• 10. La force motrice universelle.

     

     

     

    Le grain de sénevé compte parmi les plus petites
    semences. Pourtant, il a la foi de savoir qu’il possède en
    lui-même le pouvoir d’exprimer le moutardier, le plus grand
    de tous les arbustes. Quand il a grandi, il devient un arbre
    et les oiseaux peuvent venir s’abriter dans ses branches. De même que la graine sait qu’elle peut extérioriser la plante,
    de même il nous faut connaître notre pouvoir intérieur
    d’exprimer notre être le plus grand.

    En racontant cette parabole, Jésus faisait allusion à la qualité de la foi et non à sa quantité. « Si vous aviez de la foi comme un grain desénevé, vous diriez à la montagne : Ôte-toi d’ici et mets-toi là. Et elle le ferait, et rien ne vous serait impossible. »


    Les plus frêles graines de pavot, les graines des banians
    les plus colossaux, les bulbes, les boutures, et toutes les
    vraies semences savent par la foi qu’elles peuvent exprimer
    le grand être de leur espèce. Chacune se représente l’image
    exacte qu’elle doit exprimer. De même, il faut que nous nous
    représentions intérieurement une image exacte de ce que
    nous voulons exprimer. Elle doit se perfectionner d’heure en
    heure par une préparation intérieure, avant que sa
    perfection se manifeste. Jamais fleur éclatante ne s’est
    épanouie complètement sans un effort préparatoire de
    perfectionnement intérieur. À un moment donné, le
    bourgeon est confiné à l’intérieur des sépales, du sens de
    soi, de l’égoïsme. Dès l’achèvement de sa perfection
    intérieure, il éclate dans sa beauté.


    Il faut que la graine mise en terre renonce à elle-même
    pour pousser, se développer, se multiplier. Il faut aussi que
    nous renoncions à nous-mêmes pour arriver à nous
    développer. Pour que la graine pousse, il faut que son
    enveloppe éclate. De même, pour commencer notre
    croissance, il faut faire éclater notre enveloppe de
    limitations. Quand notre perfectionnement intérieur est
    achevé, nous nous épanouissons forcément dans notre
    beauté, à l’instar de la fleur.


    Cette loi vaut pour une nation comme pour un individu.
    Ne pouvez-vous imaginer une nation où la conscience du
    Christ serait arrivée à son plein développement et où les
    habitants entreprendraient quelque chose collectivement ?
    Cela se traduirait sûrement par un bienfait général, car le
    coeur d’un gouvernement prend véritablement racine dans la
    conscience des gouvernés.


    Faute d’avoir compris sa propre importance spirituelle,
    votre nation a commis de graves erreurs au cours de son
    histoire. En très grande majorité, elle est encore plongée
    dans le matérialisme. Je sais bien que de grandes âmes ont
    guidé ses destinées, mais je sais aussi combien peu elles ont
    été appréciées de leur vivant. Jusqu’ici, votre chemin a été
    dur, raboteux, et broussailleux, parce que vos citoyens n’ont

    que des conceptions limitées et se sont appuyés pour le
    tracer sur des pensées matérielles. Et pourtant, quelles
    merveilles n’ont-ils pas réalisées ?


    Mais combien ils en auraient réalisé de plus grandes s’ils
    avaient compris et appliqué le sens profond, spirituel et
    complet du message ? En d’autres termes, des prodiges
    incroyables seraient révélés aujourd’hui si le Christ avait été
    placé en poupe de votre navire gouvernemental et si chacun
    avait pu, comme Jésus, voir qu’en vérité le Christ est en tous
    et que tous ne font qu’un. Ce jour de gloire arrivera dès que
    l’on aura compris le sens spirituel profond de la devise « E
    pluribus unum ». Un pour tous, tous pour un, c’est une des
    plus grandes lois de Dieu. C’est elle qui est exprimée par la
    multitude.

