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    ORATORIO | LE CHRIST AU MONT DES OLIVIERS



    Ludwig van Beethoven


     

    ORATORIO

     

    Beethoven a écrit un seul oratoire, "Christus am Oelberge" ("Christ sur le Mont des Oliviers").

     
    Il a été commencé en 1800 et a terminé l'année suivante.

     
    Le texte est de Franz Xaver Huber, et a été écrit, avec l'aide de Beethoven, composée en quarante jours. Elle fut éditée à Vienne et la première représentation du travail s'est déroulée entièrement à Vienne également. Huber a choisi l'épisode où Jésus se retire avec ses apôtres au jardin des oliviers de Gethsémani, puis celui de son arrestation. Il dépeint ses souffrances comme une émanation de son humanité.

    Le numéro de clôture, un chœur d'anges ("Hallelujah, le Fils tout-puissant de Dieu") est introduit avec une symphonie courte mais massive conduisant à un éclat jubilatoire de «Alléluiah», qui se résout enfin en une fugue glorieuse. Dans toute la musique sacrée, il est difficile de trouver un numéro de chœur qui peut le dépasser en majesté ou en puissance. (Si il était anticléricaliste, il avait la Foi comme d'ailleurs la plupart de tous les grands musiciens classiques, souvent mystiques).


    L'ALLELUIA

    Alléluia au Dieu tout-puissant  

    Louez le Seigneur ( chorales angéliques brillantes )
    Dans les chants sacrés de la joie.
    Homme, proclame sa grâce et sa gloire,
    Alléluia au Fils Tout-Puissant de Dieu
    Louez le Seigneur dans de saints chants de joie.

    Christus am Ölberge (en français Le Christ au Mont des Oliviers), opus 85, est un oratorio d'une cinquantaine de minutes pour chœur, voix solistes, soprano (Séraphin), ténor (Jésus), basse (Pierre) et orchestre symphonique de Ludwig vanBeethoven.

     

    Cette performance musicale fut particulièrement remarquée à Vienne. Les instruments de cet oeuvre sont :

    Cordes :

    premiers violons,

    seconds violons,

    altos,

    violoncelles,

    contrebasses.

    Bois

    2 flûtes,

    2 hautbois

    2 clarinettes

    2 bassons

    Cuivres :

    2 trompettes

    3 trombonnes (alto, ténor et basse)

    Percussions :

    2 timbales

     

    L'Alleluia




     

     Ressenti au travers de cet extrait l'Alleluia :

    Les accents du grand maître Beethoven, dans l'introduction de cet Alleluia relève de la situation dramatique ;  totalement conscient de la souffrance dont le compositeur a souffert et donc empathique à la souffrance de ce passage de la vie du Christ et, dans son coeur,  avec les moments de suspens et d'attente que viennent adoucir l'air de l'Alleluia entamé par des voix d'hommes et repris par les femmes venant s'adjoindre au choeur :  chantant avec vivacité leur foi et leurs encouragements au divin incarné dans la chair ; le ton est pathétique tout comme la situation de souffrance de ceux qui l'honorent et le vénèrent et s'interrogent au sujet de cette souffrance infligée à un être si pur et juste en ce monde...

    Le chant comporte comme un "bavardage indigné face au marthyr" : à la fois une plainte et une indignation, la révolte, tout en même temps la ferveur brûlante de l'adoration divine se manifestent au travers du langage musical. Ensuite le ton s'adoucit annonçant une résurrection et une consolation indiquant l'espérance de la foi en Ses paroles "au troisième jour je ressuciterai" dans le non dit sauf musical : il en découle les Alleluias remplis de la plus haute ferveur cette fois empreinte de jubilation extatique ; la reprise du chant des hommes annoncent cette réalité en quatre notes qui se suivent, nous rappelant la cinquième symphonie du maître inspiré par le toc toc toc toc du jour où l'on frappa à sa porte et d'où sont également issue quatre sons sur le thème principal de cette oeuvre-là (ce jour-là, il devait être heureux d'entendre frapper à sa porte) car la Vème symphonie démontre son enthousiasme.

    Vint une suite de cinq notes et à nouveau la jubilation dans le chant des choeurs et la reconnaissance au travers des Alleluias proclamant l'indicible divinité et promesse de la vie éternelle du Dieu Vivant depuis cette éternité qui demeure à jamais au travers de la Vraie Vie au-delà de la restriction des quelques dizaines d'années passées sur terre, avec les coups de boutoir typique au maître musicien créateur, apportant l'enthousiasme de cette espérance éternelle.

    Les mots parfois ne traduisent que trop peu le langage musical ressenti au travers de l'écoute venant du coeur et de l'âme, un langage invisible, plus télépathique où nul besoin n'est d'analyser les émotions ressenties. Ludwig van Beethoven permet le langage universel par la grandeur de son âme et la sensibilité en découlant ainsi que sa connaissance des sons, des instruments les produisant et l'harmonie de tous ces ensembles : il crée avec son âme.

    La conclusion, sobre, démontre une affirmation claire de l'issue tout comme Jésus fut consolé au jardin des oliviers et reçut les forces nécessaires avant la torture et la crucifixion. Ainsi, il alla au bout de sa mission en ce monde afin d'offrir la victoire sur la mort par la restauration de la Vie. Le corps n'étant que support de l'esprit intiment lié à la conscience et à l'âme par le biais de substances qui échappent scientifiquement aux adeptes du carthésianisme se limitant aux sens physiques et à la matière mais extrêmement méritant de l'étudier avec soin et le plus de précision possible.

    Néanmoins, Ludwig van Beethoven, étant une force extraordinaire de la nature, possédant ce don de traduire en sons harmonieux et arrangement laborieux instinctif tout ce que l'âme peut exprimer en émotion, y compris la mystique surnaturelle de la profondeur des ressentis et des vécus par  sa pensée élevée inspirée divinement et cela même si en apparence il pouvait se montrer rustre ou grossier  d'après les témoignages de l'époque ; il était doué d'une sensibilité démesurée issue de son génie et divinement comblé ce dont il était parfaitement conscient et donc en unité parfaite avec ce qui vient de l'au-delà des sens habituels et vulgaires. Il arborait des manières d'hommes semblant être ordinaire, les apparences trompeuses de ceux qui ne voient pas et n'entendent pas. Or, il entendait au-delà de sa surdité mû par la passion et l'Amour, entièrement voué consciemment à son destin, déterminé à l'accomplir au travers de l'expression musicale produisant des chefs d'oeuvre universels.

    Il alla au bout de la mission de son destin et, par ailleurs, il fut comblé par mécenat afin de lui permettre de l'accomplir, travaillant avec acharnement en ce sens et surmontant les épreuves que produisent la bêtise humaine. Dieu lui-même devait être en Amour pour cet homme et son accomplissement puisqu'Il le garda jalousement tel un joyau, afin qu'il s'accomplisse totalement en cette vie et réalisé cette oeuvre pour laquelle il était né.

    Nous pourrions aller plus profond encore, sans nous attarder à des archives à qui ont accès certains priviligiés qui s'en font des gorges chaudes en se moquant encore de ce "petit homme" bien supérieur et bien au-delà des mesquineries dont il fut l'objet. Ainsi, il fut également protégé de la corruption par son mécenat, reconnu de son vivant tandis que certains aujourd'hui, connaissant la notoriété et l'accès aux archives se moquent de ses notes (des archives en question) où le grand maître de musique et le compositeur avait pour habitude de noter toutes ses dépenses sans pudeur aucune, dans la simplicité de sa vie d'homme et de ses besoins personnels qui en réalité, ne viennent que de la nature elle-même nous ayant fait chair et sans plus. Il n'en n'est pas de même pour les êtres ayant  bénéficié de "pistons" pour produire des oeuvres poétiques ou autres et déjà repris de leur vivant dans l'hisotire de certains arts vendus et deux fois vendus, par la débauche et autres arrangements dont ils ne furent pas victimes mais au contraire. La corruption dans les arts,passent par des trahisons de l'âme vendues et parfois du corps. Rien de toutes ces bêtises, permit aux gentes du temps du grand maître, de reconnaître le talent puissant de Ludwig van Beethoven pérennisant son oeuvre unique au travers des siècles.

     

    Ludwig van Beethoven a prononcé des phrases venant de sa pensée profonde :

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    Notre amour n'est-il pas une véritable demeure céleste ? - mais aussi solide que le firmament.

    Je veux prouver que quiconque agit bien et noblement peut par cela même supporté le malheur.

    Je suis tellement heureux lorsque je me promène dans les bois, parmi les arbres, les fleurs et les rochers. Personne n'aime la campagne autant que moi. Ici la surdité ne me préoccupe plus.

    La musique est une révélation plus haute que toute sagesse et toute philosophie.

     

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    Croyez-vous que je pense à un sacré violon quant l'Esprit me parle et que j'écris ce qu'il me dicte ?

    Je ne connais pas d'autres marques de supériorité que la bonté.

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    Lettre extrait :

    Malheureusement, un démon jaloux, ma mauvaise santé, est venu se jeter à la traverse. Depuis trois ans, mon ouïe est toujours devenue plus faible. Cela doit avoir été causé par mon affection du ventre, dont je souffrais déjà autrefois, comme tu sais, mais qui a beaucoup empiré

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    Pour un peu, j'aurais mis fin à mes jours...
    C'est l'art, et lui seul, qui m'a retenu. Ah, il me paraissait impossible de quitter ce monde avant d'avoir donné tout ce que je sentais germer en moi […]. Ma résolution sera durable, je l'espère ; je tiendrai jusqu'à ce qu'il plaise aux Parques inexorables de trancher le fil de ma vie.

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    La haine rejaillit sur ceux qui l'ont engendrée.

