L'OEIL OUVERT
Il est si peu d'êtres aimants
De cet amour incorruptible et pur
Et sans mélange impur
Il est si peu de joyaux sur terre
En ces sentiments si nobles
Au nom qui ressemble à toujours
Et qui n'est qu'un simple passager
Illusoire et charmeur
Avide de curiosités.
Il est de bien chastes pensées
Qui protègent votre coeur
De ces armes mortelles
Présentées en doucereux présents
Il vaut mieux se priver d'un amant
Que de mourir idiot
Dans le monde des sots
Et des langues envenimées
Des propos insipides
Aux moeurs dépravés
Des gomorres venant des abîmes
Sombres, ressucités
Sous l'oeil de Dieu désapprouvés
Ils ne mourront pas en guenilles
Les écus savent y faire
Dans le monde à l'envers
Des caniveaux orduriers
O parfums, jolis discours et même poésie
Jointure de cocaïne aux effets ravageurs
Le teint frais, l'allure bourgeoise
Au très beau langage sert la démonie
A genoux s'il vous plaît
Et l'Humble se promène en nos régions
Comme un roi déchu dont on parle tant
Mais que l'on ne prie plus.
Faut il se souvenir que celui-là
L'incorruptible reçut la couronne
De la main de ces hommes
Chaque jour elle enfonce ses épines
Aux jésus crucifiés, aux faiseurs de vérités
Aux allumeurs de lumière
Sur la terre
Non comme au Ciel qui demeure
Loin aux aveugles et aux sourds
©ColinearCenCiel, 2002