mains de la fillette dans les siennes. Après le départ du gouverneur et de sa suite, elle s’agenouilla pour rapprocher son visage de celui de la fillette, lui entoura le cou de ses bras et dit : Chérie, que puis-je faire pour toi ? Marie découvrit bientôt que le frère de la fillette avait fait une chute dans l’après-midi et s’était probablement brisé la colonne vertébrale. La fillette supplia Marie de l’accompagner pour voir si elle pourrait améliorer l’état du garçonnet, qui souffrait beaucoup.


    Marie se leva, nous expliqua la situation, et nous pria de rejoindre le gouverneur tandis qu’elle accompagnerait l’enfant et nous retrouverait plus tard. Raymond demanda la permission de l’accompagner. Elle dit que nous pouvions tous venir si nous le désirions. Nous suivîmes donc Marie. Elle tenait par la main la fillette qui sautait de joie. Notre hôtesse nous traduisit ses paroles. La fillette disait qu’elle savait que son frère serait guéri par la grande dame. 

     

    À l’approche de la maison, la fillette bondit en avant pour annoncer notre arrivée. Nous vîmes qu’elle habitait une cabane de boue particulièrement misérable. Marie avait dû lire nos pensées car elle dit. : Bien que ce soit un taudis, il y bat des coeurs chauds.


    À cet instant, la porte s’ouvrit brusquement. Nous entendîmes une voix masculine bourrue et nous entrâmes. Si la cabane apparaissait misérable vue de l’extérieur, elle l’était encore bien plus à l’intérieur. Elle était à peine assez large pour nous contenir, et le plafond était tellement bas que nous ne pouvions pas nous tenir debout. Un pâle lumignon jetait une étrange lumière sur les visages du père et de la mère assis dans leur saleté. Dans le coin le plus éloigné, sur un amas de paille moisie et de chiffons malodorants, gisait un garçonnet de cinq ans au plus, au visage contracté et d’une pâleur de cire.

     


    La fillette s’agenouilla auprès de lui et lui prit le visage dans les mains, une main appuyée contre chaque joue. Elle lui dit qu’il allait être complètement guéri car la dame magnifique était déjà là. Elle enleva ses mains et s’écarta
    pour lui permettre de voir la dame. C’est alors qu’elle aperçut pour la première fois les autres visiteurs. Son expression changea instantanément. Toute son attitude donna l’impression qu’elle ressentait une grande frayeur. Elle se cacha le visage dans ses bras, et son corps fut secoué de sanglots convulsifs tandis qu’elle s’écriait : Oh ! je croyais que vous veniez seule.

     


    Marie s’agenouilla près d’elle, l’entoura de son bras, et la serra un moment. Elle se calma, et Marie lui dit qu’elle nous renverrait si la petite le désirait. Elle répondit qu’elle avait été simplement surprise et effrayée, car elle ne pensait qu’à son frère. Marie dit : Tu aimes beaucoup ton frère, n’est-ce pas ? La fillette qui n’avait certainement pas plus de neuf ans répondit : Oui, mais j’aime tout le monde.
    Émile nous servait d’interprète, car nous ne comprenions pas un mot. Marie dit : Si tu aimes ton frère tant que cela, tu peux contribuer à le guérir : Elle lui fit reprendre sa position primitive, une main sur chacune des joues de son
    frère, puis se déplaça pour pouvoir mettre sa propre main sur le front du garçonnet. Presque aussitôt les gémissements cessèrent, le visage du garçonnet s’éclaira, son petit corps se détendit, un calme complet s’installa sur toute la scène, et l’enfant s’endormit tranquillement d’unsommeil naturel.

     


    Marie et la fillette restèrent assises dans la même position pendant quelques instants, puis Marie écarta doucement avec sa main gauche les mains de la fillette du visage du garçonnet, disant : Comme il est beau, bien
    portant et vigoureux ! Puis Marie retira sa main droite avec une douceur extrême.
    Il se trouva que j’étais près d’elle tandis qu’elle étendait le bras gauche. Je tendis la main pour l’aider à se relever. Au moment où sa main toucha la mienne je ressentis une telle secousse que j’en fus paralysé. Elle se releva avec légèreté et dit : Je me suis oubliée un instant. Je n’aurais pas dû saisir votre main comme je l’ai fait, car je me sentais momentanément accablée par l’immensité de l’énergie qui s’écoulait a travers moi.

