• 76. Si vous saviez ©ColinearCenCiel

    SI VOUS SAVIEZ - POESIE de ©ColinearCenCiel  posté le samedi 07 juin 2008 03:24

     

     

     

     

     

    SI VOUS SAVIEZ

     

    Si vous saviez que je ne parle qu'avec vous 

    A  haute voix et en votre présence

    Et vous êtes le seul.

    Les allées et venues obligatoires

    Quotidiennement

    Les bonjours et au revoir de chaque jour

    Les magasins visités par nécessité

    C'est au sortir des commissions

    Que l'on dit à la caissière quelques mots souriants

    Il nous faut parler

    Pour régler certaines affaires de vive voix.

     

    Mais à vous je parle avec plaisir

    Très peu.

     

    Et le peu que vous me dites je l'apprends.

     

    Je suis devenue la sauvage au milieu des gens

    Qui affiche cet air détaché

    De ceux qui ont souffert l'enfer

    De ceux qui savent l'important

    De chaque moment de vie

    En sursis.

     

    Ah je ne me plainds guère

    Et c'est bien le contraire.

     

    Avant je vivais l'Eden en ce monde

    Il me semblait avoir des ailes

    Oui, ils me les ont arraché

    Pourtant j'ai pu encore m'envoler

    Dans ce monde parallèle si proche

    Où leur accession est impossible

    Ils sont si lourds de leurs avidités.

     

    Et puis, j'avais reçu ce bagage

    D'une enfance ensoleillée

    Irradiée de grâces 

    Où le ciel et la terre se mélangeaient

    Sublimement unis

    Où le créateur lui-même a ouvert l'infiniment grand

    Et l'infiniment petit

    Me soufflant :"Je suis là".

     

    Si petite enfant je découvrais que mon âme

    Etait enveloppée d'un corps

    Et cette âme exultait à cette présence

    Ce jour-là elle s'en souvient comme si c'était hier.

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    C'était une jeune fille belle et charmante

    Tous séduit par sa beauté et son sourire

    La douceur et la grâce de son art.

     

    Elle avait cette délicatesse de l'intelligence

    Et la beauté du coeur de son enfance

    Elle avait des dons si précieux

    Que le diable en personne en fut si jaloux

    Qu'il vint lui-même en sa demeure

    Se manifestant de façon diverse

    Le corps et l'esprit peuvent être fragiles

    Mais l'âme est si forte lorsqu'elle s'unit au choeur des anges.

    Il se vengea si méchamment

    Qu'elle se vit descendre en enfer

    En prise avec cette cohorte si grossière

    Elle fut obligée de se transformer en animal féroce.

     

    Ils apparaissaient sous forme d'humains

    De bonne composition et parfois même si polis et doux.

    Les apparences sont si trompeuses.

     

    Et lorsqu'il s'agit de richesse d'or et de diamant

    Ils sont si féroces à vous faire toute sorte de vilains tours

    Si vous avez découvert leurs si méchants marchés lucratifs

    Avec ce tout permis des joug écrasant des vies.

     

    Ils voulaient qu'elle disparaisse à jamais

    Et lui jouaient mille tours effrayants

    Provocants toutes sortes d'aggressions.

    Il lui semblait être en enfer

    Elle souffrait mille tourments

    Au dedans de tout cela

    Si vous saviez ce qui lui arriva

    Au milieu de ces horreurs

    Il apparut celui que je ne nommerai pas

    A chaque lieu où le péril était au plus dangereux

    Que dis-je, peu avant, afin de les contourner

    Sans éviter tout car il voulait qu'elle soit guerrière et forte de sa force

    Il la ménagea de certaines peines et elle sait qu'elle en souffrira encore passagère en ce monde d'illusions.

     

    Le mystère de la souffrance est un mystère qui n'en est pas un.

    Il m'a appris la malignité de ces bestioles qui prennent

    Toutes sortes d'apparences.

    Ce n'est pas en une seule fois qu'il me sera permis de tout conter.

    Il est des choses qu'il vaut mieux taire.

     

    Si vous saviez que je ne parle avec vous

    Qu'à haute voix et en votre présence

    Et que vous êtes le seul

    Et avec vous je parle avec plaisir

    Très peu

    Et le peu que vous me dites

    Je l'apprends.

     

    ©ColinearCenCiel, juin 2008

     

     

     

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