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    Le Bouddha Padmasambhava 

    Le Bardo Thödol est un ouvrage important sur le plan spirituel universel, reconnu scientifiquement comme étant une oeuvre remarquable. Des recherches sont encore en cours au sujet du contenu de cette oeuvre. Je pense qu'il serait utile de simplement reprendre une partie de son introduction qui donne des explications fort intéressantes. J'ai choisi l'introduction du livre présenté par  Lama Anagarika Govinda aux éditions Albin Michel. Cette présentation et introduction donne des éléments qui relie également cet ouvrage précieux au travail réalisé dans le Srimad Bhagavatam, cependant la teneur de ces ouvrages abordent des sujets différents. Les hautes qualités du bouddhisme tibétains demeurent dans sa psychologie et analyse inégalée par sa profondeur extrêmement érudite et la qualité de l'authenticité de l'oeuvre et des oeuvres dans une culture universelle venue des hauts sommets spirituels de l'Himalaya ; la tradition, malgré les conditions de vie rude, la haute spiritualité, demeurera unique comme un Joyau au coeur même de nos vies. Voici donc, le début de l'introduction qui nous en dit long déjà sur les sources du Bardo Thödol et son importance.

     

    Préface

    "Acarya, Arya Maîtreya Mandala

    "Il y a plus d'un demi siècle, le Lama Kazi Dawa Samdup fit une traduction du Bardo Thödol que le Docteur Evans Wentz rédigea et publia sour le titre dde "Livre des morts tibétain."

     

    Il s'agissait à cette époque d'une réalisation importante, du fait que l'on ne connaissait que très peu le bouddhisme tibétain, au point même que certains savants renommés mirent en doute l'authenticité du texte présumant que Evans Wents avait été victime d'une tromperie, ayant eu dans les mains un manuscrit falsifié. On omit de voir en même temps que la falsification d'un tel manuscrit en tibétain classique ne pouvait être que de la main d'un savant de haut rang et qu'il n'était guère plausible, en ce cas, d'imputer une telle intention à celui qui s'était d'un travail pareil. En effet, livrer au monde un tel travail sous son propre nom eût été plus simple que de le signer de celui de Padmasambhava. Ceci n'est qu'un exemple du scepticisme de cette époque à l'égard du Tibet et de la littérature tibétaine, qui étaient inconnue dans la plupart des cercles.

     

    Entre temps, le bardo Thödol devint une des oeuvres les plus célèbres de la littérature internationale A ce titre, il e mérite pas seulement la plus grande considération des philologues, notamment les tibétologues, mais également celle des psychologues qui firent d'importantes découvertes grâce à la connaissance du Bardo Thödol.

     

    C. G. Jung, par exemple, écrivit des commentaires significatifs à ce sujet De ce fait, le Bardo Thödol est passé au centre de la pensée moderne et de la recherche scientifique. Nous commençons à considérer cette oeuvre, non seulement comme un document important d'une spéculation religieuse ou d'une pensée mythologique, mais comme le fondement d'une connaissance psychologique qui appartient dès lors à l'humanité dans sa totalité, et n'est plus le bien propre d'une religion ou d'une culture particulière. Nous devons réviser notre jugement sur ce que nous tenions pour le produit d'un folklore primitif.

     

    De même, nous devons reconsidérer ce que nous prenions pour le progrès d'une civilisation. Il est possible que les Tibétains soient restés e arrière dans le domaine du développement technique mais ils sont d'autant plus avancés dans le domaine de la psychologie, et surtout dans les techniques de méditation. Il suffit de lire des oeuvre comme le Lam rim chen po de Tsonkapa ou le Mkasgrub rjè, le Fundamentals of the Buddhiste Tantras  pour être émerveillé par le développement extraordinairemnt raffiné de la psychologie dans la scolastique tibétaine.

     

    Aujourd'hui seulement nous commençons à comprendre ces idées très avancées grâce à la nouvelles psychologie des profondeurs qui, pour la première fois, a osé dépasser les frontières de notre conscience éveillée pour s'aventurer dans les couches profondes de la psyché humaine.

     

    La psychologie moderne découvrait ainsi les structures universelles du conscient profond et leur conditionnement par les archétypes. Ceux ci ne jouent pas seulement un rôle déterminant dans le conscient humains. Nous savons maintenant que la vérité des dieux et des déesses consiste précisément en les archétypes, qui sont rejetés par la pensée de l'homme occidental d'aujourd'hui ainsi que par la pensée de l'homme ainsi que par tant de générations précédentes. Cette perspective nous fait donc voir que ce qui nous paraissait simplement la symbolique mythique d'unne culture particulière est, en réalité, d'une signification universelle, et contient une vérité pour l'humanité aussi bien présente que future.

     

    Pour cette raison, nous considérons les enseignements du Bardo Thödol comme une oeuvre précieuse de la littérature universelle, tels la Bible, le Coran, les Unpanishads, le Yi King, le Tao te king, ainsi que les drames de Shakespeare, de Goethe, la Divine Comédie de Dante, et les grandes oeuvres de la Renaissance".

     

    Plus loin dans la préface 

    "Les enseignements du Bardo Thödol sont attribués au grand apôtre bouddhiste Padmasambhava".

    Au milieu du VIIIème siècle de notre ère, sur l'invitation du Roi Ti song de tsen, il apporta le bouddhisme au Tibet et fonda le premier monastère (samye). Sa personnalité exceptionnelle fit une si profonde impression sur ses contemporains qu'aujourd'hui encore, après douze siècles, le souvenir de sa vie et de ses actes est encore vivant dans la mémoire du peuple tibétain. D'après ce que nous savons de lui, c'était un homme qui transmettait la Connaissance de façon pratique, donnant un enseignement inhabituel : il était en même temps doué de forces psychiques jaillissant d'un profonde spiritualité".

     

    Plus loin :

    "Padmasambhava agissait ici comme le Bouddha, qui ne combattit jamais les divinités de la tradition védique mais montra combien le bouddhisme les englobait, la notion du karma ayant totalement anéanti la  mauvaise influence qu'elles auraient pu avoir sur l'âme du peuple tibétain.

     

    Les vers de dédicace, au commencement de l'ouvrage, nous indiquent que les idées essentielles et peut être même une version primitive du Bardo Thödol, comme elle nous est conservée dans la partie métrique de l'oeuvre,sont à attribuer à Padmasambhava. Ces vers nous permettent d'identifier l'auteur. Ils nous présentent en tout cas les fondements spritieuls sur lesquels l'oeuvre repose.

     

    Oh! Amitabha, lumière infinie du Corps de Vacuité

    Oh! Appparitions paisibles et courroucées (Jinas et Boddhisattvas) (Lha)

    Oh! Ordre du Lotus, Corps de Jouissance.

    Oh! Padmasambhava, sauveur de tous les êtres, icaratio terre (Nirmanakaya)

    Vénération à vous les Trois Corps de Bouddha.

     

    Ces vers font appel à la connaissance des mandalas, à la symbolique des images et surtout à l'enseignement des Trois corps (trikaya) qui concerne la nature des réalisations spirituelles d'un Bouddha

    Nous retrouvons la représentation de ces "Trois corps de Bouddha" dans le Mahayana Shrad dhotpada Shastra."

     

     

     

     

     

     

     

     


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  • Cette méditation se pratique avec le bouddha Amitabha le bouddha rouge. Quoique disparaissent certains enseignements écrits, ils ne disparaissent jamais en réalité et les traditions se perpétuerons quelques soient les destructions matérielles.  Cette méditation est pratiquée par les esprits spirituels avancés ayant déjà une pratique ancienne et aboutie à l'état de samadhi. 

     

    LA SUBLIME MEDITATION du BARDO THÖDOL

    "Avant de commencer la méditation proprement dite, on prend refuge auprès des Trois rares et Sublimes Bouddha, Dharma, Sangha, et l'on éveille en soi le dessein d'oeuvrer pour le bien et l'illumination parfaite de tous les êtres. Puis, on visualise le Bouddha Amitabha, élevé dans les airs, (au dessus de soi), et l'on s'adresse à lui en disant trois fois la prière suivante :"Amitabha, Protecteur sublime, noble, parfait et entièrement réalisé, je te révère, je te fais des offrandes et je prends refuge en toi".
     
     
     
     
     
    SRIMAD BHAGAVATAM issu de la langue SANSKRITSRIMAD BHAGAVATAM issu de la langue SANSKRITSRIMAD BHAGAVATAM issu de la langue SANSKRIT
     
    On visualise ensuite le canal subtil central. Il est semblable à un bambou transparent, aussi mince que la tige d'une flèche légèrement rougeâtre à l'intérieur, et blanchâtre à l'extérieur. Ce canal commence à trois doigts au dessous du nombril et se termine au sommet du crâne. A la hauteur du coeur, ce canal subtil fait un noeud semblable à un noeud dans une tige de bambou. Sur ce noeud se trouve un point lumineux, vert clair qui est la forme  la plus subtile de la vitalité : il porte la syllabe tibétaine HRI LA SUBLIME MEDITATION du BARDO THÖDOL(lettre en tibétain ci dessous) qui est d'un rouge lumineux. C'est l'esprit soi même.