     


    À peine eut-elle dit ces paroles que je recouvrai mes moyens. Je crois que les autres ne s’aperçurent-même pas de l’incident tant ils étaient absorbés par ce qui se passait autour d’eux. La fillette s’était subitement jetée aux pieds de Marie, en avait saisi un dans chaque main, et baisait frénétiquement ses vêtements. Marie se baissa, releva d’une main le petit visage fervent et couvert de larmes, puis s’agenouilla, serra l’enfant dans ses bras, et lui baisa les yeux et la bouche. L’enfant mit ses bras autour du cou de Marie, et toutes deux restèrent immobiles pendant un temps.


    Puis l’étrange lumière dont nous avons déjà parlé commença d’inonder la pièce. Elle devint de plus en plus brillante, et finalement tous les objets parurent lumineux. Rien ne portait plus d’ombre. Il sembla que la chambre
    s’agrandissait. Jusque-là le père et la mère des deux enfants étaient
    restés assis sur le plancher de terre battue dans un silence pétrifié. À ce moment, l’expression de leur visage changea. Ils devinrent blancs de frayeur, puis l’homme fut saisi d’une telle épouvante qu’il fonça vers la porte, bousculant Raymond dans sa hâte de s’enfuir. La mère tomba au côté de
    Marie, prostrée et toute secouée de sanglots. Marie lui mit une main sur le front et lui parla à voix basse. Les sanglots cessèrent, la femme se redressa à moitié et vit la transformation qui s’était opérée dans la chambre. Son
    visage reprit une expression de terreur, et elle se leva précipitamment, cherchant à s’enfuir. Émile lui saisit une main tandis que la dame magnifique saisissait l’autre. Ils la tinrent ainsi un moment, et voici qu’au lieu du taudis où
    nous étions entrés, nous nous trouvâmes dans une chambre assez confortable meublée avec des sièges, une table, et un lit propre.

     


    Émile traversa la pièce, enleva le garçonnet endormi du tas de paille moisie, et le reposa doucement sur le lit dont il tira les couvertures. Ce faisant, il se baissa et embrassa l’enfant sur le front aussi tendrement que la plus tendre des femmes.

     

    Marie et la fillette se levèrent et marchèrent vers la maman. Nous nous rassemblâmes autour de celle-ci. Elle tomba à genoux, saisit les pieds de Marie, et commença à les embrasser en la suppliant de ne pas la quitter.
    Émile avança, se baissa, prit les mains de la femme et la releva, lui parlant tout le temps d’une voix calme dans sa propre langue. Quand elle fut debout, les vieux vêtements souillés qu’elle portait s’étaient changés en vêtements neufs.
    Elle resta un instant silencieuse et comme pétrifiée, puis se jeta dans les bras tendus de Marie. Elles restèrent ainsi quelque temps, puis Émile les sépara.

     


    Alors la fillette se précipita en avant les mains tendues, disant : Regardez mes vêtements neufs. Elle se tourna vers Marie qui se baissa et la souleva dans ses bras, tandis que la fillette lui entourait le cou de ses bras et appuyait son visage sur l’épaule de Marie. Raymond se tenait juste derrière elles.
    La fillette étendit les bras vers lui par-dessus l’épaule de Marie, leva la tête, et lui fit un joyeux sourire. Raymond avança d’un pas et tendit ses mains que la fillette saisit en disant qu’elle nous aimait tous, mais pas autant que cette
    dame chérie, et elle désignait Marie.
    Emile dit qu’il allait voir s’il pouvait retrouver le père. Il le ramena au bout de quelques instants, effrayé et quelque peu renfrogné. Marie traversa la pièce et déposa la fillette près de lui. Sous la maussaderie de l’homme, nous pouvions
    cependant deviner une profonde gratitude. Nous quittâmes alors les lieux. Avant notre départ, la maman nous demanda de revenir. Nous répondîmes que nous reviendrions le lendemain.


