• 3. Un livre unique et particulier : page 17 à 20

     

    3. Un livre unique et particulier : page 17 à 20

    Suite de ce que Emile dit à Baird Spalding : "...que je me débarrasse entièrement de l’extérieur pour laisser parler et agir le moi réel, le « JE SUIS ». En laissant s’épanouir le grand amour de Dieu, je peux faire ce que vous avez vu. En le laissant se répandre à travers soi sur toutes les créatures, nulle ne vous craint, et aucun mal ne peutvous advenir. »
    À cette époque, je prenais des leçons quotidiennes avec Émile. Il lui arrivait d’apparaître soudain dans ma chambre, même quand j’avais soigneusement fermé la porte à clef. Au début, cette façon d’apparaître à volonté chez moi me troubla, mais bientôt je vis qu’il considérait ma compréhension comme un fait acquis. Je m’étais habitué à ses manières et je laissai ma porte ouverte pour lui permettre d’entrer et de sortir à sa guise. Ma confiance parut lui plaire. Je ne pouvais comprendre tout son enseignement ni l’accepter entièrement. D’ailleurs, malgré tout ce que je vis en Orient, je ne fus jamais capable d’accepter les choses sur-le-champ. Il me fallut des années de méditation pour réaliser le sens spirituel profond de la vie des Maîtres.


    Ils accomplissent leur travail sans ostentation, avec une simplicité enfantine et parfaite. Ils savent que le pouvoir de l’amour les protège. Ils le cultivent jusqu’à rendre la nature amoureuse d’eux et amicale pour eux. Les serpents et les fauves tuent chaque année des milliers de gens du peuple.
    Mais ces Maîtres extériorisent tellement leur pouvoir intérieur d’amour que serpents et fauves ne leur font aucun mal.
    Ils vivent parfois dans les jungles les plus sauvages.
    Parfois aussi, ils étendent leur corps devant un village pour le protéger des ravages des bêtes féroces. Ils en sortent indemnes et le village aussi. En cas de nécessité, ils marchent sur l’eau, traversent les flammes, voyagent dans l’invisible, et font beaucoup d’autres choses miraculeuses à nos yeux, que seul devrait pouvoir accomplir un être doué de pouvoirs surnaturels.
    Il y a une similitude frappante entre la vie et la doctrine de Jésus de Nazareth et celles dont ces Maîtres donnent
    quotidiennement l’exemple.

    On considère comme impossible à l’homme de tirer directement son pain quotidien de l’Universel, de triompher de la mort et d’accomplir les mêmes miracles que Jésus durant son incarnation. Les
    Maîtres passent leur vie à cela. Tout ce dont ils ont journellement besoin, y compris nourriture, vêtements, et
    argent, ils le tirent de l’Universel. Ils ont triomphé, de la mort au point que nombre d’entre eux vivent depuis plus de cinq cents ans. Nous en eûmes la preuve décisive par leurs documents. Les divers cultes hindous paraissent dériver de leur doctrine. Les Maîtres sont en très petit nombre aux Indes. Aussi comprennent-ils que le nombre de leurs disciples doit forcément être très limité. Mais ils peuvent en toucher un nombre incalculable dans l’invisible. Il semble que la majeure partie de leur travail consiste à se répandre
    dans l’invisible pour aider toutes les âmes réceptives à leur enseignement.
    La doctrine d’Émile servit de base au travail que nous devions entreprendre bien des années plus tard, pendant
    notre troisième expédition dans ces contrées. Celle-ci dura trois ans et demi pendant lesquels nous vécûmes
    continuellement avec les Maîtres, voyageâmes avec eux, et observâmes leur vie et leurs travaux quotidiens aux Indes, au Tibet, en Chine, et en Perse.

    1.2. Noël, naissance du Christ


    Notre troisième expédition était consacrée aux recherches métaphysiques. Pour son départ, ses membres se
    rassemblèrent à Potal, un lointain petit village hindou. J’avais écrit à Émile que nous arrivions, mais sans
    l’informer de l’objet de notre voyagé ni même du nombre des participants. À notre grande surprise, nous trouvâmes qu’Émile et ses associés avaient préparé le séjour de la mission entière et connaissaient nos plans en détail. Émile nous avait été bien utile dans l’Inde méridionale, mais les services qu’il nous rendit à partir de ce moment défient la narration. Tout le mérite du succès de l’expédition lui revient, ainsi qu’aux âmes merveilleuses rencontrées en cours de route.
    Nous arrivâmes à Potal, point de départ de l’expédition, tard dans l’après-midi du 22 décembre 1894. Le départ de cette expédition, la plus mémorable de toutes nos vies, devait avoir lieu le matin de Noël. Je n’oublierai jamais les paroles qu’Émile nous adressa ce matin-là. Bien qu’il ne s’enorgueillit pas d’une éducation anglaise et n’eût jamais quitté l’Extrême-Orient, il s’exprimait couramment en anglais.