    LA SUBLIME MEDITATION du BARDO THÖDOL

     

    On essaye de visualiser le Bouddha une aune au dessus de la tête. Il est d'un rouge éclatant, les jambes en lotus, en posture de méditation, les mains posées l'une sur l'autre, ouvertes vers le ciel et portant "l'aumônière". Cette figure indique toutes les caractéristiques d'un Bouddha : lobes des oreilles pendants, crâne surélevé etc. La personne d'Amitabha représente simultanément aussi bien le Lama que tous les maîtres de cette tradition...

    Le même canal subtil central existe chez Amitabha, avec le caractère HRI dans la région du coeur. Amitabha se trouve donc au dessus de celui qui médite, de sorte que leur deux canaux subtils respectifs se prolongent l'un l'autre. Si l'un veut que son canal subtil soit tourné vers le haut de soi, il faut arriver à voir le HRI du canal nerveux d'Amitabha. On éprouve le profond désir de s'unir à Amitabha lorsque notre propre HRI, qui est notre esprit, a reconnu le HRI d'Amitabha. Le HRI s'élève comme une feuille dans le vent et, tandis que le médirant murmure HRI HRI HRI HRI, il monte dans le canal subtil central et le quitte en traversant l'orifice de Brahma. Ensuite, le méditant prononce un HIK  sur un ton haut et son propre HRI s'unit alors à celui d'Amitabha. On y reste plongé quelques instants. La syllabe KHA prononcée sur un so bas fait redescendre le HRI qui reprend sa place dans la région du coeur.

    C'est la partie la plus importante de l'exercice et il est nécessaire de le renouveller sans cesse. Il faut veiller attentivement à ce que notre HRI reprenne sa place initiale dans le canal nerveux central. Lorsqu'on est arrivé à une haute maîtrise de cette méditation, il peut arriver que l'on meure à l'improviste lorsque le HRI, c'est à dire notre propre esprit, ne redescend pas dans notre corps. Dans cette méditation il faut répéter trois fois l'exercice ci dessus. Pour terminer la méditation, on laisse l'image d'Amitabha devenir toute lumière. Celle ci descend alors dans notre corps et se fond avec lui. Par là même, l'ouverture du canal subtil central se referme au sommet du crâne et dans cet "entraînement à mourir", tout danger est écarté.

     

    L'imperfection du langage humain donne l'impression que la personne du méditant est une chose et que sa conscience en est une autre. Mais il n'en n'est pas ainsi. Bien au contraire, il faut considérer notre propre corps comme une maison où l'on habite en tant que HRI, c'est notre personne qui est présente Si l'on sépare le méditant e tla conscience qu'il porte en lui, l'exercice ne peut réussir.

     

    Divers signes se manifestent dans notre corps lorsque l'exercice est parfaitement réalisé. Au sommet du crâne apparaît une bulle qui monte et se répand en un liquide. Il est alors possible à cet endroit d'enfoncer sans peine une tige à travers la peau, comme dans un marécage. Celui qui a poursuivi avec succès l'exercice du transfert de conscience, ressent alors dans son crops une légèreté indescriptible, comme si le HRI dans son élévation avait entraîné le corps dans une sorte d'ascension ".

     

    Extrait du Bardo Thödol original.

    Remarque : Cette pratique ne peut être réalisée que par des méditants avertis. Lorsqu'il est écrit "divers signes" : ces signes peuvent ne pas être décrits spécifiquement selon le méditant, les signes pourrons être différents. La phrase où il est dit "comme le HRI dans son élévation avait entraîné le corps dans une sorte d'ascension" se passe dans tous les cas de cette méditation aboutie.

    SRIMAD BHAGAVATAM issu de la langue SANSKRITSRIMAD BHAGAVATAM issu de la langue SANSKRITSRIMAD BHAGAVATAM issu de la langue SANSKRIT

     

    Ce passage est supprimé (ou "censuré") de certains ouvrages vendus dans les plus grandes librairies. 

    Le Bardo Thödol en PDF ici :

     

     

    https://books.google.be/books?id=tn7iO82XEL0C&pg=PT32&lpg=PT32&dq=syllabe+HRI+en+tib%C3%A9tain&source=bl&ots=VqxWOgFjQH&sig=iG1Bab_IP4y9ybKjrsa3jLStlH8&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwiO8ZXq6sHOAhXpA8AKHaoWCTAQ6AEITDAH#v=onepage&q=syllabe%20HRI%20en%20tib%C3%A9tain&f=true

    Transcription ©Colinearcenciel


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    23. Le monastère de Shalu

     

    Du site de voyage : ICI

     

    23. Le monastère de Shalu

    Du site de voyage : ICI

     

     

    Durant la révolution culturelle chinoise,  les gardes rouges se sont acharnés ici sur ce symbole religieux. Cependant, le Grand Temple d'or, construit au XIVème siècle a été épargné. Les écrits de Buton Rinchen Drup comportant 227 volumes qui étaient conservés à Shalu furent brûlés par les gardes rouges !