    Nous nous hâtâmes vers la maison du gouverneur craignant d’avoir fait attendre toute la compagnie. Nous avions l’impression d’avoir passé plusieurs heures dans la cabane, mais il ne s’était pas écoulé plus d’une demi-heure
    entre le moment où nous nous séparâmes du groupe et celui où nous le rejoignîmes. Tout s’était passé en moins de temps qui il n’en faut pour l’écrire. Nous arrivâmes chez le gouverneur juste au moment où tout le monde s’asseyait à table. Raymond demanda la permission de s’asseoir à côté de
    Thomas. Il était aisé de voir qu’il était extrêmement agité. Thomas nous dit plus tard que Raymond était tellement ému de ce qu’il avait vu qu’il n’arrivait pas à rester calme


    L’ordonnance de la table était la suivante : à un bout le gouverneur, à sa droite Marie puis Émile, la dame magnifique, Thomas et Raymond. À gauche du gouverneur notre hôtesse, puis le fils et la fille d’Émile. Je signale cette
    disposition en raison de ce qui advint un moment plus tard.


    Après que nous fûmes tous assis, les serviteurs commencèrent à apporter les plats et la première moitié du repas se passa très agréablement. Le gouverneur demanda à Bagget Irand s’il ne voulait pas continuer l’exposé
    commencé, lequel avait été interrompu par l’arrivée du gouverneur d’un autre grand village. .
    Bagget Irand se leva et dit qu’il avait parlé de la similitude des vies de Bouddha et de Jésus. Il nous demanda la permission de continuer, mais dans un langage compris de notre hôte. Il n’était pas dans les habitudes de se servir d’un interprète avec le gouverneur quand on connaissait une
    langue qu’il parlait. Jast s’offrit à nous comme interprète, mais le gouverneur insista pour que Bagget Irand continuât en anglais et que Jast lui servît d’interprète, car la majorité des hôtes parlaient et comprenaient l’anglais.

     


    Livre II
    La vie des maîtres, Baird Thomas Spalding 224


    Bagget Irartd continua donc : Songez à ce que serait le pouvoir de l’homme si tous ses actes et toutes ses pensées étaient dominés par les attributs du Saint-Esprit. Jésus disait : « Quand l’Esprit Saint sera venu sur vous... » Il se
    référait à l’époque où le pouvoir de Dieu régirait la vie de tous ses enfants, c’est-à-dire au moment où Dieu se manifesterait dans la chair.
    En vérité, ce développement spirituel a débuté, car beaucoup de gens commencent à connaître la vie et l’enseignement des voyants et des prophètes. Ils les connaissent plus ou moins bien, selon que leur développement spirituel se rapproche plus ou moins du stade parfait où Dieu se manifeste à travers tous ses enfants. Il est des hommes qui suivent avec persévérance le véritable idéal de vie qu’ils ont perçu comme venant directement de Dieu et reliant Dieu à l’homme. Ceux-là ont fait de grands
    progrès vers la noblesse de caractère, la pureté d’âme et la grandeur morale. Leurs disciplines cherchent à incorporer ces idéaux dans leur individualité afin d’accomplir les mêmes oeuvres que les Maîtres. Quand ils y seront parvenus,
    le monde sera bien obligé d’accepter les leçons des Maîtres dont la vie laisse présager les possibilités latentes de tous les enfants de Dieu.

     


    Cependant aucun des Maîtres n’a prétendu avoir atteint la perfection ultime que Dieu a choisie pour ses enfants, car Jésus a dit : « Quiconque croit en moi fera les mêmes oeuvres que moi, et même de plus grandes, car je vais au Père. »
    Jésus et Bouddha ont dit tous deux : « Soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait. »


    Ces fils de Dieu ne sont pas des personnages imaginaires. Depuis qu’ils sont apparus dans l’histoire, leur vie et leurs travaux se sont fortement imprimés dans l’esprit et le coeur de bien des hommes. On a inventé des mythes et des traditions à leur propos. Mais pour celui que la question intéresse, le vrai critérium consiste à accepter et appliquer leur enseignement dans la vie quotidienne. Les idéaux qu’ils ont exprimés sont les mêmes qui gouvernent la vie de tous les hommes éminents. C’est là une preuve additionnelle de leur vérité : Quiconque essaye de réfuter la vie de ces grands hommes peut aussi bien se demander pourquoi les religions existent. Ils sont le fondement des religions et portent la marque d’un besoin instinctif laissant irrésistiblement entrevoir la grande profondeur et la vraie base d’une
    humanité meilleure.

     


    Les vies de Jésus et de Bouddha dépassent de beaucoup en éclat toutes les autres tentatives faites pour délivrer la famille humaine de ses limitations et de ses servitudes. Nous en avons conservé les annales. Il est légitime d’y puiser,
    pourvu que nous gardions le coeur ouvert et que nous effectuions les recherches avec l’esprit libre, en vue d’assimiler leur doctrine et leurs idéaux. À défaut, nous ne pourrions pénétrer leur caractère ni communier avec leur
    vie. Tel est le message inspiré de tous les vrais prophètes depuis le commencement de l’histoire du monde.
    Deux au moins de ces hommes spirituellement illuminés, Jésus et Bouddha, ont amené à maturité les grandes possibilités de leur doctrine. Ils ont employé presque les mêmes mots pour dire : « Je suis le chemin, la vérité, et la
    lumière de la vie, pour tous les hommes. » Ils ont pris une position sincère dans laquelle ils pouvaient dire en vérité :
    « Je suis la lumière du monde. Quiconque me suit et vit comme moi ne marchera pas dans l’obscurité, mais aura la vie éternelle elle et sera abondamment libéré de toute limitation. »

     


    Tous deux ont encore dit à peu près dans les mêmes termes : « Je suis né dans ce monde dans le but unique d’apporter mon témoignage à la vérité. Quiconque aime cette vérité répond à mon appel. » Ces paroles ont eu une
    influence directe sur le développement sincère de la vie du Christ chez les enfants de Dieu.

     


    Toutes les religions du monde révèlent l’existence d’un pouvoir supérieur chez l’homme. Or celui-ci se sert de son intelligence mineure pour lutter contre les limitations sensuelles et s’en libérer. Les Écritures Saintes des diverses races expriment extérieurement cette lutte. Le Livre de Job, dans votre Bible, est antérieur à toute votre histoire. Il a été écrit dans ce pays, et son sens mystique a été préservé à travers tous les changements politiques. Cependant, il a été entièrement adultéré par des additions de légendes.

     

    Malgré la destruction presque totale des habitants de ce pays, la
    parole mystique de Job ne sera jamais détruite, car quiconque demeure à l’endroit secret du Très-Haut demeure aussi à l’ombre du Tout-Puissant et possède l’intelligence de Dieu.


    Il faut encore reconnaître autre chose, à savoir que toutes les Écritures Saintes proviennent d’une religion, tandis qu’aucune religion ne procède d’une Écriture. Les Écritures Saintes sont un produit des religions et non leur
    cause. L’histoire des religions résulte des faits religieux. La dévotion provient de certaines expériences, alors que les Évangiles proviennent de toutes les religions.

     


    On ne tardera pas à découvrir que l’unité des mobiles et des efforts constitue le plus puissant moyen d’atteindre un but désiré. Alors les innombrables individus, qui dispersent leurs pensées dans toutes les directions et tirent à hue et à dia, ne penseront plus que comme un seul et les hommes connaîtront la signification d’un effort vigoureux, continu, et commun. Quand ils seront mus par une volonté unique, toutes choses leur seront possibles. Quand ils rejetteront de leur conscience les pensées sataniques d’égoïsme, la bataille de Gog et de Magog cessera. Mais il ne faut pas compter sur une divinité extérieure pour y parvenir.

     


    Quand Jésus a dit : « Mes paroles sont esprit et vie », il avait pris contact avec la parole intérieure créatrice de toutes choses. Il savait que son verbe était plein d’une quintessence de vie et possédait l’impulsion susceptible de
    réaliser l’objet de ses désirs. Si ces paroles résonnaient à travers toutes les âmes et toutes les nations, les hommes sauraient qu’ils ont accès à la fontaine de vie éternelle émanant de Dieu. Un mode d’expression divin consiste à percevoir le Christ, sur un trône juste en arrière du coeur, siège de
    l’amour. Ayez la vision du Christ dirigeant à partir de ce trône toutes les activités de votre corps, en accord parfait avec la loi immuable de Dieu, et sachez que vous coopérez avec lui en vue de manifester les idéaux reçus directement de la pensée divine. Imaginez alors le Christ siégeant sur son trône grandissant et incluant tous les atomes, cellules, fibres, muscles, et organes de votre corps. En fait, il a grandi au point que votre corps entier est le Christ pur, le Fils unique de Dieu, le temple pur où Dieu est chez lui et
    aime à demeurer.

