• 30. Dès que l'être réalise

    Dès que l'être réalise

     

    Dès que l'être réalise

     

    « La condition normale de l'être distinct, c'est la félicité spirituelle, la totale satisfaction. Cet état de plénitude s'appelle le brahma bühta (signifie état de plénique), ou état de l'atmanandi, qui ne ressemble en rien à la satisfaction béate des sots qui sombrent dans l'inaction. »

    Ceux ci baignent dans une ignorance grossière, alors que l'atmanandi, totalement satisfait en lui même, se situe au delà de toute condition d'existence matérielle. Ce stade de perfection, on l'atteint dès l'instant où l'on s'établit fermement dans la pratique du service de dévotion, qui constitue l'activité pure et naturelle de l'âme et s'oppose totalement à l'état inactif.

    L'activité de l'âme s'altère au contact de la matière, et se transforme, dans cette condition morbide, en concupiscence, en convoitise avec l'avidité, en sottise, en sommeil. Mais l'un des effets de la pratique au service de dévotion réside précisément en l'élimination complète de ces produit de la Passion et de l'ignorance.

    Le bhakta s'établit aussitôt dans la Vertu (sattva) et, de là, s'élève au niveau de asudea, le niveau du sattva sans mélange, ou suddha sattva. Et c'est seulement dans cet état du suddha sattva que l'on peut développer un pur amour pur Krsna, amour par quoi l'on obtiendra de Le voir sans cesse face à face.

    Le bhakta se situe donc toujours sous le signe de la pure Vertu. Par suite, il ne cause de tort à personne, tandis que l'abhakta, lui, de par son degré d'éducation, sera toujours nuisible. Le bhakta n'est jamais inepte ou passionné, aucun être malfaisant, inepte ou passionné, ne peut être mis au rang des dévots du Seigneur, peu importe jusqu'à quel point il prétend être bhakta par son attitude extérieure. Le bhakta possède toujours toutes les qualités de Dieu en moindre quantité, bien sûr, mais l'identité qualitative demeure.  

    ©Colinearcenciel

     

    VERSET XX

    Ainsi établit dans la Vertu , l'être vivifié par la pratique du service de dévotion parvient à la libération, brise tout lien avec la matière, et accède alors d'une manière tangible à la science du Seigneur Suprême.

     

    La baghavan gita enseigne que seule ma pratique du service de dévotion, le bhakti yoga (yoga de la vénération),peut donner de connaître la science du Seigneur Suprême. Il est dit aussi que parmi les milliers d'hommes, un seul, peut être, aura la fortune de vouloir chercher à atteindre la perfection de l'existence (B.g., VII,3).

    La masse demeure sous le joug de la Passion et de l'Ignorance, sous l'empire de la concupiscence, de la convoitise, de l'avidité, de l'inconscience et du sommeil.

    Parmi cette masse, se trouve quelques très rares âmes conscientes des responsabilités que leur confère la forme humaine, et qui s'efforcent de parfaire leur existence en répondant à leurs devoirs propres.

     

    L'objet de la vie humaine réside dans la perception du fait que l'être est purement spirituel et non pas quelque produit de la matière.

    Dès que l'être réalise qu'il n'a rien à voir avec la matière, ses désirs matériels cessent de le tromper.(Cela peut être réalisé très tôt dans une vie).

    Alors, il s'éveille à son existence d'âme spirituelle et s'en trouve vivifié.

    Or, une telle réussite n'est rendue possible que lorsque l'on s'élève au delà des influences de la passion et de l'ignorance, en d'autres mots : lorsque l'on devient un brahmana qualifié. 

    Par les qualités qu'il représente, le stade brahmanique représente le plus haut niveau d'existence pour l'homme, sans compter qu'à moins de s'élever à ce niveau, il n'est pas question de devenir un bhakta.

    Le bhakta, par son mode d'agir, est déjà un brahmana qualifié. D'autre part, il ne suffit pas d'être un brahmana ; il faut devenirun vaisnava pour atteindre le niveau absolu.

    Le pur vaisnava est donc un être libéré, supérieur même au brahmana. Encore au niveau matériel,le brahmana demeure une âme conditionnée,car bien qu'il ait pu réaliser le brahmanou prendre conscience de la réalité spirituelle, la connaissance scientifque du Seigneur Suprême peut lui faire défaut. Il doit par conséquent s'élever au delà du stade brahmanique pour atteindre le niveau vasudeva et ainsi connaître le Seigneur Suprême Sri Krsna.

    Extrait du Srima Bhagavatam

     

    « ANTONIO VIVALDI, RV 714 La fida ninfaComme un souffle au milieu du vent »

  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :