L'ETOILE, LA FEE ET LE BOURGEON
Il existe une étoile dans un écrin
Comme un bourgeon retenu par des feuilles serrées
Qui n'a pas encore montré le bout de son nez
Elle a beaucoup pensé et médité
Car son regard voyait tout sans rien dire.
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Il existe une étoile dans un écrin
Qui ne demande qu'à offrir sa lumière au monde
Et la mélodie de son coeur.
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Un bourgeon prêt à grandir
Arrosé chaque jour d'amour et de tendresse
Recèle tant de délicatesse en lui et de liesse
Qu'il hésite à sortir voyant le dehors des choses
Observant la vie, les gens, le monde
Les évènements, tout simplement
L'attitude des gens.
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L'étoile, quant à elle, en a tellement vue de choses
Qu'elle se pose la question suivante :
"Mes feux vont-t'ils briller sans que l'on ne rejette ma lumière ?"
"Ceux-là préfèrent l'ombre, le sombre, la laideur ... ils sont si nombreux"
"Vais-je éclore ?" se dit le bourgeon
"Faut-il offrir tous ces parfums et mes couleurs ?"
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Un peu plus loin une fée disait :
"ô je vais voir ailleurs, il y fait bien plus beau !"
En ajoutant :
"Ils sont tellement stupides avec tous leurs jeux entre eux dont ils ne se rendent pas compte..."
"Quelle stupidité ces êtres humains !
Quelle méchanceté, quelle brutalité !
Quelle malhonnêteté et quelle vanité !
Quel manque de science vraie et profonde !"
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Ainsi le bourgeon pensait de même
La fée aussi perchée sur un saule pleureur.
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L'étoile décida de sortir de son écrin
C'était une très vieille étoile qui semblait bien jeune
Elle décida de rejoindre les siens.
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Le petit bourgeon lui, en voyant tout çà
Se découragea.
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Quant à la fée, pourtant remplie de pouvoirs
Elle alla jusqu'à penser jeter sa baguette magique dans l'eau
Pour y éteindre les feux de son pouvoir.
"Ils n'en valent pas la peine" se disait-t'elle.
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L'étoile partie rejoindre les siens eut comme réflexion :
"Ici je suis à ma place, quiconque me regardera
Obtiendra ce qu'il voudra".
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La fée garda sa baguette en se disant :
"Je la garde pour moi et je ne la montrerai pas".
Boudeuse.
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Quant au bourgeon il prit la décision
De ne pas ouvrir les corolles
De ne pas offrir son parfum comme ses ancêtres l'avaient toujours fait
Ni d'offrir ses couleurs.
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Une coccinelle passant par là
Se posa juste sur une branche juste à côté de ce bourgeon
Et elle se mit à chanter :
"O vivement de belles pétales rouge, ou roses, ou violettes afin que je puisse m'y promener et respirer ces exquis parfums !"
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Le bourgeon qui commençait à dépérir de ne point sortir
De ne point vouloir grandir entendit les paroles de la coccinelle.
Il fut saisi et il se dit :
"Si un seul être au monde peut recevoir ce que je lui donne
Et l'apprécier, alors je vais sortir de cette prison où je me meurs".
Et c'est ainsi que se prépara la venue d'une nouvelle fleur.
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Mais ayant traîné à le faire, il se déssèchait déjà et s'en rendant compte
Il se mit à pleurer.
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La fée, perchée pas loin de là entendit des sanglots.
Elle pensa :"Mais qui donc pleure comme cela ?"
Elle s'approcha pour tenter de situer les sanglots et ne trouvait pas.
Le bourgeon sanglota plus fort encore et la fée enfin le trouva.
"Que se passe t'il donc mon ami pour que tu pleures ainsi ?"
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Et le bourgeon expliqua son malheur.
Alors la fée sortit sa baguette magique et oublia sa bouderie
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Elle toucha le bourgeon en disant des paroles sacrées :
"Baguette, baguette, prends le feu de la vie et saperlipopette
Permets -lui le passage : baguette ô baguette prends l'eau de la vie et imprègne d'humidité cette maudite sécheresse ; baguette ô baguette, pousse l'énergie de la terre dans les racines ; baguette ô baguette, pirouette dans l'air pour raviver le souffle ! Saperlipopette, baguette mignonnette pirouette et fais voler mille mouettes !".
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Le bourgeon vit au-dessus de lui une volée de mouettes ! Mais il sentit aussi,tout au fond de lui une poussée et se retrouva tout le nez sorti des feuilles qui l'enserraient : ainsi le voilà délivré des feuilles qui commençaient aussi à sècher. Il allait enfin pouvoir éclore.
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L'étoile quant à elle brillait de tous ses feux et vit toute la cène. Elle souriait car peu d'êtres vivants savent que ce sont les étoiles en réalité, celles qui animent les baguettes magiques et qui exaucent les voeux par la parole des fées.
© ColinearCenCiel, pour les 7 à 777 ans