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    Comme à son endroit [Beethoven] la renommée publique est injuste! On le reconnaît comme souverain dans le gigantesque et le douloureux; on borne là son royaume; on ne lui accorde pour domaine qu'une lande déserte, battue d'ouragans, désolée et grandiose, pareille à celle où vit Dante. Il la possède, cette solitude, et nul autre musicien que lui n'y entre; mais il habite encore ailleurs. Ce qu'il y a de plus riche et de plus magnifiquement épanoui dans la campagne regorgeante,ce qu'il y a de plus suave et de plus souriant dans les vallées ombreuses et fleuries, ce qu'il y a de plus frais et de plus virginal dans la timidité de la première aube, lui appartient comme le reste. Seulement, il n'y porte point une âme tranquille; la joie l'ébranle tout entier comme la douleur.

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    ORATORIO  : LE CHRIST AU MONT DES OLIVIERS Ludwig van Beethoven

     

     

    ORATORIO  : LE CHRIST AU MONT DES OLIVIERS Ludwig van Beethoven

     

     

    L'Oratorio est une oeuvre lyrique dont le sujet, essentiellement religieux, est développé sous la forme d'un dialogue dramatique faisant alterner choeurs, arias et récitatifs.

    Voici l'oeuvre complète : L'ORATORIO

    Christus am Oelberge

    Ludwig van Beethoven

    Chers lecteurs et amis, je n'ai pas eu l'occasion de lire toutes les nombreuses lettres de ce musicien exceptionnel. J'espère un jour avoir l'occasion de me les procurer. Je n'ai pas eu accès aux archives dont il est parlé plus haut. Néanmoins, j'en ai entendu parlé par quelqu'un de connu internationalement qui y a eu accès. Je le remercie néanmoins pour sa confidence au sujet de l'édifiant musicien dont nous parlons ici et qui demeure un exemple pour tous.

    Merci à tout ce qui a pu contribué à la construction de cette page.

    ©Colinearcenciel, 17 août 2017.

     

     


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    SIX VARIATIONS POUR PIANO

    interprété par Wilhelm Kempff (1895-1991)

     

     

    Nel cor più non mi sento est l'un des thèmes de l'opéra La Molinara composé en 1802 par le compositeur italien Paisiello.

    Ce thème fut immortalisé par Beethoven qui composa six variations dessus la même année. Cette œuvre ne fut jamais publiée, d'où son classement WoO 70. Ce thème est grâce à ça, un des plus connus de Paisiello.

    Plus tard, en 1821Paganini composa également 7 variations sur ce thème. Elles furent publiées en 1829.

     

     

    Nel cor più non mi sento
    brillar la gioventù;
    cagion del mio tormento,
    amor, sei colpa tu.
    Mi pizzichi, mi stuzzichi,
    mi pungichi, mi mastichi;
    che cosa è questo ahimè?
    Pietà, pietà, pietà!
    Amore è un certo che,
    che disperar mi fa.

    Plus rien dans mon coeur je ne sens,
    plus de flamme de la jeunesse,
    telle est la cause de mon tourment.
    C'est l'Amour, cette faiblesse:
    elle me pince, elle me taquine,
    elle me ronge, elle me lamine.
    Mais qu'est-ce, chaque jour?
    Miséricorde, par pitié!
    Il est certain que l'Amour
    provoque cette calamité.

     

     

     


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    Clair de lune, 3ème mouvement

     

    LA PREMIERE PRESTATION DE BEETHOVEN CHEZ LA PRINCESSE

     

     

     

    Extrait  de "Roman d'un  génie" Carl Von  PIDOLL

    "Suite à sa première prestation chez la princesse Lichnowski, Beethoven s'en alla très vite avec ces mots : "Permettez-moi de m'en aller car  je suis incapable de parler pour le moment. Veuillez m'excuser je vous prie".

    Sans attendre aucune réponde, il se dirigeait vers la porte.

    Un invité s'exclama : "Juste ciel ! Quel rustre !"

    - Un rustre, répondit la princesse, mais un génie ! Il remédierait bientôt à son manque de manières, si seulement il s'en souciait un peu. Je crains fort que ce soit pas les bonnes manières qui lui fassent le plus défaut.  Mais il est grand temps que les autres songent à mettre dans sa vie un peu d'affection, un peu de chaleur humaine...  Cela fend le coeur de sentir les difficultés et la solitude dans lesquelles il vit....

    Même ceux qui n'approuvaient pas la technique de Beethoven n'hésitaient pas à reconnaître que son travail était remarquable ! "

    Beethoven avait improvisé durant sa prestation : il ne pensait jamais composer.

    L'auteur, rappellons-nous, un ami direct de Beethoven qui le suivit du début jusqu'à la fin de sa vie...

    "A cette première audition je fus heurtée de prime à bord"

    Son jeu révélait un mépris total de certaines règles, un acte de folie révolutionnaire pourrait-on dire, une chose qui dépassait toute limite établie, comme le Raüber de Schiller ou les Confessions de Rousseau.C'est l'époque aussi qui faisait que nous n'étions pas prêt et pourtant ce sont les Maître Mozart et Haydn qui nous conduirent droit vers Beethoven.

     

     


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