    Depuis 1988, il est classé sur la liste des sites historique et culturels majeurs protégés au niveau national (mais en cherchant, je me suis heurté à des difficultés pour le trouver)... Donc, pour le moment cela reste au niveau des "intentions".

    Le monastère Shalu ( en tibétain : ལུ , la prononciation est : zhwa lu ) petit monastère situé à 22 km au sud de Shigatse au Tibet fut fondé en 1040 par Chetsun Sherab Jungnay. 

    Réputé durant des siècles pour son enseignement de qualité et sa belle formation psychique ainsi que tpour ses très belles peintures murales qui étaient quant à elle, extrêmement belles et les plus anciennes du Tibet !

     Shalu fut le premier des grands monastères à être construit par les familles nobles des  Tsangpa lors du grand renouveau du bouddhisme au Tibet et fur un centre important de la tradition Sakya.  

     

    En 1329, un tremblement de terre dévastateur démolit le temple de Shalu avant d'être reconstruit en 1333 par des seigneurs locaux sous le commandement de Toghon Temür  , le dernier Khagan (Empereur) de l'empire mongol.  Le nouveau cadre architectural du monastère était dominé par les styles mongols, avec d'énormes murs inclinés vers l'intérieur autour d'une cour principale et de solides boiseries et tuiles de toit émaillées.

    23. Le monastère de Shalu

     

    Toghon Temür  , le dernier Empereur de l'empire mongol

     

     

    À l'époque du nouvel établissement dans les années 1330, le temple Shalu était sous le commandement du 11e abbé, Buton Rinchen Drub, qui vécut de 1290 à 1364. 

    Buton n'était pas simplement un administrateur capable, mais il est encore connu aujourd'hui comme un érudit et écrivain prodigieux de l'école Sakya et il est l'historien le plus célèbre du Tibet. 

    L'école Sakya est l'une des 4 branches du bouddhisme tibétain. Les trois autres sont :

    L'école kagyu, gelugpa et sakya sont l'un des trois grands courants novateurs du bouddhisme tibétain.

    23. Le monastère de Shalu

    Buton Rinchen Drub, a gauche,  11ᵉ abbé du Monastère de Shalu, était un maître de la lignée Sakya

    du bouddhisme tibétain, historien et encyclopédiste.

     

    Buton  a répertorié tous les textes bouddhistes de Shalu, environ 4569 œuvres religieuses et philosophiques, et les a formatés dans un ordre logique et cohérent. Il a également écrit la célèbre "Histoire du bouddhisme en Inde et au Tibet" que de nombreux érudits tibétains utilisent aujourd'hui dans leur étude.

    L’activité de Buton attira inévitablement beaucoup d’attention sur le monastère et fit venir d’autres intellectuels bouddhistes du Tibet et d’Inde pour étudier environ de 3000 ans jusqu'à 1360. Après sa mort, le monastère devint un important centre d’études ésotériques et d’apprentissage bouddhiste. 

    Le temple Shalu est devenu connu dans tout l'Extrême-Orient pour son dévouement à l'étude de la philosophie et de la pratique bouddhiste.

    Au 19ème siècle, le monastère était devenu moins influent et les érudits tibétains ont choisi d'étudier à Samyé à la dominante Gélugpa, devenu l'un des plus puissants, politiquement, sur les terres tibétaines. 

    Le monastère est tombé en ruine et il reste peu de chose de la structure d'origine datant de 1330, bien que le mur extérieur et le bâtiment principal aux toits endommagés subsistent, et un certain nombre de peintures murales du XIVe siècle sur les murs extérieurs du temple suivent encore un schéma iconographique développé par le grand Buton lui-même. 

    L'une des peintures murales est une allégorie dans laquelle un éléphant représentant une âme humaine évolue par le biais de nombreuses étapes et d'essais terrestres jusqu'au nirvana, devenant de plus en plus blanc et plus pur dans le processus de purification. 

    Des règles précises sont toujours ancrées dans les murs sur ce que les moines devraient porter, comment mettre et placer leurs robes et leur comportement dans la cour centrale Devangshar (cour centrale ouverte se trouvant à l'intérieur d'un monastère). Plus de 100 thangkas  (Un thangka, aussi orthographié « tangka », « thanka » ou « tanka » (prononciation : [tʰɑːŋkɑː), littéralement « chose que l'on déroule », « rouleau », est une peinture, un dessin, ou un tissu sur toile originaire d'Inde et caractéristique de la culture bouddhiste tibétaine) , dont la plupart ont été brodés à Hangzhou, en Chine dans les années 1920, dissimulent des vestiges d'anciennes peintures murales de mandala.