     


    Considérez parmi toutes les nations celles qui ont duré le
    plus longtemps. Elles auraient toujours duré si l’on n’avait
    pas permis au matérialisme de s’insinuer et de désagréger
    progressivement leur structure. Il vint un temps où elles
    tombèrent par l’anomalie de leur propre poids ou bien furent
    consumées pour avoir mésusé de la loi qui leur avait donné
    naissance.


    Qu’arrive-t-il lors d’une telle chute ? Le Principe, la part
    de Dieu, est préservé jusqu’à ce que les faillites successives
    permettent de discerner une montée graduelle, une poussée
    vers le haut à chaque stade. Finalement, il faut que tout se
    termine en Dieu, un pour tous. Chers frères, il n’est pas
    besoin d’un prophète pour vous faire comprendre tout cela.
    Voyez la nation espagnole à l’époque du départ de
    Christophe Colomb pour son voyage de découverte, et voyez
    ce qu’elle est devenue. D’ici peu, elle sera en guerre avec son
    propre enfant. Vous constaterez sa faiblesse et son
    impuissance.

    À peine sera-t-elle capable, dans sa marche mal
    assurée, d’entreprendre un bon combat ou de se retirer d’un
    mauvais. Il faut attribuer son impuissance à son extrême
    dévitalisation. C’est toujours ce qui arrive à un corps ou à
    un pays rassasié. Convoitises ou passions produisent le
    même effet. Il peut y avoir un temps de réussite et de succès
    apparent, mais cela dure peu. La structure du pays,
    décrépite, émaciée, gaspillée, en témoigne, comme une
    marche hésitante et incertaine décèle la vieillesse. Un
    homme qui conserve et développe son pouvoir spirituel
    garde sa souplesse et son activité à cinq cents ans, à cinq
    mille, à dix mille, et même éternellement telle qu’au temps
    de l’ardeur de son adolescence.

    Nous aspirons à la lumière blanche et pure de l’Âge de
    Cristal. Nous en voyons poindre l’aurore qui s’épanouit peu
    à peu. Le monde en verra bientôt la splendeur et le plein
    éclat. Il n’y aura plus de ténèbres ni de limitations, mais un
    éternel progrès à défaut duquel tout réintégrerait le sein de
    la Substance Universelle.

    Il faut avancer ou reculer. Il n’y a pas de moyen terme ni d’arrêt possible. Quand votre nation reconnaîtra son domaine, sa vraie mission, elle tendra la main à l’Esprit, s’exprimera selon le désir de Dieu, et laissera l’esprit croître par l’intérieur. Votre grand pays
    deviendra alors une merveille défiant toute description.
    Sans doute, il a fallu la grande force du bec et des serres
    de l’aigle pour maintenir la cohésion de votre nation
    pendant son développement initial, mais la véritable lumière
    spirituelle va venir.

    On se rendra compte que la colombe est plus puissante que l’aigle, et la colombe protégera ce que
    l’aigle gardait. Contemplez les mots gravés sur les pièces de
    monnaie que vous expédiez dans toutes les ; avenues du
    commerce mondial, « In God we trust ». « E pluribus unum. »


    Tous pour un, c’est la devise de l’Esprit quand la colombe
    remplace l’aigle au sein d’une telle nation.


    Émile s’arrêta là, disant qu’il allait nous quitter quelques
    jours pour rejoindre des amis qui se réunissaient dans un
    village éloigné de trois cents ou quatre cents kilomètres. Il
    promit de nous retrouver à une centaine de kilomètres d’ici,
    dans un petit village de la frontière où nous arriverions
    dans quatre jours. Puis il disparut. Il fut exact au
    rendez-vous où il vint accompagné de quatre de ses amis.

     

    La force motrice universelle. 

    Quand nous arrivâmes à ce village frontière, il pleuvait à verse et nous étions tous trempés jusqu’aux os. On nous attribua un logis très confortable, comprenant une grande pièce meublée, extrêmement chaude et gaie, et destinée à servir de salon et de salle à manger. L’un de nous demanda d’où venait la chaleur. Notre inspection ne nous révéla ni poêle ni bouche de chaleur. Nous nous en étonnâmes un peu, mais ne fîmes guère de commentaires, car nous commencions à être habitués aux surprises et nous étions certains que tout nous serait expliqué plus tard.

