• 27. Continuité du voyage avec JAST et EMILE

     

    27. Continuité du voyage avec JAST et EMILE

    Le programme prévoyait que nous partirions le lendemain à midi.

    Nous convînmes que Jast et Chander Sen nous accompagneraient seuls à l’endroit où nous devions compléter nos approvisionnements, et Émile nous y rejoindrait. Quant aux trois Maîtres, ils reviendraient avec nous au village de nos quartiers d’hiver.

    Après avoir pris ces dispositions, nous retournâmes au camp, mais n’allâmes pas nous coucher avant l’aurore, tant nous étions désireux d’échanger nos impressions sur les événements dont nous avions été témoins.

     

     Livre II La vie des maîtres, Baird Thomas Spaldin Spaldin Spalding 245 2.15.

    Retour aux quartiers d’hiver. - Le carillon. - Festin de réveillon au temple de la Croix en « T ». - Allocution de Jésus. - Scènes de lumière et de beauté Le lendemain à midi tout était prêt.

     

    L’expédition quitta le village au milieu des cris d’adieu et des souhaits de bon voyage, car la plupart des habitants étaient sortis pour nous saluer au départ. Nous fîmes halte le même soir vers six heures à un endroit où il nous fallait traverser un large fleuve. Nous jugeâmes bon de camper là, les préparatifs de la traversée devant nous prendre la majeure partie du lendemain.

     

    Comme il n’y avait ni pont ni bateau, les hommes traversèrent en glissant le long d’un gros câble tressé en lanières de cuir et tendu par-dessus la rivière. Il n’y eut pas de difficulté pour eux, mais ce fut bien autre chose pour les chevaux et les mules.

     

    Avec des courroies de cuir nous leur fabriquâmes un solide support muni d’une forte boucle pouvant glisser le long du câble. On attachait l’animal, puis on le poussait par-dessus la berge. Il restait suspendu au-dessus du torrent mugissant, tandis qu’on le tirait à l’aide de cordes partant de l’autre rive. L’une des cordes servait à tirer l’animal et l’autre à ramener son support.

    Finalement la traversée se termina sans incident ensuite nous ne rencontrâmes plus d’obstacles. À part cette traversée difficile, nous trouvâmes la piste du retour bien meilleure que celle de l’aller. Une fois arrivée à notre base, l’expédition se débanda, et les dispositions furent prises pour permettre à ceux qui rentraient chez eux de rejoindre leur port de départ par la route régulière des caravanes.

     

    Le lendemain matin, Émile nous rejoignit. Nous prîmes congé de nos camarades et nous partîmes avec lui en direction du village de nos anciens quartiers d’hiver. Nous nous reposâmes deux jours au camp des bandits. Les deux auxiliaires qui en provenaient nous quittèrent là, et notre détachement fut réduit à sept hommes. Les deux anciens bandits racontèrent à leurs compagnons le voyage remarquable qu’ils avaient fait et les miracles qu’ils avaient vus. Nous fûmes extrêmement bien traités. Nos trois grands amis recevaient des honneurs particuliers. Le chef de bande leur assura qu’en souvenir de la considération deque  Maîtres leur avaient montré, les bandits tiendraient pour absolument sacré l’emplacement des cités enfouies.

    D’ailleurs, il y avait peu de danger que cette bande tentât de s’éloigner pareillement de sa base. En effet les bandits du désert n’envahissent jamais les montagnes, ni ceux des montagnes le désert, car ils sont continuellement en guerre les uns contre les autres. Pour autant que nous sachions, ils ont fidèlement tenu leur promesse jusqu’ici. Le matin de notre départ, le chef de bande vint donner à Thomas une petite médaille d’argent de la taille et du poids d’un shilling anglais, sur laquelle était gravée une curieuse inscription. Il informa Thomas que si nous étions jamais attaqués dans la région par une bande de brigands, il nous suffisait de montrer cette médaille pour être immédiatement relâchés.

    Sa famille la détenait depuis de nombreuses générations et y attachait un prix extrême, mais il désirait la voir aux mains de Thomas en gage de son estime pour lui Après avoir soigneusement examiné la médaille, Émile nous dit qu’il s’agissait d’une très fidèle reproduction d’une pièce de monnaie qui avait eu cours dans le nord du territoire de Gobi plusieurs milliers d’années auparavant. Le millésime montrait que cette médaille datait de plus de sept cents ans.

    Des pièces de monnaie de ce genre sont souvent utilisées comme talismans par les indigènes de la région, et ceux-ci leur attribuent d’autant plus d’efficacité que les pièces sont plus anciennes. Le chef des brigands et toute sa bande attachaient indubitablement un très grand prix à leur cadeau. Nous continuâmes notre voyage sans autre incident et arrivâmes à nos quartiers d’hiver à l’époque prévue. Nous y reçûmes une chaude bienvenue de la part du groupe de Maîtres qui nous avait rendu visite dans le désert et nous avait quitté au village où nous avions rencontré le grand prêtre. Nous fûmes une seconde fois invités à habiter la maison de notre hôtesse de l’année précédente, ce que nous acceptâmes avec joie. Cette fois-ci nous n’étions plus que quatre, car sept de nos camarades étaient retournés aux Indes et en Mongolie pour effectuer d’autres recherches.

    Cette combinaison devait nous laisser plus de temps pour les traductions de documents. Tout était tranquille dans le petit village. Cela nous permit de consacrer la totalité de notre temps à étudier l’alphabet des documents, ainsi que la forme des symboles des caractères.

    Nous plaçâmes ceux-ci dans l’ordre qui permettait de s’en servir et nous en retirâmes des données intérieures sur la signification des mots. Chander Sen nous apporta son concours. Bien qu’il ne fût pas présent tout le temps, notre hôtesse ou lui se trouvaient toujours là pour nous aider aux passages difficiles. Ce travail continua jusqu’aux derniers jours de décembre. Nous remarquâmes alors qu’un assez grand nombre de gens se réunissaient à nouveau pour l’assemblée annuelle.

    C’étaient pour la plupart les mêmes que l’année précédente, mais le lieu de réunion était différent. Cette fois-ci la fête devait avoir lieu au temple de la Croix en « T », dans la salle centrale de la série des cinq salles disposées horizontalement au-dessus du rebord déjà décrit. Le soir du nouvel an, nous montâmes à cette salle de bonne heure pour causer avec ceux qui s’y étaient réunis. Ils venaient d’endroits très divers et nous, donnèrent des nouvelles du monde extérieur avec lequel nous avions vraiment le sentiment d’avoir perdu contact.

    Cependant notre travail nous avait rendus heureux et le temps avait passé très vite. Tandis que nous causions, l’un des hôtes entra et dit que la lune était superbe. Plusieurs assistants, y compris tout notre groupe, sortirent sur le balcon naturel. En vérité la vue était magnifique. La lune venait de se lever et paraissait flotter à travers un amas de couleurs délicates qui se reflétaient sur la vaste étendue de neige couvrant montagnes et vallées. Les couleurs changeaient continuellement.

    Quelqu’un dit : « Oh ! le carillon va sonner cette nuit ! » En effet, celui-ci ne tarda pas à commencer. Au début, ce fut comme si une cloche très éloignée avait sonné trois coups. Puis il sembla que des cloches se rapprochaient en devenant de plus en plus petites, jusqu’à ce que ce fussent de minuscules clochettes tintant à nos pieds. L’impression était si réelle que nous regardâmes à terre, nous attendant à les voir.

    La mélodie continua et s’amplifia comme si des milliers de cloches étaient accordées en parfaite harmonie. La zone colorée s’éleva jusqu’au niveau du rebord où nous nous tenions. Il sembla que nous pouvions nous avancer et marcher dessus tellement la terre sous-jacente était hermétiquement cachée. Tandis que la brume colorée s’élevait en ondulant, le son des cloches augmenta d’intensité, et la mélodie finit par  emplir toutes les anfractuosités.

    Il semblait que nous nous tenions sur l’estrade d’un grand amphithéâtre, face à des milliers de silhouettes pâles et de visages attentifs au carillon. Puis une voix de ténor forte et pleine entonna le chant « Amérique ». Immédiatement des milliers de voix reprirent les refrains tandis que les cloches formaient l’accompagnement.

