• 104. Veiller sur les siens


    posté le mercredi 18 janvier 2012 00:40

    Blog de colinearcenciel :BIENVENUE DANS MON MONDE MUSICAL, Veiller sur les siens

    Cette nuit, comme de nombreuses nuits, je veille. Je suis l'héroïne de ma propre vie. Dans peu de temps les auditions des grandes orgues et du violoncelle. Mon coeur n'a pas été si disponible ni tant d'heures non plus. Je suis montée au jubet pour constater que je ne suis pas prête. Il reste bien peu de temps. Cependant, il faut rester humble et cette leçon d'humilité de ne pouvoir aussi bien présenter cette fois me rend fière de mon âme car, comme le disait le grand Maître Beethoven : "Celui qui possède la bonté fait de la bonne soupe" mais il dit aussi que "La bonté est la plus grande qualité chez l'humain". Or, je suis bonne, car je fais exactement ce que je dois faire pour accompagner ma jeune fille qui souffre tellement encore et pour faire des démarches afin de trouver un moyen de la guérir.

    C'est une préoccupation et une priorité majeure. C'est vrai que l'un de mes professeurs m'avait proposé, vu la situation de prendre une année sabbatique. Sur le moment je n'en n'ai pas eu le courage.

    Pour "faire bien", il aurait fallu peut-être... pour ne pas décevoir musicalement... Je jouerai plus lentement et tâcherai d'avancer...

    Qui pourra donc prendre de haut, une humble musicienne restant à la tâche et pratiquant ses devoirs essentiels...

    Ainsi, si l'avancée à pas de tortue et une certaine lenteur à l'apprentissage et à la continuité, je ne sens pas qu'au fond de moi je recule et les plus beaux cadeaux dont je suis gratifiée, c'est la gratitude de ma fille et son sourire et le fait que l'on s'entraide dans ces moments et que les échanges sont profonds et respectueux et que nous donnons à cette vie la dimension de la musique en l'écoutant.

    Elle ne sait plus jouer ni chanter, mais elle demeure dans la Musique et nous nous laissons portée par elle comme vous voyez la mer porte les bateaux et la Musique nous porte en douceur, nous berce de même que, souvent aussi, le silence, utile lui aussi parsemé dans les oeuvres et puis ne faut il pas faire silence pour vraiment écouter tout ce qui se passe ailleurs, dans cet ailleurs ici présent et apprécier ces moments où tout est plus encore savourée même si la douleur prend aux tripes et peut apporter la peur, surtout lorsque la science elle-même est prise au dépourvu et ne sait répondre à l'attente de soins dont elle aurait besoin.

    Nous croyons à la grâce et  à la guidance dont nos âmes sont pourvues, doucement, nous avançons pas à pas et chaque jour vers cette guérison qui se manifestera.

    Le monde nous est apparu si durci dans les coeurs et d'autre part il reste des coeurs si tendres et des lueurs si belles ... 

    ©Colinearcenciel

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