     

    23. Le monastère de Shalu

    Voici un Tangka avec mandala

    23. Le monastère de Shalu

     

    Extrait d'un Tangka du monastère de Shalu

    De nos jours, seules deux chapelles du temple Shalu sont ouvertes aux touristes, bien que des fonds aient été alloués en 1995 pour la réparation du toit et la restauration éventuelle de la belle structure du XIVe siècle d’ici 2005.

     

    À l'intérieur du monastère de Shalu

    Le temple Shalu Lhakhang  est au centre du monastère. Au rez-de-chaussée,  Shakyamuni  et ses disciples sont enchâssés. Les chapelles qui la bordent abritent respectivement les livres de Tanjur et de Kanjur. 

    Les chapelles sur le toit sont des structures typiques de tuiles bleues chinoises, abritant des bouddhas Sakyamuni, Buton et Arhats. De grandes et délicates et anciennes peintures murales recouvrent les murs du monastère, illustrant principalement des histoires de la vie du Bouddha. La restauration et la préservation sont absolument nécessaires pour protéger ces arts.

    Trésors intérieurs 

    Shalu possède quatre trésors d’une valeur remarquable. 

    L'un est un panneau de sutra, âgé de 700 ans et qui ne peut pas être réassemblé une fois brisé, un morceau de sutra imprimé contre le panneau est considéré comme une chance. Une autre est une urne en laiton,  qui est généralement recouverte d'un morceau de tissu rouge et scellée; l'eau bénite peut nettoyer 108 ordures et est changée tous les 12 ans. Un autre est un bassin en pierre, qui était le lavabo du constructeur Chetsun Sherab Jungnay datant de 1040 et que l'on voit ci-dessous

    23. Le monastère de Shalu

    Cette photo provient du site de voyage chinois ICI

     

     et une autre est une tablette de pierre, qui a été découverte dans la première construction de Shalu. La tablette affiche un mantra qui se lit "om mani Padme Hum" et sur lequel sont gravé quatre dagoba.  Il existe une légende pour la fondation du monastère de Shalu. Chetsun demande conseil à son professeur, Lhodain Dorje Wangqug, pour un lieu propice à la construction d’un monastère. Son professeur a tiré de sa canne une flèche et a frappé un nouveau bourgeon. Et puis le monastère Shalu a été fondé ici. En langue tibétaine, «Shalu» signifie «nouveau bourgeon». C’est d’où le nom «Shalu».

    Réparation et reconstruction 

    La réparation et la reconstruction du monastère de Shalu ont commencé le 13 mai 2009, selon les nouvelles en ligne du gouvernement chinois Xinhua. 

    "Ce projet, l'un des plus grands projets de rénovation du patrimoine du Tibet dans le cadre du onzième plan quinquennal (2006-2010), comprend le renforcement de ses bâtiments, la maintenance des installations de traitement des eaux usées et l'amélioration des systèmes de lutte contre les incendies et les inondations", a déclaré un responsable du gouvernement de la préfecture. Il est prévu de consacrer plus de 16 millions de yans au projet. 

     

     

     


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    22. Le  monastère de Narthang ou Narthang Gompa

     

     

    Le monastère de Narthang (Nartang Gompa : en tibétain : སྣར་ཐང་དགོན་པ : snar thang dgon pa), monastère tibétain gelugpa est situé à quinze kilomètres à l'ouest de Thgatsé. 

    Il fut fondé en 1153 par Tumtön Lodrö Dragpa un disciple de Sharawa Yönten Dragpa. Narthang vu intialement appellé Kadampa et fut le 4ème grand temple monastique du Tibet central avec Shalu, Sakya et Tashilhunpo

    C'est dans ce monastère que le 1er Daïla-lama Gedun Drub pris ses voeux de novice en 1405 de Khenchen Drupa Sherab, l'abbé du monastère.  

     Le 1er Kanjur fut compilé à Narthang au XIVème siècle  et le monastère devint par la suite l'un des principaux centres d'impression du Tibet (avec le Palais du Potala et Derge).  Arrêtons-nous un moment pour parler de ce Kanjur qui s'écrit de plusieurs façon et comprendre l'importance de ce dont il s'agit !

    22. ☼☼~~ Le  monastère de Narthang ou Narthang Gompa~~☼☼

    Source : http://tibet.prm.ox.ac.uk/photo_BMH.M.71.1.html photos prises par Arthur J. Hopkinson en 1948 au Monastère de Narthang, photo précieuse puisque le monastère fut fortement endommagé par la révolution chinoise en 1966.