    Le chant continua ainsi d’une manière éclatante jusqu’à la fin. Alors des voix derrière nous dirent : « Amérique, nous te saluons » Puis d’autres dirent : « Nous saluons le monde entier. » Nous, nous retournâmes et vîmes derrière nous Jésus, le grand prêtre, et Émile. Le phénomène du carillon nous avait tellement fascinés que nous avions complètement oublié toute présence humaine. Chacun s’effaça pour les laisser entrer. Tandis que Jésus se préparait à franchir la porte, nous aperçûmes cette lumière extraordinaire qui brillait toujours en sa présence.

    Quand il eut franchi la porte, la salle entière s’illumina d’une lumière blanche. Tout le monde entra et prit place à table. Cette fois-ci, il n’y avait que deux longues tables qui prenaient toute la largeur de la pièce. Jésus était assis à la première table, et le grand prêtre à la seconde qui était la nôtre, avec Émile à sa droite et Thomas à sa gauche. Il n’y avait pas de linge, mais à peine fûmes-nous assis que les tables se recouvrirent de nappes de lin blanc. Des assiettes apparurent aussitôt après. La nourriture vint ensuite avec les plats, à l’exception du pain. Une miche apparut sur la table devant Jésus. Il la prit et commença à la rompre, mettant les morceaux sur un plat. Quand le plat fut rempli, une pâle, silhouette enfantine le souleva et se tint silencieuse jusqu’à ce que sept plats remplis de la même manière fussent tenus par sept silhouettes semblables. Pendant que Jésus rompait le pain et remplissait les plats, la miche ne diminuait pas. Quand le dernier plat fut rempli, Jésus se leva, étendit les mains, et dit : Le pain que je vous offre représente la pure vie de Dieu

     

    Partagez cette vie pure qui est toujours divine. Puis, tandis que l’on passait le pain à la ronde, il continua : Quand j’ai dit que j’étais élevé et que par mon ascension j’attirerais tous les hommes à moi, je savais que cette expérience serait pour le monde une lumière grâce à laquelle chacun verrait de ses propres yeux et saurait qu’il peut être élevé comme moi. J’ai vu le ciel ici-bas, sur terre, en plein milieu des hommes.

    Telle est la vérité que ai perçue,  et la Vérité vous affranchira. Tous vous la reconnaîtrez. Il n’est qu’un seul troupeau et un seul berger. Si une brebis s’égare, il est bon d’abandonner les quatre-vingt-dix-neuf et de rechercher la centième pour la ramener au bercail. Dieu devrait être tout pour ses enfants. Tous sont à lui, car ils sont plus rapprochés de lui et plus chers à son cœur que les moineaux ou les lis des champs. S’il se réjouit de l’épanouissement des lis et note le chant des moineaux, combien plus couve-t-il du regard la croissance de ses chers enfants.

    Il ne les juge pas plus qu’il ne juge les lis et les moineaux, mais les associe avec bonté à sa grande cause. Nul ne sera laissé de côté quand il aura instauré sa perfection. J’ai eu la vision que si cet idéal pouvait être gravé en lettres d’or pur sur les murs des temples de la Grande Pensée du monde, il élèverait la pensée des hommes au-dessus de la boue et de la fange. Il placera leurs pieds sur le roc d’une fondation sûre d’où ils pourront sans crainte écouter mugir vents et marées. Tant qu’ils s’y tiendront fermement et sincèrement ils y seront en sécurité.

    À cause de cette sécurité, de cette paix, de ce calme, ils aspireront aux hauteurs d’où l’homme perçoit sa véritable royauté. Ils peuvent aussi s’élever au-dessus de leurs semblables, mais n’y trouveront pas le ciel, car celui-ci n’est pas parmi les hommes. On ne découvre pas la perle de grand prix en marchant lourdement dans le chemin des peines, des tristesses, et des tribulations. On l’atteint bien plus facilement en rejetant tout esprit matériel et en renonçant aux lois qui enchaînent l’homme à sa roue éternelle. Avancez-vous, ramassez le joyau, incorporez-le, laissez briller sa lumière. Un seul pas direct vous permet, pourvu que vous en ayez la volonté, de gagner le royaume qu’autrement vous risqueriez de laisser échapper durant toute l’éternité. Considérez une âme qui insiste pour recevoir immédiatement et complètement l’illumination spirituelle et l’émancipation, ici, maintenant, et qui connaît la relation de père à fils entre Dieu et l’homme.