    Nous venions de nous asseoir à table pour le dîner quand Émile et ses quatre amis entrèrent sans que nous sachions d’où ils venaient. Ils apparurent tous les cinq à une extrémité de la pièce où il n’y avait pas d’ouverture. Cela se fit sans bruit, très simplement. Émile nous présenta les quatre étrangers, et ils se mirent à table avec nous comme s’ils étaient chez eux. Avant que nous nous en fussions aperçus, la table fut couverte de bonnes choses à manger, mais il n’y avait pas de viande, car ces gens ne mangent rien qui ait joui d’une vie consciente.

    Après le repas, l’un de nous demanda comment la pièce était chauffée. Émile dit : La chaleur que vous percevez dans cette pièce provient d’une force tangible et utilisable par chacun de nous. Les hommes peuvent entrer en contact avec cette force supérieure à toute puissance mécanique, et s’en servir sous forme de lumière, de chaleur, et même d’énergie pour faire mouvoir des machines. C’est ce que nous appelons une force universelle, une puissance divine procurée par le Père à l’usage de tous ses enfants. Si vous l’utilisiez, vous l’appelleriez mouvement perpétuel. Elle peut faire tourner n’importe quelle machine, effectuer des transports sans la moindre consommation de combustible, et fournir également lumière et chaleur. Elle est disponible partout, pour chacun, sans être tarifée et sans qu’il soit nécessaire de l’acheter. L’un de nous demanda si la nourriture leur arrivait directement de l’Universel sous la forme où nous l’avions mangée, de la même manière que le pain et les provisions qui nous avaient été fournis jusqu'ici.

     

    Extrait de La vie des Maîtres de Baird Spalding Page 60 à 65. (suite à la page suivante)

    Note :

    A la fin de cette page, il est parlé de l'énergie libre. Par les temps qui courent de pollution et empoisonnement de la nature, il n'est pas question de foi pour les plantes et les fleurs, elles sont innocentes et dépendantes de la qualité de leur environnement. Nous sommes responsables chacun des dommages encourus par la nature. De nos jours, les rassemblements pour des causes nobles se font par petits groupes : les lobbys ont pris une importance considérable de pouvoir sur les nations. Le consumérisme, le rythme de vie,  l'hypermatérialime a pris une place considérable au détriment de nations affaiblies économiquement.  Il y a une sorte de nivellement vers le bas par abus de consommation de produits toxifiants. Donc, nous devons nous préserver et préserver toutes les valeurs naturelles. Nous vivons dans un système élaboré assez destructeur si nous ne prenons garde individuellement et au sein de nos proches. La violence et le savoir vivre et ses qualités de respect sont très instables et l'idéal de Baird Spalding et d'autres "voies spirituelles" à penser que nous entrerions dans une ère spirituelle respectant des valeurs n'est pas encore là au sein de ces années d'expansion d'armes nucléaires et chimiques. Cependant, les maîtres ont ils disparu ? Non. Les faux gourous ont explosé et les idoles aussi se multipliant. Cependant, le livre des maîtres reste d'actualité et reste une histoire possible malgré tous les remous. C'est pour cela que nous poursuivons cette lecture. L'exaltation d'une nation a été volontairement passé outre, au vu d'un aspect qui ne cadre pas avec tout ce qui est dit dans l'ouvrage. Thomas Baird Spalding a t'il bien retenu ce qui a été dit par Emile dans ce cas ? Emile a t'il glorifié l'Amérique comme étant une nation qui serait haute pour le monde entier ? Nous passons donc ce discours n'en comprenant pas le contexte au sein de ces écrits.

    Chacun trouve dans la lecture d'ouvrage divers ce qui peut l'édifier. Nous avons encore à parcourir cette oeuvre.

     

     

     

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