     

    Kagyur en tibétain :   བཀའ་འགྱུར་ phonétiquement : bka' 'gyur : kagyur ; les autres transcription phonétiques sont :   KangyourKangyurKanjurKanjour,  qui sont, tenez-vous bien la  Traduction des paroles du Bouddha Siddhartha Gautama regroupant 108 volumes des Sutras et des Tantras.

     

    Les Sutras  sont les fondements des deux premiers niveaux de l'enseignement : le Hinaväna et le Mahäväna. Les Tantras sont la base du troisième niveau des enseignement : le Vajraväna.  

    Dans sa totalité, le canon bouddhique  tibétain comporte deux parties :

    le Kangyour et

    le  Tengyour en tibétain :  བསྟན་འགྱུར, phonétiquement : bstan 'gyur.

    Le Kangyour et le Tengyour sont des compilations encyclopédiques de textes qui ont été pour la plupart composés en Inde et qui ont été traduits en tibétain  principalement du sanskrit mais aussi en partie du chinois et de langes d'Asie centrale. 

    Le Kangyour comprend les règles monastiques pour les moines et les moniales (Vinava), des sutras hïnayänistes, des sutras de la Prajnaparamité, des sutras mahävanistes et des tantras. Les sutras Mahävänistes et les trantras forment la plus grande partie du Kangyour.  

    En plus du Kangyour, il y a tous les commentaires et traités des érudits de l'Inde, composés pour éclaircir les enseignements constituant le Tanjur qui signifie aussi "la traduction des commentaires". 

    Au Kangyour et au Tanjur s'ajoutent tous les milliers de volumes, œuvres des érudits et accomplis tibétains (œuvres regroupées en "Sung boum" où là nous devons essayer de trouver plus de références. 

    Voici des images d'archives sauvées et parfois bien abîmées par les évènements passés  et l'ancienneté.

     

    22. ☼☼~~ Le  monastère de Narthang ou Narthang Gompa~~☼☼

    22. ☼☼~~ Le  monastère de Narthang ou Narthang Gompa~~☼☼

    22. ☼☼~~ Le  monastère de Narthang ou Narthang Gompa~~☼☼

    22. ☼☼~~ Le  monastère de Narthang ou Narthang Gompa~~☼☼

    22. ☼☼~~ Le  monastère de Narthang ou Narthang Gompa~~☼☼

    22. ☼☼~~ Le  monastère de Narthang ou Narthang Gompa~~☼☼

    Source : https://whav.aussereurop.univie.ac.at/

    Le 5ème panchen-lama, Lobsang Yeshe, a pris le contrôle du monastère et les panchen-lama ont continué à imprimer les écritures bouddhistes, le Kanjur et le Tanjur jusqu'en 1959.

    Les cinq bâtiments principaux du monastère de Narthang et le grand hall de chants ont été rasés par l'armée chinoise et les gardes rouges, notamment en 1966 durant la révolution culturelle.

    Il contenait des peintures murales du xvème siècle inestimables,  probablement peintes par des artistes lettrés du monastère de Shalu proche. Aujourd'hui seules les fondations de brique peuvent être discernées, bien que les parties de style mongol des murs de forteresse soient toujours debout.

    22. ☼☼~~ Le  monastère de Narthang ou Narthang Gompa~~☼☼

    Appelé également « Dzong de Shigatsé », le fort de Shigatsé se situe au nord de Shigatsé, ville moderne qui est la deuxième plus grande ville du Tibet. Édifié sur une colline surplombant la ville, le fort de Shigatsé offre un extraordinaire panorama.

    Construit au 14ème siècle par Karma Phuntso Namgyel, il est un modèle du palais de Potala à Lhassa. C’est également l’ancienne résidence des rois Tsang. Cette dynastie devait prendre fin lorsque le 5ème Dalaï-lama unifia le Tibet avec l’aide des guerriers Mongols qui s’emparèrent de la forteresse et tuèrent le roi de Tsang.

    Il fut démoli en 1959 par les armées Chinoises et reconstruit de 2005 à 2007 grâce à de nombreuses photos du lieu.

    Aujourd’hui, vous découvrirez des vestiges du fort de Shigatsé et les bâtiments reconstruits arborant de nombreux drapeaux colorés.

     

     

    Ce petit monastère à proximité du village de Narthang, à l’ouest de Shigatsé. Il fut fondé en 1153 par Tumtön Lodrö Dragpa durant la renaissance du bouddhisme au Tibet. Il est également considéré comme le 4ème plus grand centre monastique du Tibet.

    Au 18ème siècle, le monastère de Narthang est devenu un important centre d’impression de sutras qui sont des livres sacrés du bouddhisme.

