• 20. Le monde matérialiste et le monde spirituel

     

    CHAPITRE II

    DEUXIEME CHANT

    LA DIVINITE ET LE SERVICE DE LA DEVOTION

    Tel est l'intitulé du deuxième chant du Srimad Bhagavatam

     

    VERSET I

    Sri Vyasadeva dit : Ugrasrava (Süta Gosvami (celui qui a permis d'avoir ces écrits en sanskrit comme on l'a vu précédemment), le fils de Romaharsana, remercie alors les sages brahmanas pour leurs questions merveilleuses, qui le comblent, et entreprend de répondre à chacune.

     

    Les sages ont posé six questions à Süta Gosvami, qui maintenant va y répondre une à une.

     

    VERSET II

     

    Srila Gosvami dit : J'offre mon hommage respectueux au grand sage Sukadeva Gosvami, lui qui peut entrer dans le coeur de chacun. Lorsque sans avoir reçu le fil sacrré ou s'être plié aux cérémonies d'usage Il quitta le foyer familial pour embrasser l'ordre du renoncement, son père, Vyasadeva, redoutant la séparation, s'écria :" O mon fils !". Mais les arbres seuls répondirent à sa plainte.

     

    Srila Gosvami ne dut recevoir aucun enseignement d'un maître spirituel car dès sa naissance, il était déjà un être libéré, une âme libérée. Pour un être ordinaire, le rite purificatoire qui consiste à recevoir le fil sacré, constitue une seconde naissance : la naissance spirituelle. Il cherche à s'orienter vers les progrès spirituels, il approche un maître pour être instruit de la science des Vedas. Lorsque le maître constate que le postulant est un être sincère, il lui donne le fil sacré. Le disciple devient alors un dvija ce qui signifie "deux fois nés". Après être qualifié de la sorte, on peut entreprendre l'étude des Vedas, et devenir, une fois versé dans ce savoir, un "vipra". Le "vipra" est un brahmana qualifié, réalise ainsi l'Absolu. Puis continuant à progresser dans la vie spirituelle, il devient un vaisnava qui aspire à la perfection puisque le vaisnava n'est autre qu'un brahmana érudit et parfaitement réalisé.

     

    Srila Sukadeva n'eut pas besoin de se soumettre à tous ces rituels puisqu'il était un brahmana, un vaisnava, pur dévot du Seigneur. Celui qui vient un vaisnava, reconnu comme tel, peu importe ses origines ou ses actions passées, il doit être tenu pour un brahmana. Sri Caitanya reconnut Srila Haridasa Thakura pourtant d'ascendance musulmane, comme l'acarya des Saints Noms. Il n'avait à passer par aucune des cérémonies d'usage. Tout homme , même de basse naissance, peut, par la grâce, atteindre le sommet de la perfection spirituelle. L'hommage rendu dans le verset : Celui qui s'exprime est le maître spirituel à son fils spirituel.

     

    VERSET III

     

    Je lui offre mon hommage répété, lui le maître spirituel de tous les sages, le fils de Vyasadeva, qui, dans son infinie compassion pour les bas matérialistes luttant afin de s'arracher aux plus profondes ténèbres de l'existence matérielle, a prononcé ce merveilleux Puräna, ce complément des Vedas dont il forme la crème après l'avoir lui même assimilé par l'expérience.

     

    "Srila Süta Gosvämi est un maître accompli. Il dévoile pour la première fois le savoir le plus secret afin de bénir de sa grâce infinie les matérialistes égarés qui cherchent à s'affranchir totalement de l'ignorance. Chacun essaye de s'assurer un bonheur permanent mais les lois de la nature matérielle font échec à toute nouvelle tentative. Aussi nomme t'on l'Univers matériel la région la plus sombre de la Création de Dieu. Cependant, les malheureux matérialistes, s'ils en ont simplement le désir, ils peuvent sortir de ce gouffre. Mais souvent ils sont tellement insensés qu'ils ne désirent pas échapper à leurs souffrances et aux souffrances qu'ils infligent et c'est pourquoi on les compare à des chameaux aimant manger des ronces, car ils raffolent du goût qu'elles ont en se mélangeant au sang. On nomme ces matérialistes les "karmis".

    Le Vedanta sütra est destiné à ceux qui parmi les millions de matérialistes, souhaite s'extirper du labyrinthe matérialiste. Ces rares hommes d'intelligence sont appellés "jnanis"."

    Pour tous les commentaires, il vaut mieux acquérir cet ouvrage purement spirituel.

     

    Néanmoins, le Srimad Bhagavatam représente certainement l'ouvrage de référence pour les paramahamsas dont nous avons un exemple au début de cette rubrique avec le parcours de Paramahamsa Yogananda, le grand Saint hindous qui a quitté ce monde en 1952. Depuis, le matérialisme est devenu tel, qu'aucun maître spirituel matérialisé en ce monde, n'a pu le suivre dans cette voie et on fait commerce des enseignements, cependant, il est encore agissant concrètement dans le monde spirituel.

    ©Colinearcenciel

     

     

     

     

     

     

     

     

     

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