    Voici son allocution ; Nous sommes au matin de Noël. Ce jour vous rappelle certainement la naissance de Jésus de Nazareth, le Christ. Vous devez penser qu’il fut envoyé pour remettre les péchés et qu’il symbolise le grand Médiateur entre vous et votre Dieu. Vous faites appel à Jésus comme intercesseur auprès d’un dieu sévère, parfois coléreux, assis quelque part dans un endroit appelé ciel. Je ne sais pas où se trouve ce ciel, sinon dans votre propre conscience. Il ne vous paraît possible d’atteindre Dieu que par l’intermédiaire
    de son fils moins austère et plus aimant, l’Être grand et noble que nous appelons tous le Béni, et dont ce jour commémore la venue au monde.
    Pour nous, ce jour signifie bien davantage. Il ne rappelle pas seulement la venue au monde de Jésus le Christ, mais il symbolise la naissance du Christ dans chaque conscience humaine. Le jour de Noël signifie la naissance du grand maître et éducateur qui a libéré l’humanité des servitudes et des limitations matérielles. Cette grande âme vint sur terre pour nous montrer dans sa plénitude le chemin vers le véritable Dieu, omnipotent, omniprésent, omniscient. Il nous fit voir que Dieu est la Bonté entière, la Sagesse entière, la
    Vérité entière, tout en tout. Le grand Maître ; dont ce jour rappelle l’anniversaire, fut envoyé pour mieux nous montrer que Dieu ne demeure pas seulement au-dehors, mais au-dedans de nous, qu’il n’est jamais séparé de nous ni d’aucune de ses créations, qu’il est toujours un Dieu juste et aimant, qu’il est en tout, sait tout, connaît tout, et renferme toute vérité. Eussé-je à moi seul l’intelligence de tous les hommes réunis que je ne pourrais vous exprimer, même faiblement, toute la signification qu’a pour nous cette sainte
    naissance.
    Nous sommes pleinement convaincus du rôle de ce grand Maître et éducateur, et nous espérons que vous partagerez notre conviction. Il est venu vers nous pour mieux nous faire comprendre la vie, ici, sur terre. Il nous a montré que toutes les limitations matérielles viennent de l’homme, et qu’il ne faut jamais les interpréter autrement. Il est venu nous convaincre que son Christ intérieur, par lequel il accomplissait ses oeuvres puissantes, est le même qui vit en vous, en moi, et dans tous les humains. En appliquant sa doctrine, nous pouvons accomplir les mêmes oeuvres que lui, et de plus grandes. Nous croyons que Jésus est venu nous
    montrer plus explicitement que Dieu est la grande et unique cause de toutes choses, qu’il est Tout.
    Peut-être avez-vous entendu dire que Jésus reçut son éducation première parmi nous. Il se peut que certains de
    vous le croient. Mais peu importe qu’elle soit venue de nous, ou qu’elle ait procédé d’une révélation directe de Dieu, source unique de toutes choses. Quand un homme a pris contact avec une idée de la Pensée de Dieu, et l’a exprimée par la parole, les autres ne peuvent-ils prendre à nouveau contact avec cette même idée dans l’Universel ? Pour avoir été touché par une idée et l’avoir exprimée, il ne s’ensuit pas qu’elle devienne sa propriété privée. S’il la prend et la conserve, où trouvera-t-il de la place pour en recevoir d’autres ? Pour recevoir davantage, il faut donner ce qu’on a reçu. Si on le garde, la stagnation suit. Prenez une roue qui
    engendre de la force hydraulique, et supposez que tout à coup, de son propre chef, elle retienne l’eau qui la fait
    tourner. Elle sera aussitôt immobilisée. Il faut que l’eau coule librement à travers la roue pour être utile et créer de l’énergie. Il en va de même pour l’homme. Au contact des idées de Dieu, il faut qu’il les exprime pour pouvoir en tirer profit. Il doit permettre à chacun d’en faire autant pourcroître et se développer comme il le fait lui-même.
    À mon avis, tout vint à Jésus comme une révélation directe de Dieu, comme c’est indubitablement le cas pour nos grands éducateurs. En vérité, toutes choses ne viennent-elles pas de Dieu, et ce qu’un être humain a pu faire, les autres ne peuvent-ils le faire aussi ? Vous vous convaincrez que Dieu est toujours désireux de se révéler et prêt à le faire, comme il l’a fait pour Jésus et d’autres.

    Il suffit que nous ayons la volonté de le laisser agir. En toute sincérité, nous croyons avoir été créés égaux. Tous les hommes ne font qu’un.

    Chacun est capable d’accomplir les mêmes oeuvres que Jésus et le fera en son temps. Rien n’est mystérieux dans ces oeuvres. Le mystère ne réside que dans l’idée matérielle que les hommes s’en font.
    Vous êtes venus à nous plus ou moins sceptiques. Nous avons confiance que vous resterez avec nous pour nous voir réellement tels que nous sommes. Quant à nos oeuvres et à leurs résultats, nous vous laissons toute liberté pour en accepter ou en rejeter l’authenticité.

    LA VIE DES MAÎTRES de Baird Spalding.

    Page 17 à 20

     

     

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