    Non seulement elle ne tarde pas à voir que les possibilités divines se clarifient, mais elle s’aperçoit qu’elle peut les utiliser, et que celles-ci travailleront pour elle selon sa volonté. Pour une telle âme, l’histoire du Nouveau Testament n’est ni une fiction ni un vague rêve réalisable seulement après la mort, mais un idéal élevé devant le monde en vue de la réalisation d’une vie  d’amour et de service.

    Cet idéal est l’accomplissement divin pour tous, ici et maintenant. Les hommes partageront alors la vision qui fut la mienne quand j’ai dit : « Beaucoup chercheront à entrer mais ne le pourront pas, car étroite est la porte et resserré le chemin qui conduit à la vie éternelle. » Quiconque n’apprécie pas à sa vraie valeur l’idéal du Christ ainsi que le plan divin et parfait de coopération entre l’homme et Dieu ne saurait les réaliser. Pour celui-là, l’idéal devient un rêve, un mythe, un néant. La porte d’accès à cette omnipotente alchimie transformatrice de l’Esprit dans l’homme est ouverte à tous en permanence. Sa clef réside dans la communauté de pensée. Car les divergences dans les idéaux, les méthodes de salut, ou les grâces de l’amour de Dieu ont été provoquées par la pensée humaine et non par la pensée de Dieu. Quiconque ferme la porte aux bénédictions que Dieu destine immédiatement à tous ses enfants s’isole lui-même de celles que Dieu prodigue à Enfant Christ.

    Il perd le bénéfice de l’illumination spirituelle due à l’alchimie, transcendante de l’Esprit-Saint. Il cesse de profiter du pouvoir qui lui appartient et qu’il avait le droit d’utiliser au même titre que le Christ. Quiconque reconnaît ce pouvoir voit le lépreux se purifier instantanément, le bras desséché redevenir sain, et toutes les maladies corporelles ou psychiques s’évanouir à son contact.

    Par l’effet concentré de la Parole prononcée, les hommes unis à Dieu multiplieront les pains et les poissons. Quand ils distribueront le pain ou verseront l’huile à la foule, les provisions ne s’épuiseront jamais, et il en restera toujours en abondance. Les mers déchaînées se calmeront, les tempêtes s’apaiseront, et la gravitation fera place à la lévitation, car les commandements de ces hommes seront ceux de Dieu. Ils comprendront alors le message initial que j’ai adressé au monde, quand j’ai dit en sortant du temple. »Les temps sont révolus, le royaume de Dieu est à portée de la main. »

    Et aussi ma pensée quand j’ai dit : « Ayez foi en Dieu, et rien ne vous sera impossible. » Quiconque croit pouvoir faire les mêmes œuvres que moi, et veut s’avancer, pour les faire, peut même en accomplir de plus grandes. La vie sainte, la foi, et la connaissance comportent une technique. Pour quiconque la possède, rien n’est impossible. 

    Les hommes sauront que l’Esprit-Saint, ou totalité de l’Esprit Divin, en eux, leur parle aujourd’hui comme dans les temps anciens. S’ils écoutent sa voix et n’endurcissent pas leur cœur, ils découvriront qu’ils sont la lumière du monde, et que quiconque suit cette lumière ne marche pas dans les ténèbres. Ils sont la porte par laquelle tous entreront dans la lumière de la vie. Ils entreront et sortiront à leur gré par cette porte. Ils trouveront la paix éternelle et la grande joie. Ils découvriront que le temps propice pour agir est aujourd’hui.

