Paisible Soir
Paisible soir en rêve admiré
Assise sur le tiroir des images lointaines
Où il était loisible, de vivre l'apaisement du soleil couchant
Les jours de tourmente où l'enfant pleure de ses innombrables souffrances
Une maman songe à la cruauté de ceux à qui il faut dicter comment la soigner et de cette indifférence
Les oiseaux volent en liberté et se cachent dans l'agonie
Personne n'assiste à leurs misères
Ils déployent leurs ailes gracieuses au ciel
Pour nous montrer la liberté de l'élan
Et l'espérance à toutes épreuves
De quelles beautés leur plumage s'affublent
De teintes dessinées et d'esquisses à notre regard
Quel délice ces messagers dont le rôle est de voler
Et battre des ailes ou planer
Dites-moi qu'il est si rare
Lorsqu'il sont malades de les voir
Car ils se cachent, l'âme déjà au loin.
La nature n'a pas de mystère
Sinon la pureté de cet infini
Cet infini qui nous habite
Ce lien si cher aux âmes sensibles
De l'humanité au coeur doux
Tandis qu'il est des loups en meute
S'attroupant en dilettante, en réunion de faste
Déliant leurs langues de venins, avec des projets funestes
Pour ceux qui les font vivre : les petits et les souffrants.
O soir paisible, si je dois m'agenouiller
Et porter une prière en message aux messagers
Glissant entre terre et ciel
C'est bien de m'exclamer :
"Petites âmes innocentes, portez à notre Dieu
Ces mots des tourmentés afin qu'il entende pour agir
Sur ces consciences fermées et les poisons des appâts
Qui fait faire n'importe quoi dans l'insouciance
Dans ce qui devrait être sérieux
Guidez nos pas vers les salvatrices sources
Que nous soyons abreuvés par tes messagers bipèdes
Les vrais, les forts, ceux qui te ressemblent toi le bon,
Le bon Dieu.
Oui, guides nos pas vers ce qui est bon
Guides nos pas vers les bonnes gens
De qui nous ne recevrons aucune amère humiliation
Et qui rende le service pour lesquels ils sont en fonction
Ceux qui volent comme les oiseaux et accomplissent
leur mission en conscience : ils deviennent si rare de nos jours"
Soir paisible, assise sur le tiroir des images du passé
Où tout promettait la douceur et l'art de vivre en paix
Un séisme a ravagé nos rêves d'amour et de tendresse
Et un être déguisé cupide ressemblant à un ange
Ravage encore par son mensonge en conséquence tragique, les jours enfermés dans les murs où l'on est contraint au cauchemar de la peur.
Soir paisible aux oiseaux qui volent dans le ciel
Ton empreinte inscrite dans l'infini de l'âme
Ouvre l'esprit à la clarté de l'astre et que cette nuit
Mon âme s'envole avec vous pour chercher le rayon de l'amour éblouissant de clarté, celui qui aveugle et foudroye
Les passagers non éclairés qui errent dans l'ombre et leurs couloirs, comme des robots dans leur fonction, sans âme au coeur alourdit par les ors pesants des billets et de l'argent, les castes qui cachent bien leurs fastes et leurrent par menteries ajoutant la souffrance à la souffrance au lieu de la guétir car le monde est bien malade de tant d'incompétence.
Soir paisible, et nuit si calme, tu offres tes ardeurs de bonheur à ceux qui luttent.
Et l'exhaucement des voeux par la puissance que tu déployes avec humilité.
Soir paisible aux oiseaux enchantés
Je sais qu'aux premiers rayons de soleil
Tu te transformeras en aurore
Apportant ton haleine fraîche d'oxygène pur
Et bientôt, allongée, je m'endors
Pour recevoir la douceur du voyage bienfaisant et sûr
Entrer dans la dimension si proche de l'azur
Bientôt un de ces voeux sera exhaucé
Selon la bonne volonté de la divine persuasion
C'est à la source qu'elle agira et tarira l'empoisonnée
Qui empoisonne de son venin infesté de bestiole
Par ces démons vociférants de l'intérieur sous des airs tranquilles et pacifiques, plus hypocrites que les serpents.
Ramènes à mes narines les senteurs tropicales
Ramènes à mon regard la mer d'huile où dansent les dauphins
Sur des tablettes de pierre le feu de ton rayon a gravé des mots et dans mes mains tu as ramené le livre sacré que l'on m'avait volé
Par la beauté des oiseaux du ciel et la puissance de l'eau et de la tornade
Par les glaces, les givres, la lave des volcans, par tous les éléments harmonieusement unis qui produisent les fruits de la terre, les arbres et les végétations luxuriantes, les fleurs de toute beauté, de la plus fine à la plus résistante, par les saisons chacune en leur charme et la semence du baobab,
l'humilité des petites choses de chaque jour ; par tout cela,
il en découle une eau vive, un torrent de fraîcheur.
Paisible soir, ta lueur docile
Pliant sous le charme des oiseaux portés par les mouvements de leurs ailes
En cette nuit, tu vis dans la lumière infinie
Du soleil en ses éclats d'or brûlant
Plus vive que jamais
Tu te déplaces dans le cercle parfait
De ta trajectoire et tes yeux ne disent rien
Mais ta bouche parle et dit :
"Bénis sois tu humble créature née sur ma pâture et faite de mes mains
Bénis sois-tu pour tes chuchotements qui me sont doux à l'oreille
Bénis sois-tu "
Dans le palais du roi
L'âtre de sa flamme s'est éclairé
Soudainement et secrètement
Elle s'est élevée
Pour offrir un baiser
Au soleil brûlant et redoutable de force et d'ardeur
©ColinearCenCiel, octobre 2009