     


    À partir de ce trône, on peut faire appel à tous les centres du corps et leur dire qu’ils sont positifs, aimants, puissants, sages, intrépides, libres en esprit. On devient pur de la pureté de l’esprit. Aucune pensée mortelle, aucun désir
    d’impureté ne peut approcher. On est immergé dans la pureté de Christ. L’esprit de vie en Christ fait de vous le temple pur de Dieu, où vous pouvez vous reposer et dire :
    « Père, ici comme en toutes choses, révèle-moi le Christ, ton fils parfait. » Puis bénissez le Christ. Après avoir assimilé le Christ, on peut tendre la main. Si l’on a besoin d’or, elle contiendra de l’or. Bagget Irand étendit alors les deux mains, et dans chacune apparut un disque d’or un peu plus grand qu’un louis. Il les fit passer aux invités assis à sa droite et à sa gauche et ceux-ci les passèrent à leurs voisins jusqu’à ce que les disques eussent fait le tour de la table. Nous les conservâmes et les fîmes examiner ultérieurement par des
    spécialistes qui les déclarèrent d’or pur.

     


    Puis Bagget Irand continua : Si vous voulez aider les autres, percevez le Christ qui trône chez eux comme chez vous. Parlez à leur Christ comme si vous vous adressiez directement à eux. Pour clarifier un sujet ou une situation, laissez votre Christ parler mentalement à l’âme abstraite du
    sujet en question, puis demandez à l’intelligence propre de la chose de vous parler d’elle-même. Pour faire aboutir ses plans parfaits, Dieu a besoin de
    ses enfants au même titre que toute plante, fleur, ou arbre quelconque. Il est nécessaire que les enfants collaborent avec le Père dans le chemin parfait qu’il a conçu pour eux.
    Quand l’homme s’est dérobé à ce plan de coopération parfaite, il a déséquilibré le monde et provoqué la destruction de la majeure partie des enfants de Dieu par des raz de marée. Au contraire, la pensée parfaite d’amour, coopérant dans le coeur des enfants de Dieu avec l’équilibre
    et le pouvoir, maintient la stabilité de la terre. Quand les hommes dispersèrent cette force en pensées de péché et de luxure, le monde fut tellement désorienté que des raz de marée submergèrent l’humanité et détruisirent presque tout le fruit de ses travaux.

     


    À cette époque, les hommes étaient bien plus avancés qu’aujourd’hui. Mais Dieu ne peut commander ni les pensées humaines d’amour et d’équilibre ni celles de haine et de déséquilibre. Il appartient aux hommes de le faire. Quand la force de pensée qui avait déséquilibré la terre fut dissipée par le grand cataclysme qu’elle avait provoqué, Dieu usa de son puissant pouvoir et stabilisa convenablement le monde.
    Mais tant que les pensées humaines dominent, Dieu est impuissant à agir.
    Ayant ainsi parlé, Bagget Irand se rassit. Nous avions remarqué que le gouverneur manifestait des symptômes de gêne et d’agitation. Quand Bagget Irand eut fini de parler, sa nervosité éclata dans une exclamation qui signifiait :
    « Chien, chien de chrétien, tu as diffamé le nom de notre grand Bouddha et tu vas le payer. » Il étendit la main et tira un cordon qui pendait du plafond. Trois portes s’ouvrirent immédiatement dans la salle, du côté opposé au gouverneur, et trente soldats, sabre au clair, se ruèrent dans la pièce.
    Le gouverneur s’était levé. Les deux gardes qui l’avaient accompagné et s’étaient tenus derrière sa chaise pendant le repas s’alignèrent à sa hauteur. Il leva la main et donna un ordre. Dix soldats s’avancèrent et se rangèrent le long du mur derrière Bagget Irand. Deux d’entre eux se portèrent à sa droite et à sa gauche, juste un peu en arrière de sa chaise.
    Le capitaine des gardes s’avança aux ordres près du gouverneur. Aucune personne de la société n’avait dit un mot, ni fait un geste. Nous étions complètement atterrés par la soudaineté du changement.

     


    Mais un profond silence tomba sur la scène. Une vive lueur apparut à l’extrémité de la table devant le gouverneur et illumina la salle. Tous les yeux étaient braqués sur lui, tandis qu’il gardait la main levée comme pour donner un second ordre. Son visage était devenu d’une pâleur de cendre et manifestait une expression d’horreur. Il semblait qu’une forme indécise fût debout sur la table devant lui.
    Nous entendîmes le mot « Stop » prononcé clairement et très énergiquement. Le mot lui-même apparut en lettres de feu entre la forme indécise et le gouverneur. Ce dernier parut comprendre car il se tint pétrifié, rigide comme une statue.