    Le Christ ne fait qu’ouvrir la porte à leurs grandes âmes. C’est leur esprit intérieur qui est la toute-puissante alchimie illimitée comme l’univers de Dieu. L’alchimie dissout et transforme toutes les maladies. Elle purifie la vie mortelle des effets du péché et la lave de toute culpabilité. Elle illumine l’âme grâce à la parfaite lumière de la Sagesse. Elle dissout les éléments ténébreux de la vie humaine, les émancipe, les transforme en lumière de vie. Les hommes verront ainsi qu’ils ne sont pas seulement enfants de la nature, mais enfants de Dieu. Ils s’épanouiront dans leur perfection individuelle et perfectionneront ainsi la race. Ils manifesteront l’idéal, la prophétie divinement inspirée concernant le destin final de l’homme ici-bas, l’identité du Père et du Fils qui est la seconde naissance, la maîtrise, parfaite de l’homme sur toutes les conditions d’existence et tous les événements. Ici Jésus s’interrompit, et les lumières devinrent de plus en plus brillantes.

    Des images commencèrent à apparaître, représentant des scènes d’une éclatante splendeur. Une main transformatrice s’avançait pour toucher les images, qui se fondaient alors dans un grand ensemble et devenaient plus magnifiques encore.

    Puis vint une grande scène de guerre. Nous vîmes des hommes luttant les uns contre les autres. Les canons crachaient des lueurs et de la fumée. Les obus éclataient au-dessus de la foule et au milieu d’elle. Les hommes tombaient de tous côtés. Nous pouvions entendre le grondement et le fracas de la bataille. En vérité, elle était si réelle que nous étions certains d’assister à un vrai combat. Mais la main transformatrice s’allongea et la couvrit.

    Aussitôt le calme revint, et les hommes qui se battaient avec rage un instant auparavant regardèrent le ciel : La main traça des lettres de feu qui parurent couvrir toute la scène. Elle écrivit : « Paix, paix. La Paix bénie de Dieu vous  entoure. Vous pouvez blesser et détruire l’enveloppe mortelle. Mais vous ne pouvez pas détruire ce qui appartient à Dieu, et vous êtes ses enfants. Vous ne sauriez vous blesser ni vous détruire l’un l’autre. »

     

    Il sembla un instant que les hommes fussent décidés à continuer la bataille. Cette résolution se voyait sur beaucoup de visages et plus spécialement sur ceux des chefs. Mais plus ils étaient décidés à aller de l’avant, moins ils trouvaient de motifs pour employer la force. Plus ils essayaient de faire fonctionner les armes destructives, moins celles-ci avaient d’efficacité. Ils avaient beau s’y prendre de toutes les manières, aucune arme ne fonctionnait plus. Puis la main écrivit en lettres de feu : « Si les hommes voulaient seulement regarder ce qui transparaît derrière tout nuage d’orage ou de guerre, ils trouveraient Dieu. »

     

    Ce n’est pas Dieu, mais bien l’homme qui a créé la nuée orageuse ou guerrière. Par-derrière, on verra toujours la main de Dieu levée en signe de paix. Quand les hommes se font la guerre, ils désertent le royaume de Dieu. Ils s’immergent totalement dans un royaume fait de main d’homme, où Dieu ne saurait intervenir en aucun cas, et ils sont forcés de persister dans cette voie jusqu’à ce qu’ils comprennent que toutes les batailles sont fallacieuses. Si un homme est assez intelligent pour comprendre le pouvoir qu’il détient de Dieu, assez fort pour coopérer avec lui, et assez résolu pour vouloir le faire, il peut mettre instantanément le point final à une guerre, exactement comme vous l’avez vu faire sur cette image.

    Après un instant de silence, Jésus reprit : J’ai choisi le chemin de la croix. Ce n’est pas mon Père qui l’avait choisi pour moi. Je l’ai choisi de mon propre gré pour montrer au monde que chacun peut perfectionner sa vie et son corps au point que leur destruction n’empêche pas leur résurrection triomphale. À ce moment, les lumières devinrent encore plus brillantes. Tous les vestiges de limitation disparurent. Il n’y eut plus de murs autour de nous, plus de toit au-dessus de nos têtes, plus de sol sous nos pieds. Nous nous tenions tous ensemble dans l’espace illimité. Les douze disciples vinrent se ranger aux côtés du Maître, mais sans l’entourer.

