LA VAGUE MOURANTE
Aux petites heures nées des tourments de petits riens
Où la tempête semble par le vent tout remuer
Lorsque la maison de partout
Se craque en bruits tremblants
De grincements
Gémissante, jusqu'à sa cheminée
Elle geint
A l'ouïe, des soufflements
Sur l'oreiller tout effrayé
Et c'est au grenier
Que l'on semble marcher
Sur les lattes des vieux planchers
La lucarne métalliquement encadrée
Voit au ciel s'effilocher
La nuageuse ouatée dense.
L'air s'engouffre dans la cheminée
Et semble vouloir étouffer
La flamme de ce feu qui nous réchauffe
Sinistre nuit
Même si tout là-haut clignotent ces diamants..
On se souvient du jour au soleil éclatant
Où tout scintille, miel et saphir, en été.
Frissonnante au souffle vengeur, l'âme se tait
Elle se fait calice et voyageuse
Aux ailes d'or finement ciselées
Et s'envolent là où les mondes
Se fondent fusionnellement
Indiciblement sondés,
Infiniment soudés
Les vagues des océans se pressent
Se roulent, s'étendent écumantes
Se meurent jusqu'à la mer d'huile
Prestigieusement
En ce lieux, majestueux
Le globe solaire géantissime
Grandiose s'enlise lentement
Sur l'horizon d'eau bleue
J'ai suivi la vague mourante
Jusqu'à sa destinée
Et je me suis réchauffée
Au disque or
Là où volent les poissons
Là où les dauphins dansent au-dessus de la mer
©ColinearCenCiel,janvier 2005
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