     


    Entre-temps la silhouette indécise s’était précisée et nous reconnûmes Jésus, tel que nous l’avions vu précédemment. Mais la chose étonnante pour nous était qu’une deuxième silhouette vague se tenant près de Jésus retenait seule l’attention du gouverneur et de tous les soldats. Ils paraissaient la reconnaître et la craindre bien plus que la première.


    Nous jetâmes un coup d’oeil circulaire et vîmes tous les soldats debout et complètement raidis. La seconde silhouette se précisa et leva la main comme Jésus, sur quoi tous les soldats lâchèrent leurs sabres qui tombèrent bruyamment sur le sol. Le silence était si profond que nous entendîmes
    l’écho du bruit dans la pièce. La lumière brilla encore plus intensément. À la vérité, elle était si vive que nous étions à peu près aveuglés.

     


    Le capitaine se ressaisit le premier, étendit les mains, et s’écria : « Bouddha, notre Bouddha, le Sublime. » Puis le gouverneur s’écria aussi : « En vérité, c’est le Sublime. » Et il se prosterna sur le sol. Les deux gardes s’avancèrent pour le relever, puis se tinrent silencieux et immobiles comme des statues. Les soldats, qui s’étaient rangés à l’extrémité la plus éloignée de la pièce, poussèrent une clameur et se ruèrent pêle-mêle vers le gouverneur en criant : « Le Sublime est venu pour détruire les chiens de chrétiens et leur chef. »
    Sur quoi Bouddha recula sur la table jusqu’à ce qu’il pût les regarder tous en face et dit : Ce n’est pas une fois, ni deux fois, mais trois fois que je dis « Stop ». Chaque fois qu’il le prononça, le mot stop apparut en lettres de feu comme pour Jésus, mais les lettres ne s’effacèrent pas, elles restèrent en place dans l’air.

     


    Les soldats parurent de nouveau pétrifiés. Ils regardaient la scène les yeux écarquillés, les uns avec une main en l’air, les autres avec un pied soulevé de terre, figés dans l’attitude où ils se trouvaient lorsque Bouddha avait levé la main. Celui-ci s’approcha de Jésus et, plaçant sa main gauche sous le bras de Jésus, il dit : « En ceci comme en toutes choses, je soutiens le bras levé de mon frère bien-aimé que voici. »


    Il mit ensuite sa main droite sur l’épaule de Jésus et les deux Maîtres restèrent ainsi pendant un instant, puis descendirent de la table avec légèreté tandis que gouverneur, capitaine, gardes, et soldats les regardaient avec des visages pâles de frayeur et tombaient à la renverse.


    Le gouverneur s’effondra dans sa chaise qui avait été reculée jusqu’à toucher le mur de la pièce. Chacun de nous exhala un soupir de soulagement. Je crois que personne d’entre nous n’avait respiré pendant les quelques minutes qu’avait duré cette scène.’

     


    Puis Bouddha prit le bras de Jésus et tous deux se placèrent face au gouverneur. Bouddha lui parla avec une telle force que les mots paraissaient rebondir contre les murs de la salle. Il dit : Comment oses-tu qualifier de chiens de chrétiens nos frères bien-aimés que voici, toi qui viens de repousser brutalement une enfant suppliante à la recherche d’un coeur compatissant ? La grande âme que voici s’est détournée de sa route pour répondre à l’appel.
    Bouddha lâcha le bras de Jésus, se retourna, et s’avança la main tendue vers, Marie. Ce faisant, il jeta un coup d’oeil circulaire depuis le gouverneur jusqu’a Marie. Il était facile de voir qu’il était profondément ému. Regardant le
    gouverneur, il s’exprima de nouveau en paroles qui paraissaient se projeter physiquement hors de lui : C’est toi qui aurais dû être le premier à répondre à l’appel de cette chère petite. Tu as manqué à ton devoir, et maintenant tu viens de traiter de chiens de chrétiens ceux qui ont répondu à cet appel. Va donc voir la guérison du garçonnet dont le corps était tordu de douleur et déchiré d’angoisse un instant auparavant. Va voir la maison confortable qui s’est élevée à la place du taudis. Rappelle-toi que tes actes te rendent partiellement responsable d’avoir confiné ces braves gens dans la misère.