     

    Là présence de Jésus attirait tous les regards. Il dominait l’assemblée de l’éclat inoubliable de sa pureté. Le chœur invisible éclata en chantant : « Son royaume est ici, et parmi les hommes. Dès maintenant, à l’avenir, et pour l’éternité, il n’y a plus qu’un seul homme, un seul Dieu. » La main transformatrice apparut à nouveau et traça les mots suivants : « Son royaume est ici et maintenant, parmi les hommes.

    À l’avenir et pour l’éternité, il n’y a qu’un seul homme, un seul Dieu. » Puis les mots suivants furent tracés juste au-dessus de la tête de Jésus : « Tous pour un, un pour tous. » Alors apparut Bouddha, debout à la droite de Jésus. Le grand prêtre et Émile se dirigèrent, vers eux et s’agenouillèrent devant eux, Émile à droite de Bouddha et le grand prêtre à gauche de Jésus.

     

    Jésus saisit la main gauche à demi levée de Bouddha, puis chacun d’eux étendit sa main libre au-dessus de l’homme agenouillé devant lui en disant : Paix, Paix, Paix. Une paix glorieuse repose sur tous. Chers frères, nous vous recevrons dans le Grand Conseil de l’Amour bienfaisant de Dieu. Le monde entier est inclus dans cet amour et cette fraternité. »

    Puis tous les membres de l’assemblée inclinèrent la tête et ouvrirent un passage par lequel les quatre Maîtres, immobiles dans leurs positions respectives, effectuèrent une translation à travers l’assemblée. Les disciples et un grand nombre d’assistants les suivirent et continuèrent leur chemin jusqu’à ce qu’ils eussent disparu de notre champ visuel.

    Au commencement du mouvement, le chœur invisible avait chanté : « Nous laissons place à ces puissants frères de l’Amour, car cet Amour, le grand Amour de Dieu, rachète toute l’humanité et l’intègre dans le Grand Conseil de l’Amour de Dieu, dans la fraternité de l’Homme et de Dieu. » Tandis que les Maîtres disparaissaient de notre vue, la grande cloche sonna douze coups. Puis les autres cloches firent retentir un joyeux refrain, et des milliers de voix les accompagnèrent en chantant : « Nous apportons l’heureuse année nouvelle et une journée plus lumineuse pour le monde entier. » Notre seconde année avec ces grandes âmes venait de se terminer.

    Jusque page 253

    Extrait et suite de la vie des maîtres de Baird Thomas Spalding. Nous allons prendre d'autres extraits assez marquants, intéressants et parfois très mystérieux.

    Ajout : Nous avons parlé du désert de Gobi, voici un lien où l'on parle de faits étonnants et non lointains sur ce lien ICI sur Le Savoir perdu des Anciens. Voici un extrait :

    Pèlerinage à Ourga de M. Molotov

    En 1962, le Pr W.S. Lewis, ethnologue américain, de retour d’un voyage en Mongolie, déclarait que, selon toute vraisemblance, M. Molotov, ex-lieutenant de Staline et adversaire n° 1 de M. Khrouchtchev, devait les faveurs particulières dont il jouissait à l’aide magique que lui avait donnée le Bogdo Geghen ou Houtouktou, dernier pontife des lamas de l’Asie centrale, et Bouddha vivant au même titre que le Dalai Lama du Tibet.

    Il est impossible de contrôler le bien-fondé de cette révélation mais il est certain que M. Molotov bénéficia d’une immunité qui intrigua les milieux politiques; tout se passait comme si une force inconnue avait le pouvoir d’infléchir la volonté et le comportement à son égard de son puissant ennemi, M. K.

    Déjà au siècle dernier, l’empereur Alexandre Ier avait obtenu une aide semblable de l’Houtouktou d’Ourga, d’où avait découlé en partie la chute de Napoléon.

    La fin d’Alexandre Ier avait été très mystérieuse, certaines rumeurs ayant persuadé le peuple russe que, longtemps après sa mort, officiellement datée de 1825, l’étrange monarque parcourait encore son empire sous le nom de Feodor Kusmitch.

     

     

     

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