    Les 5 bâtiments principaux et le grand hall des chants ont été rasés par l’armée Chinoise en 1966, seulement quelques bâtiments ont survécus à la révolution culturelle. Ces édifices contenaient d’inestimables peintures datant du 14ème siècle.

    22. ☼☼~~ Le  monastère de Narthang ou Narthang Gompa~~☼☼

    Ruine du monastère de Narthang

    22. ☼☼~~ Le  monastère de Narthang ou Narthang Gompa~~☼☼

    Narthang Monastère

    22. ☼☼~~ Le  monastère de Narthang ou Narthang Gompa~~☼☼

    Pour des raisons de documentation, si le site n'est pas inscrit sur l'image, je cite le site de chaque image précieuse

    22. ☼☼~~ Le  monastère de Narthang ou Narthang Gompa~~☼☼

    Narthang le monastère du site :

    https://www.flickr.com/photos/

    22. ☼☼~~ Le  monastère de Narthang ou Narthang Gompa~~☼☼

    Imprimé du monastère de Narthang 

    du site :

    https://www.flickr.com/photos/

     

    22. ☼☼~~ Le  monastère de Narthang ou Narthang Gompa~~☼☼

    Moines de Narthang

    du site :

    https://www.flickr.com/photos/

     

    Le bouddhisme tibétain est tellement riche en données diverses que l'on ne peut que patienter pour en savoir plus. L'auteur de ces dernières photos ne peut qu'admirer le travail studieux des moines tibétains et même des touts jeunes.

     


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    21. Sanctuaire de Kumbum et Labrang

     

    Maitreya est souvent représenté avec les mains faisant le geste de l'enseignement 

    (dharmacakramudra)

    Le temple de Kumbum s'appelle en réalité "Le temple de Maitreya aux Cent Mille Images".

    Il se trouve à l'amont de la vallée dans le profond ravin creusé par la rivière appellée Tsongkha (l'oignon) comme nous l'avons vu dans la page 20.

    En 1900, Tsybikov décrit ce lieu, ce monastère tel qu'il était à l'époque. "Le guide du vade-medum de ce monastère se divise en 4 parties :

    1. L'histoire de la fondation de cet établissement

    2. Il énumère le nom de tous les abbés avec des notices biographiques

    3. La liste des sites particulièrement sacrés ainsi que celles de tous les objets et des statues, des stupas enchâssant les reliques des saints lamas, des cheveux ou vêtements des moines célèbres, ainsi que des trônes, des objets utilisés par les lamas les plus

    4. Le profit que l'on peut retirer de la visite de ces sanctuaires lamaïstes les plus réputés et des exemplaires de nombreux livres conservés dans les temples.

     

     

    Tous les récits relatifs à ce monastère rattachent sa fondation au nom du grand réformateur du lamaïsme Tsongkhapa, dont le nom peut être traduit par "homme de l'oignon".Dans le principal sanctuaire du temple, un grand stupa, (Tsongkhapa est né en 1357) et c'est là que fut versé le sang de son cordon ombilical. Trois ans plus tard, poussa en cet endroit un santal (Tsenden) : ses feuilles étaient recouvertes par les images des divinités comme Avalokiteshava, Manjushri, Yamântaka, Mahâkâla.

     

    Plus tard lorsqu'il se trouva dans le Tibet Central, sa mère alors très âgée souhaita par courrier qu'il vienne la voir. Il lui répondit que si elle construisait au-dessus de l'arbre un stupa orné de cent mille images d'Avalokiteshvara (d'où le nom de Kumbum), cette action équivalait à le voir et tous les êtres en retirerait un grand profit. La mère réalisa le voeu de son fils".

     

    "Dans la cinquième année du règne de l'Empereur Wanli de la dynastie Ming, l'année du feu-boeuf (1577) fut construit un temple dans lequel on érige la statue du protecteur Maitreya (Jampa Gönpo) âgé de 12 ans, modelé dans la glaise médicinale. Ce fait est à l'origine de la deuxième partie de l'appellation complète du monastère. Ce templs se trouve à main droit de la stupa.

    Par la suite le IVème daïla lama le mongol Yönten Gyamtso, en route pour le Tibet en 1604 exclut tout laïc du monastère. Parmi tous les bâtiments l'on peut estimé que le sanctuaire principal est le stupa déjà mentionné, érigé au dessus du santal. L'arbre appelé "Grand Arbre d'Or" (Serdong-Chenmo). Autrefois le temple s'appelait simplement Lhakhang-Chenmo (Grand Temple) et l'appellation actuelle date d'il y a 15 ans, quand le toit a été doré (on peut déduire en 1885) car il écrit ceci en janvier 1900.