     

    Va voir l’affreux tas d’ordures et de chiffons d’où cette chère âme (il se tourna vers Émile) a enlevé le corps du garçonnet pour le placer si tendrement sur un lit propre et net. Regarde comme les ordures et les chiffons ont disparu après le transport du petit corps. Et pendant ce temps, toi, espèce de bigot licencieux, tu étais confortablement assis dans la pourpre réservée aux purs. Tu oses appeler chiens de chrétiens ceux qui ne t’ont fait aucun mal et n’ont nui à personne, tandis que tu te qualifies toi-même de disciple de Bouddha et de grand prêtre de temple. Honte ! Honte ! Honte !

     


    Chaque mot paraissait frapper le gouverneur, la chaise, et les draperies qui l’entouraient, puis rebondir. En tout cas leur violence était telle que le gouverneur tremblait et que les draperies flottaient comme soufflées par un grand vent.
    Il n’était pas question d’interprète, le gouverneur n’en avait plus besoin. Bien que les mots fussent dits dans l’anglais le plus pur, il les comprenait parfaitement.


    Bouddha revint vers les deux hommes qui avaient reçu les pièces d’or et leur demanda de les lui remettre, ce qu’ils firent. Tenant les disques à plat dans une main, il revint vers le gouverneur et s’adressa directement à lui, disant :
    « Avance les mains. » Le gouverneur obtempéra avec peine tellement il tremblait. Bouddha posa un disque dans chacune de ses mains. Les disques disparurent immédiatement, et Bouddha dit : « Regarde, même l’or pur
    s’évadera de tes mains. » Les deux disques retombèrent alors simultanément sur la table devant les deux hommes qui les avaient donnés.

     


    Ensuite Bouddha allongea ses deux mains, les plaça sur les mains tendues du gouverneur, et dit d’une voix douce et calme : « Frère, n’aie pas peur. Je ne te juge pas, tu te juges toi-même. » Il resta ainsi jusqu’à ce que le gouverneur fût calmé, puis retira ses mains et dit : « Tu es bien pressé
    d’accourir avec des sabres pour ]redresser ce que tu crois être un tort. Mais rappelle-toi que quand tu juges et condamnes des hommes, tu te juges et te condamnes toi-même. »
    Il revint vers Jésus et dit : « Nous deux qui avons la connaissance, nous sommes unis pour le bien commun et l’amour fraternel de toute l’humanité. » Il reprit le bras de Jésus et dit encore : « Eh bien, frère, j’ai entièrement retiré
    cette affaire de tes mains, mais je te la remets maintenant. » Jésus dit : « Tu as agi noblement, et je ne saurais trop te remercier. » Ils s’inclinèrent tous deux puis, se prenant par le bras, ils se retirèrent à travers la porte fermée et
    disparurent.

     


    Aussitôt la salle retentit d’un tumulte de voix. Gouverneur, capitaine, soldats, et gardes se groupèrent autour de nous pour nous serrer la main. Tout le monde essayait de se faire comprendre en même temps. Le gouverneur adressa la parole à Émile qui leva la main pour réclamer le silence. Dès qu’il put se faire entendre, il annonça que le gouverneur désirait nous voir à nouveau tous assis à sa table. Nous reprîmes donc nos places.


    Une fois le calme revenu, nous vîmes que le capitaine avait groupé ses soldats à droite et à gauche de la table et derrière la chaise du gouverneur qui avait de nouveau été rapprochée. Le gouverneur se leva et, se servant d’Émile comme interprète, il dit : « Je me suis laissé déborder par mon zèle. J’en suis profondément confus et doublement désolé. Il est peut-être superflu de le dire après ce qui est arrivé, car je crois que vous pouvez voir à mon attitude que j’ai changé. Je demande à mon frère Bagget Irand de se lever et de bien vouloir accepter mes plus humbles excuses. Maintenant je prie toute la société de se lever. Quand ce fut fait, il dit : Je vous prie également tous
    d’accepter mes humbles excuses. Je vous souhaite à tous la bienvenue du fond du coeur. J’espère que vous resterez toujours auprès de nous si cela est conforme à votre désir.


    Dans le cas improbable où vous souhaiteriez une escorte militaire à un moment quelconque, je considérerais comme un grand honneur de pouvoir vous la fournir et je sais que le capitaine partage mes sentiments. Je ne puis rien ajouter que vous souhaiter bonne nuit. Toutefois, je voudrais vous dire avant votre départ que tout ce que je possède est à votre disposition. Je vous salue, les soldats vous saluent également et vous accompagneront à votre domicile. Encore une fois, je vous souhaite bonne nuit et salam au nom du
    grand Bouddha, l’Être Céleste.

     



    Le capitaine nous fit force excuses, disant avoir la certitude que nous étions ligués avec l’Être Suprême. Il nous escorta avec cinq soldats jusqu’à notre résidence. En nous quittant, ceux-ci exécutèrent un salut en demi-cercle autour du capitaine, en présentant les pointes de leurs sabres de manière à ce qu’elles touchent la pointe du sien. Puis se retournant vivement ils retirèrent leur coiffure et, s’inclinant très bas pour un salam, mirent un genou en terre. Ce genre de salut n’est exécuté qu’à l’occasion de grandes affaires d’État. Nous y répondîmes de notre mieux,et ils s’en allèrent.

     


    Nous entrâmes dans la maison, prîmes aussitôt congé de notre hôte et de nos amis, et nous préparâmes à rejoindre notre tente. Nous étions si nombreux qu’il n’y avait pas place pour tout le monde à l’auberge. Nous avions donc dressé le camp dans l’enclos situé derrière elle et nous étions
    très confortablement installés.


    En arrivant à nos tentes, Raymond s’assit sur un lit de camp et dit : Bien que je sois absolument mort de fatigue, il est complètement inutile que j’aille me coucher avant d’avoir un peu éclairci cette affaire. Je vous préviens que j’ai
    l’intention de rester assis comme cela toute la nuit, à moins de recevoir quelque illumination, car je n’ai pas besoin de vous dire que cette affaire m’a touché plus profondément qu’à fleur de peau. Quant à vous autres qui êtes assis là en rond sans mot dire ; vous avez l’air aussi intelligents que des
    chouettes.

     


    Nous répondîmes qu’il en savait aussi long que nous, car nous n’avions jamais rien vu d’approchant. Quelqu’un suggéra qu’il s’agissait d’une mise en scène spécialement préparée pour nous. Raymond faillit lui sauter à la figure :
    Mise en scène ! Eh bien, la troupe capable d’une mise en scène pareille se ferait payer n’importe où un million par semaine. Quant au gouverneur, je veux être pendu s’il jouait la comédie. Le vieux bonze était terrifié jusqu’aux moelles.J’avoue d’ailleurs avoir eu aussi peur que lui pendant quelques instants.

     


    Mais j’ai comme une vague arrière-pensée qu’il avait mis en scène pour nous une tout autre réception couleur rouge sang. Son accès de rage ne visait pas Bagget Irand seul. Quand les soldats se sont rués dans la salle, leurs clameurs ressemblaient trop à des cris de triomphe. Sauf erreur de ma
    part, le vieux jouait un scénario bien plus profond que nous ne le supposions. J’ai idée qu’il a cru un moment que Bouddha était venu pour l’aider. En effet, quand ils ont vu toute l’affaire tourner contre eux, ils se sont complètement effondrés. En y pensant, je me rappelle même qu’ils ont lâché leurs sabres.

    Et puis, que dites-vous de la force de Bouddha ? Voyez comme il a jeté ses paroles à la face du vieux gouverneur. Il paraissait plus puissant que Jésus, mais à la fin, c’est son côté qui eut besoin de soutien, car en l’espèce le parti
    chrétien dominait la situation. Ne trouvez-vous pas que le gouverneur a reçu un bon coup d’éperon ? Je parierais qu’il doit avoir en ce moment l’impression d’être soulevé par-dessus une barricade par ses lacets de soulier.

     


    Quand Bouddha lui a pris les mains, j’ai eu l’impression que le corps astral du vieux abandonnait son corps physique. Si, je ne me trompe, nous entendrons pas mal parler de lui avant demain, et je vais jusqu’à prétendre que ce sera en bien, car il est une puissance dans le pays. Si les événements d’hier lui ont apporté la même illumination merveilleuse qu’à moi je ne détesterais pas de chausser ses bottes.

     


    Nous continuâmes de commenter les événements de la soirée, et le temps passa si vite que nous fûmes tout à coup surpris par l’aurore. Raymond se leva, s’étira, et dit : Qui a sommeil. ? En tout cas pas moi, après tout ce que nous venons de dire.
    Nous nous étendîmes donc tout habillés pour nous reposer une heure avant le repas du matin.

     

    Extrait Le livre des maîtres de Baird Spalding

    La suite est dans l'article suivant "nommé 21"

     

     

     

     

     


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