     

    Une particularité vaut la peine que l'on s'y arrête. Dans le bâtiment principal trois portes sont ouvertes à l'est et donnent sur le bâtiment : au-dessus d'elle a été édifié un auvent pour abriter les fidèles qui se prosternent en s'allongeant de toute la longueur de leur corps sur le sol en bois lisse'. A environ 4 mètres des portes l'on trouve un arbre qui, croit on est issu des racines du santal contenu dans le stupa et, sur l'écorce des jeunes pousses de cet arbre, des caractères tibétains de couleur jaune sont plus ou moins visibles : aucun des voyageurs européens ne donne d'explication positive sur l'origine de ces caractères. Quant aux fidèles ils n'ont aucun doute sur l'origine de l'apparition miraculeuse de ces écritures. Et quant à nous, nous pensons qu'il serait intéressant de connaître le moyen de créer avec autant d'art des caractères sur l'écorce de bois.

    Directement à droite se trouve la statue de Maitreya (totalement en or) à l'âge de 12 ans et une autres statue tout près de là où Maïtreya  est représenté à l'âge de 7 ans accompagné de trois amis et Jowo qui, proféra une parole aux soldats chinois pendant les temps de trouble. Puis il  y a le dernier temple où se trouvent les statues des  protecteurs courroucés de la doctrice. Les moines à l'époque sont au nombre de 2.000 principalement originaire de Mongolie méridionale.

    Les marques extérieures des abbés sont les parasols jaune et un chapeau jaune que l'on appelle " de Tsongkhapa" du "panche,". Quant un abbé passe dans la rue, il est accompagné par des joueurs d'instruments à vent en particulier, des espèces de hautbois et, devant lui, le préfet de discipline de la grande assemblée porte des bâtonnet d'encens allumés.  Le mot Khenpo signifie maître : celui-ci fait périodiquement des sermons, confère des diplômes, et." Enfin, après de longues explications sur beaucoup d'éléments concernant ce monastère de Kumbum l'auteur ajoute :

    "Kumbum en tant que monastère ne se distingue pas par une discipline sévère, tant sur le plan des études, que sur celui des moeurs. Une masse de moines ne savent même pas lire. Les femmes y sont librement admises et peuvent même y passer la nuit : on peut assister dans les maisons à des beuveries, on fum du tabac (le priser n'est nulle part interdit) etc.".

    L'auteur décide alors de se rendre à Labrang qui se trouve au sud du fleuve Huang he.

    Ici un document sur le Festival de Labrang en l'honneur de Maitreya le bouddha du futur.

     

     

     

     

     

     

    21. Sanctuaire de Kumbum et Labrang

    Maitreya

    Maitreya (mot sanskrit signifiant « amical », « bienveillant » ; en tibétain : Jetsun Jampa Gonpo, ) est un Mahäbodhisattva qui serait le prochain Bouddha  à venir lorsque le Dharma , l'enseignement du Bouddha Shakyamuni, aura disparu.

    La croyance en l'avènement de Maitreya est partagée par les courants theraväda et mahâtheravâda  et mahäyâna du bouddhisme.elon la tradition, Maitreya règne actuellement au paradis « Tuṣita », le Joyeux, en tant que Bodhisattva de la « dixième terre » appelée Nuées du Dharma, où il travaille à dissiper ses derniers voiles à l'omniscience. Il n'atteindra cependant l'insurpassable parfait éveil (anuttara samyak sambodhi) que par son passage en Akanistha, la plus haute sphère d'existence des mondes de la forme (rūpaloka). S'y absorbant dans le samâdhi  semblable-au-diamant, il pourra alors devenir un Bouddha et revenir dans la sphère humaine, ainsi que tous les autres domaines où la roue de la loi doit être mise en action.

    La prolongation (historiquement évidente) du délai prévu par l’estimation courte qui semble avoir prévalu aux débuts du bouddhisme (avènement de Maitreya 500 à 1500 ans après le parinirvana  est parfois expliquée par le fait que le bodhisattva aurait choisi la plus lente des trois voies permettant de parvenir à l’illumination parfaite : la sagesse, la foi et l’effort, par ordre décroissant de rapidité. Pour accélérer sa venue, il est conseillé de redoubler de piété et de multiplier les offrandes aux moines et les visites aux temples. Certains courants s’écartant du bouddhisme orthodoxe estiment au contraire que Maitreya a déjà atteint l’état de bouddha mais diffère sa venue, ou qu’il est déjà dans ce monde incognito. Milefo est le nom de Maitreya en chinois. En Chine il est représenté avec un ventre bedonnant et un sourire (le joyeux) comme ici :

     

    21. Sanctuaire de Kumbum et Labrang

     

     

     

    Nous allons aborder maintenant la suite du voyage vers la visite du célèbre monastère de l'Amdo à Labrang.


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